Au , Fréjus est la 3e ville du Var avec une population de 57 082 habitants, au cœur de l'Estérel Côte d'Azur Agglomération, 2e du département avec 118 468 habitants.
Géographie
Les limites communales de Fréjus et celles de ses communes adjacentes.
Localisation
Fréjus est située à l’extrémité est du département du Var, dans la plaine alluviale commune à l’Argens et au Reyran, entre le massif des Maures à l’ouest et celui de l’Esterel. Elle cerne d’ouest en est le golfe de Fréjus sur la mer Méditerranée. La commune s’inscrit dans un croissant orienté du sud-ouest au nord-est autour du golfe et de Saint-Raphaël, qui entrerait dans un rectangle de dix-sept kilomètres et douze kilomètres de côté.
Avec une surface de plus de cent kilomètres carrés, c’est la plus grande ville de l’est-varois. Le territoire est inégalement occupé, le site historique de Fréjus est au centre, fortement urbanisé, la plaine de l’Argens, marécageuse et occupée par des cultures la sépare de la station balnéaire de Saint-Aygulf au sud-ouest, le massif de l'Esterel la sépare des villages de Saint-Jean-de-l’Esterel et Saint-Jean-de-Cannes au nord-est. De plus, sur les 10 520 ha que comporte le territoire, 5 771 sont des espaces naturels non agricoles, soit plus de 54 %, en grande partie la forêt de l'Esterel[4].
Fréjus est située à six-cent-quatre-vingt-onze kilomètres au sud-est de Paris-Notre-Dame, point zéro des routes de France, cent-onze kilomètres à l’est de Marseille, soixante-quatorze kilomètres au nord-est de Toulon, vingt-cinq kilomètres au sud-est de Draguignan, cinquante-cinq kilomètres à l’est de Brignoles, vingt kilomètres au nord-est de Saint-Tropez, vingt-six kilomètres au sud-ouest de Cannes et soixante-quinze kilomètres au sud-ouest de la frontière italienne.
À l’inverse des communes voisines de Saint-Raphaël et Roquebrune-sur-Argens, le littoral de Fréjus est plat et constitué d’une plage de sable blond presque continue sur une longueur de six kilomètres entre Saint-Aygulf et Saint-Raphaël.
S’ajoutent les plages des Petit[8] et Grand Boucharel[9] et la plage du Pébrier[10] sur la côte découpée des Maures à Saint-Aygulf. Le mont Vinaigre à 618 mètres est le point culminant de la commune, suivi par le sommet du Marsaou à 548 mètres[11]. Le site historique de la ville est construit sur un petit promontoire nommé la butte Saint-Antoine dans la plaine du Reyran.
Hydrographie et les eaux souterraines
Le fleuve Argens traverse la commune du nord-ouest au sud, où il se jette dans la mer. La plaine au sud de la ville est formée par le lit majeur de l'Argens : il s'agit d'une vaste plaine inondable dans laquelle le fleuve, au fil des siècles, s'est déplacé à diverses reprises. Les étangs de Villepey et celui des Esclamandes sont pour partie les vestiges d'anciens tracés du lit. L'ancienne base aérienne, devenue « base-nature » a été construite sur certains de ces anciens méandres, et le port moderne de Fréjus se trouve au débouché d'un ancien parcours du fleuve. Cette plaine inondable est aujourd’hui occupée par de nombreuses installations, notamment des terrains de camping.
À l'amont immédiat de la commune, le débit de l'Argens est mesuré à la station de Roquebrune-sur-Argens. Le plus grand débit instantané connu y a été de 1 150 m3/s lors de la crue du 6 novembre 2011.
La commune est parcourue par plusieurs autres cours d'eau :
la Vernède, le Compassis[13], la Grande[14] et la Petite Garonne[15], à l'ouest de la ville.
Le Reyran est le plus puissant des cours d'eau de la commune, après l'Argens. Il a longtemps été un affluent de celui-ci, et il en est le principal dans la commune. Depuis l'artificialisation totale de son lit, il partage avec le fleuve un petit estuaire commun. Après la catastrophe de Malpasset, le cours aval du Reyran a en effet subi de lourds travaux d'aménagement : création d'un lit mineur artificiel (gabarit uniforme, fond et berges en béton), construction de deux digues latérales au plus près de lit mineur, protégées par un glacis bétonné côté cours d'eau. Ces aménagements ont eu pour effet de supprimer totalement la mobilité naturelle du cours d'eau, ainsi que le cortège végétal des berges, et d'empêcher les débordements lors des crues. Cette situation a favorisé le développement de l'urbanisation le long de la rivière, dans des zones désormais soumises à un risque de rupture éventuelle des digues.
Le débit moyen du Reyran est mesuré par une station hydrométrique gérée par l’État. Cette station a été créée en 1970 et est couplée à un pluviomètre. Le module du cours d'eau est de 0,595 m3/s. Son débit moyen minimal annuel sur trois jours (VCN3) est de 0,003 m3/s. Son plus fort débit instantané pour la crue biennale est de 52 m3/s et de 140 m3/s pour la crue cinquantennale. Le plus fort débit instantané de crue est de 237 m3/s pour la crue du .
Des rigoles ont été aménagées entre l'Argens et le Reyran pour irriguer les cultures. De nombreux torrents éphémères dévalent les pentes de l’Esterel pour alimenter le Reyran.
Ruisseaux[16] :
Un ruisseau parcourt approximativement le tracé de l'ancien canal du port antique et se jette dans la mer à Fréjus-Plage. Un autre encadre la base nature et se jette dans le Reyran.
