Lorsque la série est rassemblée en un seul volume plus tard dans l'année, le titre de l'histoire du premier tome est appliqué à la série entière, soit « The Dark Knight Returns ».
L'histoire présente également le retour d'ennemis iconiques de Batman, tels Double-Face et le Joker, et culmine avec une confrontation de Batman contre le super-héros Superman qui travaille alors pour le compte du gouvernement américain.
Synopsis
L'histoire se déroule dans un futur quasi-dystopique de la ville de Gotham City qui se déroule sur la terre 31. Elle y montre le personnage du milliardaire Bruce Wayne, alors âgé de 55 ans, rendu amer et désillusionné après qu'il a abandonné son costume de justicier Batman dix ans auparavant, à la suite de la mort de son acolyte Jason Todd (Robin), tué par son ennemi de toujours le super-vilain le Joker. En conséquence, le crime sévit à travers la ville et un gang, qui se fait appeler « Les Mutants », émerge et terrorise les habitants.
Le crime et la corruption galopantes de la ville réveillent en Bruce Wayne le souvenir de la mort de ses parents et, tiraillé par son désir de vengeance, il reprend du service, malgré son corps qui commence à accuser son âge, pour venir à bout du gang des Mutants qui multiplie les meurtres gratuits[1].
Lors de sa première nuit en tant que Batman, Wayne met un terme à plusieurs agressions — dont une sur deux jeunes filles, Carrie Kelley et son amie Michelle. En tentant de déjouer un vol à main armée la même nuit, Batman apprend que les hommes impliqués travaillent pour Harvey Dent. Dent, précédemment connu pour ses actes criminels sous le nom de Double-Face, a subi une thérapie intensive et une chirurgie plastique, financée par Wayne, pour retourner dans la société. Batman informe le commissaire James Gordon que Dent prévoit peut-être un plan plus vaste. Peu de temps après, Dent détourne les postes télévisés de Gotham et annonce son intention de tenir la ville en otage avec une bombe. Lorsque Batman défait Dent et ses hommes de main, il se rend compte que son esprit s'est complètement déformé pour retrouver son personnage torturé de Double-Face.
Inspirée de son sauvetage par Batman, Carrie Kelley s'achète un costume imitant celui de Robin et part à la recherche Batman, cherchant à l'aider. Elle apprend que Batman sera au dépotoir de la ville et y suit le gang des Mutants qui s'y rend. Bien que Batman parvienne à vaincre les Mutants avec ses armes avancées dans la bataille qui suit, le chef des Mutant finit par le pousser à le combattre au corps à corps en combat singulier. Au cours de leur combat, Batman, malgré sa capacité à égaler le leader des Mutants en force, est rouillé physiquement et légèrement plus lent en raison d'une décennie d'inactivité, ce qui l'amène à être gravement blessé par son adversaire. Kelley crée une diversion, permettant à Batman d'immobiliser le chef des Mutants, et les deux s'échappent. Arrivés à la Batcave, le majordome de Wayne, Alfred Pennyworth, soigne les blessures de son maître tandis que Kelley découvre et admire le costume du Robin original qui appartenait autrefois à Jason Todd.
Wayne décide de garder Kelley comme son nouvel acolyte (un des rares Robin de toutes les aventures de Batman qui soit de sexe féminin) et défait le chef des Mutants, le commissaire Gordon lui permettant de le vaincre (alors qu'il l'avait arrêté) selon ses propres conditions. Dès lors, une partie des Mutants se rallie à lui, sous le nom des « Fils de Batman ».
À la même période, les tensions entre les États-Unis (dirigés par une version caricaturale de Ronald Reagan) et l'URSS concernant l'île de Corto Maltese, en Amérique latine, s'aggravent. À la Maison-Blanche, Superman, agissant désormais pour le compte du gouvernement des États-Unis, et le président Reagan discutent des événements à Gotham, ce dernier suggérant que Superman pourrait avoir à arrêter Batman. Superman informe le président qu'il ne pourra peut-être que parler à Wayne. Superman demande ensuite à Batman de cesser ses activités avant qu'il ne soit obligé de l'arrêter par la force. Celui-ci s'en amuse. Par la suite, Superman aide l'armée américaine à battre les Soviétiques à Corto Maltese[2].
