Ayant pour acteurs principaux Jack Nicholson, Michael Keaton et Kim Basinger, le film a été un succès commercial et critique, recevant de multiples nominations aux Golden Globes et Saturn Awards, et gagnant un Oscar (celui de la Meilleure direction artistique pour Anton Furst)[1]. Il rapporta plus de 411 millions de dollars au box-office mondial pour un budget de 35 millions[2],[3], ce qui en a fait, à l'époque de sa sortie, le 5e film le plus rentable de tous les temps.
Enfant, le milliardaire Bruce Wayne voit ses parents assassinés par un voleur des rues, qui en voulait au collier de perles de sa mère. L'orphelin jure de venger leur mort en se lançant dans une bataille à vie contre le crime organisé. Pour cela, il crée un justicier masqué nommé Batman, et cache cette identité secrète derrière celle d'une image de playboy flambeur.
Synopsis détaillé
En 1989, Gotham City est contrôlée par le parrain Carl Grissom. En dépit des efforts du fraîchement élu procureur de districtHarvey Dent et du commissaireJames Gordon, la corruption de la police demeure constante. Le reporter Alexander Knox et la photo-journaliste Vicki Vale commencent à enquêter sur les agissements du justicier habillé en chauve-souris, alors que ce dernier n'est aux yeux des médias et des policiers qu'une rumeur confuse propagée chez les criminels.
Vicki et Alexander parviennent à se faire inviter au Manoir Wayne, où Bruce tombe sous le charme de Vicki. La même nuit, le bras droit du chef de la pègre Carl Grissom, Jack Napier est envoyé faire un cambriolage à l'usine chimique Axis Chemicals. Mais la police reçoit un « tuyau » de Grissom lui-même, qui joue double-jeu et arrive pour l'arrêter ; Jack se rend compte qu'il a été trahi par son patron car il avait une liaison avec l'épouse de ce dernier. Batman arrive en pleine fusillade entre les mafieux et la police. Jack fait feu sur Batman qui évite la balle ; cette dernière ricoche sur un tuyau et atteint le criminel au visage. Blessé et aveuglé par la douleur, il recule et chute d'une plate-forme en hauteur. Il tombe dans une cuve pleine d'acide. Ne le voyant pas réapparaître, Batman le croit mort.
Un peu plus tard, Napier émerge dans une cuve adjacente, défiguré par l'effet des produits. Sa peau est devenue blanche, ses cheveux verts et ses lèvres rouge sang. À la suite d'une intervention chirurgicale, Napier affiche un rictus permanent lui donnant l'air d'un clown sinistre. Il sombre alors dans la folie, devient « le Joker ». Il tue son supérieur et prend le contrôle de son empire criminel avec l'Axis comme quartier général.
Le Joker terrorise la ville de Gotham en empoisonnant chimiquement des produits d’hygiène corporelle vendus en masse. En effet, certaines combinaisons de produits créent une réaction chimique qui force les utilisateurs à rire jusqu'à en mourir, leurs lèvres affichant dans la mort un rictus semblable à celui du Joker.
La lutte de Batman contre le Joker s'intensifie considérablement lorsqu'il se rend compte que c'est ce dernier qui a tué ses parents à Crime Alley : éliminer le Joker devient alors une affaire personnelle à deux niveaux pour lui. En effet, le majordome et confident de Bruce, Alfred Pennyworth, mène Vicki à la Batcave. Elle et Bruce se promettent de vivre ensemble après avoir vaincu le Joker, tandis que celui-ci s'éprend de Vicki.
Batman détruit l'usine de fabrication de produits chimiques du Joker, mais ce dernier organise une parade dans la ville où il attire la population en distribuant 20 millions de faux billets de banque. Son but caché est d’empoisonner les citoyens avec son gaz mortel « Hilarex », mais Batman fait échouer ses plans. Le Joker enlève Vicki et l'emmène au sommet de la cathédrale de la ville.
Le chevalier noir combat le Joker pour sauver Vicki Vale. Mais les deux ennemis jurés finissent par se rendre compte qu'ils sont indirectement responsables de la création de leurs personnages respectifs. Après une violente altercation, le prince du crime tente de s'enfuir en hélicoptère, laissant le justicier masqué et sa promise suspendus dans le vide. Cependant, Batman le neutralise en lui accrochant une gargouille à la jambe avec le Bat-Grappin. Incapable de s'en défaire, le Joker chute et meurt sur le parvis du bâtiment.
