Des villas romaines sur la route de Forum Julii au village de pêcheurs où débarqua Napoléon Bonaparte en 1799, la commune devint à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, sous l’influence du maire Félix Martin et de l’écrivain Alphonse Karr, une station balnéaire prisée des artistes, sportifs et hommes politiques.
Appréciée pour ses paysages naturels aux couleurs vives et aux formes atypiques, qui en font un lieu important du fauvisme pour de nombreux peintres au début du XXe siècle, et son Île d'Or, qui aurait inspiré Hergé pour son album des Aventures de TintinL'Île Noire, elle est un site secondaire du débarquement de Provence en 1944. Ville sportive et de congrès, Saint-Raphaël est aujourd’hui, avec la commune limitrophe de Fréjus, le pôle économique et culturel de l'est varois. Ses habitants sont appelés les Raphaëlois.
Géographie
Situation
Les limites communales de Saint-Raphaël et celles de ses communes adjacentes.
Elle s’étend sur 15 km de long et 10 km de large, occupe 8 959 hectares, presque totalement urbanisés à l’ouest, restés naturels pour 60 km2 de forêt domaniale entretenue par l’ONF et protégés pour 130 km2 dans le massif de l'Esterel.
Saint-Raphaël dispose de quatre grandes plages de sable : le Veillat à proximité du centre-ville, à Boulouris, au Dramont, à Agay et deux plus petites à Anthéor et Le Trayas. Au large, les îles le Lion de Terre, le Lion de Mer, l’île d'Or (privée) et l’île des Vieilles parsèment la côte rocheuse. Les plages font partie de la zone RAMOGE de protection contre l’érosion.
La commune est séparée de Fréjus par le Pédégal alimenté par la Garonne, des Adrets-de-l’Esterel, de Saint-Jean-de-Cannes et de Saint-Jean-de-l’Esterel par la N 7. L’Agay coule depuis les montagnes dans le village du même nom alimenté par la Cabre, le Perthus et le Grenouillet. Le Grenouillet est le plus important de ces ruisseaux. Son débit, mesuré dans la station hydrologique de l’État, s’étage en moyenne entre 0,042 m3/s en juillet et 1,040 m3/s en janvier, avec un débit maximal instantané relevé à 71,6 m3/s le [12]. La Valescure, canalisée par le barrage des Cous[13], se jette dans la rivière Garonne. Un lac d’eau douce est formé par la retenue de la voie ferrée au Dramont.
Saint-Raphaël dispose de trois stations d'épuration :
Saint-Raphaël - Agay d'une capacité de 46 000 équivalents-habitants[14],
Théoule-sur-Mer - Miramar d'une capacité de 4 000 équivalents-habitants[15].
Située presque en totalité sur le massif, la commune repose sur des sols rouges constitués de rhyolite. Le massif est couvert par la forêt de l'Esterel (six mille hectares). Trois rochers d’importance dominent la mer : le cap Roux à 360 mètres, le Saint-Pilon à 295 mètres, et le rocher de Saint-Barthélemy.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 15,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 835 mm, avec 6,6 jours de précipitations en janvier et 1,6 jours en juillet[17]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 16,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 780,9 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 37,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −9,6 °C, atteinte le [Note 1],[19],[20].
Statistiques 1991-2020 et records LE DRAMONT (83) - alt : 124m, lat : 43°24'52"N, lon : 6°51'10"E Records établis sur la période du 01-05-1966 au 28-02-2007
Au , Saint-Raphaël est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[23].
Elle appartient à l'unité urbaine de Fréjus[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[24],[25]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fréjus, dont elle est une commune du pôle principal[Note 4],[25]. Cette aire, qui regroupe 6 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[26],[27].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[28]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[29].
L'occupation des sols montre la nette prédominance de la végétation sclérophylle (49,3 %) sur les forêts (21,1 %) et les zones urbanisées (22,3 %). Les territoires agricoles ne représentent que 1,6 % de la surface communale.
Lieux-dits, hameaux et écarts
Saint-Raphaël est une commune étendue qui possède plusieurs hameaux, certains eux-mêmes divisés en quartiers, répartis d’ouest en est.
Ainsi, Saint-Raphaël « ville » se compose du centre-ville, du Plateau Notre-Dame, du Peyron et du nouveau quartier de Santa-Lucia. Sur les hauteurs dans l’Esterel se trouvent Valescure avec les golfs, Vaulongue, Peire Sarade, l’Aspé et les Veyssières.
À l’est sur la côte, la petite station balnéaire de Boulouris-sur-Mer divisée entre les Plaines, Esterel Plage et la Péguière et Aiguebonne. Puis le Dramont, où se trouvent le Cap Dramont et totalement indépendamment le village vacances de Cap Esterel.
En continuant vers les Alpes-Maritimes, la Corniche d'Or traverse Agay avec la Plage et le Castellas, puis Anthéor avec la Baumette et la Plage et enfin Le Trayas, confins du département du Var.
Les quartiers des Logis de l’Aspé[31] et Saint-Sébastien[32] sont référencés prioritairement dans le cadre du contrat de ville pour le renouvellement urbain, matérialisé par le dispositif Atelier Santé Ville Saint-Raphaël.