Les monologues de Superman expliquent comment la situation en est arrivée là : dans le contexte de la guerre froide, les autorités américaines ne tolèrent plus l'existence d'un contre-pouvoir sur leur sol, ce qui a forcé les super-héros Batman, Wonder Woman et Green Lantern à cesser leurs activités, et Superman à se mettre au service du gouvernement, seul moyen qu'il ait trouvé pour avoir encore l'occasion de sauver des gens[3].
Le commissaire Gordon, qui arrive à la retraite, remet ses fonctions au capitaine Ellen Yindel. Celle-ci publie ensuite une déclaration stipulant que Batman est désormais un criminel recherché pour ses activités de justicier.
Dans le même temps, motivé par le retour de Batman, le Joker se réveille de son état catatonique à l'asile d'Arkham. Avec un objectif meurtrier renouvelé, il manipule ses gardiens pour lui permettre de participer à un talk-show télévisé, où il assassine tout le monde avec du gaz et s'échappe. Avec l'aide de Selina Kyle, Batman et Robin retrouvent le Joker dans une foire du comté où celui-ci projette de tuer le public, tout en évitant une poursuite policière menée par Yindel. Finalement, le Joker se suicide devant Batman, se brisant lui-même la nuque pour faire porter le chapeau de sa mort à son ennemi juré. Après une autre confrontation avec la police de Gotham, Batman s'échappe avec l'aide de Robin et une chasse à l'homme commence dans toute la ville.
Pendant ce temps, les Soviétiques, obligés d'abandonner l'île de Corto Maltese, lancent en représailles un missile balistique contre celle-ci. Superman parvient à le dévier vers un désert ; la charge atomique du missile explose, plongeant les États-Unis dans un hiver nucléaire, les appareils électroniques étant rendus hors-service par l'impulsion électromagnétique de l'explosion. Superman, sous l'effet des radiations, manque de peu de mourir. À Gotham, Bruce Wayne réalise ce qui vient d'arriver et ressent de l'amertume envers Clark Kent (Superman), qui n'a pas été capable d'empêcher un tel résultat (d'autant que Superman savait parfaitement que les deux blocs développaient des missiles de cette puissance — les Américains parlaient de Coldbringer, littéralement le « Porteur de froid »).
Profitant de la confusion et du chaos causé par la panne électrique résultant de l'explosion, les membres du gang des Mutants s'évadent. Batman réussit à les convaincre de faire désormais respecter la loi à Gotham sans tuer, en tant que Fils de Batman. Il les mène contre les pillards et assure la circulation des fournitures essentielles dans la ville. Dans les États-Unis de l'hiver nucléaire, Gotham City devient la seule ville sûre.
Superman, qui a survécu de justesse à l'explosion (régénérant sa force vitale en absorbant l’énergie du soleil), est chargé par le gouvernement américain de neutraliser Batman, les autorités voyant comme une gêne les actions du justicier masqué à Gotham. Oliver Queen, l'ancien héros archer Green Arrow (qui est depuis devenu manchot) prédit à Wayne, le non-conformiste, que lui et Superman, le laquais du gouvernement, auront une confrontation finale. Batman, en prévision de l'affrontement, réunit tout un arsenal (notamment une armure renforcée et de l'armement), obtenant le soutien de Green Arrow, armé de flèches à pointe de kryptonite (pour contrer Superman qui y est sensible).
Alors qu'il tente de discuter et de raisonner Wayne, Superman se fait attaquer par Batman en tenue renforcée. C'est lors de ce combat qui a lieu à Crime Alley, là où Wayne est devenu Batman pour la première fois, que celui-ci parvient à décocher à Superman (normalement invulnérable) un coup de poing dévastateur au visage, profitant de sa vulnérabilité à la kryptonite et de sa faiblesse physique après l'explosion de la bombe. Batman révèle qu'il a intentionnellement épargné la vie de Superman, en n'utilisant pas un mélange de kryptonite plus puissant ; l'expérience du combat et de la mort imminente de Superman est destinée à l'avertir de rester hors de son chemin. Mais, à la fin du duel et alors qu'il a l'avantage, Wayne est victime d'une crise cardiaque, et apparemment meurt. Alfred, le majordome de Wayne, détruit la Batcave et le Manoir Wayne avant de mourir lui aussi d'une crise cardiaque, exposant l'identité secrète de Batman en tant que le milliardaire Bruce Wayne, dont la fortune a disparu.