À la suite de cela, Harvey Dent lit au public une lettre laissée par Batman, expliquant qu'il défendra Gotham contre le crime à l'avenir. Pour le contacter, Batman a laissé à la police de Gotham City un projecteur nommé « Bat-Signal ».
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par les bases de données Allociné et IMDb.
En mars 1986, Steve Englehart est engagé pour écrire un nouveau traitement[20]. Ce dernier inclut le Joker et Rupert Thorne comme méchants principaux, avec un caméo du Pingouin. Silver St. Cloud et Dick Grayson y sont des personnages secondaires. Cependant, le scénariste trouve qu'il y a trop de personnage et retire le Pingouin et Dick Grayson du second traitement, fini en mai 1986[20]. Tim Burton approche ensuite Sam Hamm, un fan du comics, pour écrire le scénario[21]. Ce dernier suggère d'écrire une histoire originale. De plus, il remplace Silver St. Cloud par Vicki Vale et Rupert Thorne par un personnage qu'il crée, Carl Grissom. Son script, dans lequel Dick Grayson ne fait qu'une apparition, est finalisé en octobre 1986[22]. La Warner est alors enthousiaste à propos du script de Sam Hamm, tout comme le « père » de Batman, Bob Kane[19].
Batman ne peut se tourner qu'après le succès du précédent film de Burton, Beetlejuice, sorti en 1988.
Pour interpréter Le Joker, Tim Curry, Willem Dafoe, David Bowie, John Lithgow, James Woods et Robin Williams[23] auditionnent mais c'est Jack Nicholson qui est retenu pour le rôle. Les premiers choix de Burton furent Ray Liotta et Brad Dourif. Le premier refusa le rôle et les studios Warner ne furent guère emballés par le second choix[23]. Jack Nicholson accepte le rôle du Joker sous certaines conditions dont un important salaire, une partie des recettes du box office et des produits issus du merchandising et une programmation à l'avance de son temps de tournage.
Le personnage de Robin aurait du être présent dans le film, avec Kiefer Sutherland pour l'incarner. Mais ce dernier refusa la proposition et les scénaristes décidèrent de supprimer le personnage du scénario. Pour le personnage du chef de la pègre Carl Grissom, Phil Collins avait été un temps envisagé pour le rôle vu qu'il venait de jouer en 1988 le premier rôle du film Buster où il incarnait un voleur, mais les producteurs trouvaient Collins trop jeune pour le rôle, étant donné qu'il était plus jeune que Nicholson; ils optèrent alors pour Jack Palance.
Le budget passa de 30 millions à 35 millions de dollars à cause de la grève de la guilde américaine des scénaristes de 1988 qui retarda le tournage. Le scénario est alors réécrit par Warren Skaaren, Charles McKeown et Jonhatan Gems.
Certains lieux extérieurs sont également utilisés, comme Knebworth House et Hatfield House pour le Manoir Wayne.
Le chanteur et musicien Prince a été contacté par Tim Burton et Jack Nicholson car ils souhaitaient au départ utiliser deux de ses morceaux (1999 et Baby I'm a Star) dans le film. Prince, grand fan de Batman depuis son enfance, souhaita visiter le plateau de tournage. Enthousiasmé, il demanda plutôt à réaliser des morceaux pour le film. Michael Jackson était prévu pour un thème romantique et Prince pour le thème du Joker mais c'est finalement Prince qui réalisa toutes les chansons du film et Danny Elfman la bande originale instrumentale[30]. La bande originale de Batman fut ainsi composée de deux albums : celui instrumental de Danny Elfman (cf. Batman: Original Motion Picture Score) et celui chanté de Prince sous le titre Batman: Motion Picture Soundtrack[31].
L'album de Prince est enregistré en six semaines, de mi-février à fin mars 1989, exceptés trois morceaux enregistrés plus tôt : Electric Chair (juin 1988), Scandalous! (octobre 1988) et Vicki Waiting (décembre 1988)[32]. L'album est un énorme succès et s'écoule à 11 millions d'exemplaires dans le monde, appuyé par les singles Batdance, Partyman et Scandalous![4].
