Parallèlement à cette carrière de premier plan comme actrice de cinéma, elle exerce diverses autres activités artistiques. Notamment, elle est comédienne de théâtre et fait de la peinture et de la danse.
Juliette Binoche est la sœur de la photographe de plateau Marion Stalens et la petite-nièce du joueur de rugby à XV Léon Binoche[7], qui a participé aux Jeux olympiques de 1900[8],[9].
André Stalens, grand-père maternel de Juliette Binoche, né à Częstochowa, avait des origines belges[10]. Julia Helena Młynarczyk, la grand-mère maternelle de Juliette Binoche, était d’origine polonaise et était native de la même ville qu'André Stalens[5],[11]. Tous les deux acteurs, ils avaient été déportés à Auschwitz en tant qu’intellectuels[12],[3],[13].
Juliette Binoche a 4 ans lorsque ses parents divorcent, en 1968. Elle vit alors chez sa tante, puis est placée en pension[14],[15]. Elle ne retrouve sa mère et sa sœur qu'à l’âge de 7 ans[16]. Dès lors, elle habite pendant une décennie avec elles au château des Radrets, à Sargé-sur-Braye[17].
Après avoir joué dans quelques pièces de théâtre (notamment L'Argent de Dieu de Michel Dodane, mise en scène par Christian Pernot), travaillé en tant que caissière dans un grand magasin parisien[20], tourné des publicités télévisées notamment une pour des Chamallows[21],[22], elle débute au cinéma[18].
Sa première expérience professionnelle à l’écran est en tant que figurante dans la série télévisée en trois parties de TF1Dorothée, danseuse de corde () réalisée par Jacques Fansten, suivie d’un rôle tout aussi petit dans le téléfilm provincial Fort bloqué réalisé par Pierrick Guinard. Après cela, elle obtient sa première apparition dans un long métrage, avec un rôle mineur dans Liberty Belle () de Pascal Kané. C'est un petit rôle (deux jours de plateau), mais suffisant pour lui donner l'envie de poursuivre une carrière dans le cinéma[23]. Toujours en 1983, elle passe une audition pour jouer dans Je vous salue, Marie[24] de Jean-Luc Godard. Godard a choisi de rencontrer Juliette Binoche après avoir vu une photo d'elle prise par son petit ami[25]. Bien qu'elle ne soit pas beaucoup de temps à l'écran, elle travaille 6 mois sur ce film[25].
Après ce film, elle joue dans une comédie grand public[26]Les Nanas d’Annick Lanoë, aux côtés de Marie-France Pisier et Macha Méril dans bien qu’elle ait déclaré que l’expérience n’était pas particulièrement mémorable ou influente[23]. Elle a une exposition plus significative dans le film La Vie de famille de Jacques Doillon, où elle joue le rôle de la belle-fille adolescente volatile du personnage central Sami Frey. Jacques Doillon a déclaré que dans le scénario original, le personnage de la belle-fille avait été écrit pour une fille de 14 ans, mais il est tellement impressionné par l’audition de Juliette Binoche, qu’il change l’âge du personnage à 17 ans pour lui permettre de prendre le rôle. En , elle enchaîne avec un autre second rôle dans Adieu Blaireau de Bob Decout, un thriller policier avec Philippe Léotard et Annie Girardot[27]. C’est plus tard, en 1985, que Juliette Binoche devient actrice principale dans le film Rendez-vous d’André Téchiné. Rendez-Vous est l’histoire d’une actrice provinciale, Nina, qui arrive à Paris et se lance dans une série de liaisons dysfonctionnelles avec plusieurs hommes, dont Quentin (Lambert Wilson), lunatique et suicidaire. C’est cependant sa collaboration avec le metteur en scène Scrutzler (Jean-Louis Trintignant) qui vient définir Nina. À l'origine, elle ne devait pas jouer dans ce film, le rôle étant dévolu à Sandrine Bonnaire. Mais celle-ci ayant eu des problèmes d’emploi du temps[23], elle fut obligée d'abandonner le film, au profit de Juliette Binoche. Rendez-vous est présenté pour la première fois au Festival de Cannes 1985, remportant le prix de la mise en scène.