En autobus, la gare routière où débutent les lignes 2601, 2602, 3601, 3602, 3603, 7601 et 7702 du réseau départemental, les lignes 1bis, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 10, 11, 12 et 14 du réseau intercommunal AggloBus Fréjus/Saint-Raphaël exploité par Esterel Cars [Veolia Transport] et Rafael Bus, permet de rallier en 1 h 15 par les cars C.P.F. groupe Beltrame (ligne 3003) l'aéroport de Nice-Côte d'Azur. Mais cette gare routière est très décriée par les voyageurs, étant très inhospitalière (entièrement couverte), très polluée par les gaz d'échappement des autocars et dangereuse avec ses cheminements hasardeux au milieu des mouvements d'autocars sans passages pour piétons.
Depuis 2022, il existe une ligne régulière à la voile entre Calvi et Saint Raphael , opérée par la coopérative Sailcoop.
Risques naturels et technologiques
Risque sismique
Il existe trois zones de sismicités dans le Var : la zone 0 à risque négligeable (c’est le cas de bon nombre de communes du littoral varois, ainsi que d’une partie des communes du centre Var ; malgré tout, ces communes ne sont pas à l’abri d’un effet raz-de-marée, lié à un séisme en mer) ; la zone 1a à risque très faible (concerne essentiellement les communes comprises dans une bande allant de la montagne Sainte-Victoire, au massif de l'Esterel) ; la zone 1b à risque faible (ce risque, le plus élevé du département, qui n’est pas le plus haut de l’évaluation nationale, concerne vingt-et-une communes du nord du département). La commune de Saint-Raphaël, est en zone sismique de très faible risque « 1a »[33].
En 1347, la peste noire ravagea la Provence et décima plus du tiers de sa population.
La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. La communauté de Saint-Raphaël soutient les Duras jusqu’en 1386, puis change de camp pour rejoindre les Angevins grâce aux négociations patientes de Marie de Blois, veuve de Louis Ier et régente de leur fils Louis II. La reddition d’Aix a également pu jouer un rôle dans la volte-face de la communauté[38].
Au XVIe siècle, la côte fut pillée par les pirates et les troupes de Charles Quint. En réponse, l’évêché de Fréjus décida de la construction d’une tour vigie en 1562, sur le sommet d’Armont[39]. Au XVIIe siècle, la chapelle Notre-Dame fut édifiée. En 1635, pour compléter la tour d’Armont, un fort en étoile fut bâti sur la pointe fermant la baie d’Agay. En 1636, Jean Vincent de Roux, gouverneur d’Agay et de Théoule, obtint de Barthélemy Camelin, évêque de Fréjus, l’inféodation du domaine. En 1690, les habitants choisirent la représentation de l’archange Raphaël pour blason. À partir du XVIIIe siècle, l’économie du village se tourna vers l’exploitation des ressources halieutiques, le quartier de la Marine se développa autour du port. La chapelle de la Miséricorde fut construite au XVIIIe siècle. En 1707 et 1747, le domaine d’Agay et le fort furent occupés et saccagés par les troupes autrichiennes. En 1750, François Giraud, seigneur d’Agay, éleva un château de deux étages sur le fort.
Le , Bonaparte, de retour de la campagne d'Égypte, débarqua avec ses généraux (Berthier, Lannes, Murat, Marmont, Bessières) et des savants (Monge, Berthollet) triomphalement à Saint-Raphaël. Une pyramide fut construite sur le port pour célébrer cet évènement. Clin d'œil de l'Histoire, c’est aussi de Saint-Raphaël qu’il embarqua, déchu, pour l’île d'Elbe le . Le , il aurait dû débarquer à nouveau à Saint-Raphaël pour sa reconquête des Cent-Jours mais il arriva finalement à Vallauris et évita la commune sur son chemin de retour. En 1810, le château d'Agay fut pris par les Britanniques et la tour du Dramont fut armée de deux canons et en 1860, elle fut transformée en sémaphore et arasée au-dessus du premier étage. En 1813, la goélette l’Estafette fut attaquée par les Britanniques, volontairement échouée sur la plage par son commandant Pallières, puis remise à flot pour rallier Toulon.
Située en retrait par rapport à la mer, la station de villégiature de Valescure est reliée à la ville par un boulevard de cinq kilomètres et structurée à partir du boulevard de Valescure et du boulevard du Suveret qui partent du carrefour des Anglais. Elle est aménagée sur un site constitué de collines boisées de pins parasols, de chênes-lièges et de mimosas. Les constructions sont de grosses villas de type aristocratique. Un réseau de plus de quinze kilomètres d'avenues et de boulevards dessert le parc résidentiel dont les terrains sont commercialisés par la Société civile des terrains de Valescure dont Félix Martin est le principal actionnaire avec les villégiateurs Charles Gounod, Léon Carvalho et Jules Barbier. De 1880 à 1888, Valescure est plutôt un centre de tourisme hivernal et climatique où se côtoie un milieu médical parisien et mondain. Des personnalités comme Noël Guéneau de Mussy[41]Léon Labbé, Suzanne Reichenberg, Oscar Roty s'y retrouvent autour d'Angelo Mariani, l'inventeur du vin tonique à la coca du Pérou[42]. Charles Gounod y composa l’opéra Roméo et Juliette en 1867 et l’Ave Maria en 1885. Léon Carvalho fit construire la villa Magali[43],[44] avec des vestiges du palais des Tuileries[45],[46]. En 1860, l’architecte Pierre Chapoulard construisit la Villa Mauresque[47]. En 1881 et 1882 Laurent Vianay construisit les villas Les Myrthes pour le peintre Ernest-Antony Guillaume[48] et Marguerite pour Léon Labbé[49]. C'est aussi le quartier d'élection de la colonie anglaise qui y construit une église anglicane[50],[51].
