Rome (/ʁɔm/[2]Écouter ; en italien : Roma/ˈroːma/[3]Écouter) est la capitale de l'Italie. Située au centre ouest de la péninsule italienne, près de la mer Tyrrhénienne, elle est également la capitale de la région du Latium. En 2019, elle compte 2 844 395 habitants établis sur 1 285 km2, ce qui fait d'elle la commune la plus peuplée d'Italie et la troisième plus étendue d'Europe après Moscou et Londres[4]. Son aire urbaine recense 4 356 403 habitants en 2016[5],[6]. Bâtie sur sept collines[7], la ville se situe près de l'embouchure du Tibre et est divisée en vingt-deux rioni. Elle présente en outre la particularité de contenir un Étatenclavé dans son territoire: la cité-État du Vatican (Stato della Città del Vaticano), dont le pape est le souverain. C'est le seul exemple existant d'un État à l'intérieur d'une ville[8].
Ville mondiale[11], du fait de son patrimoine architectural, urbain et culturel[12], Rome fait partie des principales destinations touristiques de l'Europe[13]. La Ville éternelle[14] est, au niveau architectural, l'une des plus belles villes du monde, et fréquentée par les touristes depuis le XVIIIe siècle. Le siège de la papauté et le pèlerinage de Rome en font un lieu éminent pour les chrétiens du monde entier depuis des siècles[15]. Les musées du Vatican et le Colisée sont parmi les sites les plus fréquentés. Rome est aussi l'un des plus grands sites archéologiques du monde, et compte également de nombreux ponts et fontaines, 900 églises, ainsi qu'un grand nombre de musées et d'universités. Outre le tourisme, l'économie de la « Ville éternelle » est également orientée vers les nouvelles technologies, les médias et les télécommunications depuis les années 2000. Rome a aussi organisé les Jeux olympiques d'été en 1960. Rome n'est jumelée qu'avec une seule ville, Paris : « Seule Paris est digne de Rome, seule Rome est digne de Paris »[16],[17].
Géographie
Les limites communales de Rome et celles de ses communes adjacentes.
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique
Au centre de la péninsule italienne, Rome sépare l'Italie du sud de l'Italie du nord. En effet, la capitale est située à 187 km au nord-ouest de Naples, à 234 km au sud-sud-est de Florence, à 372 km à l'ouest-nord-ouest de Bari, à 424 km au nord de Palerme et à 479 km au sud-est de Milan. La ville est située dans la région du Latium, à la confluence de l'Aniene et du Tibre. Le centre-ville est situé à environ 25 kilomètres de la côte de la mer Tyrrhénienne, mais l'agglomération romaine s'étend jusqu'à celle-ci par le biais du Municipio X formant l'actuel quartier d'Ostie, appelée aussi Lido di Roma (Lido signifie « littoral » en Italien). C'est pourquoi Rome est une des rares capitales européennes à se prévaloir d'un littoral, et d'environ 20 km de plages[18]. À proximité de la ville, on trouve à 30 km au nord-est le lac de Bracciano, et au sud-est à environ 20 km du centre les Castelli Romani, au milieu des collines des Monts Albains.
Superficie
La ville est la plus étendue d'Italie, et l'une des plus vastes d'Europe, avec 1 285 km2 (soit douze fois la superficie de Parisintra muros)[19]. La petite surface du centre-ville, qui ne représente que 5 % de la commune, donne une impression erronée de sa superficie réelle. En effet, la Commune de Rome est la troisième capitale la plus étendue d'Europe (après Moscou et Londres)[19], et s'étend jusqu'au littoral de la mer Tyrrhénienne, 24 km plus loin. Rome a incorporé des zones abandonnées pendant des siècles, pour la plupart marécageuses, impropres à l’agriculture et n’appartenant à aucune municipalité. C'est pourquoi elle comprend de nombreuses zones agricoles et des zones non construites, des parcs et des réserves naturelles, qui occupent les deux tiers de la surface de la cité. La partie urbanisée ne représente donc qu'un tiers de la ville, avec en conséquence une densité de population peu élevée (2 300 hab./km2, à comparer aux 21 000 de Paris intra muros mais 8700 pour la Métropole du grand Paris, aux 7 500 de Bruxelles ou aux 5 600 de Londres)[20]. Rome constitue donc un cas unique, avec Berlin dans une moindre mesure, dans le monde occidental en raison de l'immensité de la campagne qui entoure la ville et de l'interpénétration de la ville et de la campagne[21]. En terme d'agglomération toutefois, celle de Rome se classe 9e en Europe, bien après celle de Paris qui est troisième.
Topographie et relief
L'altitude varie, d'un niveau proche du niveau de la mer sur les bords du Tibre, en passant par 13 m sur la Piazza del Popolo, point le plus bas hors des berges, à 140 m à Monte Mario. Le territoire de la ville présente des paysages naturels variés : des reliefs, avec des monts et des collines (y compris les Sept Collines historiques), des plaines, des zones de campagne (Agro Romano, avec des champs cultivés, des prés, des fermes, des allées de pins parasols), des « marranes » (fossés ou tranchées avec de petits ruisseaux), le fleuve Tibre et ses affluents, dont la rivière Aniene, une île fluviale (île Tibérine), et des zones côtières avec des forêts de pins, des dunes et des plages de sable (Capocotta), sur la côte de la mer Tyrrhénienne longeant le Lido di Ostia[22].
Urbanisme
Le centre historique de Rome est dominé par les sept collines : Aventin, Cælius, Capitole, Esquilin, Palatin, Quirinal et Viminal, se situant toutes sur la rive gauche du Tibre qui traverse la ville en direction du Sud et au milieu duquel se trouve l'île Tibérine. Le centre-ville comprend également les collines du Janicule, du Pincio et du Vatican, ainsi que le relief artificiel de Monte Testaccio. Hors des murs se trouvent d'autres collines, plus élevées, comme le Monte Mario (140 m), le Mont Parioli ou le Mont Antenne. La ville antique était entourée par des murailles dont le mur d'Aurélien, une enceinte construite par l'empereur Aurélien en 270 pour protéger les quartiers qui s'étaient développés en dehors de la Muraille Servienne. Cette partie de Rome couvre environ 4 % de la superficie de la municipalité actuelle qui s'étend bien au-delà de l'espace proprement urbain.
Le centre historique est l'une des cités antiques les plus grandes du monde, il est divisé en 22 Rioni et comprend environ 300 hôtels, plus de 2 000 palais, 300 églises, 200 fontaines monumentales, plusieurs sites archéologiques, huit parcs, les principaux monuments de la ville, les institutions gouvernementales et des milliers de magasins, bureaux, bars et restaurants.
Le reste de la ville est divisé en quartiers urbains qui contiennent la majorité des immeubles modernes. La zone urbaine de la ville est coupée en deux par son périphérique, le Grande Raccordo Anulare (68 km[23], près du double du périphérique parisien), achevé en 1962, qui entoure le centre-ville à environ 10 km. La commune couvre environ trois fois la superficie totale du Raccordo. Au-delà, se développent de nouveaux quartiers regroupant les secteurs tertiaires, et les nouveaux quartiers résidentiels débordant largement le périphérique (Torrenova, Acilia), et eux-mêmes ceinturés par le périphérique de l'autoroute A1 Milan-Naples.
Rome bénéficie d'un climat méditerranéen (Köppen: Csa) caractéristique des côtes méditerranéennes de l'Italie[24]. Les hivers sont doux, et les coups de froid en provenance des Apennins sont infréquents. La neige est très rare. Les étés sont chauds et secs, mais influencés par la proximité de la mer. Un record absolu de chaleur a été mesuré le atteignant 44,6 °C au centre de Rome. Les précipitations atteignent leur maximum lors des pluies orageuses d'automne. La plus haute température à Rome fut de 44,6 °C le et la plus basse fut de −9,4 °C le à Ciampino. La commune est si vaste et son relief si varié qu'il peut y avoir des variations climatiques importantes, par exemple entre les quartiers nord et ceux du sud, ou entre le centre-ville et le littoral.
Relevé météorologique de Rome Aéroport Ciampino (période : 1981-2010)
Source : Servizio Meteorologico[25] Ensoleillement[26]
Environnement
Écosystème
Situé à la frontière entre le nord méditerranéen et une zone plus froide liée à la présence des Apennins et des volcans, l'écosystème de Rome se divise en trois zones : humide autour du Tibre et de l'Aniene, plus sec vers la partie Est, et plus méditerranéen sur la partie proche de la côte. La faune et la flore se répartissent selon ce découpage.
