Le village, situé sur une colline, domine la plaine du Blavet, à l'ouest. Cette plaine est entourée de plusieurs sommets, culminant entre 400 et 450 mètres, pour déboucher sur les gorges du Blavet. Elle forme un plateau, qui surplombe la vallée de l'Argens. Du point de vue géologique, la butte de Bagnols en Forêt est composée de terrains détritiques d'époque Trias correspondant aux premières incursions de la mer. La géologie fait apparaître diverses couches de marnes et de calcaires représentant la partie est des dépôts de la Provence calcaire, qui reposent plus ou moins en discordance sur le socle.
Zone 0 : Risque négligeable. C'est le cas de bon nombre de communes du littoral varois, ainsi que d'une partie des communes du centre Var. Malgré tout, ces communes ne sont pas à l'abri d'un effet tsunami, lié à un séisme en mer.
Zone Ib : Risque faible. Ce risque, le plus élevé du département mais qui n'est pas le plus haut de l'évaluation nationale, concerne 21 communes du Nord du département.
La commune de Bagnols-en-Forêt est en zone sismique de très faible risque « Ia »[3].
Hydrographie et les eaux souterraines
Plusieurs cours d'eau traversent la commune de Bagnols-en-Forêt[4] :
Le Blavet, qui prend sa source à Bagnols-en-Forêt et qui se jette dans l'Argens sur la commune de Roquebrune-sur-Argens, au sud de la Bouverie[5], ainsi qu'une grande partie de ses affluents.
Le Reyran, torrent éphémère de moins de 27 km de long qui prend également sa source dans la commune[6].
La Grande-Garonne, qui prend sa source à proximité de Bagnols-en-Forêt[7].
La commune a connu de 1992 à 2010 trois inondations et coulées de boue, ainsi que des mouvements de terrain qui ont été reconnus catastrophes naturelles avec publication d'arrêtés de reconnaissance de catastrophe naturelle publiés au Journal Officiel[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 899 mm, avec 6 jours de précipitations en janvier et 2,2 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Fréjus », sur la commune de Fréjus à 12 km à vol d'oiseau[11], est de 15,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 785,6 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 42,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −12 °C, atteinte le [Note 1],[12],[13].
Commune desservie par le réseau régional de transports en commun Zou !. Les collectivités territoriales ont en effet mis en œuvre un « service de transports à la demande » (TAD), réseau régional Zou ![16].
Des lignes de bus sont organisées pour le transport scolaire, vers Le Muy et vers Puget-sur-Argens[17].
Une ligne de transport en commun, par bus, assure la liaison quotidienne vers Fréjus et la gare routière de Saint-Raphaël, avec deux allers retours par jour[18].
Au , Bagnols-en-Forêt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[19].
Elle appartient à l'unité urbaine de Bagnols-en-Forêt[Note 2], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[20],[21]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fréjus, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[21]. Cette aire, qui regroupe 6 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[22],[23].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (83,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (42,8 %), forêts (40,1 %), zones urbanisées (7,6 %), zones agricoles hétérogènes (5,8 %), prairies (3 %), mines, décharges et chantiers (0,7 %)[24]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Bagnols-en-Forêt comptait 1 606 logements en 2007 (contre 1 247 en 1999). Les constructions neuves sont bien plus présentes que la moyenne française : en 2007, 28,2 % des résidences principales dataient de 1990 et plus, contre 10,4 % en France. En revanche, la commune connaît un important déficit de constructions des années 1950 aux années 1970 qui s'explique par l'exode rural.
Les résidences principales représentent 958 logements (soit 59,7 % du parc) contre 539 logements (soit 33,5 %) qui sont des résidences secondaires. On compte 83,9 % de maisons individuelles (93,6 % en 1999) et 15,2 % d'appartements (respectivement 56,1 % et 42,4 % en France métropolitaine). 77,8 % des habitations principales comportent 4 pièces et plus[27]. Les propriétaires de leurs logements constituent 76,4 % des habitants contre 20,5 % qui sont locataires (respectivement 57,4 % et 39,8 % en France métropolitaine).
Toponymie
Bagnols-en-Forêt s'écrit Banhòus en provençal. La commune porte ce nom depuis 1929, auparavant elle se dénommait Bagnols[28].
Histoire
Préhistoire
Des traces d'habitat ont été mises au jour, notamment dans les gorges du Blavet(résultat de fouilles au musée de Roquebrune-sur-Argens), et à l'Oppidium (visible au musée de Bagnols-en-Forêt).