L’essor se poursuivit avec la construction en 1881 du Grand Casino, en 1882 avec la construction du temple protestant de Saint-Raphaël[52],[53]. 1882-1899 avec le phare d'Agay, en 1887 avec l’érection de la basilique Notre-Dame-de-la-Victoire jusqu’au début du XXe siècle avec les hôtels Continental et Excelsior. La Corniche d'Or devint un rendez-vous d’élégance, les villas, les hôtels, le château d'Agay de la famille Saint-Exupéry agrémentaient le paysage de l’Esterel. En 1895, l’abbé Roussenq ouvrit une école paroissiale pour garçons. En 1897, l’île d'Or fut acquise en adjudication par M. Sergent qui la vendit au DrAuguste Lutaud qui bâtit une tour[54].
Au début du XXe siècle, les paysages aux couleurs vives et aux formes tranchées, notamment du massif de l'Esterel, fournissent la matière d'une partie des œuvres qui fondent le fauvisme à partir du Salon d'automne de 1905[55], contribuant à la renommée de la région.
Située en zone libre, la commune ne fut pas touchée par la guerre durant les premières années. En 1943, l’école ouverte par l’abbé Roussenq fut rejointe par une école de filles. Démobilisé, Antoine de Saint-Exupéry vint s’installer chez sa sœur à Agay le , il y rédigea en partie Citadelle. Le , après avoir décollé de l’aéroport de Bastia-Poretta et être passé à proximité du château de sa sœur, il disparut en mer. Il était en mission de reconnaissance aérienne en vue d’une prochaine opération. Malgré les pressions de l’amiralHenri Nomy pour épargner la commune, cette opération frappa durement la commune. Baptisée opération Anvil Dragoon, elle commença par un bombardement en vue de détruire le viaduc ferroviaire entre Anthéor et Le Trayas, mais ce fut le quartier d’Agay qui fut détruit. Dans la nuit du , des commandos prirent position sur la voie ferrée côtière. Le à huit heures du matin, la 36e division d’infanterie baptisée Camel Force débarqua sur la plage du Dramont (Green Beach), la calanque d’Anthéor (Blue Beach) et la plage du Veillat à Saint-Raphaël (Red Beach), suivie le par l’Armée B du général d'arméede Lattre de Tassigny.
Le , exclus des commémorations du débarquement du et mal logés et nourris, 300 à 400 tirailleurs sénégalais logés au camp de Fréjus descendent sur la ville après que l'un d'entre eux a été tué par un officier français. Un gendarme et deux civils raphaëlois sont tués par les mutinés[57].
La commune poursuivit son essor touristique avec le passage de la route nationale 7, l’arrivée en 1961 de l’autoroute A8, en 2001 d'une liaison par TGV sur la ligne classique, le lotissement des quartiers de Valescure et Boulouris, la construction de la nécropole nationale de Boulouris en 1964[60], en 1990 du plus grand village de vacances d’Europe, Cap Esterel, et le développement au cours des années 1990 du port Santa-Lucia[61] et du palais des Congrès.
Les années 2000 : la renaissance
En 2000, le Centre culturel ouvre ses portes, regroupant la médiathèque, le conservatoire et des salles d'exposition. Il ouvre la voie à une extension culturelle importante qui va se jouer sur le territoire durant les années suivantes.
En 2003, le parking et le jardin Bonaparte sont construits et redynamisent le bord de mer avec cet immense lieu de stationnement sur deux étages et un jardin qui ne cessera d'accueillir des manifestations culturelles. C'est d'ailleurs à cette date que la ville reprend possession de tous les parkings couverts et crée la Régie des Stationnements, elle fonde également la Régie des ports raphaëlois qui rassemble tous les ports de la commune, du Vieux Port jusqu'à Anthéor.
En 2004, elle accueillit les cérémonies du soixantième anniversaire du débarquement de Provence. En 2006 a lieu l'inauguration du Stade nautique, un des plus récents de France dans lequel, en 2007 et 2010, les Championnats de France de natation sont organisés ; depuis ce sont les championnats de France N2 qui occupent le stade chaque année. Au niveau sportif, le territoire a aussi été marqué par la construction du Palais des Sports Jean-François-Krakowski financé par la communauté d'agglomération.
La construction du Cinéma Multiplexe Le Lido et du Théâtre intercommunal Le Forum à Fréjus, deux lieux emblématiques de l'Est-Var montrent l'attachement culturel de la ville.
Le Vieux Port a été complètement rénové et a été rouvert au public en après plus de deux ans de travaux qui ont consisté en l'agrandissement de la digue à l'entrée du port, la création d'un parking souterrain et d'un restaurant gastronomique ainsi que des boutiques sur le quai Nomy. Il est désormais le centre touristique de la ville.
L'ouverture du Colisée en 2015 était censée redynamiser les nuits raphaëloises mais sa fermeture précoce l'en a clairement empêché. C'est à ce moment que le Centre de Loisirs et la salle Badri-Rouhabia voient le jour. Les travaux de modernisation du Marché Victor-Hugo commencent, attendus depuis plus d'un siècle et finalement jamais réalisés, ils donnent un nouveau souffle à ce quartier qui avait commencé avec la construction du Cinéma quelques années auparavant. La Maison des Droits est inaugurée en face du lycée Saint-Exupéry.