Flore
Avec sa diversité de paysages et son étendue, Rome offre une grande variété d'habitats pour les plantes. Une analyse de la flore réalisée en 1995 a permis de dénombrer plus de 1 300 espèces de plantes : ce nombre, important pour une ville de cette taille, s'explique grâce à la douceur du climat et à l'ensoleillement. Parmi les espèces les plus typiques, les pins, pins parasols, cyprès, palmiers, lauriers-roses, magnolias, eucalyptus, cèdres, chênes verts, sont présents dans les parcs, les allées, les zones archéologiques, le long des routes, sur les places. La visibilité de cette verdure méditerranéenne et exotique crée une impression de ville verte.
Faune
La faune également bénéficie de ces conditions écologiques particulières. Il a été dénombré à Rome 145 espèces de vertébrés. Les chats, vivant en liberté, notamment dans les zones archéologiques, seraient près de 300 000, et sont depuis 2001 protégés à titre de « patrimoine bioculturel »[27]. La présence d'oiseaux, comme les cormorans et les mouettes en plein centre-ville[28], prouve la qualité biologique des eaux des fleuves, où vivent suffisamment de poissons et en assez grande variété pour les nourrir[29].
Parcs et espaces verts
Rome est l'une des capitales les plus vertes d'Europe[30]. Elle possède un grand nombre de parcs qui appartenaient auparavant à l'aristocratie locale. Les jardins sont souvent nommés « villas » car ils se trouvent sur d'anciennes propriétés patriciennes. Rome est également une des seules grandes villes à avoir autant d'espaces agricoles et de campagne en son sein, l'Agro Romano. Au total, les zones vertes libres couvrent une superficie totale de 86 000 hectares, soit 67 % des 128 500 hectares de Rome Capitale[31].
Parmi les grands parcs du centre-ville, se trouvent :
La protection des zones naturelles est un phénomène assez récent à Rome, puisque c'est en 1987 qu'a été créée la première réserve naturelle (parc urbain du Pineto) et l'année suivante le parc régional de l'Appia Antica (1988). Le maintien d'espaces naturels grâce aux vestiges archéologiques est particulier à Rome, et permet à la nature d'arriver au centre de la ville. Il existe toujours des champs cultivés, des prés, de vieilles fermes, des allées de pins parasols, des pinèdes, vallons ou des zones humides. L'organisme de protection de la nature Romanatura, créé en 1997, a permis d'amplifier le nombre de zones protégées (actuellement[C'est-à-dire ?] de quatorze)[31]
, parmi lesquelles :
Le nom de la ville est dû selon la tradition à la légende des jumeaux Romulus et Rémus[32], où le premier tua le second, obtenant ainsi le droit de donner son nom à la ville qu'il construisait. Une autre hypothèse suggère que le nom de Rome viendrait du mot Rumon, nom étrusque du Tibre, qui serait ainsi devenue « La ville du fleuve »[33]. On a aussi évoqué une origine provenant du mot grec ῥώμη (rhṓmē), qui signifie force[34]. La date légendaire de la fondation de la ville est fixée au 21 avril de l'an 753 av. J.-C.[32] (date qui a été retenue comme celle du début du calendrier romain).
Surnoms de Rome
La Ville aux Sept Collines[35] ; désignant traditionnellement les principales collines sur lesquelles est édifiée la Rome antique ;
La Ville éternelle (en latin : Urbs Aeterna ; en italien : La Città Eterna) donnée par le poète romain Tibullus au Ier siècle av. J.-C., expression également reprise par Ovide, Virgile et Tite-Live[14] ;
Caput mundi (du latin : « Capitale du monde »), expliqué par l’immensité croissante de l’Empire romain qui a fait de Rome l’une des villes les plus influentes de l’histoire ;
L'Urbs (« La Ville » en latin), car dans l'Antiquité le mot Urbs désignait Rome, qui était considérée comme la ville par excellence ;
Caput fidei (du latin : « Capitale de la foi ») et Ville Sainte, car Rome a été pendant des siècles le siège principal du pouvoir de l’Église catholique (qui est donc très souvent aussi appelée l’Église catholique romaine).
Symboles
Les symboles de Rome sont :
la louve capitoline, inspirée par la légende de la fondation de Rome ;
SPQR (le Sénat et le peuple romain)[36] : la devise antique, qui est toujours celle de la ville de Rome : elle fait partie du blason de la ville, et figure toujours sur les édifices publics, bâtiments et bouches d'égout.
Les couleurs de Rome sont le rouge et le jaune (la pourpre et l'or).
Selon la légende, Rome aurait été fondée le « Varron date l'événement de la 3e année de la 6eOlympiade, soit entre l'été 754 et le printemps 753. Et puisque le jour de la fondation est associé à la fête de Parilia par Romulus (sur le mont Palatin), qui aurait tué son frère jumeau Rémus lors de la création de la ville. Ces deux frères sont les descendants du dieuMars et de Rhéa Silvia, fille de Numitor. La généalogie légendaire de Romulus permet de donner une origine divine à Rome : la Ville aurait été créée, car les dieux le voulaient ainsi. Les Romains affectionnent de lier l'histoire de Rome à celle de la mythique ville de Troie et de sa chute ; peut-être trouve-t-on là l'intention de la fable, rapportée par Plutarque, sur une origine de la ville du fait de naufragés troyens et troyennes, reprenant la trame narrative des Nauprestides[37]. »
D'après l'archéologie
D'après les sources archéologiques, les premiers occupants du site au VIIIe siècle av. J.-C. étaient des bergers vivant dans des cabanes installées sur le Mont Palatin, une colline qui domine le Tibre.
À la même époque, la péninsule italienne est occupée par plusieurs peuples : les Grecs au Sud, les Carthaginois en Sardaigne et en Corse, les Étrusques au Nord, des peuples italiques au centre.
Ce sont les Étrusques qui, au VIIe siècle av. J.-C. réunissent les villages dans la plaine du Latium et créent une cité qui est protégée par les sept collines environnantes et par ses remparts.
Rome est l'une des rares capitales du monde qui a été constamment habitée depuis près de trois millénaires. Les spécialistes considèrent que Rome était, à l'époque impériale (c'est-à-dire pendant la période comprise entre les débuts de l'époque chrétienne et le VIe siècle), la plus grande ville du monde, comptant entre un et deux millions d'habitants[38] (à peu près la taille de Londres au début du XIXe siècle, lorsque Londres était la plus grande ville du monde).
Rome a commencé à avoir des caractéristiques strictement urbaines avant même l'avènement de la dynastie étrusque des Tarquins (fin du VIIe siècle av. J.-C.). Vers le milieu du VIe siècle av. J.-C., sous le roi Servius Tullius, on estime que Rome comptait déjà au moins 30 000 habitants, ce qui en faisait l’un des centres les plus importants de la région étrusque et du Latium. Moins de trois siècles plus tard, à la veille des guerres puniques (vers 270 avant J.C.), la ville apparaissait déjà, avec 187 000 habitants, comme l'une des grandes métropoles de la Méditerranée occidentale, dépassée en population seulement par Carthage[39],[40].
À la fin de l'époque républicaine (seconde moitié du IIe siècle av. J.-C.), Rome devint le centre habité le plus peuplé du monde, et cela pendant presque toute l'ère impériale, certainement jusqu'au premier sac par les Wisigoths (410), sans doute encore jusqu'à la veille de la conquête des Vandales et du second pillage, presque un demi-siècle plus tard, en 455.