Dance with the Devil était une chanson prévue pour l'album mais elle a été retirée à la dernière minute et remplacée par Batdance car Prince jugeait le titre trop sombre. On peut entendre parler le Joker (Jack Nicholson) sur Batdance avec la pluie qui tombe en fond sonore.
Certains ont reproché à Batman d'être trop sombre, mais ont néanmoins reçu des critiques positives de la part des critiques. Sur le site Rotten Tomatoes, la cote de popularité du film est de 72 % selon 74 avis, avec une moyenne de 6,56⁄10 : « Un spectacle étrange et obsédant, Batman réussit comme un divertissement noir, même si le Joker de Jack Nicholson occulte trop souvent le personnage principal »[33]. Indiquant des « avis généralement favorables », les spectateurs interrogés par CinemaScore ont attribué au film une note moyenne de A sur une échelle de A + à F[réf. nécessaire].
Box-office
Batman rapporte 251 348 343 $ sur le marché nord-américain et 160 160 000 $ à l'international, soit un total de 411 508 343 $[2],[3]. En France, le film totalise 2 362 087 entrées[réf. nécessaire].
Il initia un regain d'intérêt pour les films de super-héros, influençant le marketing moderne ainsi que les techniques de développement des films de superhéros, tout en engendrant plus de 750 millions de dollars sur les produits dérivés[42],[43].
Différences entre film et comics
Selon le film, le meurtrier des parents de Bruce Wayne n'est autre que Jack Napier, qui deviendra le Joker (qui est ainsi, lui-même, le créateur involontaire de Batman). Là encore, les scénaristes ont pris certaines libertés par rapport à la mythologie « classique » de Batman.
Batman tue dans le feu de l'action, ce qui ne correspond pas à la vision moralisatrice du personnage, symbolisée par la série dite kitsch des années 1960. Il y risquait même parfois sa vie pour sauver celle de ses ennemis. Au contraire, sous la plume de Bob Kane dès la fin des années 1930, Batman tuait ses ennemis de sang-froid dans ses toutes premières aventures. Le film de Tim Burton renoue donc avec le côté sombre et torturé du personnage.
Le Joker est tué à la fin du film, alors qu'il est toujours vivant dans l'univers BD de Batman. De façon générale, les ennemis de Batman meurent presque tous à la fin des films.
Le personnage d'Harvey Dent est, dans la mythologie « classique » de Batman, un homme blanc, mais il est joué par l'acteur afro-américain Billy Dee Williams. Ceci est loin d'être anodin car le procureur Dent (un des premiers alliés de Batman avec le commissaire Gordon) n'est autre que celui qui deviendra Double-Face, l'un des pires adversaires du justicier de Gotham City. Extrêmement secondaire dans ce film, il deviendra central dans Batman Forever sous les traits de Tommy Lee Jones.
La scène où Jack Nicholson (le Joker) sort de l'appartement de Vicky Vale après avoir joué une tirade poétique a été complètement improvisée par l'acteur[48].
Éditions en vidéo
Pour les 80 ans du personnage de Batman, Warner sort un coffret comprenant la série de films Batman sortis de 1989 à 1997, tous restauré en 4K : Batman, Batman : Le Défi, Batman Forever et Batman et Robin.
↑ ab et c(en) Kimberly Ann Owczarski, Batman, Time Warner, and Franchise Filmmaking in the Conglomerate Era, ProQuest, , 447 p. (ISBN978-0-549-76409-0, lire en ligne), p. 16
↑Marnie Fogg (dir.) et al. (trad. Denis-Armand Canal et al., préf. Valerie Steele), Tout sur la mode : Panorama des chefs-d’œuvre et des techniques, Paris, Flammarion, coll. « Histoire de l'art », (1re éd. 2013 Thames & Hudson), 576 p. (ISBN978-2081309074), « Le costume Nutter », p. 369
↑(en) Nancy Griffin et Kim Masters, « Hit Men », dans Hit & Run: How Jon Peters and Peter Guber Took Sony for a Ride in Hollywood, Simon & Schuster, (ISBN0-684-80931-1), p. 158–174
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