En , Juliette Binoche est nommée pour la première fois pour le César de la meilleure actrice. Après Rendez-Vous, elle auditionne sans succès pour Bleu comme l’enfer d’Yves Boisset et pour Hors la loi de Robin Davis, mais elle est finalement choisie pour Mon beau-frère a tué ma sœur () de Jacques Rouffio aux côtés de Michel Serrault et Michel Piccoli. Ce film est un échec critique et commercial. Juliette Binoche a commenté que le film de Rouffio avait été très important pour sa carrière, car il lui a appris à juger les rôles en fonction de la qualité du scénario et de ses liens avec un réalisateur, et non de la réputation des autres membres de la distribution[28]. Plus tard, elle donne à nouveau la réplique à Michel Piccoli dans Mauvais Sang de Leos Carax[29]. Le film est un succès critique et commercial, conduisant à la deuxième nomination de Juliette Binoche aux César. Mauvais Sang est un thriller d’avant-garde, dans lequel elle incarne Anna, l’amante beaucoup plus jeune de Marc (Piccoli) qui tombe amoureuse d’Alex (Denis Lavant), un jeune voleur[30]. Juliette Binoche a déclaré qu’elle avait « découvert la caméra » lors du tournage de ce film[31].
En août 1986, elle commence à travailler sur L’insoutenable légèreté de l’être, adaptation par Philip Kaufman du roman de Milan Kundera. Sorti en 1988, c'est son premier rôle en langue anglaise. Le film est un succès mondial auprès de la critique et du public[32]. Il raconte l’histoire, pendant le Printemps de Prague en 1968, d'une relation qu’un chirurgien tchèque, Tomas (Daniel Day-Lewis), entretient avec sa femme Tereza et son amante Sabina (Lena Olin). Juliette Binoche a déclaré qu’à l’époque son anglais était très limité et qu’elle utilisait un script traduit en français pour bien comprendre son rôle[32]. Après ce succès, Binoche décide de rentrer en France, plutôt que de poursuivre une carrière internationale.
En 1988, elle incarne le rôle principal d’Un tour de manège de Pierre Pradinas, aux côtés de François Cluzet[32],[33]. Elle a déclaré que son attrait pour ce film venait du fait qu’il lui donnait l’occasion de travailler avec des amis proches et sa famille[23]. En effet, Pierre Pradinas est le beau-frère de l'actrice, tandis que la directrice de photographie, Marion Stalens, est sa sœur. Cette dernière fait un caméo dans ce film[23]. À l’été , Juliette Binoche revient sur les planches dans La Mouette d’Anton Tchekhov, mise en scène par le metteur en scène russe Andreï Konchalovsky au Théâtre de l’Odéon à Paris[34].
Années 1990
Dans les années 1990, Juliette Binoche joue dans une série de films, et est primée à plusieurs reprises[32].
En 1988, elle commence à travailler sur Les Amants du Pont-Neuf de Leos Carax, dans lequel elle incarne une artiste qui vit rudement sur le célèbre pont parisien où elle rencontre un autre jeune vagabond (Denis Lavant). Ce quartier emblématique de Paris devient la toile de fond d’une histoire d’amour passionnée. Les peintures présentées dans le film sont peintes par Juliette Binoche elle-même. Elle conçoit également l’affiche du film, un dessin à l’encre des amants enlacés[35]. Le film connaît de multiples problèmes, accumulant trois ans de retard, nécessitant l’investissement de trois producteurs et des fonds du gouvernement français[27]. Lors de sa sortie en 1991, Les Amants du Pont-Neuf est un succès critique[27]. Binoche remporte un European Film Award et obtient sa troisième nomination aux César[36]. Pendant une pause dans le tournage en 1990, Binoche passe cinq jours à tourner le courttéléfilmMara de Mike Figgis, adapté de Quiet Days in Clichy d’Henry Miller. Ce film de 30 minutes fait partie de la série d’anthologieWomen & men 2 de HBO. Le film est devenu quelque peu controversé quand, selon Mike Figgis, HBO l’a modifié une fois terminé[37]. Le film est diffusé pour la première fois sur HBO aux États-Unis le 18 août 1991[38].
