Kim Basinger [kɪmˈbeɪsɪŋər][1] naît Kimila Ann Basinger le à Athens, en Géorgie. Troisième de cinq enfants elle a deux frères, Mick et Skip, et deux sœurs, Ashley et Barbara. Elle est d'origine allemande par ses ancêtres paternels.
Enfant, son père l'inscrit à des cours de danse pour qu'elle vainque sa timidité qu'il estime maladive[6]. Adolescente, elle remporte plusieurs prix de beauté à l'occasion de concours de Miss junior. Au lycée, elle est pom-pom girl et fait de la danse classique[7]. À l'âge de seize ans, elle commence une carrière de mannequin de mode en gagnant le concours de Miss Athens Junior dans sa ville natale. Puis elle remporte le titre de Miss Junior Georgie et enfin celui de Miss Junior à l'échelle nationale. C'est à cette dernière occasion que la célèbre Ford Model Management la remarque et lui offre un contrat. Elle refuse pour faire une carrière de chanteuse et d'actrice mais, reconsidérant sa position, elle part pour New York et deviendra un des mannequins vedette de l'agence tout au long des années 1970. À la fin de cette décennie, elle décroche plusieurs rôles dans des séries télé comme Drôles de dames.
Peu après avoir signé un contrat avec l'Agence Ford, Basinger fait la couverture de nombreux magazines. Elle apparaît sur des centaines de publicités tout au long des années 1970. Elle est, en particulier, une des Breck Shampoo-girl[8]. Tout en menant une carrière de mannequin, elle suit des cours d'art dramatique à la prestigieuse Neighborhood Playhouse et joue dans les clubs Greenwich Village.
Débuts d'actrice (années 1970)
En 1976, après avoir passé cinq ans à faire la page de couverture des périodiques, Basinger décide de mettre entre parenthèses sa carrière de mannequin et part pour Los Angeles afin de commencer celle d'actrice. On la voit à la télévision dans certains épisodes de Starsky et Hutch, Vegas, Drôles de dames, L'Homme qui valait trois milliards (1977) ou encore Le Nouvel Homme invisible (1976). Elle obtient son premier rôle principal dans le téléfilm Katie: A portrait of a Centerfold (1978) où elle campe une fille quittant sa campagne pour Hollywood en rêvant de devenir une actrice et aboutit dans la page centrale d'un magazine destiné à des lecteurs masculins. Elle est ensuite une prostituée dans la série télévisée Tant qu'il y aura des hommes (From here to eternity) (1979) dans laquelle elle paraît aux côtés de Natalie Wood. Elle interprète le même personnage dans une série télévisée en treize épisodes qui en est dérivée. Elle obtient son premier rôle au cinéma avec un western, Hard Country (1981) où elle donne la réplique à Jan-Michael Vincent, acteur alors en vogue et futur pilote du Supercopter. Elle est rapidement pressentie pour La fièvre de l'or (1982); film dans lequel elle donne la réplique à Charlton Heston.
Dès lors, sa carrière est bien lancée. Robert Altman la contacte pour tourner Fool for Love (1985), film en compétition au Festival de Cannes. 9 semaines 1/2 (1986) marquera l'apogée de la carrière de Kim Basinger. Ce film reprend l'histoire des rapports sado-masochistes d'un couple qu'(Oshima) avait décrite dans l'Empire des sens. Malgré la présence de Mickey Rourke, lui aussi au sommet de son art, et la musique de Joe Cocker, le film est un échec lors de sa sortie en salles, rapportant tout de même 100 millions de dollars à l'international.
Échecs successifs et comeback L.A. Confidential (années 1990)
Le passage des années 1980 aux années 1990 s'avère difficile pour l'actrice. En 1991-1992, afin d'éviter d'être cantonnée aux rôles de sex-symbol, elle choisit de refuser le rôle (finalement interprété par Sharon Stone) de Catherine Tramell, la vénéneuse blonde glaciale de Basic Instinct. Elle s'essaye plutôt à la chanson et la même année, elle est ainsi invitée à chanter dans un nouvel enregistrement de Shake your Head aux côtés d'Ozzy Osbourne et atteint le Top 5 au Royaume-Uni.
En 1993, elle fait une apparition dans la vidéo de Tom Petty lorsqu'il interprète Mary Jane's Last Dance. Elle y joue le rôle d'une morte que Petty ramène de la morgue pour vivre romantiquement avec elle. Mais la jeune femme ne réagit pas et Tom ne peut que l'abandonner dans la mer au pied d'une falaise. Mais le fantastique demeure, car la morte rouvre les yeux. Le clip joue sur l'humour macabre et un romantisme fantastique qui s'appuie sur la beauté pure et régulière de l'actrice.
La Chanteuse et le Milliardaire (1991) que la comédienne tourne avec son futur mari est un échec. Ils se retrouveront tous deux devant la caméra pour Guet-apens (1994), un remake du film de Peckinpah qui fait peu de recettes. Ils feront plus parler d'eux pour leur divorce tumultueux que pour la qualité de leurs films. Basinger cumule les échecs au cours de l'année 1993. Cette année-là, elle est nommée deux fois (un comble) aux Razzie Awards. La première avec le thriller Sang chaud pour meurtre de sang-froid (1993) et réitère avec Cool World. Toujours en 1993, elle paraît dans L'Affaire Karen McCoy ; une histoire de braquage de banque, avec Val Kilmer et Terence Stamp. Elle retrouve Robert Altman pour Prêt-à-Porter, film au succès mitigé, en 1994. La comédienne s'éloigne des plateaux de tournage pendant un temps pour pouvoir se consacrer à sa famille.