Cependant, au cours des funérailles de Bruce Wayne, Clark Kent perçoit le cœur de celui-ci dans son cercueil qui se remet à battre. Il fait un clin d'œil à Carrie, indiquant par là qu'il a compris : il accepte de faire croire à la mort de Batman, permettant ainsi à Bruce Wayne d'avoir une nouvelle vie.
Caché dans les cavernes au-delà de la Batcave avec Carrie et ses suivants, Bruce Wayne décide d’entraîner les Fils de Batman aux techniques de combat et à la survie, dans le but de l'aider à poursuivre sa croisade contre le crime[4].
Personnages
Batman / Bruce Wayne : le milliardaire Bruce Wayne, 55 ans, a pris sa retraite de Batman dix ans plus tôt. Quand il voit la violence se banaliser, non seulement à Gotham City mais aussi dans le monde, il ressent le besoin de reprendre la cape du justicier Batman et sort de sa dépression.
Robin / Carrie Kelley : une jeune fille âgée de 13 ans dont les parents sont toujours absents et qui devient le nouveau Robin, le partenaire de Batman. Après qu'elle a sauvé la vie du « Chevalier noir », le Batman vieillissant lui fait confiance, contre les souhaits d'Alfred.
Alfred Pennyworth : le majordome de confiance des Wayne ; il est maintenant octogénaire.
James Gordon : l'ancien commissaire du Gotham City Police Department. Maintenant âgé de 70 ans, il est à la retraite. Il connaît l'identité secrète de Batman.
Harvey Dent / Double-Face : maintenant dans la cinquantaine et ayant passé douze années à l'Asile d'Arkham, Harvey Dent a été soigné par le Docteur Wolper pendant trois ans et a subi une chirurgie plastique pour réparer son visage. Son médecin lui donne l'autorisation de sortir, le considérant comme guéri, mais il est toujours Double-Face dans son esprit. Il recommence alors à terroriser la ville, avec son visage entièrement recouvert de bandages.
Le Joker : la Némésis de Batman, âgé maintenant de 50 ans, se réveille de son état catatonique en apprenant le retour de Batman. Il s'évade et prévoit une série de crimes pour attirer Batman, mettant en route des événements qui mèneront à leur confrontation finale.
Green Arrow / Oliver Queen : après que les super-héros ont été déclarés hors-la-loi, Oliver Queen, maintenant à la fin de la cinquantaine, entreprend une rébellion clandestine contre l'oppression gouvernementale. Il a perdu son bras gauche lors d'un affrontement contre Superman. Malgré son infirmité, il reste un tireur d'élite à l'arc.
Superman / Clark Kent : Superman travaille maintenant comme agent du gouvernement américain et son identité secrète de Clark Kent, ancien journaliste du Daily Planet, est connue du public. Bien qu'il méprise être un outil du gouvernement, il croit sincèrement que c'est le seul moyen qu'il lui reste pour protéger la population. Il semble ne pas avoir changé et toujours avoir la trentaine, sa nature de Kryptonien ralentissant son vieillissement, ce qui est l'une des raisons pour laquelle il n'a pu continuer à cacher son identité secrète.
Contexte et création
Dans les années 1950, quand le Comics Code Authority a été établi, le personnage de Batman s’est éloigné de ses racines sombres et sérieuses. Ce n’est pas avant les années 1970 que le personnage commence à retrouver des récits plus sombres. Cependant, Batman est encore souvent associé au thème « campy » de la série Batman des années 1960 et à sa représentation de figure paternelle pour Robin plutôt qu’au justicier tel que représenté à l’origine[5].
Au début des années 1980, DC Comics promeut l’éditeur du titre BatmanDick Giordano comme directeur éditorial pour la compagnie[6]. L’écrivain et artiste Frank Miller est engagé pour créer The Dark Knight Returns. Giordano a indiqué qu’il avait travaillé avec Miller sur l’intrigue de l'histoire, précisant que « le choix qui a été finalement retenu a été sa quatrième ou cinquième ébauche. L’histoire de base était la même mais il y a eu beaucoup de détours en chemin »[6].