Dans le film Trois Couleurs : Bleu, Binoche joue le rôle d’une jeune femme qui perd son mari compositeur et sa fille dans un accident de voiture. Bien que dévastée, elle va se reconstruire dans une nouvelle vie de solitude, mais va devoir se battre pour se libérer de son passé[43]. À sa sortie en , le film est salué par la critique et il permet à Binoche de remporter le César de la meilleure actrice[44]. Le film est également présenté à la Mostra de Venise. Elle obtient à cette occasion la Coupe Volpi de la meilleure interprétation féminine.
En , Binoche revient à l’écran dans une adaptation à gros budget du Hussard sur le toit de Jean Giono, réalisée par Jean-Paul Rappeneau[47]. Il s'agit alors du film le plus cher de l’histoire du cinéma français[48]. Le film est un succès au box-office avec un montant brut mondial de 1 320 043 dollar US[49]. Binoche est de nouveau nommée au César de la meilleure actrice[50].
En , elle joue dans Un divan à New York (A Couch in New York) de Chantal Akerman, où elle donne la réplique à William Hurt. Il s'agit du premier rôle comique de Binoche depuis Mon beau-frère a tué ma sœur une décennie auparavant. Cette comédie raconte l’histoire d'un psychiatre new-yorkais qui échange sa maison avec une Française, Béatrice[51],[52]. Le film est un échec critique et commercial[53],[54]. Toujours en sort le film Le patient anglais (The English Patient). Le film, adapté du roman de Michael Ondaatje, est réalisé par Anthony Minghella et est produit par Saul Zaentz, producteur de The Unbearable Lightness of Being. Le film, qui réunit Juliette Binoche et Ralph Fiennes, est un succès mondial. Binoche a déclaré que le tournage en Toscane et au célèbre studio Cinecittà à Rome fut l’une des expériences professionnelles les plus heureuses de sa carrière[15]. Le film, qui raconte l’histoire d’un homme mystérieux et gravement brûlé retrouvé dans l’épave d’un avion pendant la Seconde Guerre mondiale, a remporté neuf Oscars, dont celui de la meilleure actrice dans un second rôle pour Juliette Binoche, qui la consacre en tant que star de cinéma internationale[55],[56].
Après ce succès international, Binoche rentre en France et commence à travailler aux côtés de Daniel Auteuil sur le film Lucie Aubrac, de Claude Berri, l’histoire vraie d’une héroïne de la Résistance française, Lucie Aubrac. Binoche est libérée du film six semaines après le début du tournage en raison de divergences avec Berri concernant l’authenticité du scénario[57]. Binoche a décrit cet événement comme « un tremblement de terre » pour elle[15].
En , elle travaille avec André Téchiné sur Alice et Martin ; elle y joue une musicienne parisienne ayant une relation avec un jeune amant qui cache un sombre secret de famille.
De retour au cinéma, elle est à l'affiche du film Le Chocolat, de Lasse Hallström, adapté du roman de Joanne Harris. Le film connait le succès[64] et, pour son rôle, elle remporte un Prix du cinéma européen dans la catégorie meilleure actrice et est également nommée pour l'Oscar et le BAFTA[65].
En , elle remporte le Prix d'interprétation féminine lors du 63e Festival de Cannes pour Copie conforme, d'Abbas Kiarostami[71],[72]. L'apparition de Binoche crée la controverse après que deux députés iraniens ont conseillé au parlement de faire preuve de plus de prudence dans l’octroi de visas à des célébrités étrangères, ce qui pourrait conduire à une « destruction culturelle »[73].
Avec ce prix, outre son Oscar et son César, Juliette Binoche a la spécificité d'être la seule actrice avec Julianne Moore à être primée dans les trois grands festivals du cinéma que sont le Festival de Cannes, la Mostra de Venise et la Berlinale — elle est ainsi, avec Julianne Moore et aussi Jack Lemmon et Sean Penn chez les acteurs, l'un des quatre artistes à avoir reçu le prix d'interprétation des trois plus grands festivals mondiaux[74]. Elle a également reçu cette même année 2010 le prix Maureen O’Hara au Kerry Film Festival, un prix récompensant les femmes qui ont excellé dans leur domaine de prédilection[75].