Ruisseau de Suveret,
Ruisseau de Valbonnette,
Ruisseau du Gabre de Gourin,
Ruisseau du Perthus.
Plusieurs plans d’eau sont répartis sur le territoire[17] :
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 15,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 820 mm, avec 6,5 jours de précipitations en janvier et 1,6 jours en juillet[24]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 15,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 785,6 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 42,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −12 °C, atteinte le [Note 1],[26],[27].
Statistiques 1991-2020 et records FREJUS (83) - alt : 7m, lat : 43°25'24"N, lon : 6°44'16"E Records établis sur la période du 01-01-1919 au 04-01-2024
Au , Fréjus est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[30].
Elle appartient à l'unité urbaine de Fréjus[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[31],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fréjus, dont elle est la commune-centre[Note 4],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 6 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[32],[33].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[34]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[35].
Occupation des sols
L'occupation des sols simplifiée de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est la suivante : forêts et milieux semi-naturels (55,5 %), territoires artificialisés (25,8 %), territoires agricoles (17,7 %), surfaces en eau (1,0 %).
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols détaillée de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de cette même base.
Occupation des sols en 2018
Type d’occupation
Pourcentage
Superficie (en hectares)
Tissu urbain continu
0,6 %
60
Tissu urbain discontinu
16,6 %
1743
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques
Fréjus comporte plusieurs quartiers : le centre ancien, Gallieni, Valescure, La Magdeleine, la Tour de Mare, le Capitou, Sainte-Brigitte, les grands ensembles de Villeneuve, de l’Agachon, de la Gabelle et la de Provence, Port-Fréjus et Fréjus-Plage.
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Fréjus en 2020 en comparaison avec celle du Var et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (37 %) supérieure à celle du département (24,9 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation des résidences principales, 54,7 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (57,6 % en 2014), contre 58,3 % pour le Var et 57,5 pour la France entière[I 4].
Commune desservie par le réseau régional de transports en commun Zou ! (ex Varlib). Les collectivités territoriales ont en effet mis en œuvre un « service de transports à la demande » (TAD), réseau régional Zou ![42].
En autobus, la gare routière en bas du parking du Clos de la Tour est desservie par la ligne 20 du réseau LERPACA, les lignes 2601, 2602, 3601, 3602, 3603, 7601 et 7702 du réseau départemental Varlib et les cars C.P.F groupe Beltrame ligne 3003 à destination de l’aéroport de Nice-Côte d'Azur et les lignes 1, 2, 3, 4, 9, 11, 13, 14, 15, 16, A, B, C et CAPITOU du réseau intercommunal Esterel Côte d'Azur LeBus exploité par Estérel Cars et Rafael bus (Delli-Zotti).
En bateau, le service de navettes Bateaux de Saint-Raphaël relie Port-Fréjus, Saint-Aygulf et Saint-Raphaël. Au départ de Port-Fréjus, des vedettes permettent de rallier Saint-Tropez et Cannes.
Risques majeurs
Sismicité
Il existe trois zones de sismicité dans le Var : la zone 0 à risque négligeable (c’est le cas de bon nombre de communes du littoral varois, ainsi que d’une partie des communes du centre Var. Le risque de tsunami, lié à un séisme en mer, reste modérée selon le Bureau de recherches géologiques et minières (amplitude des vagues pouvant dépasser 1,50 m)[43] ; la zone 1a à risque très faible (concerne essentiellement les communes comprises dans une bande allant de la montagne Sainte-Victoire, au massif de l'Esterel) ; la zone 1b à risque faible (ce risque le plus élevé du département, qui n’est pas le plus haut de l’évaluation nationale, concerne vingt-et-une communes du Nord du département). La commune de Fréjus, est en zone sismique de très faible risque « 1a »[44].
Le lieu-dit Malpasset tirerait son nom de l’époque où il était risqué de traverser ce passage à travers l’Esterel en diligence à cause des nombreux brigands présents dans les collines.
L’origine de l’occupation de Fréjus remonte peut-être au peuple celto-ligure qui occupait plus loin vers l'est le port naturel d’Ægytna[48]. Des vestiges d’un mur de défense sont encore visibles sur le mont Auriasque[49] et au Bonnet de Capelan[50]. À cette époque, le paysage était différent, la Mer Méditerranée s’avançait deux cents mètres plus avant dans les terres, la butte de Fréjus en était séparée par des marais, qui se prolongeaient jusqu’au confluent du Reyran et de l’Argens.
L’Antiquité
Le site de Fréjus présentait de nombreux avantages : la vaste butte protégeait des inondations du Reyran, et de possible attaques ennemies ; l’eau était facilement accessible ; la mer Méditerranée à proximité et le nœud de voies de communication formé par la Via Julia Augusta de l’Italie au Rhône, la Via Domitia qui descendait de Segustero et la route des Maures en faisait un carrefour important. De plus, si les Phocéens étaient présents à Agathon et Athénopolis, ils n’occupaient pas la vallée de l’Argens. S’il ne reste que peu de traces de l'occupation des Oxybiens dans la région, vaincus par les romains en 154 av. J.-C.[51], l'endroit devait être habité puisque le poète Cornelius Gallus naquit à Fréjus en .
Voulue par Jules César pour supplanter Massalia, la fondation (ou l'agrandissement d'une zone habitée existante ?) de Forum Julii eut lieu à une date incertaine[52]. La ville existait au moins en puisqu’elle apparaît dans la correspondance entre Plancus et Cicéron. La date de 49 av. J.-C. est retenue, en lien avec le siège de Marseille[53].