Sous Auguste, la population romaine s'élevait à environ un million d'habitants, atteignant son expansion maximale à l'ère antonine (milieu du IIe siècle apr. J.-C.), avec entre 1 200 000 et 1 700 000 habitants entassés dans environ 49 000 bâtiments (la plupart comprenant plusieurs étages)[41],[42]. La ville devra attendre le recensement de 1951 pour atteindre à nouveau ces niveaux démographiques. Au cours des deux cents années suivantes, la population connut un certain déclin, s'établissant au début du Ve siècle entre 700 000 et un million d'habitants. Au milieu de ce même siècle, quatre décennies après le sac de 410, la métropole capitoline abritait encore 650 000 habitants dans ses murs. Le deuxième sac des Vandales (455), beaucoup plus destructeur et sanglant que le précédent, et les longues années de guerre et de famine qui suivirent décimèrent la population romaine. Au début du VIe siècle, la ville n'abritait plus qu'environ 200 000 personnes. Selon Procope, après son premier sac de Rome en 546, le Goth Totila n'aurait laissé à Rome que cinq cents habitants presque morts de faim. La ville, après avoir subi plusieurs sacs, tant par les Goths que par les Byzantins, ne comptera plus que 30 000 habitants à la fin des guerres gothiques, ce déclin démographique entraînant une rétraction du tissu urbain vers l'anse du Tibre et le champ de Mars[43]. La population de la ville est restée à ces niveaux pendant presque tout le Moyen Âge. Au XIe siècle, le sac de Rome opéré par les Normands de Robert Guiscard décima encore plus la petite communauté romaine[44]. La renaissance qui a suivi, approchant au XIIe siècle les 80 000 habitants, a toutefois cessé au XIVe siècle en raison de la peste et des conflits entre les nobles romains, les papes et la ville. Une forte augmentation démographique s'est produite au XVe siècle et dans les premières décennies du siècle suivant. Selon le recensement pontifical réalisé entre la fin de 1526 et le début de 1527, à l'époque du Sac de Rome, la ville de Rome comptait 55 035 habitants, principalement composés de colonies originaires de différentes villes italiennes, à majorité florentine, mais réduits à 20 000 après cet événement tragique, devenant une petite ville.
La reprise est cependant assez rapide : en 1600, Rome avait atteint 110 000 habitants. L'augmentation de la population s'est toutefois ralentie au cours du XVIIe siècle et de la première moitié du XVIIIe siècle ; la ville n'atteignant que 156 000 habitants en 1750. Par la suite, cette hausse modeste a été maintenue, avec des hauts et des bas déterminés par certains événements historiques importants (dont l’invasion napoléonienne en premier lieu), pendant les cent vingt années qui ont suivi.
Après l'annexion de Rome au royaume d'Italie en 1870 et son choix comme capitale du pays, la ville connut un développement spectaculaire : les 210 000 habitants qu'elle comptait à cette date (quatrième place après Naples, Milan et Gênes) étaient passés à 500 000 au début du XXe siècle. Le million d'habitants est franchi dans les années 1930, Rome redevenant la plus grande municipalité de la péninsule.
Après la Seconde Guerre mondiale, Rome a continué à se développer et à augmenter sa population à la suite du boom économique, qui a conduit à la construction de nombreuses zones suburbaines dans les années cinquante et soixante. Les deux millions d'habitants sont atteints en 1960, et en 1980 la ville abritait 2,8 millions de personnes[45].
Situation actuelle
Aujourd'hui, la population de la ville s'est stabilisée à 2,8 millions d'habitants, et son aire urbaine en compte à peu près 4 millions sur 5 352 km2. C'est la troisième agglomération d'Italie après Milan et Naples, mais la commune en elle-même est la plus peuplée du pays, et la troisième de l'Union Européenne (après Berlin et Madrid).
Des différences sociologiques existent selon les quartiers. Le nord (Tor di Quinto), le centre et le sud de la ville (EUR) sont aisés, tandis que la majeure partie des quartiers est (dont San Basilio et Alessandrino) est populaire, tout comme Primavalle à l'ouest[46].
Durant sa longue histoire, et étant donné son importance, Rome a toujours eu une population caractérisée par d'importants flux migratoires ; ainsi, par tradition, un « vrai » Romain est une personne dont la famille a vécu à Rome depuis au moins sept générations. Aujourd'hui, on considère qu'un individu né à Rome de parents nés à Rome est un « Romain de Rome », selon l'expression consacrée.
Évolution démographique
Depuis 1861, l'évolution démographique de Rome a été :
Rome est la municipalité italienne avec le plus grand nombre de résidents étrangers[48] : au , il y en avait un total de 385 559, soit 13 % de la population totale[49]. La communauté roumaine est la plus nombreuse avec pas moins de 100 000 résidents. Près de la moitié de la population immigrée est d'ailleurs d'origine européenne (Roumains, Polonais, Albanais, Ukrainiens), ce qui représente en 2015 plus de 150 000 personnes. L'autre moitié, d'origine non européenne, est représentée notamment par des Philippins, Bengalis et Chinois[50].
La religion chrétienne s'est rapidement implantée dans la capitale de l'Empire grâce à la présence de la communauté juive. Le christianisme est devenu une religion légale en 313 (Édit de Milan), avant de devenir la religion officielle de l'Empire en 380 (Édit de Thessalonique).
L'importance de la communauté chrétienne dans la cité et la tradition selon laquelle Saint Pierre et Saint Paul y furent martyrisés firent de Rome la capitale des chrétiens et surtout de l'Église catholique.
L'évêque de Rome, successeur de l'apôtre Pierre, est très tôt considéré comme le pape de toute la chrétienté. De 753 à 1870, Rome est la capitale des États pontificaux qui s'étendent de la mer Tyrrhénienne à la mer Adriatique. La fondation du royaume d'Italie sous l'égide de la Maison de Savoie met fin à leur existence. Le pape Pie IX se réfugie au palais du Vatican se considérant prisonnier de fait, c'est le début de la controverse appelée question romaine.
Le judaïsme fut longtemps confiné au Ghetto de Rome sous les papes. La communauté juive de Rome est la plus ancienne d'Europe, et l'une des plus anciennes du monde[58]. Forte d'environ 20 000 membres, elle possède son propre dialecte[59]. La Grande synagogue de Rome est le lieu de culte juif le plus important de la ville. La Mosquée de Rome, achevée en 1995 dans le quartier de Parioli, est l'une des plus vastes d'Europe[60]. Elle dessert la communauté musulmane d'environ 100 000 personnes.
La ville accueille également d'autres entités internationales importantes telles que l'OIDD (Organisation de droit du développement international), l'ICCROM (Centre international d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels) et l'UNIDROIT (Institut international pour l'unification du droit privé).
Ville métropolitaine et subdivisions administratives
Capitale de la province homonyme à partir de 1870, Rome est depuis 2015, celle de la ville métropolitaine de Rome Capitale, qui regroupe 121 communes[62]. Depuis 2013, le territoire de la ville est divisé en quinze municipalités (en italien, municipi), qui sont pour Rome l'équivalent des arrondissements parisiens[63]. Il y en avait 19 auparavant. Le centre historique de Rome est également divisé en 22 quartiers ou Rioni, tous situés à l'intérieur des murs d'Aurélien, à l'exception de Prati et Borgo[64].
La ville de Rome constitue une structure administrative spéciale appelée Rome Capitale, créée en 2010. Elle est dirigée par la junte capitoline, composée du maire et de douze assesseurs, et par l'Assemblée capitoline, composée de quarante-huit conseillers. Les élections municipales se tiennent tous les cinq ans.
Roberto Gualtieri (Parti démocrate) est maire de Rome depuis 21 octobre 2021.
Finances
Début 2014, la ville est confrontée à une crise budgétaire sans précédent qui la mène en situation de quasi-faillite. L'endettement cumulé est de 1,2 milliard d'euros. Le maire Ignazio Marino dénonce la gestion de la ville de ses prédécesseurs. Le personnel municipal compte environ 62 000 agents (fonctionnaires, policiers municipaux, employés des sociétés des transports et de nettoyage), cependant, aux dires de nombreux résidents, les services municipaux fonctionnent mal, les transports publics sont insuffisants, la gestion des déchets et de la voirie est défaillante[65],[66].
Patrimoine
Rome apparaît comme le résultat du chevauchement continu des témoignages architecturaux et urbains de différents siècles, dans une interpénétration unique et suggestive qui montre la relation complexe que la ville a toujours établie avec son passé, dans une succession de développements chaotiques, de périodes de déclin, renaissances et tentatives, à l’ère contemporaine, de moderniser le tissu urbain.
En raison de son histoire très ancienne, Rome est une ville très riche en monuments, musées et points de vue : elle est la ville du monde avec le plus de monuments[67].
Dès le XVIIe siècle, lors de l'inauguration du Grand Tour par les Anglais, elle est une des destinations préférées de jeunes nobles européens venus parfaire leur éducation au contact des beautés antiques. Dans la deuxième moitié du siècle des Lumières[68], cet afflux d'étrangers culmine, et s'enrichit de nombreux hommes de sciences désireux d'enquêter – dans un esprit encyclopédique – sur les savoirs rassemblés au fil des siècles dans les bibliothèques et les archives de la ville.