En 2016, après des années d'attente et de réflexion, le collège de l'Estérel est enfin détruit pour laisser place à une nouvelle structure écoresponsable.
En 2008, la commune disposait d’un budget de 71 832 000 euros dont 53 241 000 euros de fonctionnement et 18 591 000 € d’investissement[65], financés à 41,79 % par les impôts locaux[66], la dette municipale s’élevait la même année à 56 037 000 euros[67]. En 2008, les taux d’imposition s’élevaient à 9,97 % pour la taxe d'habitation, 14,30 % et 28,84 % pour la taxe foncière (bâti et non bâti), 13,10 % pour la taxe professionnelle établie par l’intercommunalité[68]. Un parc HLM représentant 6,5 % du parc locatif[69], soit 1 120 logements[70] est implanté dans la commune. Elle a mis en place un centre communal d'action sociale et des services sociaux pour la petite enfance, les personnes âgées dépendantes et les personnes à faibles revenus.
Le , Saint-Raphaël intègre la nouvelle Communauté d'agglomération Var Estérel Méditerranée (CAVEM), composée de cinq communes : Saint-Raphaël, Fréjus, Puget sur Argens, Roquebrune sur Argens et les Adrets de l'Estérel.
La CAVEM remplace à cette date l'ancienne Communauté d'Agglomération Fréjus Saint-Raphaël et hérite de nouvelles compétences étendues.
Tendances politiques et élections
Comme de nombreuses communes du sud-est de la France et accueillant une part importante de personnes âgées, Saint-Raphaël est marqué par son conservatisme politique avec une nette tendance au vote d’extrême droite. La commune a ainsi toujours placé en tête les candidats RPR ou UMP, allant même à l’encontre des tendances nationales comme lors de élections européennes de 2004 où Françoise Grossetête arriva en tête avec huit points d’avance sur le candidat socialiste ou à l’occasion des élections régionales de 2004 où le candidat de l’UMP fut placé en tête avec 47,42 % des voix, alors que le département choisissait Michel Vauzelle à 40,51 %[72], comme la région à 45,18 % des voix[73]. La tendance au vote extrême fut très nette en 2002, lors des élections présidentielle et législative, les Raphaëlois avaient ainsi voté à 30,13 % pour Jean-Marie Le Pen au deuxième tour et 27,18 % pour la candidate du Front national lors de l’élection législative alors que le candidat frontiste à la présidentielle ne remportait que 17,89 % en France[74], le résultat raphaëlois apparaissant encore supérieur au résultat régional (27,69 %)[75] et départemental (28,69 %)[76]. Bien qu’en régression, le vote extrême était encore présent en 2007, Jean-Marie Le Pen obtenant encore 12,84 % au premier tour de l’élection présidentielle, toujours deux points de plus que le reste du pays[77]. Cependant, ce conservatisme trouve ses limites lors des référendums européens, 53,08 % des électeurs de Saint-Raphaël approuvant le projet de traité établissant une Constitution pour l’Europe alors que le pays (54,67 %)[78], la région (58,79 %)[79] et le département (57,54 %)[80] votaient « non », mais se retrouvait encore en 1992 où ils rejetèrent le traité de Maastricht à 56,00 %[81]. La participation est toujours très importante. L’UMP locale animée par le délégué des Jeunes Populaires réunissait à Saint-Raphaël 1 000 adhérents en 2007[82]. Elle dispose d’une permanence dans la commune, comme le Parti socialiste.
Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours
Élections départementales, résultats des deuxièmes tours
Élections départementales de 2015 : 58,16 % pour Guillaume Decard et Françoise Dumont (UMP), 41,84 % pour Fabien Hurel et Brigitte Lancine (FN), 53,16 % de participation[98].
Élections départementales de 2021 : 59,73 % pour Guillaume Decard et Françoise Dumont (LR), 40,27 % pour Carine Leroy et Christopher Pecoul (RN), 42,83 % de participation[99].
Élections municipales, résultats des deuxièmes tours
Élections municipales de 2020 : 57,14 % pour Frédéric Masquelier (LR) élu au premier tour, 12,64 % pour Christopher Pécoul (RN), 37,66 % de participation[102].
La commune est rattachée à l’académie de Nice, elle dispose sur son territoire de :
huit écoles maternelles : d’Agay, de l’Aspé, de Boulouris, Léon-Isnard, de la Lauve, Jean-Moulin, Les Plaines et de Valescure,
neuf écoles élémentaires : d’Agay, des Arènes, de l’Aspé, de Boulouris, Ernest-Camail, du Petit-Défend, Monge-Roustand et des Tasses,
deux collèges : de l’Esterel et Alphonse-Karr. Le collège de l'Estérel a été détruit à la rentrée 2016 et va laisser place à l'horizon 2018 à une nouvelle structure. Pendant les travaux, un collège provisoire a été installé sur le stade de l'Aspé.
La commune dispose aussi de trois centres de loisirs, d’un centre d’animation jeunesse et de cinq crèches.
Depuis , l'Institut de Formation Public Varois des Professionnels de Santé s'est installé dans les anciens locaux de l'IUT informatique.