Entre 29 et , Forum Julii devint colonie sous le nom de Colonia Octavanorum et reçut dès lors les vétérans de la VIIIe légion. Elle se transforma alors en un marché important d’écoulement de productions artisanales et agricoles. Elle fut dotée d’une enceinte de prestige, longue de trois kilomètres sept cents mètres qui protégeait une petite superficie de trente-cinq hectares[54].
Sous le règne d’Auguste, la ville devint alors Forum Iulii Octavanorum colonia, quae Pacensis appellatur et Classica[55], chef-lieu de la nouvelle province proconsulaire de Gaule narbonnaise en À partir de cette époque, elle commença son développement ; son port était la seule base navale de la flotte militaire romaine de Gaule et le second après celui d’Ostie. Plus tard, sous le règne de Tibère, furent construits tous les grands équipements dont subsistent aujourd’hui les vestiges : l’amphithéâtre[56], l’aqueduc, le phare, les thermes, le théâtre.
En l’an 40, Cnaeus Julius Agricola naquit à Forum Julii. Il acheva la conquête de l’île de Bretagne. Son gendre, l’historien Tacite, fit le récit de sa vie, un des chefs-d’œuvre de la littérature latine. Il y évoque brièvement au début Forum Julii comme une « ancienne et illustre colonie ». La ville fut aussi citée plusieurs fois dans les écrits de Strabon et Pline l'Ancien.
En 1471, la ville comptait deux cent soixante-six maisons habitées. Une nouvelle invasion de pirates barbaresques, en 1475, vint à nouveau ruiner les efforts de reconstruction. Puis en 1482, alors que la ville était de nouveau menacée par la peste, François de Paule intervint et protégea par un miracle la cité. Dès lors, il devint le saint patron de la commune. C’est aussi à partir de cette date que la mainmise du roi de France sur la Provence et l’installation du parlement à Aix fit perdre à Frejus une grande partie de son indépendance et des droits seigneuriaux des évêques[65].
De la Renaissance à l’Empire
Au début du XVIe siècle, Frejus était un site important de production et commerce du blé. La vigne, la pêche, l’élevage de moutons et la poterie représentaient les autres richesses de l’économie communale. Cette relative richesse permit à Fréjus de croître démographiquement, malgré les invasions de 1524 et 1536, la guerre de religion de 1561 à 1563, la commune comptait ainsi plus de six mille habitants vers 1580[66]. Elle fut aussi l’objet de convoitises et querelles entre les évêques et les rois de France. En 1526 et 1565, les évêques perdirent peu à peu leurs privilèges au profit de la communauté[67].
De 1561 à 1563, les protestants étaient pourchassés et massacrés par une population viscéralement catholique dans ce qu'on appela les « Grands Jours de Fréjus ». Le calme revint en 1564 à l’occasion de la visite de Charles IX et Catherine de Médicis en Provence[69]. Mais en 1568[Note 5], entre les deuxième et troisième guerres de religion, le baron de Cipières fut massacré avec trente-cinq cavaliers. Alors qu’ils s’étaient arrêtés dans une auberge, un attroupement se forma dans la nuit du 30 juin au 1er juillet aux cris de « À mort les huguenots ! ». Les consuls négocièrent leur désarmement contre leur sortie sains et saufs, mais à peine dans la rue ils furent massacrés[70] alors que Gaspard de Villeneuve, baron des Arcs, et gouverneur de la ville, avait juré de les protéger.
En 1586, l’enceinte fut agrandie, et le roi de France envoya une garnison de gascons. Bien que fervents catholiques, et en contradiction avec leur réaction moins de vingt ans plus tôt, les habitants de Fréjus firent appel au marquis de Trans, huguenot, pour qu’il les débarrasse de ces soldats considérés comme étrangers. Ils introduisirent sa troupe de nuit en décembre 1588 et massacrèrent toute la garnison. En octobre 1590, le duc de Savoie qui s’était fait proclamer comte de Provence par les Ligueurs fit une incursion jusqu’à Fréjus[71].
De cette époque à la fin du XVIIIe siècle, la cité périclita. En 1707, le Prince Eugène l’envahit. En 1789, il n’y avait pas de fontaines publiques mais deux puits. La main-d’œuvre manquait, les récoltes ne suffisaient plus à nourrir les habitants qui n’étaient pourtant plus que deux mille cinq cents. Vingt-deux représentants furent choisis pour préparer les États généraux. Finalement, six d’entre eux allèrent à Versailles, dont l’un eut une importance nationale : Emmanuel-Joseph Sieyès[72]. À cause des lois promulguées durant cette période, le clergé perdit sa puissance dans la commune qui était le siège d’un évêché important[73]. Le port qui appartenait à l’évêché était presque totalement ensablé et fut vendu comme bien national. Le nouvel acquéreur choisit de le combler pour en faire des pâtures.
Un tirailleur sénégalais comme Fréjus en accueille en 1915.
Embarquement des troupes pour le front en 1915.
En 1860, la municipalité décida l’assèchement du marais du Grand Escat, situé entre la vieille ville et la mer. Ceci fait, en 1882 la commune loua les terrains aux pêcheurs qui y construisirent des cabanes de planches. Durant la même période, la station balnéaire de Saint-Aygulf se développa, notamment sous l’influence de Carolus-Duran qui y fit construire une villa et décora des édifices, notamment l’église et par la volonté de la Société du Littoral. Plus tard, les touristesbritanniques firent construire des villas et hôtels à Valescure au début du XXe siècle. Ce lieu est donc aujourd'hui le quartier Valescure. Ce quartier a la particularité d'être à la fois sur Fréjus et sur Saint-Raphaël (séparation naturelle par le cours d'eau Le Pédégal).