« À ce lieu se rattache toute l’histoire du monde, et je compte un second jour de naissance, une véritable renaissance, du jour où je suis arrivé à Rome. »
Rome était la capitale de l'Empire romain. Elle a conservé de nombreux monuments antiques, dont le Colisée est l'un des plus célèbres. Dans cet amphithéâtre qui pouvait accueillir jusqu'à 60 000 personnes avaient lieu, entre autres, des combats de gladiateurs et d’animaux. Édifié entre 70 et 80, c'est l'œuvre des empereurs Vespasien et Titus. Autre exemple de monumentalité, le Circus Maximus, qui connut son apogée au IIIe siècle : il mesurait alors 600 mètres de long pour 200 mètres dans sa plus grande largeur, et près de 250 000 spectateurs pouvaient assister à ses courses de chevaux.
Le quartier du Forum romain et du Colisée, cœur de la ville antique, est dominé, entre autres, par l'arc de Constantin, érigé en 315 pour commémorer la victoire de l’Empereur Constantin sur Maxence, l'arc de Titus, l'arc de Septime Sévère. Les Forums impériaux, le Capitole et les musées capitolins, le Panthéon, les thermes de Dioclétien et de Caracalla et les onze Aqueducs de Rome, les catacombes sont autant d'autres monuments célèbres. Le Forum romain était, au temps de l'Antiquité, une grande place où les Romains se rassemblaient pour discuter d'affaires. C'était là que siégeait la Curie (Sénat). Cette place était le centre religieux et économique de l'Empire romain. En effet, il y avait de nombreux temples, dont le temple de Jupiter, le temple de Juno Moneta, où le trésor de Rome était conservé, le temple de Vesta, contenant le feu sacré, bref, l'ensemble des symboles de la culture romaine. Au Moyen Âge, les vestiges se sont enfouis sous la terre. Cependant, certaines pierres furent réutilisées pour la construction de monuments et d'édifices. Aujourd'hui, le Forum est composé de ruines.
Le Moyen Âge est une période sombre pour Rome. Supplantée par Constantinople dans son rôle de capitale, envahie par les Barbares, Rome au VIe siècle est une ville ruinée et peuplée d'à peine 20 000 habitants. À partir du Xe siècle, elle est soumise aux luttes permanentes opposant le pape et l'empereur germanique. Jusqu'au XVe siècle, on n'y élève que des constructions modestes. Pourtant la ville a conservé de splendides témoignages médiévaux.
Architecture religieuse
De nombreuses églises datent de cette époque : Sainte Sabine, Santa Maria in Cosmedin, Saint Étienne le Rond, Santa Maria in Trastevere, San Giorgio in Velabro ou la basilique San Clemente, constructions réutilisant souvent des matériaux antiques (colonnes, chapiteaux, etc.). Ces édifices conservent tous le plan basilical des premiers édifices chrétiens, et un campanile (tour clocher) se dresse souvent à côté de la façade. Du XIIe au XIVe siècle, les marbriers Cosmates réalisèrent à Rome de magnifiques pavements multicolores : la mosaïque et la peinture à fresque constituent à l'époque l'essentiel de la décoration médiévale. Parmi les plus belles mosaïques, on peut citer celles de Santa Prassede, Santa Maria in Domnica ou l'abside de San Clemente.
Une image caractéristique de la Rome médiévale et de l'Agro Romano étaient les nombreuses tours fortifiées (« torri ») et les châteaux, souvent construits sur des ruines antiques. Les forteresses étaient construites par les familles nobles aux endroits stratégiques. Les luttes entre les grandes familles romaines entre les XIe siècle et XIIIe siècle, entraînèrent la multiplication de ces palais fortifiés défendus par des tours. Au Moyen Âge, Rome comptait + de 300 tours fortifiées, et était appelée « Roma turrita » ! Beaucoup de ces édifices furent abattus à la fin du XIIIe siècle, ou détruites et abandonnées. Il n'en reste aujourd'hui qu'une quarantaine, réparties entre le centre historique (Torre delle Milizie, Tour Caetani, Tour des Conti, Tor Sanguigna, Tour des Capocci, Tour des Anguillara) et celles hors les murs (Tor de Schiavi, Tour de Centocelle, Tour San Michele, Tor Pignatarra). Parmi les châteaux les plus imposants, le Château Saint Ange, la Forteresse d'Ostie ou encore la Maison des Chevaliers de Rhodes[69].
Dans les premières décennies suivant sa proclamation de capitale, Rome fut en chantier permanent. La ville avait en 1870 des dimensions modestes, flottant littéralement dans les limites de la muraille aurélienne, avec de nombreux espaces vierges. De nombreuses opérations d'urbanisme étaient nécessaires dans une ville restée encore très provinciale, peu pratique, aux rues tortueuses et manquant de tous les services urbains modernes : construction de grands bâtiments administratifs (Ministères, Palais de Justice, Palais des Expositions...), aménagement de nouveaux axes (Corso Vittorio Emanuele II, Via XX Settembre), construction de logements pour les nouveaux fonctionnaires, édification d'infrastructures (hôpitaux, abattoirs, casernes...), aménagement des rives du Tibre... De cette époque date le monument à Victor-Emmanuel II, aussi connu sous le nom d'« Autel de la Patrie » (surnommé la « Machine à écrire » par certains Romains), bâtiment néoclassique le plus connu de la ville. Le Palais de Justice, situé sur la place Cavour, est un exemple d'éclectisme. Il est surnommé péjorativement Palazzaccio (« vilain palais ») par les Romains.
L'Exposition Internationale de 1911 fit naître le quartier de la piazza Mazzini, ainsi que la création de la Galerie Nationale d'Art Moderne. Un début d'expansion vers la mer (Ostie, Fregene) est lancé dès 1916. Le quartier Coppedè (1921-1927) est un bel exemple d'architecture Art nouveau. Des cités-jardins comme le pittoresque quartier de la Garbatella sont mis en chantier dans les années 1920.
Ministère des Finances.
Galerie Nationale d'Art Moderne.
Palais de Justice.
Palais des Expositions.
Quartier Coppede, de style Liberty.
Rome mussolinienne
Avec l'arrivée au pouvoir de Mussolini en 1922, commence une politique d'urbanisme de prestige, prônant un retour à la grandeur antique. De larges avenues sont percées, destinées à la circulation comme aux défilés : Via dell'Impero, via del Mare (pour relier Rome à la mer, actuelle Via Cristoforo Colombo), via dei Fori Imperiali, ouverte en 1932 pour dégager la vue sur le Colisée, condamnant à destruction une partie des Forums, ou encore la Via della Conciliazione, pour marquer la réconciliation avec l'Église (mais faisant disparaître une partie du quartier du Borgo). Rome se dote d'infrastructures nouvelles : reconstruction de l'université de La Sapienza, construction de ministères comme le Palazzo della Farnesina ou le Palais des Colonies (futur siège du FAO). L'architecture fasciste apparaît surtout dans le quartier de l'EUR, bâti dans la deuxième moitié des années 1930. L'Esposizione Universale di Roma (Exposition universelle de Rome), qui devait s'y tenir en 1942 a donné son nom au quartier, mais elle fut annulée en raison de la Seconde Guerre mondiale. Il reste à ce jour un des principaux témoignages de l'architecture fasciste inspirée par le néoclassicisme, avec des édifices tels que le Palais de la Civilisation Italienne, surnommé « Colisée carré », ou encore le Palais des Congrès. C'est à cette époque également qu'est bâti l'ensemble sportif du Foro Italico, avec son Stade des Marbres et ses statues à l'antique.
Palais de la Civilisation du Travail, quartier de l'EUR.
Palais des Congrès, quartier de l'EUR.
Stade des Marbres, au Foro Italico.
Palais Farnesina, Ministère des Affaires Étrangères.
Université La Sapienza.