Vingt-cinq ans après Isabelle Adjani (et le film de Bruno Nuytten), elle incarne, en 2013, Camille Claudel dans Camille Claudel 1915, de Bruno Dumont, un film qui n'est pas un nouveau biopic de la sculptrice, mais la montre à 51 ans, internée depuis deux ans dans un hôpital psychiatrique du Vaucluse et dans l'attente d'une visite annoncée de Paul Claudel, son frère cadet.
L'année suivante, Juliette Binoche est à l'affiche de Sils Maria, d'Olivier Assayas, où elle partage l'affiche avec Kristen Stewart[77]. Elle incarne une actrice qui a connu le succès en jouant le rôle d'une jeune fille ambitieuse et au charme trouble qui fascine et conduit au suicide une femme mûre, Helena. Vingt ans plus tard on lui propose de reprendre cette pièce, mais cette fois de l'autre côté du miroir, dans le rôle d'Helena. Il s'agit de sa seconde collaboration avec le réalisateur après L'Heure d'été. La même année, elle joue un petit rôle dans le blockbuster de science-fiction Godzilla, de Gareth Edwards.
Elle travaille ensuite, sous la direction d'Isabel Coixet, dans le long-métrage Personne n'attend la nuit (Nadie quiere la noche) qui fait l'ouverture de la Berlinale 2015 et y est accueilli fraîchement[78]. Elle joue également le rôle de la narratrice dans le court-métrage Parler de Rose, prisonnière de Hissène Habré[79], documentaire consacré à une prisonnière de l'ancien dictateur tchadien Hissène Habré, Rose Lokissim[80].
En 2016, Binoche retrouve Bruno Dumont dans la comédie Ma Loute[83]. Le film, présenté en avant-première au Festival de Cannes 2016, avec en vedette Fabrice Luchini et Valeria Bruni Tedeschi, est une comédie burlesque tournée dans la région d’Ambleteuse, dans le nord de la France. Se déroulant en 1910, le film raconte l’histoire insolite de deux familles liées par une romance improbable. Ma Loute est bien accueilli par la presse et le public. La même année, elle joue dans Polina, danser sa vie, réalisé par Valérie Müller et Angelin Preljocaj, l’histoire d’une ballerine russe surdouée, Polina (Anastasia Shevtsoda). De Moscou à Aix-En-Provence en passant par Anvers, du succès à la désillusion, on y suit le destin de la danseuse Polina et de Liria Elsaj, une chorégraphe incarnée par Binoche, qui éveille chez Polina le désir de s’éloigner du ballet classique pour explorer davantage la danse contemporaine[84].
Parallèlement à sa carrière d'actrice, Juliette Binoche annonce en 2016 la création de We do it together, une société de production internationale destinée à financer et promouvoir des films qui déconstruisent l'image stéréotypée des femmes. Chiara Tilesi (fondatrice), Jessica Chastain, Queen Latifah, entre autres, portent également le projet[85],[86].
En , elle joue dans la comédie Telle mère, telle fille, de Noémie Saglio, où elle retrouve Lambert Wilson trente-deux ans après Rendez-Vous d’André Téchiné. En , Binoche et Camille Cottin sont de nouveau réunies, cette fois sur le petit écran dans le dernier épisode de la deuxième saison de Dix Pour Cent ; Juliette Binoche apparaît dans un épisode ironique centré sur le Festival de Cannes[87]. En , elle crée avec Alexandre Tharaud le spectacle Vaille que vivre (Barbara), inspiré par le livre Il était un piano noir… Mémoires interrompus, de Barbara, en hommage à la chanteuse disparue en 1997, présenté dans la cour du Lycée Saint-Joseph lors de la 71e édition du Festival d'Avignon puis repris pour une soirée à la Philharmonie de Paris. En septembre de la même année, elle est à l'affiche du film Un beau soleil intérieur, de Claire Denis[88].