Durant la création de la mini-série, l’auteur de comics John Byrne a dit à Miller : « Robin doit être une fille » et celui-ci a accepté. Miller a indiqué que l’intrigue de la série a été inspirée par le personnage de Dirty Harry, en particulier par le film de 1983 Le Retour de l'inspecteur Harry dans lequel Dirty Harry relance sa lutte contre le crime après une longue convalescence[7]. Giordano quitte le projet à mi-parcours, en raison de désaccords sur les délais de production. L’historien des comics Les Daniels a indiqué que l’idée de Miller d’ignorer les délais de production était « la culmination de la quête vers l’indépendance artistique ».
Les numéros de The Dark Knight Returns ont été présentés dans un packaging comprenant des pages supplémentaires, une reliure carrée et sur papier glacé, pour mettre en valeur les aquarelles de la coloriste Lynn Varley[6].
Analyse de l'ouvrage
Dans cette série, Frank Miller adopte un ton délibérément noir afin de retranscrire la personnalité très complexe de Bruce Wayne/Batman. Ce dernier apparaît comme un homme affaibli, en proie au doute et finalement un peu égoïste (il mène son combat pour lui tout d'abord et non pour améliorer le sort de la population ; il s'agit davantage de revanche personnelle que de justice). De plus, l'histoire est constamment entrecoupée d'images d'écrans de télévision relatant le phénomène d'attraction/répulsion que ce personnage provoque dans l'opinion publique (journaux télévisés, débats, intervention de spécialistes…).
Cette série voit naître un nouveau Robin en la personne de Carrie Kelley, jeune étudiante de Gotham. De célèbres adversaires de l'homme chauve-souris font également leur retour, tels le Joker ou encore Harvey Dent, alias Double-Face tandis que certains héros, comme Green Arrow ou Superman, doivent choisir leur camp.
Cet ouvrage est généralement plébiscité par les amateurs comme proposant l'une des meilleures histoires traitant du personnage, mais c'est également l'un des plus sombres et pessimistes, contrastant avec l'ambiance héroïque de certains autres scénarios. La série donnera naissance à toute une série de comics plus sombres et violents, formant un courant baptisé « Âge moderne des comics » (ou « Dark Age of Comic Books »).
Accueil
En dépit du prix du format en un seul numéro relié des quatre tomes originaux, The Dark Knight Returns se vend bien[6]. Proposant le numéro au prix de 2,95 $, DC Comics promouvait The Dark Knight Returns comme une « histoire d’action provoquant la réflexion ». Le magazine Time a déclaré que la description de la série « d’un Batman semi-retraité qui n’était pas sûr de ses capacités pour combattre le crime » était un exemple de tentative de faire appel aux « lecteurs sceptiques d’aujourd’hui ». Plus d’un million de comics imprimés ont été publiés.
Rétrospectivement, la série est aujourd'hui largement considérée comme l'un des plus grands ouvrages du domaine de la bande dessinée américaine et « l'une des plus influentes histoires de Batman jamais écrites[8] ». Le site IGN Comics a classé The Dark Knight Returns premier de sa liste des 25 meilleurs romans graphiques de Batman et a cité The Dark Knight Returns comme « un véritable chef-d'œuvre de la narration » avec « un enchaînement de scènes inoubliables »[9]. En 2005, Time choisit l’édition reliée comme l’un des 10 meilleurs romans graphiques de langue anglaise jamais écrit[10]. Le libraire Forbidden Planet(en) a placé l’édition reliée à la première place de sa liste des « 50 Meilleurs Romans Graphiques ». L’écrivain Matthew K. Manning, dans son chapitre « 1980s » de son livre DC Comics Year By Year A Visual Chronicle (2010) a classé la série comme « sans doute la meilleure histoire de Batman de tous les temps »[5]. L'histoire a été classée seconde lors d’un sondage effectué parmi des universitaires spécialisés dans les comic book par le Sequart Organization(en)[11].
Grâce à cette mini-série et au roman graphique Batman: The Killing Joke, le personnage de Batman retrouve le devant de la scène et amène un plus grand nombre de lecteurs pour le comic book Batman, qui passe de 75 000 exemplaires vendus à 193 000[12].