Rome contemporaine
Rome, à part de rares bombardements, est sortie épargnée de la Seconde Guerre mondiale. L'année sainte de 1950 est l'occasion d'achever la Gare Termini, ainsi que la via Cristoforo Colombo, destinée à relier Rome à la mer. Le quartier de l'EUR est achevé, devenant un quartier d'affaires et ministériel, et la première ligne de métro ouvre en 1955. Pour les Jeux Olympiques de 1960, le Stade Olympique et les deux palais des Sports sont construits, ainsi que le village olympique. Un nouvel aéroport, Leonardo da Vinci à Fiumicino, est inauguré en 1961 en complément de celui de Ciampino. Le périphérique de Rome, le Grande Raccordo Anulare, de 70 km de long est achevé en 1970.
Le centre-ville a fait l'objet de rénovations profondes à l'occasion du Jubilé de l'an 2000 et on a vu les palais ocre retrouver leurs couleurs pastel d'origine lors de ces campagnes de rénovation. Pour l'occasion, les grandes artères ont été rendues piétonnes à l'exemple du célèbre Corso qui traverse la ville du nord au sud et relie la Piazza del Popolo à la Via Nazionale. Depuis le début du XXIe siècle, Rome s'est mise à inaugurer de nouveaux édifices à l'architecture résolument contemporaine : l'Auditorium Parco della Musica en 2002, le Musée d'Art Contemporain de Rome (MACRo) en 2002, le MAXXI en 2010 ou encore le Nouveau Centre des Congrès de Renzo Piano, inauguré en 2016 dans le quartier de l'EUR.
Les bords du Tibre, avec ses quais et ponts en pierre, sont un des endroits les plus charmants et les plus calmes de la Ville éternelle. Durant l'Antiquité, le fleuve grouillait d'activité, avec d'innombrables bateaux transportant des marchandises. Aujourd'hui, le Tibre a perdu sa vocation industrielle et commerciale, et il y a peu de vie sur les quais romains. Si les Romains ont ainsi perdu le contact avec leur fleuve, c'est en partie à cause des hauts quais (lungotevere) construits à la fin du XIXe siècle pour protéger la ville des crues. Ces quais, construits sur le modèle parisien entre 1870 et 1926, ont parfaitement rempli leur rôle, mais en détruisant le pittoresque des bords du Tibre, et en isolant le fleuve des regards. Mais depuis quelques années, les Romains reprennent à nouveau possession de leur fleuve, profitant des perspectives, de l'implantation de clubs sportifs (aviron...) ou des installations estivales sur le modèle de « Paris Plages ».
La ville de Rome contient de nombreux ponts célèbres qui traversent le Tibre. On compte une trentaine de ponts (28 sur le Tibre, et 5 sur la rivière Aniene)[73]. Parmi les plus remarquables, citons le pont Cestius, le pont Fabricius, le pont Milvius, le pont Saint-Ange et ses statues, le pont Sisto.
Rome est une ville célèbre pour ses nombreuses fontaines, construites dans tous les styles, du classique au médiéval, en passant par le baroque et le néoclassique. La ville possède des fontaines depuis plus de deux mille ans, elles ont fourni de l'eau potable et décoré les places de Rome. Connue pour son réseau hydraulique public depuis l'époque antique, la Ville éternelle en compte plus de 2 000, des grandes fontaines monumentales Renaissance ou Baroques, aux petites fontaines de quartier. Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, les papes romains reconstruisirent d'autres aqueducs romains en ruine et construisirent de nouvelles fontaines pour marquer leurs terminus, inaugurant ainsi l'âge d'or de la fontaine romaine. Les fontaines de Rome étaient l'expression du nouveau style de l'art baroque. Elles étaient encombrées de figures allégoriques et remplies d'émotion et de mouvement. Dans ces fontaines, la sculpture est devenue l'élément principal et l'eau a été utilisée simplement pour animer et décorer les sculptures. Tout comme les jardins baroques, ils constituaient « une représentation visuelle de la confiance et du pouvoir »[74]
. De nos jours, un système de plus de 2 500 fontaines publiques, les Nasoni, assurent de l'eau fraîche gratuite à tous les Romains et touristes[75].
Les plus célèbres :
fontaine de Trevi, sans doute la fontaine la plus célèbre du monde ;
Rome est la ville du monde qui compte le plus d'obélisques antiques : 13[76]. La ville abrite huit anciens obélisques égyptiens et cinq anciens romains. Tous proviennent des empereurs romains victorieux, qui ramenèrent d'Égypte des obélisques en guise de trophées. En effet, les obélisques constituaient un butin très prisé, et ils furent utilisés comme éléments de décoration dans les temples, les cirques et les mausolées de Rome. Après la chute de l'Empire, ils restèrent longtemps enfouis sous les ruines. Exhumés à la Renaissance, les obélisques furent à nouveau érigés par les papes, pour célébrer la gloire de l'Église[77]. On trouve également quelques obélisques plus récents. Les obélisques de Rome sont une caractéristique de la ville et font partie intégrante de son patrimoine antique[78].
Rome est la seule grande capitale occidentale à avoir conservé ses murs d'enceinte. L'expression « Hors les Murs » prend tout son sens à Rome, puisque, jusque récemment, la quasi-totalité de la ville était incluse dans le périmètre du mur d'Aurélien. Ce qui explique que presque tous les monuments de Rome se trouvent à l'intérieur de cette muraille. Tout ce qui se trouvait à l'extérieur (catacombes, fermes, monastères, vignobles), était en effet beaucoup plus vulnérable. Les anciennes basiliques Saint Paul, Saint Laurent et Sainte Agnès, à l'extérieur de l'enceinte, portent toutes le suffixe « Fuori le Mura » (hors les murs).
Les Murs du Vatican ou Cité léonine forment une enceinte médiévale d'environ 3 km de long, construite au IXe siècle par le pape Léon pour protéger la basilique St Pierre et le Vatican. Les remparts du Passetto di Borgo sont un passage surélevé d'environ 800 m de long, reliant le Vatican au château Saint Ange. La Cité Léonine a été complétée au XVIIe siècle par le Mur du Janicule la fermant au sud. Aussi, l'ancien mur Servien (en ruines, restes près de la gare Termini) et sa porte Caelimontane subsistent.
Les Catacombes de Rome sont des lieux de sépultures souterraines utilisées par les premiers chrétiens pour enterrer leurs morts. Elles ont été creusées en dehors de l'enceinte des murs de la ville, le long des voies d'accès à Rome (par exemple, la Via Appia), la loi romaine obligeant d'inhumer les cadavres à l'extérieur de la cité. Jusqu'au début du IVe siècle, les chrétiens persécutés choisirent ces lieux pour reposer ensemble entre fidèles. À la suite de la conversion de Constantin et de la christianisation de l'Empire au IVe siècle, les catacombes devinrent alors un lieu de pèlerinage, où les chrétiens honoraient leurs morts ainsi que les martyrs de Rome qui y étaient enterrés. Au IXe siècle, lors des invasions sarrasines, beaucoup de Catacombes furent condamnées, et n'ont été redécouvertes que plusieurs siècles après par les archéologues.
On compte aujourd'hui à Rome une soixantaine de catacombes, abritant des milliers de tombes, développant leurs galeries sur plus de 600 kilomètres. Parmi les plus importantes, on trouve :
Catacombes de Domitilla : une des plus grandes (12 km de longueur), une des mieux conservées (elles comptent 80 tombes peintes), et les seules à contenir encore des ossements ;
Catacombe de Saint-Calixte : une des plus vastes (20 km de galeries, 4 niveaux) et des plus importantes (près de 500 000 chrétiens inhumés dont des dizaines de martyrs et 16 Papes). La célèbre Crypte des Papes qui s'y trouve tient son nom des 9 Papes du IIIe siècle qui y reposent ;
Siège de la chrétienté depuis ses origines, Rome est la ville des églises. Elle est la cité qui en compte le plus au monde : près de 900 églises sont recensées à Rome (dont quatre basiliques)[82]. On y trouve tous les styles, toutes les époques, des premières églises paléochrétiennes jusqu'à celles du XXIe siècle, en passant par les grandes basiliques Renaissance et Baroque. Plusieurs styles, matériaux et époques se superposent parfois même au sein d'un même édifice.
Le Baptistère du Latran, de forme octogonale, remontant au IVe siècle et à l'empereur Constantin, est le baptistère qui a servi de modèle à tous les autres pendant le Moyen Âge.