Son retour à l'écran sera opéré en tête d'affiche féminine de l'acclamé[11] et multirécompensé thriller néo-noir L.A. Confidential, sorti en 1997. Le scénariste et cinéaste Curtis Hanson lui confie le rôle d'une femme fatale vénéneuse, qui lui permet non seulement de renouer avec la critique, dix ans après Batman, mais aussi de décrocher l'Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle. Elle décide néanmoins de s'arrêter de tourner pour trois ans.
Progression difficile et seconds rôles (années 2000-2010)
Elle revient dans les studios d'Hollywood en 2000 pour Je rêvais de l'Afrique et L'Élue, deux flops critiques [12], mais retrouve surtout Curtis Hanson pour le biopic 8 Mile, sorti en (2002) où elle prête ses traits à la mère tourmentée d'Eminem. Le film est acclamé par la critique[13]. Les années 2000 seront néanmoins marquées par des échecs critiques successifs.
En 2006, elle passe à des rôles moins exposés : elle tente de nouveau la carte du thriller choral avec Even Money et joue une Première Dame dans le film d'action The Sentinel, mené par Kiefer Sutherland et Eva Longoria. Elle accepte même le premier rôle d'un téléfilm mélodramatique, La Légende de Séréna.
L'année 2014 est marquée par les sorties de deux projets qui passent inaperçus : le drame sportif 4 Minute Mile, où elle donne la réplique à Richard Jenkins, et tente de nouveau la carte d’héroïne d'action avec le thriller concept I Am Here, écrit et réalisé par Anders Morgenthaler. C'est en 2016 qu'elle parvient à faire un retour remarqué. L'ex-scénariste vedette des années 1980 Shane Black la dirige en effet dans sa comédie d'action à suspense The Nice Guys. L'actrice y retrouve Russell Crowe et prête ses traits à une femme de pouvoir impitoyable dans le Los Angeles des années 1970. Le film lui permet de recevoir ses premières critiques positives[16] depuis 8 Mile. Ce retour au premier plan lui permet d'enchaîner avec un projet ouvertement commercial : le troisième rôle principal de Cinquante nuances plus sombres, la suite de l'adaptation Cinquante nuances de Grey. Elle y évoluera aux côtés des jeunes Dakota Johnson et Jamie Dornan, sous la direction de James Foley.
Vie personnelle
Le , Kim Basinger épouse le maquilleur de cinéma Ron Snyder-Britton dont elle avait fait la connaissance sur le plateau du film Hard Country (sorti en 1981). Ils divorcent en 1989. En 1998, Britton publie ses mémoires, Longer than Forever, dans lesquelles il relate les années passées auprès de Basinger ainsi que les rumeurs au sujet d'affaires de cœur entre sa femme et le chanteur Prince, puis avec l'acteur Richard Gere rencontré sur Sans pitié (1986) et Sang chaud pour meurtre de sang-froid (1992)[17].
Elle fait la connaissance d'Alec Baldwin en 1990 alors qu'ils interprètent un couple d'amoureux dans le film La Chanteuse et le Milliardaire (1991). Ils se marient le [18]. De leur union naît une fille en 1995, Ireland Eliesse Baldwin dite « Addie ». Le couple se sépare en avec éclat, divorce en et se lance dans une bataille juridique pour la garde de l'enfant. Dans son livre, A promise to ourselves, Alec Baldwin accuse Basinger de lui interdire de voir leur fille depuis leur séparation. À la suite du divorce, Basinger coupe les ponts avec son frère Mick et avec sa mère, en leur reprochant d'avoir pris le parti de son ex-mari. Elle reste cependant proche de son père et de sa sœur Ashley. D'après une source proche de la famille, « Kim a rayé de ses tablettes tous ceux qui n'étaient pas d'accord avec elle »[19].
Difficultés financières
En 1989, sur les conseils de certains membres de sa famille, Basinger achète la petite ville de Braselton en Géorgie pour 20 millions de dollars dans l'espoir d'en faire une ville touristique avec des studios de cinéma et un festival du film. Mais, en raison de difficultés financières, elle est contrainte de la revendre en 1993. La ville est maintenant propriété d'un certain Wayne Mason, un promoteur immobilier. Lors d'un entretien accordé à Barbara Walters, Kim Basinger admet « qu'on ne pouvait rien en tirer de bon » en raison d'un désaccord familial. Ses difficultés financières s'accroissent lorsqu'elle renonce à terminer le film controversé Boxing Helena. Les studios lui intentent un procès qu'ils gagnent. Elle est condamnée à leur verser 8 millions de dollars et se voit contrainte de se mettre en faillite personnelle[20]. Elle fait appel du jugement. La cour lui ayant donné raison, elle trouve un accord avec les studios sur une indemnité moins importante[9].
Engagement
Kim Basinger est végétarienne et milite pour le droit des animaux. Elle a posé pour des publicités anti-fourrure de PETA. Elle a écrit aux créateurs de mode, notamment à Yohji Yamamoto, pour leur demander de cesser d'utiliser de la fourrure.
↑Joe Baltake, « Kim Basinger – Information on the Academy Award Winning Actress and former fashion model. », Philadelphia Daily News, (lire en ligne, consulté le )