En 1905, la nouvelle tradition taurine fit de Fréjus la ville taurine la plus à l’est du Rhône, excentrée de la Camargue. Le fut décidée la création de la baseaéronavale[78]. Le , Roland Garros passa à la postérité pour avoir réussi la première traversée de la Méditerranée en avion entre Fréjus et Bizerte en Tunisie. Puis en 1915, grâce au général Gallieni, résident de la commune et nouveau ministre de la Guerre, la commune accueillit les régiments coloniaux dans des camps de « transition climatique ». Ces installations militaires continuèrent à s’accroître jusqu’en 1920[79]. En parallèle, dès 1920, le quartier de Fréjus-Plage fut réorganisé pour accueillir les touristes avec la construction d’hôtels, d’un casino et d’établissements de bains. L’importance de la présence militaire provenant d’outre-mer fut l’occasion de construire la pagode Hông Hiên Tu en 1917 et la mosquée Missiri en 1928. En 1926 et 1932, la base aéronavale s’étendit, jusqu’à approcher de l’Argens à l’ouest et de la voie ferrée du train des pignes au nord.
En 1942, alors que l’armée allemande traversait la ligne de démarcation en France durant la Seconde Guerre mondiale, les italiens traversèrent Fréjus le . Le 27 novembre, la Luftwaffe occupa la base navale[80]. Les 22, 23 et 24 janvier 1943 fut organisée la rafle de Marseille au cours de laquelle entre vingt et vingt-cinq-mille habitants du quartier du Vieux-Port furent déportés vers le camp d’internement aménagé à Fréjus dans le camp militaire de Caïs. En 1944, une rumeur parcourut la cité : « Napoléon a débarqué ici, les alliés feront de même », rumeur confirmée par un message codé diffusé à la BBC : « Nancy a le torticolis ». Et effectivement, le , dans le cadre du débarquement de Provence, les plages de Fréjus-Plage et de Villepey virent débarquer les forces de la Camel Red composées de la 36e division d’infanterie américaine[81]. La ville fut fortement bombardée, de nombreux bâtiments furent détruits, mais dès le 18 août, la ville était libérée, l’électricité rétablie pour quelques heures le 22 août, et à partir de la fin du mois, les déblaiements commencèrent[82]. En 1958, Fréjus perdit le siège de l’évêché au profit de Toulon mais garda la domination sur le diocèse.
Les ruines du barrage de Malpasset en 1988.
Fréjus détruite en décembre 1959 après la rupture du barrage de Malpasset.
Le matin du , neuf-cent-huit clandestinskurdes s’échouèrent sur les plages de Fréjus. Placés en détention à proximité de la base militaire, trois semaines plus tard, cinq-cents d’entre eux avaient déjà échappé à la surveillance des autorités[92].
Après un long combat administratif avec le maire de Fréjus David Rachline, une deuxième mosquée ouvre en 2016.
En 2008, la commune gérait un budget de 94 688 000 € dont 68 000 000 € de fonctionnement et 26 688 000 € d’investissements[96], financés à 44,95 % par les impôts locaux[97], la dette municipale s’élevait la même année à 137 277 000 €[98]. En 2009, avec une dette par habitant s’élevant à 2 866 € , Fréjus se trouvait à la troisième place nationale des communes les plus endettées dans le classement établi par Le Journal du Net[99]. Elle employait 662 agents territoriaux[100], disposait d’un parc de logements sociaux de 9 % du parc locatif[101], loin de l’obligation fixée par la loi SRU. En 2006, les taux d’imposition s’élevaient à 12,80 % pour la taxe d'habitation, 16,25 % et 30,00 % pour la taxe foncière (bâti et non bâti), 13,10 % pour la taxe professionnelle établie par l’intercommunalité[102]. Elle a mis en place un centre communal d'action sociale, un service d’aide à la recherche d’emploi et de logement, un office de tourisme pour l’ensemble de la commune et un syndicat d’initiative[103] consacré à la station balnéaire de Saint-Aygulf.
Budget et fiscalité 2020
En 2020, le budget de la commune était constitué ainsi[104] :
total des produits de fonctionnement : 77 194 000 €, soit 1 443 € par habitant ;
total des charges de fonctionnement : 73 956 000 €, soit 1 382 € par habitant ;
total des ressources d'investissement : 30 030 000 €, soit 561 € par habitant ;
total des emplois d'investissement : 30 690 000 €, soit 574 € par habitant ;
endettement : 143 968 000 €, soit 2 690 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
taxe d'habitation : 14,34 % ;
taxe foncière sur les propriétés bâties : 20,45 % ;
taxe foncière sur les propriétés non bâties : 30,00 % ;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2018 : médiane en 2018 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 560 €[105].
Intercommunalité
La commune est associée à Saint-Raphaël, Puget-sur-Argens, Roquebrune-sur-Argens et Les Adrets de l'Estérel dans le cadre de l'Estérel Côte d'Azur Agglomération (composée de 114 877 habitants en 2019[106], pour le développement économique, l’aménagement du territoire, la sécurité et la préservation de l’environnement. Elle adhère en outre au Syndicat intercommunal pour la Protection du Massif Forestier et au SMiTOM avec les communes de Saint-Raphaël, Puget-sur-Argens, Roquebrune-sur-Argens, Bagnols-en-Forêt et Les Adrets-de-l'Estérel pour le traitement des ordures ménagères.