Rome abrite la Bibliothèque nationale centrale, chargée du dépôt légal[84] : elle abrite environ 7 millions de volumes et est la plus grande bibliothèque italienne[85]. Mais la bibliothèque de Rome la plus connue se trouve au Vatican : c'est la Bibliothèque apostolique du Vatican, l'une des plus anciennes du monde (1475), riche de plus de 1,6 million de volumes, célèbre dans le monde entier pour ses manuscrits et documents de grande valeur.
Les principales bibliothèques de Rome comprennent : la Biblioteca Angelica, ouverte en 1604 (200 000 volumes), première bibliothèque publique d'Italie ; la Biblioteca Vallicelliana (130 000 volumes), créée en 1565 ; la Biblioteca Casanatense (400 000 volumes), ouverte en 1701 ; la Biblioteca del Ministero degli Affari Esteri, spécialisée dans la diplomatie, les affaires étrangères et l'histoire moderne ; la Biblioteca dell'Istituto dell'Enciclopedia Italiana, fondée en 1925 ; la biblioteca di Archeologia e Storia del Arte, fondée en 1922 (370 000 volumes) ; la biblioteca Universitaria Alessandrina, fondée en 1667 (un million de volumes) ; la bibliothèque Don Bosco, une des plus grandes et des plus modernes de toutes les bibliothèques salésiennes ; la Biblioteca e Museo teatrale del Burcardo, un musée-bibliothèque spécialisé dans l'histoire du théâtre ; la Biblioteca della Società Geografica Italiana, basée à la Villa Celimontana et plus importante bibliothèque géographique d’Italie (et une des plus importantes d’Europe). Il existe également un grand nombre de bibliothèques spécialisées rattachées à divers instituts culturels étrangers à Rome, dont celles de l'Académie américaine de Rome, de l'Académie française de Rome et de la Biblioteca Hertziana (300 000 volumes) d'histoire de l'art, une bibliothèque allemande souvent réputée pour son excellence dans les domaines des arts et des sciences.
Rome est un centre national pour les études supérieures. Elle possède 22 universités d'État ou privées et 24 universités pontificales, soit un total de 46 universités[86]. Sa première université, La Sapienza, fondée en 1303, est l'une des plus anciennes d'Europe : elle est encore la plus grande d'Europe et la seconde du monde pour le nombre d'étudiants[87]. Parmi les autres universités publiques, on peut citer Tor Vergata (1982) et Rome III (1992).
Rome est considérée comme le creuset de la musique sacrée. C'est le pape Grégoire le Grand qui établit au VIe siècle les principes du « chant grégorien »[89]. Rome accueille l'Accademia Nazionale di Santa Cecilia (fondée en 1585), une des plus anciennes académies musicales du monde : l'orchestre symphonique de l'académie jouit encore aujourd'hui d'une réputation et d'une reconnaissance internationale. Elle se produit, entre autres, dans le récent Auditorium Parco della Musica, un des complexes musicaux les plus importants du monde. La ville compte aussi de nombreux clubs de jazz, et en juin 2005 a été inaugurée la Casa del Jazz.
Rome présente une grande variété d'offre théâtrale[90]. Parmi les théâtres les plus réputés, le Teatro Argentina (1732), le Teatro Valle (1727), le Teatro Eliseo, le Teatro Brancaccio, le Teatro Jovinelli, le Teatro Sistina, le Teatro Quirino, le Salone Margherita, le Théâtre du Lido ou encore le Théâtre Globe-Silvano Totti. Rome possède aussi son opéra, le Teatro dell'Opera di Roma. Bien que Rome ait été moins importante pour l’histoire de l’opéra que Venise, Naples et Milan, en particulier aux XVIIIe et XIXe siècles, certains des opéras les plus célèbres ont été créés dans les théâtres romains, notamment Le Barbier de Séville de Rossini (au Teatro Argentina en 1816), Il trovatore de Verdi (Teatro Apollo, 1853) et Un ballo in maschera (Teatro Apollo, 1859) ou Tosca de Puccini (Teatro Costanzi, 1900) – l’action de ce dernier se déroule également à Rome, dont le Castel Sant’Angelo.
Rome est l'une des capitales mondiales du cinéma. Elle possède son grand complexe de studios cinématographiques, Cinecittà, la capitale du Cinéma italien, fondée en 1937 et où sont tournés des films à gros budget[91]. À partir de 1945, avec Rome, ville ouverte, de Roberto Rossellini, les metteurs en scène italiens d'après-guerre ont été contraints de tourner leurs films à ciel ouvert, dans les rues et sur les places, car les studios de Cinecittà avaient été bombardés : c'est ainsi qu'est né le néoréalisme à l'italienne. Dans les années 1950 et 1960, Rome est devenue pour les producteurs américains la « Hollywood-sur-Tibre » : y ont notamment été tournés de grands péplums ayant marqué l'histoire du cinéma, comme Ben Hur, Cléopâtre, Quo Vadis ? ou encore Spartacus et Gladiator. C'est à Cinecittà également qu'un nouveau genre, le « western spaghetti », a vu le jour dans les années 1960, avec pour chef de file Sergio Leone. Federico Fellini y a tourné nombre de ses films. Plus récemment, Martin Scorsese a choisi les studios pour filmer Gangs of New York (2002), Mel Gibson y a réalisé La Passion du Christ en 2004 et le film Anges et Démons de Ron Howard (2009) avait la ville pour cadre. La série Rome de HBO/BBC y a été tournée, ainsi que le livre 6 de la série Kaamelott. Les studios ont reconstitué les décors du Vatican pour les tournages de la série de Paolo SorrentinoThe Young Pope (2016) et sa suite The New Pope (2019).
Rome a une gastronomie riche, ancienne et bien à elle. La cuisine romaine traditionnelle se compose essentiellement d'aliments « pauvres » et de plats à base de céréales, légumes et viandes. C'est pourquoi on parle de « cucina povera », ce qui ne signifie pas que la cuisine soit pauvre mais que les ingrédients de base sont simples et rustiques : herbes aromatiques, huile, lard, jambon[93]. La gastronomie romaine est très variée et savoureuse, et comprend nombre de spécialités à base de pâtes, de viande, d'abats (tripes), de poissons et beaucoup de recettes à base de légumes (artichauts...). La cuisine de la Rome antique, décrite dans le Satyricon de Pétrone et les recettes d'Apicius, était totalement différente et bien plus extravagante[94]. À partir du Moyen Âge, la cuisine romaine se divise en deux catégories : la cuisine pontificale, consommée à la cour des Papes[95], et la cuisine populaire, à l'origine de celle de nos jours. Il est à noter l'importance des influences juives dans la gastronomie romaine, la communauté juive étant la plus ancienne d'Europe et préservant ses traditions culinaires (artichauts à la juive, agneau à la juive... ; nombreuses charcuteries ou pâtisseries).
Parmi les plats romains typiques servis dans les « trattorias » et autres « osterias » :
21 avril : naissance de Rome (Natale a Roma) : feux d'artifice et fêtes au Capitole commémorant la fondation mythique de la ville par Romulus en - 753 av. J.-C.
Fin mai : concours hippique International (parc Villa Borghèse)
Rome a été la ville hôte des Jeux olympiques d'été de 1960. Elle a été officiellement candidate pour recevoir les Jeux olympiques d'été de 2024, avant de renoncer. En 1998, la ville a accueilli les troisièmes Jeux équestres mondiaux.
En tennis, le Masters de Rome, l'un des plus importants tournois sur terre battue, se tient tous les ans depuis 1930 sur la terre battue du Foro Italico.
En cyclisme, la Ville éternelle a accueilli à plusieurs reprises l'arrivée du Tour d'Italie.
Les matchs de l'Équipe d'Italie de rugby à XV (depuis son entrée dans le tournoi des VI Nations en 2000) se déroulent chaque année à Rome, au stade Flaminio ou au Stade Olympique.
Stade des Marbres, stade d'athlétisme de 20 000 places bâti en 1932, célèbre pour ses statues d'athlètes en marbre,
stade nautique, qui a accueilli les épreuves olympiques en 1960,
Stade de tennis de Rome, avec plusieurs courts de tennis en terre battue, qui accueillent chaque année depuis 1930 les Internationaux d'Italie, ou tournoi de Rome (Masters 1000), l'un des plus importants tournois sur terre battue ;
Stade Flaminio (30 000 places), construit en 1959, qui accueille des matchs de football et de rugby ;
Salle omnisports Palalottomatica (1960), d'une capacité de 11 000 spectateurs ;
Rome abrite deux hippodromes : l'hippodrome della Capanelle (Derby Italien, prix du Président de la République) et l'hippodrome di Tor di Vella (Gala international du Trot).