En 2024, elle parraine le festival Branche et cinéma[116].
Pratiques artistiques de la peinture, du dessin et de l'écriture
L'activité d'artiste peintre[117] passionne Juliette Binoche et occupe son temps libre depuis l'adolescence[118]. Ses toiles ont déjà été exposées et vendues[119] et elle est citée comme artiste peintre parmi ses activités professionnelles[120]. Elle pratique aussi le dessin artistique et l'écriture. Le beau livre Portraits In-Eyes rassemble textes et dessins de son exposition[121].
Vie privée
Elle a partagé la vie de Leos Carax de 1986 à 1991, rencontré sur le tournage de Mauvais Sang, dont elle se séparera sur un autre tournage, celui des Amants du Pont-Neuf[122].
Elle entretient ensuite une relation avec le plongeur professionnel André Hallé (fils du botaniste Francis Hallé), dont naît Raphaël en 1993[14].
En 1999, pendant le tournage du film Les Enfants du siècle, elle rencontre Benoît Magimel, qui devient son compagnon et le reste jusqu'en . Ils ont ensemble une fille, née en , Hannah[124].
Elle est aussi la marraine de cinq orphelins au Cambodge[126].
Prises de position et de parole politiques et publiques
Œuvres caritatives
Depuis , Binoche est mécène de l’organisation caritative cambodgienneFrançais Enfants d’Asie (anciennement ASPECA). Grâce à cette association caritative, elle a financé la construction d’un foyer pour enfants à Battambang[127].
Lors du Festival de Cannes 2010, elle se prononce contre la détention du réalisateur iranien Jafar Panahi, incarcéré à la prison d’Evin à Téhéran le . Lors de la conférence de presse suivant la projection de Copie conforme, elle est informée que Panahi a entamé une grève de la faim[130]. Le lendemain, elle assiste à une conférence de presse convoquée spécialement pour exiger la libération de Panahi. Abbas Kiarostami, Mohsen Makhmalbaf et Gilles Jacob sont également présents. Juliette Binoche lit une lettre soulignant que la détention de Panahi est « injustifiée et intolérable ». Lorsqu'elle reçoit le prix de la meilleure actrice au festival, brandissant son nom sur une pancarte, elle profite de son discours pour évoquer à nouveau le sort de Panahi[131]. Le 25 mai, il est annoncé que Panahi est libéré sous caution. Il est généralement admis que la publicité que Binoche et Kiarostami ont suscitée sur son cas a été un facteur important de sa libération[130]. Le , Panahi, après avoir été poursuivi pour « rassemblement et collusion avec l’intention de commettre des crimes contre la sécurité nationale du pays et la propagande contre la République islamique », est condamné à six ans de prison et à une interdiction de 20 ans de faire ou de réaliser des films, d’écrire des scénarios, de donner toute forme d’interview avec des médias iraniens ou étrangers, ainsi que de quitter le pays. Juliette Binoche continue de faire du lobbying en son nom[132].
Soutien aux travailleurs clandestins
Elle participe à une manifestation donnée par le Réseau Éducation Sans Frontières (RESF) le pour mettre en lumière les problèmes de fiscalité et de légitimité auxquels sont confrontés les travailleurs sans papiers en France[133].
En , elle signe, avec également 500 autres, l'appel au Lundi vert[138].