Tendances politiques et résultats
Fréjus est ancrée politiquement à droite, donnant à chaque scrutin une large avance aux candidats de droite parlementaire, à l’exception des élections européennes de 2004 où comme sur l’ensemble du territoire, le candidat socialiste est arrivé en tête, avec un écart cependant moindre que sur la circonscription régionale où Françoise Grossetête était créditée de dix points de moins que Michel Rocard[107] contre un point à Fréjus. Une tendance au vote d’extrême droite se dégage avec en 2002 lors de l’élection présidentielle, comme sur l’ensemble du pays, où le Rassemblement national parvient au deuxième tour, les électeurs forojuliens créditant Jean-Marie Le Pen de 31,88 % des voix, proche du résultat départemental de 28,69 %[108] mais loin des 17,79 % obtenus au plan national[109]. Ce choix pour le vote d’extrême droite se confirme lors des élections législatives de 2002 où une candidate frontiste arriva au deuxième tour et fut créditée de 32,36 %.
Les résultats électoraux dénotent aussi un certain conservatisme de l’électorat, le maire Élie Brun étant réélu dès le premier tour avec 62,70 % des voix après dix ans d’exercice, comme successeur désigné de François Léotard, lui-même resté vingt-et un ans à la mairie. De même, lors des élections cantonales partielles de 2008, Maurice Accary, candidat désigné par le maire, fut élu très largement avec 67,40 % des voix. Ce conservatisme se retrouve encore en 2005 à l’occasion du référendum pour la constitution européenne où les électeurs fréjussiens repoussaient le texte à 54,21 %, chiffre équivalent au résultat national[110] mais moindre que le résultat régional (58,79 %)[111] ou départemental (57,54 %)[112]. Ce conservatisme se retrouvait enfin en 1992 où les votants repoussèrent le traité de Maastricht à 56,44 %[113]. Cependant, le Parti socialiste, le MoDem et Démocratie libérale disposent de permanences en centre-ville.
Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[156],[Note 6].
En 2021, la commune comptait 57 082 habitants[Note 7], en évolution de +7,91 % par rapport à 2015 (Var : +4,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La démographie de Fréjus depuis le premier recensement des personnes en 1793 laisse apparaître une constante croissance de la population seulement touchée par des « accidents » en 1806 (près de 300 personnes perdues), 1851 (près de 500 personnes perdues). Entre 1911 et 1921, la population de Fréjus a plus que doublé, en grande partie grâce à l’implantation des quartiers militaires de Caïs et de la base aéronavale, passant de 4 022 à 9 451 habitants. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la population fit un nouveau bond à 12 907 personnes, puis lors des recensements de 1962 et 1968, les rapatriés d’Algérie firent grimper la population à 16 953 puis 23 629 forojuliens. À partir des années 1970, la construction de nombreux quartiers (Villeneuve, Agachon, Gabelle…) firent augmenter la population jusqu’à dépasser en 2006 les cinquante mille habitants, faisant de Fréjus la commune la plus peuplée de l’estVar. En 1999, 8,9 % des Forojuliens étaient étrangers, 13,9 % des foyers étaient composés de familles monoparentales[159]. Parmi cette population étrangère permanente, 2,7 % étaient originaires du Maroc, 1,7 % de Tunisie, 1,4 % d’Algérie, 0,7 % d’Italie, 0,3 % du Portugal et de Turquie et 0,2 % d’Espagne[160].[Passage à actualiser]
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 29,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 34,2 % la même année, alors qu'il est de 32,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 25 730 hommes pour 28 056 femmes, soit un taux de 52,16 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,95 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[161]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,1
90 ou +
2,1
11,6
75-89 ans
13,7
18,4
60-74 ans
21,3
19,4
45-59 ans
20,1
16,9
30-44 ans
15,7
16,4
15-29 ans
12,9
16,3
0-14 ans
14,1
Pyramide des âges du département du Var en 2021 en pourcentage[162]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1
90 ou +
2,3
10,1
75-89 ans
12,6
19,7
60-74 ans
21
20
45-59 ans
19,9
17,3
30-44 ans
16,7
15,4
15-29 ans
13,2
16,4
0-14 ans
14,3
Culture
La commune dispose de diverses infrastructures à caractère culturel. Les trois musées (archéologique, d’Histoire locale et des troupes de marine) rayonnent sur le département, les salles d’exposition que sont l’Espace Albert Caquot, la Villa Aurélienne, l’espace culturel Paul-Vernet, la Maison des Métiers d’Art, la salle Charles Denis ou la salle polyvalente de Saint-Jean-de-Cannes permettent une diffusion auprès de la population.
Les loisirs culturels sont possibles par le cinéma Le Vox, deux écoles de musique, une médiathèque sur deux sites à la villa Marie et à Saint-Aygulf, cinq compagnies théâtrales. Le théâtre antique, rebaptisé Philippe Léotard, est encore utilisé pour de nombreuses représentations, devenant ainsi un théâtre de verdure[163]. Les arènes accueillent des spectacles, des concerts. Un théâtre, dénommé "Le Forum" et réalisé avec la ville de Saint-Raphaël dans le cadre de la communauté d’agglomération a été livré en février 2010 avec deux salles, la première d’une capacité de huit cent cinquante places et la seconde, de cent soixante places.