Foro Italico.
Palalottomatica.
Palazzetto dello Sport.
Stade des Marbres.
Stade nautique.
Tourisme
Rome est une des plus importantes destinations touristiques du monde, et ce depuis des siècles. Depuis le Moyen Âge, le siège de la papauté et le pèlerinage de Rome en font un lieu incontournable pour les chrétiens du monde entier.
À la fin du XVIIIe siècle et jusqu'au milieu du XIXe siècle, les jeunes gens de bonne famille la visitaient dans le cadre de leur «Grand Tour ». Aujourd'hui, elle fait partie des dix premières villes les plus visitées au monde[104], et est la 3e ville la plus visitée de l'Union européenne, après Paris et Londres, avec plus de 10 millions de visiteurs étrangers chaque année[105], chiffre pouvant doubler lors des Années Saintes.
Ce succès est dû à l'immense patrimoine de la ville, ses sites archéologiques, ses monuments et trésors artistiques, mais aussi à la beauté de ses vues panoramiques, au caractère théâtral de ses places, aux chaudes couleurs ocre de ses bâtiments ou encore à la majesté de ses parcs[106]. Le Colisée et les musées du Vatican font partie des lieux les plus visités du monde. La ville peut se targuer d'être à la fois un des plus grands centres archéologiques du monde, un des centres historiques urbains les plus étendus et un lieu de pèlerinage religieux majeur. C'est pourquoi l'UNESCO a classé en 1980 le centre historique de la ville au patrimoine mondial de l'humanité, ainsi que le Vatican et les propriétés du Saint Siège à Rome.
L'économie de Rome est caractérisée par l'absence d'industries lourdes et repose largement sur le secteur des services. Une particularité est que la ville est la plus grande commune agricole d'Europe, avec 50 000 hectares cultivés, soit près de 40 % de sa surface totale[109]. Aujourd'hui, Rome possède une économie dynamique et diversifiée dans les technologies et les communications[110]. Le secteur des services est prospère. Il produit 6,7 % du PIB national (plus que toute autre ville en Italie). L'activité de Rome croît de 4,4 % annuellement et continue à se développer à un taux plus élevé que dans le reste du pays.
Le tourisme est une des industries clés de Rome, employant de nombreuses personnes et comptant pour 12 % du PIB de la ville[111]. Rome est également le centre de l'industrie italienne du film, grâce aux studios de Cinecittà. De nombreux sièges sociaux d'entreprises, ministères, centres de conférence, stades et musées sont situés dans les quartiers d'affaires de Rome : Esposizione Universale di Roma (EUR) ; Torrino (au sud de l'EUR) ; Magliana ; De Medici-Laurentina de Parco ; « Tiburtina Valley », technopole industrielle longeant l'antique voie Tiburtine[112]. Rome abrite notamment les sièges sociaux de 3 entreprises parmi les cent plus grandes du monde : Enel, Eni, TIM[113].
D'après une étude du groupe immobilier Knight Frank et de Citi Private Bank publiée en 2009, Rome est la huitième ville la plus chère du monde en ce qui concerne les prix de l'immobilier de luxe (13 500 euros par mètre carré)[114],[115].
Commerces et magasins
À la différence d'autres capitales européennes, Rome compte très peu de grands magasins. Si elle n'est pas l'équivalent de Harrod's ou du Printemps, la Rinascente en est un rare exemple. En revanche, Rome abrite un très grand nombre de boutiques et magasins en tout genre. La place d'Espagne est à la fois le cœur du principal quartier commerçant de Rome et le fief de la mode. La place et les rues alentour, notamment la Via Condotti, via Borgognona, via Frattina, constituent le « Trident », sorte de Triangle d'Or de la mode et du luxe à Rome. Tous les grands noms du prêt-à-porter haut de gamme — Armani, Biagiotti, Fendi, Ferragamo, Ferré, Gucci, Max Mara, Missoni, Prada, Valentino, Versace... — ont ici pignon sur rue. Rome est reconnue comme une capitale mondiale de la mode[116]. Le défilé de haute couture Sotto Le Stelle (« sous les étoiles ») qui se déroule en juillet sur les marches de l'escalier de la Trinité des Monts en est le point d'orgue[117]. D'importantes maisons de mode, de luxe et de joaillerie, comme Valentino, Bulgari, Fendi, Gattinoni, Roberto Capucci, Renato Balestra, Laura Biagiotti, Sandro Ferrone ou Brioni ont leur siège principal et/ou ont été fondés à Rome.
Centre de la « Dolce Vita », rendez-vous des vedettes italiennes et étrangères dans les années 1950 et 1960, la Via Veneto a conservé nombre de boutiques de luxe[118]. Les 1 500 mètres de la via del Corso abritent tous types d'établissements et de commerces en tous genres qui en font un paradis du shopping.
La via del Babuino, la via Giulia et la via dei Coronari sont quant à elles le fief des antiquaires. La via Margutta abrite de nombreuses galeries d'art et des boutiques d'artisanat d'art. Dans les rues près du Panthéon, on trouve encore des commerces pour ecclésiastiques.
L'aéroport Léonardo-da-Vinci, situé au sud-ouest de Rome à Fiumicino, est le principal aéroport de Rome et du pays. En 2019, l'aéroport a accueilli 43,5 millions de passagers[120].
L'aéroport de Ciampino, au sud-est de Rome, est utilisé à la fois par le transport commercial et militaire. En 2019, l'aéroport a accueilli 5,8 millions de passagers.
En 2019, les deux aéroports ont accueilli 49,3 millions de passagers[120].
Située au centre de la péninsule italienne, Rome est le principal nœud ferroviaire d'Italie du centre[121]. La gare centrale Termini ou Rome-Termini, située près de l'Esquilin, est la gare la plus fréquentée d'Italie et l'une des plus grandes gares d'Europe. Ouverte en 1863, entièrement reconstruite entre 1939 et 1951, elle est gérée par Grandi Stazioni et desservie par Trenitalia. Roma Tiburtina, la seconde gare de la ville, accueille les trains à grande vitesse.
Le métro de Rome a été mis en service en 1955. Il est composé de trois lignes (A, B et C), couvre en 2020 une longueur de 60 km et compte 75 stations. Le réseau est moins étendu que ceux de la plupart des grandes capitales européennes, et n'est que le deuxième en Italie après celui de Milan. Les découvertes archéologiques dans les sous-sols de la ville expliquent en partie cette situation. La Ligne C doit être prolongée dans les années à venir[122].
Tramway
Il y a également six lignes de tramway couvrant un réseau de 50 km et cent stations[123].
Bus et trolleybus
Rome est desservie par de nombreuses lignes de bus. Remis en circulation en 2005, le réseau de trolleybus compte trois lignes en service et de nouvelles dessertes sont en cours d'aménagement[124],[125].
Train de banlieue
Un système de trains souterrains urbains relie également le centre-ville à la banlieue.
Zone à trafic limité
Les nombreux embouteillages causés par la circulation automobile durant les années 1970 et 1980 ont mené à la création d'une Zona a Traffico Limitato — zone à trafic limité (ZTL) dans le centre-ville. Malgré la difficulté de réaliser des infrastructures souterraines à Rome, à cause notamment de nombreux vestiges archéologiques présents dans son sous-sol, un prolongement de la troisième ligne de métro est en construction et il existe des projets d'autres extensions du réseau, dont la création d'une quatrième ligne. Plusieurs parkings souterrains sont en cours de construction dans le but de remédier au manque de places pour les voitures. Le trafic routier reste néanmoins un problème important pour la ville.
Vélo
Un système de vélos en libre-service a été mis en place en 2008, le Roma'n'Bike, sur le modèle des Vélib' parisiens, à une échelle bien moindre cependant. Jusqu'à présent, le succès n'a pas été au rendez-vous : en effet à Rome de nombreuses rues du centre historique sont couvertes de pavés irréguliers, la ville est très accidentée avec des collines et des rues en pentes, et la circulation automobile en décourage plus d'un. Les pistes cyclables sont rares (une centaine de kilomètres tout au plus) et souvent en mauvais état. Un long et pittoresque parcours le long des rives du Tibre a cependant été aménagé sur 30 km[126].
