Le goût de la littérature lui vient des livres classiques qu'il lisait, enfant, à son grand-père aveugle.
Ettore Scola étudie le droit avant de travailler comme dessinateur de presse de 1947 à 1952 en participant à divers journaux humoristiques, dont l'hebdomadaire satirique Marc'Aurelio[2],[3].
En 1950, il écrit pour la radio Ho-là, Rosso e nero et Il teatrino de Alberto Sordi.
Il débute dans l'industrie du cinéma en 1953 comme script doctor[4] puis scénariste, coécrivant entre autres Le Fanfaron et Les Monstres de Dino Risi[2]. En tout, il rédige une vingtaine de scénarios, surtout des comédies, notamment pour l'acteur Totò.
Ettore Scola a réalisé près de quarante films en quarante ans[6]. Son style est reconnu pour son audace et sa singularité[6]. Il mêle acuité de l'analyse psychologique, caricature féroce des sociétés modernes, ironie, farce, désenchantement, mélancolie et recherches narratives et formelles inédites[6]. Son œuvre ouvre une interrogation sur la place de l'individu et du peuple dans l'histoire en explorant la mémoire intime et sociale, confrontée à l'épreuve du temps[6].
Il annonce le 29 août 2011 la fin de sa carrière de réalisateur au quotidien Il Tempo, souhaitant ne pas faire le film de trop. Il déclare sentir ne plus faire partie du monde du cinéma d'aujourd'hui : « Les logiques de production et de distribution ne me ressemblent plus. [...] Aujourd'hui, seul le marché décide »[7].
Le 19 janvier 2016, Ettore Scola meurt à l'âge de 84 ans lors d'une chirurgie cardiaque à Rome. Il avait été admis au service de chirurgie cardiaque de la polyclinique de Rome et avait sombré dans le coma deux jours avant son décès. Sa femme est morte en 2022 à 93 ans.
↑« E VIVA L'ITALIA! », L'Obs, (lire en ligne, consulté le ): « En 1948, Scola, 16 ans, pousse la même porte, fait la connaissance des mêmes écrivains, qui l'engagent comme nègre ».
Charles Beaud, L'Histoire de l'Italie à travers l'œuvre d'Ettore Scola, LettMotif, 2013, 180 p.
(it) Ennio Bispuri, Ettore Scola : un umanista nel cinema italiano, Bulzoni, Roma, 2006, 417 p. (ISBN88-7870-103-3)
Catherine Brunet, Le monde d'Ettore Scola : la famille, la politique, l'histoire, l'Harmattan, Paris, 2012, 379 p. (ISBN978-2-296-96766-3) (texte remanié d'une thèse)