Santé
La commune dispose en association avec Fréjus dans le cadre de l’intercommunalité d’un centre hospitalier qui se situe sur la commune de Frejus. Les services de psychiatrie infanto-juvénile ou pour adultes et de gériatrie La Chênaie sont situés à Saint-Raphaël. Le SMUR est implanté dans ce centre hospitalier et assure le traitement des urgences[107]. En outre, la commune accueille la clinique Notre-Dame de la Merci tenue par des sœurs, la maison de repos Costeur Solviane, un Centre Européen de rééducation du sportif par thalassothérapie, quatre maisons de retraite (Arménienne, Hermès, l’Hermitage et de Valescure). S’ajoutent trois centres de thalassothérapie à Agay-Cap Esterel, Boulouris et Valescure.
La Maison des Droits est située en face du lycée Saint-Exupéry.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[119],[Note 5].
En 2022, la commune comptait 36 632 habitants[Note 6], en évolution de +4 % par rapport à 2016 (Var : +4,98 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
D’un petit village de quatre cents habitants au début du recensement de la population en 1793, la commune a sans cesse gagné en population. À la création de la station dans la deuxième moitié du XIXe siècle, la commune comptait déjà plus de mille cent résidents. La commune continua sa croissance rapide, arrivant à 4 865 personnes en 1901 et 9 635 habitants en 1936. La Seconde Guerre mondiale, la destruction d’Anthéor et les bombardements lors du débarquement de Provence firent tomber la population à 8 969 raphaëlois. Les vagues d’immigration et de rapatriements après les conflits en Indochine et Algérie permirent à la commune de dépasser les dix mille habitants en 1954 et les vingt mille en 1975. Poursuivant sa croissance, Saint-Raphaël est aujourd’hui une ville dénombrant près de 34 000 résidents à l’année et plus du double en saison touristique. En 1999, 4,4 % de la population permanente n’était pas de nationalité française et 12,9 % des foyers composés de familles monoparentales[122]. Parmi la population étrangère permanente, 0,8 % étaient originaires d’Italie, 0,7 % d’Algérie, 0,5 % de Tunisie, 0,3 % du Maroc et du Portugal, 0,2 % d’Espagne et 0,1 % de Turquie[123].[Passage à actualiser]
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 21,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 47,7 % la même année, alors qu'il est de 32,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 16 334 hommes pour 19 299 femmes, soit un taux de 54,16 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,95 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[124]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,8
90 ou +
3,6
17,2
75-89 ans
19,4
25,6
60-74 ans
27,2
17,8
45-59 ans
18,0
13,1
30-44 ans
12,4
11,2
15-29 ans
9,4
13,4
0-14 ans
9,9
Pyramide des âges du département du Var en 2021 en pourcentage[125]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1
90 ou +
2,3
10,1
75-89 ans
12,6
19,7
60-74 ans
21
20
45-59 ans
19,9
17,3
30-44 ans
16,7
15,4
15-29 ans
13,2
16,4
0-14 ans
14,3
Manifestations culturelles et festivités
La vie de la commune est rythmée par différentes manifestations traditionnelles, culturelles, sportives ou économiques.
Au chapitre des fêtes traditionnelles et religieuses, on trouve lors de la deuxième quinzaine de février la Fête du Mimosa avec un corso et une parade nocturne, qui sont maintenant détournés sous la forme de "Fantaisies Carnavalesques", puis toujours en février a lieu l’élection de Miss Saint-Raphaël. Chaque premier dimanche du mois de mai se déroule la fête de la sainte Baume avec un pèlerinage et une messe en provençal dans l’Esterel. Le est fêté saint Honorat avec une messe et une procession. Du 25 au se tient la fête patronale et la fête de la Saint Pierre des pêcheurs le premier week-end d’août. Pour Noël est organisée la Fête de la Lumière, avec des représentations de théâtre de rue, une parade lumineuse, un marché de Noël, l’installation d’une grande roue et la mise en lumière de la ville, notamment du vieux port et de la basilique.
Différents salons se tiennent au Palais des Congrès, dont entre février et mars, le Salon de l’Habitat, en mars, le Salon du Bien-être, entre avril et mai, le Salon des Vignerons. En novembre, le Salon du Mariage, le Salon Sud Aventure et le Salon du Palais Gourmand et en décembre, le Forum du Lycéen.
La culture est mise en avant le avec la Fête de la musique, la première semaine de juillet se déroule le Festival de Jazz, la troisième semaine de juillet est dédiée aux Soirées musicales des Templiers. Le Festival du Rire se tient la dernière semaine de septembre et la première semaine d’octobre, la Semaine du CinémaEuropéen.
Le sport n’est pas en reste avec de nombreuses activités toute l'année comme la Course des Paroisses dans l'Estérel, l’ascension du Mont Vinaigre, les Championnats de France de Natation N2, les championnats internationaux de Tennis et bien sûr les rencontres du SRVHB, du SRVVB, de l'Étoile et du CARF.
Culture
Cinéma Le Lido.
L'agora du Palais des Congrès.
Centre culturel.
Salle Félix-Martin.
La ville dispose de nombreuses infrastructures culturelles rayonnantes sur l’Est varois et a mis en place un service communal dédié aux manifestations, comme le musée archéologique municipal qui présente des collections préhistorique et gallo-romaine découvertes sur les sites de la commune, et des objets de la tradition provençale dont les santons de Provence.
Le Palais de Congrès est la plus grande salle sur le territoire de la ville, composé d’un hall de 1 000 m2 et d’un auditorium de trois cent cinquante places, accueille également des manifestations sur son agora tels des salons ou des concerts à ciel ouvert pendant la période estivale.