La série a aussi reçue des critiques négatives. En avril 2010, Nicolas Slayton de Comics Bulletin a classé The Dark Knight Returns second dans son Top 10 des « Meilleurs comic books surestimés » derrière Watchmen, indiquant : « il n’y a aucune intrigue centrale au comic, laissant seulement la scène d’un combat forcé entre Superman et Batman comme point culminant hors de propos à l'histoire » ; « Finis les traits qui définissent Batman », citant aussi « la mauvaise utilisation du personnage central »[13]. Le journal The New York Times a donné à l’édition reliée de 1987 une critique négative.
Deux one-shots au format Prestige viennent s'ajouter aux différentes mini-séries. Le premier, Dark Knight Returns: The Last Crusade, co-écrit par Miller et Azzarello, sert de préquelle à la série originale et décrit les derniers instants de Jason Todd[14]. Il est sorti le .
En 2019, Frank Miller propose un nouveau one-shot, intitulé Dark Knight Returns: The Golden Child. Le récit se déroule trois ans après The Dark Knight III: The Master Race[15].
La mini-serie en trois numéros, Superman: Year One, écrite par Frank Miller et dessinée par John Romita Jr. en 2019, se déroule dans le même univers que la série Dark Knight Returns[16].
Publications
Éditions américaines
La mini-série est sortie sous forme de quatre tomes en 1986 :
The Dark Knight Returns
The Dark Knight Triumphant
Hunt The Dark Knight
The Dark Knight Falls
Éditions françaises
La série a été éditée à plusieurs reprises :
The Dark Knight Returns - éditions Aedena
1987 : Le Retour et le Triomphe
1987 : La Battue et la Chute
Première édition en deux volumes.
The Dark Knight Returns - édition Zenda
1989 : Dark Knight 1. Résurrection (traduction de Doug Headline)
1989 : Dark Knight 2. Triomphe (traduction de Doug Headline)
1989 : Dark Knight 3. La traque (traduction de Doug Headline)
1989 : Dark Knight 4. La chute (traduction de Doug Headline)
Zack Snyder, pour son film Batman v Superman : L'Aube de la justice, s'est inspiré de l’œuvre de Frank Miller pour son Batman, sur le plan du caractère (un Batman désabusé, plus violent) et en reprenant certains éléments matériels (conflit entre Batman et Superman, armure de Batman, certains plans sont directement inspirés de cases de The Dark Knight Returns)[18],[19].
↑(en) Frank Miller, Batman : The Dark Knight #1, DC Comics, , 52 p., « The Dark Knight Returns »
↑(en) Frank Miller, Batman : The Dark Knight #2, DC Comics, , 52 p., « Dark Knight Triumphant »
↑(en) Frank Miller, Batman : The Dark Knight #3, DC Comics, , 52 p., « Hunt the Dark Knight »
↑(en) Frank Miller, Batman : The Dark Knight #4, DC Comics, , 52 p., « The Dark Knight Falls »
↑ a et b(en) Matthew K. Manning, DC Comics Year by Year : A Visual Chronicle, New York, Dorling Kindersley, , 352 p. (ISBN978-0-7566-6742-9), « 1980s », p. 219
« It is arguably the best Batman story of all time. Written and drawn by Frank Miller (with inspired inking by Klaus Janson and beautiful watercolors by Lynn Varley), Batman: The Dark Knight revolutionized the entire genre of the super hero. »
↑ abc et d(en) Les Daniels, Batman : The Complete History, San Francisco (Calif.), Chronicle Books, , 208 p. (ISBN0-8118-4232-0), p. 146-147 et 149
↑(en) Kimberly Ann Owczarski, "Batman", Time Warner, and Franchise Filmmaking in the Conglomerate Era, ProQuest, , 447 p. (ISBN978-0-549-76409-0, lire en ligne), p. 13
(en) Grant Bain, « Dark Knight Returns, The », dans M. Keith Booker (dir.), Encyclopedia of Comic Books and Graphic Novels, Santa Barbara, Grenwood, , xxii-xix-763 (ISBN9780313357466, lire en ligne), p. 138-140.
(en) Terrence R. Wandtke, « Frank Miller Strikes Again and Batman Becomes a Postmodern Anti-Hero : The Tragi(Comic) Reformulation of the Dark Knight », dans Terrence R. Wandtke (dir.), The Amazing Transforming Superhero ! Essays on the Revision of Characters in Comic Books, Film and Television, Jefferson (Caroline du Nord), McFarland & Company, , X-243 p. (ISBN978-0-7864-3189-2), p. 87-111.