Antiquité
Après la création de Fréjus par Jules César, de nombreux romains s'installent près du nouveau port agrandi sous l'empereur Octave. La présence de marécages, mal assainis, à Fréjus, poussent certaines familles à s'installer à Bagnols-en-Forêt[29].
XIVe siècle : l'abbaye de Lérins parle du « Castrum de Banholis » détruit en 1392. La même année, Raymond de Turenne rase le village, comme d'autres dans la région. Le village ne sera repeuplé qu'environ 80 ans plus tard, par l'arrivée de populations ligures.
Renaissance
XVe siècle : Urbano de Flisco (famille italienne des Fieschi), nommé évêque de Fréjus par le pape Sixte IV, fait venir 30 familles de Pieve di Teco (Province d'Imperia). L'acte juridique "acte d'habitation" datant du 9 mars 1477 marque le début de la reconstruction de Bagnols-en-Forêt.
XVIe siècle : la chapelle Notre-Dame est construite en 1560 sur les restes d'une villa gallo-romaine du Ier siècle. Depuis 1729, les habitants font une procession et célèbrent la vierge Marie.
Période moderne
XVIIe siècle : la chapelle Saint-Antoine est construite en 1660 sur un emplacement appelé « les Thermes ». Une source irrigue le quartier environnant. La chapelle Sainte-Anne est construite en 1654 par Jean Vigneron en remerciement à Louis XIV pour avoir été naturalisé français.
XVIIIe siècle : l'église paroissiale de Saint-Antonin est construite en 1704 sur une ancienne chapelle consacrée à ce saint et se trouve au sommet du village. À cause d'une chute d'une grande partie de la voûte, elle est achevée en 1707.
À la suite des élections de 2020, la commune dispose d'un conseil municipal de 23 membres issus des 4 listes présentes au second tour. 17 sièges sont attribués à la liste majoritaire (dont 6 adjoints) et 6 sièges sont attribués à l'opposition. (article L2121-2 du code général des collectivités territoriales[32])
De 1789 à 1799, les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour deux ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune, contribuables payant une contribution au moins égale à trois journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt au moins équivalent à dix journées de travail.
De 1799 à 1848, La constitution du 22 frimaire an VIII () revient sur l’élection du maire, les maires sont nommés par le préfet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. Après 1831, les maires sont nommés (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le préfet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont élus pour six ans.
Du à 1851, les maires sont élus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.
De 1851 à 1871, les maires sont nommés par le préfet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour cinq ans à partir de 1855.
Depuis 1871, les maires sont élus par le conseil municipal à la suite de son élection au suffrage universel.
La commune dispose d'une déchèterie, quartier Valère, ouverte Mercredi et samedi de 8h00 à 12h00 et de 13h00 à 16h30 et les Mardi, jeudi et vendredi de 8h00 à 13h00. Elle est accessible aussi bien aux particuliers, qu'aux professionnels[41]. Le tri sélectif et le compostage est organisé par la municipalité[42].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[44].
En 2022, la commune comptait 3 049 habitants[Note 4], en évolution de +11,03 % par rapport à 2016 (Var : +4,98 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 33,9 % la même année, alors qu'il est de 32,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 396 hommes pour 1 434 femmes, soit un taux de 50,67 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,95 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[46]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,2
90 ou +
2,9
9,2
75-89 ans
10,4
22,5
60-74 ans
21,5
22,1
45-59 ans
21,8
15,1
30-44 ans
16,2
15,1
15-29 ans
10,7
14,7
0-14 ans
16,4
Pyramide des âges du département du Var en 2021 en pourcentage[47]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1
90 ou +
2,3
10,1
75-89 ans
12,6
19,7
60-74 ans
21
20
45-59 ans
19,9
17,3
30-44 ans
16,7
15,4
15-29 ans
13,2
16,4
0-14 ans
14,3
Enseignement
Les élèves de Bagnols-en-Forêt sont accueillis dans la commune, qui dispose d'une école maternelle et d'une école primaire publique[48]. Les collégiens doivent se rendre collègeGabrielle-Colette[49] à Puget-sur-Argens. Les lycéens suivent leurs cours au lycéepolyvalent régional du Val-d'Argens au Muy[50].
