Née à Saumur, elle est la fille du colonel Jean Ardant, ancien chef de corps en Algérie, né à Saint-Jouvent (Haute-Vienne). Après sa carrière militaire, ami du prince Rainier, il devient ensuite gouverneur du palais[2] de la principauté de Monaco, où Fanny passe sa jeunesse. Elle passe une partie de son enfance à voyager en Europe.[pas clair]
Elle fait ses études supérieures à l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence, section « Relations internationales »[4] (promotion 1971)[5], qu'elle achève au bout de trois ans en rédigeant un mémoire intitulé Surréalisme et anarchisme (1971)[6].
Sa première apparition, dans Marie-poupée de Joël Séria, en 1976, est remarquée par le public[réf. nécessaire].
Fanny Ardant tourne plusieurs films pour la télévision, dont certains, comme Les Dames de la côte de Nina Companeez, attirent l'attention de François Truffaut, à la recherche d'une actrice, qui lui donne le premier rôle féminin de La Femme d'à côté (1981) et de Vivement dimanche ! (1982). Elle s'engage dans une relation amoureuse avec lui et sera sa dernière compagne.
En 2009, Fanny Ardant réalise son premier film Cendres et Sang. L'octroi de l'avance sur recettes suscite une polémique, eu égard à la faiblesse du projet[8], et le film est mal accueilli par la critique[9] et le public, avec un peu moins de 15 000 spectateurs au bout de 5 semaines d'exploitation[10].
Années 2010 et 2020
En 2010, elle met en scène Chimères absentes, court-métrage dans lequel elle interprète le premier rôle, qui s'inscrit dans son combat en faveur de la communauté rom[11].
En 2013, elle fait une courte apparition dans le film franco-italien La grande bellezza.
En 2011, elle apparaît dans le clip de la chanson Elle me dit de Mika après avoir fait une apparition, vingt ans auparavant, dans celui d'Alain Bashung, Madame rêve[12],[13].
En 2012, elle enregistre Amoureuse en duo avec Véronique Sanson.
Elle est aujourd'hui séparée de Fabio Conversi[14].
Polémiques
À propos des Brigades rouges
En 2007, Fanny Ardant déclenche la colère d'hommes politiques italiens et de familles de victimes du terrorisme en confiant dans une interview qu'elle considère Renato Curcio, fondateur des Brigades rouges, comme « un héros »[15]. Piero Mazzola, fils d'un policier abattu en 1974 par les Brigades rouges, dépose plainte contre l'actrice[16].
Elle a présenté des excuses :
« Je comprends que des gens m'aient traitée d'idiote. Je ne leur donne pas tort. Je ne suis pas une politicienne, je n'ai pas d'expérience. Je ne suis qu'une actrice, une personne ordinaire[17]. »
À propos de Poutine
Lors de la promotion de son film Le Divan de Staline en sur le plateau de l’émission 28 minutes d'Arte, Fanny Ardant attaque la corporation des journalistes, « laquais de l'Amérique » et soumis à « la pensée unique ». Elle dénonce un « Occident donneur de leçons » et se félicite aussi de ce « contre-pouvoir » incarné par la Russie, tout en reconnaissant « ne pas connaître les tenants et les aboutissants ».
En août 2022, dans une interview pour l'hebdomadaire Le Point, elle déclare son soutien au réalisateur Roman Polanski, accusé de viol et d'agressions sexuelles par douze femmes et toujours aux prises avec une affaire ancienne qui l'a amené à fuir les États-Unis en 1978[19]. Elle affirme avoir admiré l'homme et, selon elle « tout le monde fait des erreurs »[20].
Dans la même interview, elle déclare avoir envié Íngrid Betancourt, ancienne prisonnière des FARC, ne cachant pas le désir qu'elle avait d'être à sa place lorsque la captivité de la Franco-Colombienne était médiatisée.
Elle renouvelle son soutien à Roman Polanski en juin 2024 dans le magazine Causeur[21] dans un entretien avec la psychanalyste Sabine Prokhoris (qui a écrit plusieurs ouvrages en défense de Roman Polanski), au cours duquel l'actrice dénonce[22] ce qu'elle appelle le « maccarthysme#MeToo »[23].
↑« Fanny Ardant : « Comme moi, François Truffaut mettait l’amour au-dessus de tout » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
↑Philippe Lamy (sous la dir. de Claude Dargent), Le Club de l'horloge (1974-2002) : évolution et mutation d'un laboratoire idéologique (thèse de doctorat en sociologie), Paris, université Paris-VIII, , 701 p. (SUDOC197696295, lire en ligne), p. 431.
↑Voir la page Roman Polanski pour les détails. Il n'y a pas lieu de traiter l'affaire Polanski de 1977-1978, qui est complexe, sur la page Fanny Ardant.
↑« "Je n'ai jamais voulu être une victime" Entretien avec Fanny Ardant. Propos recueillis par Sabine Prokhoris », Causeur, n° 124, juin 2024, pp. 36 à 41.