La famille d'Ermanno Olmi déménage à Treviglio où le réalisateur en devenir grandit. Sa famille est profondément catholique, ce qui marque sûrement l'œuvre de l'artiste. Le jeune Olmi perd son père pendant la Seconde Guerre mondiale. Il entre au lycée scientifique, puis au lycée artistique, mais il ne termine pas ses études[4].
Il se déplace à Milan : il trouve un travail à Edisonvolta (où travaille sa mère) et suit les cours d’art dramatique. Dans son nouveau travail, il s’occupe des activités récréatives du personnel et en particulier, il travaille au département cinématographique : il doit décrire les productions industrielles à travers des films. Entre 1953 et 1961, il réalise une quarantaine de documentaires parmi lesquels La diga sul ghiaccio, Tre fili fino a Milano et Un metro lungo cinque. Il affectionne tout particulièrement le sujet de la condition des hommes au travail, anticipation des caractéristiques humanistes de ses films futurs[1].
Après une longue maladie qui l'éloigne des plateaux, en 1982 Ermanno Olmi crée l'école-atelier Ipotesi Cinema à Bassano del Grappa, où il offre aux jeunes réalisateurs la possibilité d'expérimenter l'art du cinéma[4].
En 2007 sort Centochiodi, qu'Ermanno Olmi annonce comme étant son dernier film de fiction et se consacre désormais aux films documentaires. En 2008 il est récompensé par un « Lion d'or pour la carrière » à la Mostra de Venise[5]. En 2013 l'université de Padoue lui décerne la laurea « honoris causa » en sciences humaines et pédagogiques pour « son action de valorisation des racines culturelles, de la mémoire, des traditions, de la grande histoire, de l’expérience quotidienne et toutes les petites choses »[6].
Ermanno Olmi meurt le à l'âge de 86 ans à l'hôpital d'Asiago[7].
Vie privée
Ermanno Olmi était marié à Loredana Detto qui a tourné dans son second film L'Emploi (Il posto)[4].
↑ abc et d(it) Roberto Nepoti, « È morto Ermanno Olmi, addio al visionario, imprevedibile regista del nostro cinema », La Repubblica, (lire en ligne, consulté le )