La salle Félix-Martin, comptant 280 places, propose un programme indépendant et très populaire auprès des habitants, de nombreux humoristes, comédiens et musiciens célèbres y sont venus de tous temps par exemple Raymond Devos, Michel Leeb, Chantal Ladesou, etc.
Le centre culturel regroupe une médiathèque, un auditorium de cent quarante-quatre places, un conservatoire de musique, danse et art dramatique et des salles de conférences et d’exposition. C'est l'endroit qui rassemble le plus d'activités culturelles.
Depuis , la saison Aggloscènes regroupe l'ensemble des spectacles de la ville de Saint-Raphaël et du Théâtre Intercommunal Le Forum se situant sur la commune voisine à Fréjus, le théâtre le plus grand de tout l'Est-Var et présente une large gamme de spectacles: théâtre, musique, danse, humour, magie et cirque. Le taux de remplissage des salles étant de 83 % pour la saison 2014-2015.
La discothèque Le Colisée a ouvert au début de l'été 2015 sur l'initiative de la mairie, afin de redynamiser les nuits estivales de la ville, en accueillant des artistes célèbres comme M. Pokora ou Michaël Youn. Elle a été par la suite fermée à cause d'un meurtre sur son parking et n'a encore jamais été durablement rouverte. Elle pourrait devenir une salle communale comme les autres d'après les dires du maire.
Pendant la période estivale, de nombreuses manifestations sont rendues gratuites par la mairie, notamment de nombreux concerts du Festival des Jazz et de l'orchestre de chambre. Plusieurs bibliothèques et salles d'expositions sont réparties dans les différents quartiers, permettant l'accès au plus grand nombre.
Depuis quelques années, la politique culturelle ne cessa de s'accroître et de nombreuses manifestations voient le jour comme le festival de théâtre, le mois du film documentaire, les rencontres Culture Mômes…
Cinquante-six associations contribuent à l’animation culturelle de la commune.
Le Musée archéologique de Saint Raphaël[127], installé dans l'église des Templiers[128], comporte la plus grande collection d'amphores du Var.
Saint-Raphaël est depuis longtemps une ville rythmée par les activités sportives. Elle dispose de nombreuses infrastructures de qualité :
le parc sportif de l’Esterel équipé d’un stade d’honneur, de deux terrains synthétique et stabilisé, de trois salles omnisports, de seize courts de tennis, quatre courts de squash, une salle de boxe ;
les stades d’Agay et de l’Aspé ;
le parc sportif de Valescure équipé d’un terrain stabilisé, d’un gymnase et d’une salle polyvalente ;
les tennis Baudino (onze courts) et du Trayas ;
les salles de boxe et de tir sportif du Veillat ;
le stade nautique ;
les centres nautiques de voile de Santa Lucia et de canoë d’Agay, le Club Nautique (association privée) ;
quatre parcours de golf, dix-huit trous à Valescure et l’Esterel, neuf trous à Cap Esterel et Golf Académie.
Un circuit d’activité physique a été aménagé dans la forêt de l’Esterel (le CRAPA)
Le Rallye des Princesses, successeur du Rallye Paris – Saint-Raphaël Féminin, passe chaque année par la commune, sur la Corniche d'Or comme à l’origine.
La commune est affiliée au réseau France Nautisme, et dispose d’infrastructures pour la pratique de la voile, du motonautisme, de la plongée sous-marine. Cent huit associations animent et forment les raphaëlois aux sports de toutes natures.
Le CREPS dispose de locaux à Boulouris dont un stade d’athlétisme, deux aires de lancer, une halle polyvalente, deux gymnases deux salles de danse et d’arts martiaux, une salle de musculation, un terrain de tir à l'arc, une salle de tir sportif, un boulodrome, un terrain de beach-volley, cinq courts de tennis, et une base de voile.
Le Centre européen de rééducation sportive est implanté sur la commune et dispose d’infrastructures pour les soins et la remise à niveau des sportifs blessés[130]. Il est plus spécialisé en orthopédie et traumatologie et propose un espace de thalassothérapie.
Équipes sportives
En 2016, l'équipe féminine du Saint Raphaël Var Volley-Ball (ou ASSR Volley-ball) devient championne de France de volley-ball féminin.
Bien que principalement tournée vers l’économie touristique, la commune dispose de cinq zones d’activités : Le Cerceron, Epsilon, Le Peyron, Les Genêts et Le Grenouillet et accueille 236 entreprises pour un total de 1 115 emplois[156]. Les deux plus importants employeurs de la commune sont le centre E.Leclerc de Valescure au chiffre d'affaires de 64 000 000 € (en 2004) et le casino[157] géré par le Groupe Barrière au chiffre d'affaires de 11 000 000 € (en 2004)[158].
La pêche est toujours pratiquée de manière artisanale à partir du vieux port, la production est vendue quotidiennement. Un marché de brocante se tient tous les mardis sur la place Coullet. Les marchés sont quotidiens à Saint-Raphaël et Boulouris, le mercredi à Agay. La Carrière des Grands Caous de porphyre datant de l’époque romaine est toujours exploitée à Valescure.
Les commerçants sont réunis au sein de l’ARCOR (Association pour le renouveau du commerce raphaëlois) qui organise des manifestations et développe un annuaire en ligne[159]. Une agence de la CCI du Var et une antenne de la Chambre de métiers et de l'artisanat sont présentes à Saint-Raphaël. La Jeune Chambre économique française est implantée à Saint-Raphaël et cinq autres associations agissent pour le développement économique de la commune.