En 2004, la commune a organisé des rencontres urbaines mêlant compétitions de freestyle, de slam et de graffitis.
Quatre-vingt-douze associations contribuent à l’animation culturelle de la commune.
Sports et loisirs
La commune dispose d’installations sportives destinées à diverses disciplines et réparties sur son territoire. Deux pôles se détachent, la base nature au sud avec une piscine, un skatepark, trois stade dont un de rugby et deux de football, une piste cyclable, un parcours de santé et le centre Gallieni, situé dans le quartier du même nom, à l’est composé d’une piscine, d’un stade d’athlétisme, de football, de dix courts de tennis, et d’un plateau d’évolution. S’ajoutent à ces installations sept halles ou salles de sport, quatre stades, trois salles polyvalentes, douze plateaux d’évolutions, un club nautique et une école de voile.
Le sport est fortement ancré dans la tradition municipale, plusieurs clubs évoluent à un niveau national dont :
De nombreux sportifs évoluant en divisions nationales ou internationales dans de nombreuses disciplines y sont nés et y ont été formés. Cent dix-neuf (dont la SASEL à Saint-Aygulf) associations animent et encadrent la pratique sportive dans la commune.
Chaque année, le Roc d'Azur, compétition et salon international de VTT se déroule sur le site de la base nature. Il a accueilli en 2013 plus de 20 000 participants et autant plus de visiteurs.
Fréjus est un pôle économique important du département et de la région, situé à mi-chemin entre les zones d’emploi de Toulon et du Grand-Cannes. Elle a de tous temps figuré parmi les lieux d’attrait économique par le nombre d’entreprises présentes mais aussi au titre du tourisme, des activités militaires ou des services publics. Facilement accessible par la route (A8, RN7), par le train (gare de Fréjus[178], gare de Saint-Raphaël-Valescure), elle bénéficie de nombreuses facilités pour le développement économique. La commune est, avec sa voisine Saint-Raphaël, le centre d’un bassin d'emploi défini par l’Insee qui regroupe dix-neuf communes[179].
Le centre commercialGéant Casino, les concessions Satac (Renault) et Bacchi (Citroën) avec respectivement 27 et 22 millions d’euros de chiffre d'affaires en 2004[180] et 600 autres entreprises pour un total de 3 934 emplois[181] sont réparties sur les 5 zones industrielles (Lou Gabian, Les Esclapes, Saint-Pons, Le Capitou et La Palud) auxquelles s’ajoute le pôle de compétitivité Capénergies. En 1999, l’ensemble des acteurs économiques proposaient 28 318 emplois[182]. De fait, 86 % de la population active occupait un emploi salarié, dont 62 % habitant et travaillant à Fréjus[183]. Une répartition par catégories socio-professionnelles permettait de dégager des taux de 38 % pour la population « employés », 22 % pour les « ouvriers », 21 % pour les « professions intermédiaires ». Les cadres et professions intellectuelles supérieures ne représentaient ainsi que 8 % de la population active et les artisans ou commerçants que 10 %[184].
Malgré un tissu économique riche, le taux de chômage atteignait 13,6 % en 2005 avec 4 829 demandeurs d’emploi, en baisse par rapport à 1999 avec un taux de 19,4 %[185] et le revenu moyen par habitant ne s’élevait qu’à 15 187 € par an en 2004[186]. 22 associations agissent sur l’économie de la commune, la municipalité a mis en place un service d’aide à la recherche d’emploi. Plusieurs marchés sont organisés sur la commune, mercredi et samedi en centre-ville, mardi et vendredi à Fréjus-Plage et Saint-Aygulf, jeudi à la Tour de Mare et Port-Fréjus, samedi aux arènes et dimanche à Fréjus-Plage. S’ajoutent en saison touristique des marchés nocturnes à Fréjus-Plage, Port-Fréjus et Saint-Aygulf.
Fréjus est l'une des villes les plus endettées de France, avec une dette de 127 millions d'euros en 2019. Surtout, d’après une étude du cabinet Michel Klopfer sur les finances des collectivités, la capacité de désendettement de la ville est passée de 12 années en 2015 à 39,7 années en 2019, alors que la moyenne nationale est de 8,1 années. Le cabinet souligne dans son rapport qu'« au vu des comptes publiés par le ministère de l’Intérieur et le ministère des Comptes publics, la situation financière de Fréjus s’est très nettement dégradée depuis trois ans. Le taux d’épargne, qui tournait autour de 13 % à 17 % entre 2013 et 2015, est tombé quasiment à zéro depuis 2016. La capacité de désendettement s’est considérablement rallongée en nombre d’années. Sous réserve d’une analyse plus approfondie, cela caractérise une situation de surendettement sur trois années successives, 2016, 2017, 2018[187]. »
Le centre hospitalier qui emploie mille deux cents personnes dont la majeure partie sur la commune de Fréjus en est le deuxième employeur, suivi par les autres administrations (tribunal, impôts, poste, personnel communal...) ou services publics (EDF-GDF, gestion de l’eau...).
La construction de l’espace Albert Caquot, palais des congrès d’une capacité de six mille personnes et la réhabilitation des salles des fêtes ont permis à la commune de se tourner davantage vers le tourisme d'affaires. En outre, la municipalité a mis en place une démarche de certification de qualité de l’accueil touristique, récompensée par un classement quatre étoiles au titre de la norme AFNOR[191] « Accueil et information des offices de tourisme et syndicats d’initiative ». Elle adhère aussi au Plan Qualité France décidé lors du Comité Interministériel sur le Tourisme du 9 septembre 2003 par le Comité national de la qualité de l’offre touristique.
