La fratrie compte sept enfants, quatre filles et trois garçons. Son grand-père est un pionnier de la photographie, Ange Tomasi ; son père est le maire de Fréjus, André Léotard ; et son frère est un homme politique, François Léotard. Il se présente comme « l'arrière-arrière-petit-neveu du clown Léotard qui fonda le cirque Bouglione et inventa l'art du trapèze volant et le justaucorps des danseuses[4] », bien qu'on sache depuis que Jules Léotard n’était pas clown, qu'il n’a rien à voir avec le cirque Bouglione et qu'il n’a pas eu de neveu.[réf. nécessaire]
Enfant, il est atteint de la maladie de Bouillaud qui le cloue au lit, chez sa grand-mère à Ajaccio. Cette épreuve est pour lui l'occasion de lire beaucoup en puisant dans la bibliothèque familiale[5]. Il lit les poètes et il aime particulièrement Baudelaire, Lautréamont, Rimbaud, Cendrars entre autres ; iI lit Victor Hugo, Flaubert et d'autres romanciers du XIXe siècle. Il finit par retrouver la santé.
La drogue et l'alcoolisme poursuivent Philippe Léotard toute sa vie. Sa voix de plus en plus abîmée en porte les traces. En 1993, au Printemps de Bourges, alors que son frère est ministre de la Défense, il se proclame « ministre de la défonce[9] ». En 1995, il est condamné à 18 mois de prison avec sursis pour un trafic de cocaïne. En 1999, du fait de son mode de vie, il est brièvement hospitalisé à la suite d'un malaise sur un tournage[8].
Famille
Il se marie avec l'actrice Liliane Caulier avec qui il a deux enfants : Frédéric, décorateur de cinéma et artiste peintre, connu sous le nom de Frédéric Léotard, et Laetitia. Il rencontre en 1972 l'actrice Nathalie Baye pour qui il quitte alors femme et enfants. Leur liaison dure jusqu'en 1981. En 1986, il se lie avec Emmanuelle Guilbaud[10], qui lui redonne goût à la vie. Ensemble ils ont une fille, Faustine.
Avant 1970 : Les citations du président Mao Tse-Toung, texte dit par Philippe Léotard, Marie Danièle et Jean-Marie Verselle. Produit par Didier Appert, collection Connaissance de la pensée universelle no 1.
Dans un livre intitulé À mon frère qui n'est pas mort, publié en 2003, François Léotard rend hommage à Philippe. Il évoque leur enfance, et dit son amour pour les femmes, l'alcool, la nuit. S'adressant à son frère qui était doué d'une grande imagination, aimait à raconter des histoires et se sentait capable d'incarner tous les rôles, François Léotard écrit : « […] faussaire au grand jour et tu l'étais un peu plus que d'autres, racontant la Légion où tu n'avais jamais mis les pieds, les aigles de notre grand-père qui volaient dans ta tête seule. »
« J'aime les grands brûlés. Eux seuls répandent cette poignante odeur des fraîcheurs primordiales. J'aime les grands acteurs, avec un seul rôle, celui de leur vie à tenir, à claquer, à brandir. J'aime les saints, leurs couronnes d'épines brillantes des rosées de l'âme. J'aime certains hommes, ceux qui savent que la seule liberté que nous possédons, c'est de choisir ses barreaux. J'aime les poètes, qui claudiquent sur les marelles du mystère d'être, et qui chantent des mots de moelle et de sang à travers tous les bâillons du monde. Je t'aime, Philippe Léotard. »
↑« Moi, je pourrais être ministre de la défonce. Chacun son truc, il vendra des missiles et moi des pétards. Pour nous distinguer, ce n'est pas difficile. Lui, c'est Léotard. Moi, c'est Monsieur Léotard. »Le Monde, 24 avril 1993.