Malgré tous ses atouts, de grandes disparités de niveau de vie apparaissent dans cette commune où le taux de chômage atteignait 11,1 % en 2006[160], et qui compte 767 contribuables étaient redevables de l’ISF. De plus, 30,7 % de la population est retraité, près de deux fois plus qu’au niveau national[161].
Revenus de la population et fiscalité
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 30 480 €, ce qui plaçait Saint-Raphaël au 13 171e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[162].
En 2020, le budget de la commune était constitué ainsi[164] :
total des produits de fonctionnement : 60 613 000 €, soit 1 702 € par habitant ;
total des charges de fonctionnement : 5 938 800 €, soit 1 668 € par habitant ;
total des ressources d'investissement : 21 421 000 €, soit 601 € par habitant ;
total des emplois d'investissement : 19 180 000 €, soit 539 € par habitant ;
endettement : 74 865 000 €, soit 2 102 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
taxe d'habitation : 11,97 % ;
taxe foncière sur les propriétés bâties : 17,30 % ;
taxe foncière sur les propriétés non bâties : 31,73 % ;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2018 : médiane en 2018 du revenu disponible, par unité de consommation : 23 500 €[165].
Tourisme
La commune fut classée station climatique le [166]. Le tourismebalnéaire et d’affaires représentent, en se complétant et en se combiant, une part importante de l’économie locale. Victime de son succès, la commune figure par les dix premières au palmarès des villes les plus surfréquentées par rapport à leur population[167]. Pour répondre aux besoins de ces nombreux visiteurs, Saint-Raphaël a mis en place un office de tourisme pour la commune, un autre spécifique pour le quartier d’Agay qui assurent la promotion des monuments, du musée, des sites naturels et des autres atouts de la commune. La commune propose de nombreuses infrastructures pour accueillir et divertir les touristes : dont 2 729 lits répartis dans quarante-et-un hôtels dont un quatre étoiles et dix trois étoiles, 10 548 emplacements répartis dans seize campings et 11 404 lits en résidences de tourisme privées[168].
Station balnéaire, l’attrait principal de la commune réside dans les infrastructures et les services nautiques. Des croisières à bord de bateau à vision sous-marine sont organisées au départ du vieux port et du port d’Agay. La navigation de plaisance est très développée avec cinq ports répartis le long de la côte (Vieux-Port, Santa-Lucia, Boulouris, Poussaï et Agay) labellisés France station nautique pour un total de 2 229 emplacements.
Cette économie tournée vers le tourisme se traduit par un taux de résidence secondaire de 46,3 % (soit 13 422 logements), un prix moyen au mètre carré élevé de 4 543,51 €/m²[170]. En été, la population dépasse les 80 000 personnes, soit une augmentation de près de 150 %. Le village de vacances Cap Esterel ouvert en 1990 sur une surface de 210 hectares, géré par le groupe groupe Pierre & Vacances-Center Parcs situé à Agay représente à lui seul une capacité d’hébergement de 8 000 estivants[171] et 50 % de la taxe de séjour perçue par la commune[172].
La commune de Saint-Raphaël est associée au projet de lutte contre l’érosion RAMOGE (Saint-Raphaël – Monaco – Gênes) signé en 1976 par les gouvernements de la République française, italien et monégasque[181]. 14 000 hectares du massif de l'Esterel sont protégés par l’Office national des forêts et le Conservatoire du littoral[182] et la loi littoral empêche les nouvelles constructions sur une bande de cent mètres de littoral. L’Esterel et la bande côtière entre Agay et Le Trayas sont aussi reconnus comme des sites du Réseau Natura 2000[183]. La rade d’Agay, le cap du Dramont, le Rastel d’Agay (309 mètres), la plage du débarquement[184] sont inscrits au titre de l’inventaire des sites remarquables. Le massif est régulièrement exposé aux risques d’incendie, des aménagements sont réalisés par la commune et les services départementaux et nationaux pour préserver le territoire. La côte propose vingt sites de plongée sous-marine[185]. Le sentier littoral et le sentier de grande randonnéeGR 49 passent sur le territoire de la commune, s’ajoutent de nombreuses pistes balisées à travers le massif. Le jardin botanique du parc de la Villa Magali située en bord de mer est ouvert au public.
Le patrimoine de Saint-Raphaël est riche des différentes périodes d’habitation et d’enrichissement de la commune.
Au lieu-dit La Cabre se trouvent des vestiges d’un campement du Néolithique. La commune comporte plusieurs sites mégalithiques :
les dolmens de Montrouge, de la Valbonette, et de Valescure (appelé aussi dolmen de Suveret), désormais ruiné, il est inclus dans le périmètre du golf.
Sur l’Île d'Or se trouve une tour de style sarrasin construite en 1912. Le phare d'Agay fut construit en 1884. Il est décoré d’une stèle en souvenir d’Antoine de Saint-Exupéry car ce serait le dernier édifice qu’il aurait vu avant de s’abîmer en mer le .
Sur le front de mer (boulevard Raymond Poincaré) se dresse l'obélisque du Mémorial à l'Armée d'Afrique. Il fut inauguré le par le ministre de l'Intérieur, Michel Poniatowski, à l'occasion 31e anniversaire du débarquement de Provence
Le XXe siècle a également vu la construction du mémorial du débarquement de Provence composé de deux obélisques et de la Nécropole nationale de Boulouris en 1964, du plus grand village de vacance, Cap Esterel en 1990, du foyer du CREPS de Boulouris en 1998 réalisé par l’architecte Rudy Ricciotti, et de nombreux équipements touristiques. La tour résidentielle appelée « Tour Vadon », haute de cinquante-trois mètres et comptant dix-huit étages, domine le front de mer de la commune[192].