La commune dispose de nombreuses infrastructures d’accueil des touristes pour recevoir plus de 86 000 personnes en pleine saison touristique[192](triplant ainsi sa population), parmi lesquels vingt-et-un campings dont neuf quatre étoiles, vingt-quatre hôtels dont un quatre étoiles, sept villages de vacances, vingt-sept chambres d’hôtes, une auberge de jeunesse et plus de deux cents appartements de location, pour un total de près de 135 000 lits[193]. Sept hôtels disposent de hot-spotsWi-Fi et deux cybercafés permettent la connexion à Internet. Le nombre de résidences secondaires atteint 44 % et le prix de l’immobilier s’élève en moyenne à 4 032 € le mètre carré[194].
Mais le secteur agricole, la sylviculture et la reproduction végétative se sont amenuisés du fait du développement touristique et de ses besoins d'espaces[202]. Pour lutter contre la pression foncière et soutenir l’économie agricole, la commune de Fréjus et la Chambre d’agriculture du Var ont de ce fait décidé, en novembre 2017, de préserver durablement des espaces agricoles et de soutenir les conditions d’une agriculture de proximité. L'objectif est de créer une zone agricole protégée sur la vallée du Reyran, pour son potentiel agricole de 263 hectares[203]. Mesure qui s'inscrit dans la Zone agricole protégée (ZAP) de Fréjus, approuvée le 16 janvier 2020[204],[205].
Culture locale et patrimoine
Patrimoine environnemental
La commune de Fréjus est située au cœur de vastes espaces protégés. Quatorze mille hectares du massif de l'Esterel, dont une partie sur le territoire de la commune sont protégés par l’Office national des forêts (ONF), les étangs de Villepey sont eux protégés par le Conservatoire du littoral[206] au titre de la flore, de la faune sauvage et de l’intérêt historique qu’ils représentent, les abords de Fréjus et la vallée du Reyran[207], l’embouchure de l’Argens[208] sont inclus dans des sites du réseau Natura 2000. Les étangs de Villepey et leurs écosystèmes furent fortement endommagés par les inondations à répétitions survenues dans le var depuis 2010. Le pavillon bleu a été décerné au Port-Fréjus pour la qualité de ses eaux grâce notamment à l’opération « Port propre ». Les plaisanciers sont en outre sensibilisés au respect du sanctuaire marin Pelagos pour la préservation des mammifères marins.
La base Nature François-Léotard, construite sur l’ancienne base militaire d’une superficie de cent vingt hectares, les jardins du Clos de la Tour (six hectares) et de la Villa Marie (deux hectares) en centre-ville, les parcsAurélien et Aréca participent à la qualité de l’environnement de la commune récompensée par trois fleurs au concours des villes et villages fleuris[209].
La commune dispose d’un service municipal destiné à la préservation de l’environnement et au développement durable. Elle accueille sur son territoire deux stations d’épuration sur le Reyran[211] et à Saint-Jean-de-Cannes, une déchèterie. Elle a mis en place une politique de tri sélectif et de développement des énergies renouvelables avec l’aide aux particuliers souhaitant s’équiper de panneaux solaires et la construction de nouveaux bâtiments communaux respectant les normes de haute qualité environnementale (groupe scolaire Aurélien, maison de retraite L’Aubier de Cybèle...)[212].
Le patrimoine culturel de Fréjus est riche des époques variées d’occupation du territoire par l’Homme. Ce patrimoine est en partie mis en valeur dans le cadre du classement ville d’art et d’histoire.
La première trace d’occupation encore visible date de l’occupation des Ligures avec le dolmen de L’Agriotier à Saint-Aygulf.
L’époque architecturale la plus riche de Fréjus est sans conteste la création de Forum Julii, colonie romaine avec de nombreux bâtiments, qui en fait la plus riche concentration de France après Arles. Les plus remarquables sont :
Ailleurs sur le territoire, on trouve un mausolée du IVe siècle[232] rue de La Tourrache[233] dans le quartier de Villeneuve, des vestiges d’une villa suburbaine à La Rose des Sables[234], un pont aux Cantonniers et un autre à trois arches aux Esclapes[235],[236], un atelier de foulons à l'Arsenal, des vestiges à Villepey, une nécropole dans le quartier Sainte-Brigitte, en mer, des viviers sur la côte de Saint-Aygulf permettaient de conserver des poissons vivants. En 2015, des fouilles archéologiques menées lors de la destruction de l'ancien stade du centre-ville ont révélé la présence de plusieurs villas romaines[237].
Plusieurs manifestations sont organisées dans la commune au cours de l’année. On[Qui ?] compte des fêtes traditionnelles religieuses comme la Bravade en avril ou mai, précisément le troisième week-end après Pâques, en l’honneur du saint-patronFrançois de Paule qui dure trois jours les samedi, dimanche et lundi matin, la fête de la saint Pons la dernière semaine de mai[source secondaire souhaitée], la fête de la Saint-Jean en juin, la fête du raisin en août[source secondaire souhaitée] où une grappe de raisin est pressée dans le calice, la fête votive de Saint-Aygulf en septembre, celle de la Tour de Mare et enfin Noël avec la foire aux santons en décembre et la Messe de Minuit avec sa crèche vivante le 24 décembre.
S’y ajoutent des manifestations de traditions locales avec le carnaval en février, la fête du vin en mai, la fête de l’Omelette Géante organisée conjointement avec Dumbéa.