En 2020, le budget de la commune était constitué ainsi[56] :
total des produits de fonctionnement : 2 840 000 €, soit 999 € par habitant ;
total des charges de fonctionnement : 2 895 000 €, soit 1 018 € par habitant ;
total des ressources d’investissement : 664 000 €, soit 233 € par habitant ;
total des emplois d’investissement : 2 153 000 €, soit 757 € par habitant.
endettement : 1 979 000 €, soit 696 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
taxe d’habitation : 17,29 % ;
taxe foncière sur les propriétés bâties : 9,30 % ;
taxe foncière sur les propriétés non bâties : 49,50 % ;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Revenus de la population et fiscalité des ménages
En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 23 567 € pour 1 373 foyers fiscaux, seul 54,0 % de ces foyers sont imposés avec un revenu net de 26 095 € représentant un impôt moyen de 1 970 €[27].
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2014 : Médiane en 2014 du revenu disponible, par unité de consommation : 21 743 €[57].
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2018 : médiane en 2018 du revenu disponible, par unité de consommation : 23 070 €[57].
Population active
La population âgée de 15 à 64 ans s'élevait en 2007 à 1 356 personnes (1 006 en 1999), parmi lesquelles on comptait 67,5 % d'actifs dont 60,6 % ayant un emploi et 6,9 % de chômeurs (contre 13,4 % en 1999)[58].
La répartition par catégories socioprofessionnelles de la population active de Bagnols-en-Forêt[Note 5] fait apparaître une sous-représentation des « cadres et professions intellectuelles », « professions intermédiaires » et une sur-représentation des « artisans et commerçants » (presque quatre fois plus) et des « agriculteurs » par rapport à la moyenne de la France métropolitaine.
Répartition de la population active par catégories socioprofessionnelles (recensement de 2007)
En 2007 on comptait 338 emplois dans la commune. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune étant de 833, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 6] est de 38,0 % (contre 47,3 % en 1999), ce qui signifie que la commune offre un peu plus d'un tiers d'emploi aux Bagnolais actifs[58].
La répartition par secteurs d'activité des emplois à Bagnols-en-Forêt fait apparaître l'importance de la construction (deux fois la moyenne nationale). L'emploi tertiaire ne représente que 70 % du total à Bagnols-en-Forêt, contre plus de 75 % en France métropolitaine.
Répartition des emplois par domaines d'activité (recensement de 2007)
Une dizaine d'artisans sont installés à Bagnols-en-Forêt, notamment dans des secteurs d'activités liés au bâtiment et travaux publics. La commune compte également plusieurs artistes peintres et céramistes.
La plus grosse entreprise de Bagnols-en-Forêt est la société Fiorucci Restauration avec un chiffre d'affaires en 2007 de 412 621 euros et employant sept personnes[60].
Tourisme
Bagnols-en-Forêt est l’un des neuf villages perchés du Pays de Fayence. Sa situation géographique privilégiée, entre Méditerranée et Haut Var, permet l'accès à de nombreuses activités touristiques :
Meulière de la Pierre du Coucou, au fond : Fréjus et Saint-Aygulf.
Meulière de la Pierre du Coucou, au fond : la Gardiette et le mont Vinaigre.
Ornière = trace de roulage.
Habitat fortifié de sommet (oppidum) de la Forteresse : située à 380 m d'altitude, c'est le site le plus important de taille de meule. Il contrôle le col de la pierre du coucou,
La Forteresse : enceinte externe.
Double enceinte.
Barrage de Malpasset (le barrage ruiné est situé sur la commune voisine de Fréjus, mais l'ancien lac s'étendait sur le ban de Bagnols-en-Forêt)
Le Musée archéologique retrace la culture du liège et de l'olive : présentation de fouilles de 1967 à 1988. Un musée est visible au premier étage de l'office de tourisme. Celui-ci propose un guide de balades dans les forêts et à travers les sites touristiques de la commune.
Philippe Séguin, homme politique français, ancien ministre de la République, premier président de la Cour des comptes depuis 2004, y a été inhumé le , après un hommage national rendu aux Invalides deux jours auparavant.
Le compositeur Francis Poulenc a séjourné régulièrement à Bagnols-en-Forêt à partir de 1958. Un square de la ville porte son nom et une plaque commémorative avec une stèle en forme de clé de sol lui ont été dédiées. Depuis 1984 un festival Francis Poulenc se tient dans la commune ainsi que dans d'autres communes du Pays de Fayence.
Blasonnement
Les armoiries historiques de 1696 se blasonnent : D'azur aux trois fasces ondées d'argent[73].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'INSEE
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]