L’hôtel Excelsior.
Siège de la Société Générale.
La Villa Magali.
Le mémorial du débarquement de Provence au Dramont.
Personnalités liées à la commune
Différents personnages publics sont nés, morts ou ont vécu à Saint-Raphaël[193] :
Simon Berryer dit Sim (1926-2009), acteur, y mourut.
Annie Chancel dite Sheila (1945-), chanteuse, danseuse, actrice, y passa toutes ses vacances d'été dans sa maison de Valescure de 1964 à 1974. Elle est la marraine du nouveau port Santa-Lucia.
Earvin Ngapeth (1991-), joueur de volley-ball, y est né.
Héraldique et logotype
Le drapeau
Le Blason
Le logo jaune et bleu
Le logo actuel
Le logo de la ville de Saint-Raphaël est composé d'une scène biblique : L’archange Raphaël conduisant le jeune Tobie. Tobie est un jeune israélite ayant perdu la vue. Il doit se rendre à Ragès au chevet de son père Tobit. Mais ce voyage est impossible sans un guide, ce guide sera l'Archange Raphaël. Il le sauvera de nombreuses péripéties. Raphaël conseille au jeune Tobie de garder le foie et le fiel d'un poisson qu'il a capturé pour soigner son père. (c'est ce poisson que l'on voit sur les premiers logos)[197].
Ces armes ont été attribuées à la commune en 1690, armes parlantes par la présence de l’archange Raphaël. Le blason est présent sur la façade de la Mairie mais il apparaît également sur la rame automotrice du TGV no 95 dans le cadre du parrainage des matériels SNCF par les communes[198].La commune s’est en outre dotée d’un logotype qui a beaucoup évolué au cours du temps.
Le logo actuel est plus léger et moderne que le précédent, il représente toujours l'Archange Raphaël accompagnant Tobie. Cette référence biblique est l’emblème de la ville, comme la statue sur le jardin Bonaparte[199] le souligne encore une fois.
La commune dispose d’un drapeau, reprenant les couleurs du blason original, deux bandes verticales, bleu côté hampe et jaune à l’extérieur. L'ancien logo avait ces couleurs de fond que le nouveau n'a plus.
Parler raphaëlois
La langue provençale est encore pratiquée par quelques habitants, principalement dans l’utilisation d’expressions. Une association, les Rafelenco, organise des manifestations traditionnelles et propose des cours de provençal.
L'histoire veut qu'en 1909, le gynécologueAuguste Lutaud gagna au whist l’île d'Or située au large du Dramont[200]. Mais l'hypothèse d'une proposition d'achat à Léon Sergent, dont le départ prochain et définitif dans le Jura est connu, paraît plus probable[201]. Après avoir construit une tour d’inspiration sarrasine, il s’autoproclama Auguste Ier, roi de l’Île d’Or. Il émet des médailles commémoratives et des vignettes. Il meurt en 1925.
Depuis 2014, la commune a servi de décor pour plusieurs scènes d'épisodes de Section de Recherche, une série française.
Une partie du clip officiel du morceau Mi Corazóon interprété par Marwa Loud a été tourné au bélvédère du Trayas situé sur la commune de Saint-Raphaël.
Le film Taxi 5 a été en partie tourné à Saint-Raphaël, c'est sur la route de la Corniche que le taxi termine ses aventures.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Fréjus comprend une ville-centre et deux communes de banlieue.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Catherine Lioult, « Un musée Louis de Funès inauguré à Saint-Raphaël pour son anniversaire, il aurait eu 105 ans », France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur, , Lire en ligne.
↑"Vacances d’été 2023 : Les 10 villes françaises les plus prisées des touristes sont loin d’être toutes sur la Côte d’Azur" le 31 juillet 23 dans 20 Minutes, avec les grandes agences de presse [1]
↑Jean-Baptiste Rendu, « La Côte d'Azur, d'Hyères à Menton ; La Péguière, le charme d'une maison de famille », Vieilles maisons françaises, Éditions de L’Esplanade, no 236, , p. 42 et 43 (ISSN0049-6316).
↑Geneviève Négrel, « La Côte d'Azur, d'Hyères à Menton ; Saint-Raphaël, naissance d'une station balnéaire », Vieilles maisons françaises, Éditions de L’Esplanade, no 236, , p. 38 à 41 (ISSN0049-6316).
↑Laurence Bureau-Lagane, L'Île d'Or, joyau de l'Estérel, Martigné-Briand, Éditions de l'île d'Or, , 58 p., 20 cm (ISBN978-2-7466-6228-5 et 2-7466-6228-0), « Le Dr Lutaud, l'île et sa tour (1909-1925)` », p. 9.
↑Jean-Pierre Herreyres, « L’île d’Or », Publications de la Société d'histoire de Fréjus et de sa région. Hors-série, Fréjus, Société d'histoire de Fréjus et de sa région, no 19 « Le Dramont. De la cité ouvrière au centre touristique 150 ans d’histoire », , (partie 2) p. 108 (ISSN1773-7796).
Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287 p. (ISBN2-86535-070-3)
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]