En , elle participe à un rassemblement organisé sur l'esplanade des Invalides pour réclamer « une meilleure considération de la forêt dans la loi Climat et résilience. »[139]
Gilets jaunes
En 2019, elle affiche son soutien au mouvement des Gilets jaunes et déclare comprendre la raison du mouvement[140]. Elle co-signe également en , parmi 1 400 personnalités du monde de la culture, la tribune « Nous ne sommes pas dupes ! », publiée dans le journal Libération, pour soutenir le mouvement des Gilets jaunes et affirmant que « Les gilets jaunes, c'est nous »[141]. Toujours en , elle signe l'appel lancé par l'association Des lits solidaires (association œuvrant pour l'accueil, le suivi et l'hébergement des migrants mineurs et isolés), en soutien à un jeune migrant enfermé en camp de rétention[142]. En février 2019, lors d’une conférence de presse au Festival international du film de Berlin, elle déclare que Harvey Weinstein était un grand producteur et « nous ne devrions pas oublier, même si cela a été difficile pour certains réalisateurs et acteurs, et en particulier les actrices »[143]. Elle déclare également : « J’ai presque envie de dire paix à son esprit et à son cœur, c’est tout, j’essaie de mettre mes pieds à sa place. Il en a assez, je pense. Beaucoup de gens se sont exprimés. Maintenant, la justice doit faire son travail. »[144].
Politique
Elle déclare à plusieurs reprises qu'elle n’approuve pas l’administration Sarkozy, déclarant que le président était en train de créer une république monarchique[145].
En , elle co-écrit une tribune dans le journal Le Monde, dans laquelle elle s'oppose au procès intenté par la justice à trois personnes qui ont aidé des migrants, et déclare avoir déjà aidé des migrants dans le besoin et avoir l’intention de continuer à le faire[147].
En , elle co-signe une tribune publiée par Libération dans laquelle, elle et 300 autres signataires, déclarent qu'« Il est temps de dire que nous sommes oppose.és [sic] à cette réforme. », dans le cadre de la réforme des retraites[149],[150],[151],[152].
Soutien aux Iraniennes
Après les manifestations en Iran pour dénoncer la mort de Mahsa Amini à Téhéran, une cinquantaine d’actrices et chanteuses —dont Juliette Binoche— se filment en train de se couper une mèche de cheveux en soutien aux manifestantes iraniennes[153],[154],[155],[156],[157].
La vidéo, sur l'air de Bella Ciao en persan, est postée sur Instagram[158] accompagnée du texte « Masha Amini est morte pour avoir laissé apparaître quelques mèches de cheveux »[159].
En , au sujet des attentats du 11 septembre 2001, pendant le tournage de Quelques jours en septembre, film d’espionnage qui raconte que plusieurs groupes d’intérêts, dont les services secrets américains, étaient au courant d’une attaque imminente sur les États-Unis, elle discute avec un agent secret, consultant pour le film, et déclare ensuite dans un journal anglais : « Il ne pouvait pas tout me révéler, mais il m’en a dit beaucoup ». « J’ai été surprise par certaines choses ». Pour elle, la CIA et d’autres acteurs étaient au courant[162].
Propos concernant la pandémie de Covid-19
Le , elle publie dans Le Monde, avec Aurélien Barrau et un collectif de 200 personnalités, un appel aux dirigeants et citoyens intitulé « Non à un retour à la normale » pour changer en profondeur nos modes de vie, de consommation et nos économies à la suite de la pandémie de Covid-19[163].
2017 : Vaille que vivre (Barbara), avec Alexandre Tharaud, inspiré par le livre Il était un piano noir..., Mémoires interrompus de Barbara, présenté dans la cour du Lycée Saint-Joseph lors de la 71e édition du Festival d'Avignon puis à la Philharmonie de Paris.
Elle est la première des deux seules actrices (avec Julianne Moore) à avoir reçu un prix d'interprétation dans les trois plus grands Festivals de cinéma du monde :
↑« César 1994 », sur cinema-francais.fr (consulté le ).
↑« Oscars : Isabelle Huppert espère imiter Marion Cotillard et Juliette Binoche », La Parisienne, 2017-02-25cet07:57:26+01:00 (lire en ligne, consulté le )
↑« « Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité » : l’appel de 200 personnalités pour sauver la planète », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑Arnaud Gonzague, « "L'Affaire du Siècle" : la plainte contre l'Etat est déposée. A quoi va-t-elle servir ? », Le Nouvel Obs, (lire en ligne).
↑« Vidéo. Juliette Binoche, Angèle, Jane Birkin… Des stars se coupent les cheveux en soutien aux Iraniens », Sud-Ouest, (ISSN1760-6454, lire en ligne, consulté le )