Port
Un port de plaisance a été construit à Ostie en 2001 et baptisé « Porto di Roma » (port touristique de Rome), il peut accueillir plus de 800 bateaux de plaisance, et des yachts[127]. Il vise à faire de Rome un port de plaisance et touristique[128].
Rome dans les arts
Littérature
Récits de voyage
Carlo Maggi (Charles Magius), gentilhomme vénitien du XVIe siècle (dont on ne sait s'il a réellement existé), s'y est rendu lors d'une mission. Lorsque le sultan ottoman Selim a déclaré la guerre à la Sérénissime, il fut envoyé par le Sénat en tant qu'homme sûr pour vérifier l'état des postes méditerranéens. Durant de son voyage à travers la Mer Intérieure, il fut chargé de se rendre à Rome pour implorer l'aide du pape. Il profita de sa mission pour faire des relevés des vues cavalières et des plans précis des lieux visités. Il en tire, à la suite de son retour, une série de peintures (peut-être réalisées par un paysagiste flamand), visibles dans le Codex Maggi, actuellement[C'est-à-dire ?] conservé à la Bibliothèque nationale de France. Ainsi, on y voit la Personnification de la Rome antique, miniature entourée de dix tableaux, dont une montrant Rome (avec le Château Saint-Ange) et une autre montrant son audience avec le pape[129].
Stendhal (Henri Beyle de son vrai nom), qui voyageait souvent en Italie, s'est rendu plusieurs fois à Rome. Dans Rome, Naples et Florence (paru en 1817), il se rend à une messe du pape, chantée dans la chapelle Sixtine par des castrats, qui lui est insupportable. Aussi, il fréquente différents théâtres (tels que l'Argentina et le Valle), y compris des théâtres des marionnettes. Ses Promenades dans Rome, écrit en 1829, est un guide expliquant quels monuments découvrir dans la capitale et comment les voir.
François-René de Chateaubriand, qui se rendit plusieurs fois dans cette ville, déclara « C'est une belle chose que Rome, pour tout oublier, pour mépriser et pour mourir ». Dans une lettre à son amie écrivainJuliette Récamier (Lettre de Rome à Mme Récamier, envoyé le Mercredi saint d'avril 1829), il raconte que, sur son conseil, il se rendit à la chapelle Sixtine pour assister à Ténèbres et entendu chanter le Miserere, ce qui l'émut fortement.
Guides
Rome, par Joseph Méry et Émilie Cappella (Introduction), 2004, éditions Magellan & Cie, collection Heureux qui comme…
De Rome, par Pierre-Olivier Dittmar, 2007, Éditions Magellan & Cie, Collection Je est ailleurs
Ben-Hur (titre original : Ben-Hur : A Tale of the Christ), roman de l'Américain Lewis Wallace publié en 1880 et qui relate l'histoire d'un prince juif fictif, Judah Ben-Hur, à l'époque de Jésus-Christ.
La série belge Murena traite de la Rome antique, notamment à l'époque de Néron. Créée en 1997, elle est scénarisée par Jean Dufaux et dessinée d'abord par Philippe Delaby, puis par Theo à la suite du décès de ce dernier.
Alcibiade Didascaux chez les Romains, double épisode de la série Alcibiade Didascaux réalisé en 2000 par Clanet, raconte l'histoire de la Rome antique.
Peinture
L'Italie est certainement un des pays les plus représentés dans la peinture. Principalement des villes telles que Rome, éternel sujet de peintures de toutes époques[130] :
Les trois premiers niveaux de Tomb Raider : Sur les traces de Lara Croft (ou Chronicles, cinquième volet de la série Tomb Raider, sorti en 2000), se déroulent dans la Cité éternelle, où elle y fit une de ses premières découvertes : la Pierre philosophale. Après un affrontement avec des bandits dans un opéra, elle évolue dans différents lieux de la ville, tels que les Marchés de Trajan (appelés fautivement « Marchés troyens » dans la version française) et le Colisée (sous lequel elle découvre la fameuse pierre).
Rome est le lieu où se déroule en grande partie l'histoire d'Assassin's Creed Brotherhood (sorti en novembre 2010), où l'on suit les aventures de l'Assassin Ezio Auditore tentant de renverser les Templiers infiltrés dans la cité. La ville est pour l'occasion entièrement modélisée, telle qu'elle était à l'époque de la Renaissance italienne, et permet au joueur de visiter, voire d'escalader ses plus célèbres monuments. Rome apparaît également à la fin de l'épisode précédent, Assassin's Creed II, ainsi que dans Assassin's Creed III, Assassin's Creed Origins.
Top Spin 4, jeu de tennis, développé par 2K Czech et édité par 2K Sports, sorti en 2011. C'est le quatrième opus de la série Top Spin.
Séries
La ville est le théâtre des événements de la série télévisée éponyme Rome, diffusée de 2005 à 2007. La série comporte 22 épisodes répartis sur 2 saisons et traite de l'histoire de la fin de la République Romaine.
Paris (France) depuis 1956 « Solo Parigi è degna di Roma; solo Roma è degna di Parigi » qui veut dire « Seule Paris est digne de Rome ; seule Rome est digne de Paris »[131].
Rome a également signé des pactes d'amitié et de coopération avec d'autres villes du monde :
SPQR (Senatus populusque romanus) — le Sénat et le peuple romain — a été traduit en italien par Sono Pazzi Questi Romani (« Ils sont fous ces Romains ») par des compatriotes jaloux, repris dans les aventures d'Astérix et Obélix.
44 autres villes dans le monde portent le nom de Rome et il y aurait au moins une ville par continent portant ce même nom.
L'uniforme des célèbres Gardes Suisses du Vatican n'a pas été créé par Michel Ange, contrairement à une légende.
Notes et références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Rome » (voir la liste des auteurs).
↑Manuel de Souza, Les collines dans la représentation et l'organisation du pouvoir à Rome, Pessac, Ausonius éditions, coll. « Scripta antiqua », , 197 p. (ISBN978-2-35613-201-7, lire en ligne)
↑In questo caso Roma avrebbe significato "città forte"; Plutarco scrisse: "[…] i Pelasgi, che, dopo aver visitato quasi tutte le terre abitabili e soggiogati quasi tutti i viventi, si fissarono dove sorge Roma, e per la propria forza in guerra diedero il nome alla città".
↑Son centre historique est situé sur sept collines : Le Quirinal, le Palatin, Le Capitole, l'Aventin, l'Esquilin, le Cælius et le Viminal
↑Claude Nicolet, Robert Ilbert et Jean-Charles Depaule, « Mégapoles méditerranéennes: géographie urbaine rétrospective », Actes du colloque organisé par l'École française de Rome et la Maison méditerranéenne des sciences de l'homme, Rome, 8-, Maisonneuve & Larose, 2000, 1071 pages. (ISBN2-7068-1377-6) et (ISBN978-2-7068-1377-1)
Denis Bocquet, Rome ville technique, Rome, École française de Rome, 2007, 440p. [http://books.openedition.org/efr/1489]
Louis Hautecœur, Rome et la renaissance de l'Antiquité à la fin du XVIIIe siècle, Paris, Fontemoing et Cie éditeurs, coll. « Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome no 105 », , VIII-316 p. (lire en ligne)
Yves Perrin, Itinéraires romains. Documents de topographie et d'archéologie historiques pour l'histoire de Rome. De Scipion à Constantin, Ausonius, Bordeaux, 2018, 585 p.
(it) Andrea Giardina, Roma Antica, Roma-Bari, Editori Laterza, 2008. (ISBN978-88-420-7658-2)
(it) Maria Antonietta Lozzi Bonaventura, Roma antica. Viaggio nel tempo alla scoperta della città eterna, Subiaco, Guide ITER, 2009. (ISBN978-88-8177-143-1)
Banua adalah sebutan untuk desa besar yang dapat terdiri dari beberapa buah anak kampung yang terdapat di Kalimantan Selatan, terutama dahulu digunakan pada masa Kesultanan Banjar dan masa kolonial Hindia Belanda. Dalam setiap banua terdapat suatu sistem kemasyarakatan yang disebut Sasangga Banua. Banua lebih kurang setara dengan sebuah perkampungan besar. Banua juga sering diartikan sebagai Negeri (Distrik/Lalawangan/Watek, misalnya Banua Lima). Pada masa sekarang sering diartikan Kabupaten,...
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