Des manifestations sportives sont organisées avec la fête du nautisme en mai, la Feria de la Côte d'Azur la deuxième semaine d’août, la manche du championnat de France de offshore la dernière semaine d’août dans le golfe, le Roc d'Azur en septembre, le festival international de cerf-volant en octobre[source secondaire souhaitée].
En 1809, la commune qui avait rejeté son blason trop « royaliste » et « ecclésiastique » choisit d’honorer la visite de Napoléon Ier dans un nouveau blason décrit ainsi : D’azur à une frégate voguant sur la mer, le tout au naturel, surmontée d’une ombre de soleil d’or, l’écu surmonté du mot Fréjus en capitales de sable et entouré de la devise : « Julius Cæsar Nominavit - Napoleo Magnus Illustravit ».
La commune dispose d’un drapeau, utilisé lors des manifestations dont la bravade, qui reprend les couleurs du blason, deux bandes verticales, rouge côté hampe et blanche à l’extérieur.
Le logotype de la ville, ancien ou nouveau, s'inspire d'une borne romaine en marbre blanc trouvée sur le territoire de la commune en 1970 et conservée au musée archéologique local. Appelé à tort L'Hermès, il s'agit en réalité du dieu bicéphale romain Janus.
Devise
La devise de la commune, inusitée aujourd’hui, est « Julius Cæsar Nominavit, Napoleo Magnus Illustravit » en latin, ce qui peut se traduire par Jules César lui donna son nom, Napoléon Ier la rendit célèbre[283].
Gastronomie
Fréjus est réputée pour ses pêches et sa production d’anchois. Le Côtes de Provence Fréjus est une sous-zone de l’appellation d'origine contrôlée. Dans le langage juridique des appellations viticoles françaises, on dit que l’AOC Côtes de Provence Fréjus est une dénomination viticole de l’AOC Côtes de Provence[284].
La spécialité communale reste les Pavés du Cloître, un bonbon feuilleté aux amandes entourées d’une fine coque caramélisée[285].
Au XVIIIe siècle, le voleur Gaspard de Besse surnommé le Robin des Bois provençal eut son repaire à l’auberge des Adrets.
Une légende raconte que le , Napoléon Ier de retour de la campagne d'Égypte aurait débarqué à Fréjus. Cette ville ne disposant plus de port à l’époque, il a plus probablement débarqué dans celui de Saint-Raphaël, village de pêcheurs non reconnu à l’époque, comme l'atteste la construction de la pyramide commémorative.
Depuis 1905, Fréjus est la seule ville à l'est du Rhône pratiquant des corridas de taureaux. À l'issue des travaux de restauration de l’amphithéâtre, la tauromachie ne devrait plus y être accueillie[286].
Fréjus a servi de décor aux artistes peintres dont Georges Huet pour Vue de Fréjus, matinée de décembre en 1890[287] et Roger Montane pour Grand vent à Saint-Aygulf en 1985[288].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Fréjus comprend une ville-centre et deux communes de banlieue.
↑Le bulletin d’information du GHRO no 15 d’avril 1999 semble donner 1566.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (ISSN1278-3366, DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Fréjus p. 441 à 443 et Carte no 14 Provence-Alpes-Côte d'azur, B.38.688.87
Coordination générale : René Dinkel, Élisabeth Decugnière, Hortensia Gauthier, Marie-Christine Oculi. Rédaction des notices : CRMH : Martine Audibert-Bringer, Odile de Pierrefeu, Sylvie Réol. Direction régionale des antiquités préhistoriques (DRAP) : Gérard Sauzade. Direction régionale des antiquités historiques (DRAH) : Jean-Paul Jacob directeur, Armelle Guilcher, Mireille Pagni, Anne Roth-Congés Institut de recherche sur l'architecture antique (Maison de l'Orient et de la Méditerranée-IRAA)-Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Suivez le guide : Monuments historiques Provence Alpes Côte d’Azur, Marseille, Direction régionale des affaires culturelles et Conseil régional de Provence – Alpes - Côte d’Azur (Office régional de la Culture), 1er trimestre 1986, 198 p. (ISBN978-2-906035-00-3 et 2-906035-00-9)
Guide présentant l'histoire des monuments historiques ouverts au public en Provence – Alpes – Côte - d'Azur, avec cartes thématiques : 1. Sites et monuments antiques ; 4. Renaissance / Classique / Baroque (traduit en allemand et anglais en septembre 1988). Fréjus, pp. 129 et 131
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The Beacon Supergroup and diabase intrusions. Beacon Supergroup in Taylor Valley. The tan bands are Beacon Sandstone layers and the dark layers are diabase sills, intruded about 180 million years ago. The Beacon Supergroup is a geological formation exposed in Antarctica and deposited from the Devonian to the Triassic (400 to 250 million years ago). The unit was originally described as either a formation or sandstone, and upgraded to group and supergroup as time passed. It contains a...
Ivo Josipović Ivo Josipović lindi 28 gusht 1957 në Zagreb është kompozitor kroat, professor universitar, politikan dhe kryetar i posazgjedhur i Republikës së Kroacisë. Biografia Ivo Josipoviq në vitin 1980i kreu studemet e drejtësisë në fakultetit Juridik të universitetit të Zagrebit, mandej studimet e kompozimit në Akademinë muzikoret ë Zagrebit (Stanko Horvat, 1983.). Është autor i gjashtëdhjetë punimeve shkencore nga shkencat juridike Është professor në Fakultetin j...
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