À la suite de la suppression par la Révolution française des anciennes académies, il avait été créé, au sein de l'Institut de France, trois classes, dont une de « Littérature et beaux-arts » avec huit sections (grammaire, langues anciennes, poésie, antiquités et monuments, peinture, sculpture, architecture, et enfin musique et déclamation). L'arrêté des consuls du 3pluviôsean XI (), divise cette classe en trois nouvelles classes dont une classe des beaux-arts. C'est elle qui constitue la base de la nouvelle Académie en 1816. En vertu de la loi de programme pour la recherche de 2006, l'académie des beaux-arts reste une personne morale de droit public à statut particulier.
En 1835, elle tenait ses séances le samedi. La seule qui soit publique se tenait le premier samedi d'octobre.
L'Académie des beaux-arts a pour vocation de contribuer à la défense et à l'illustration du patrimoine artistique de la France, ainsi qu'à son développement, dans le respect du pluralisme des expressions[2]. Elle veille à la sensibilisation aux arts dans l'enseignement général et à la qualité de l'enseignement dans les écoles spécialisées.
Elle concourt au développement des relations artistiques internationales en établissant des rapports de coopération et d'échanges.
Organisation
L'organisation résulte des statuts de l'Académie, approuvés par décret. Depuis le décret du , l'Académie est divisée en neuf sections[2]. La répartition des fauteuils entre les sections a connu de rares modifications au XXe siècle ; créée en 1985, la section VII est pourvue de fauteuils transférés d'autres sections (I, II, III, V, VI). En 1998, le fauteuil du peintre Yves Brayer, mort en 1990, lui est également transféré, transfert compensé par le retour à la section V (composition musicale) du fauteuil 1, alors occupé par Jean Prodromidès. A contrario, la création des sections VIII et IX a entraîné celle de nouveaux fauteuils, six pour l'une, quatre pour l'autre.
Une réforme d'octobre 2022 ouvre au dessin la section de gravure, avec deux nouveaux fauteuils[3].
Depuis 2022, l'Académie comprend soixante-sept fauteuils, répartis en neuf sections :
À la suite de l'élection d'Eva Jospin le 18 décembre 2024, 5 fauteuils sur 67 sont vacants. La vacance la plus ancienne affecte le fauteuil 2 de la section de peinture, sans titulaire depuis la mort de Pierre Carron en 2022.
Par section, les fauteuils vacants se répartissent ainsi :
Depuis 2000 (élection de Jeanne Moreau), l'Académie a élu 17 femmes. 16 femmes en sont actuellement membres.
Seize fauteuils sont réservés à des associés étrangers, dont quatre sont vacants depuis le décès de Seiji Ozawa le 6 février 2024. La plus ancienne vacance est celle du fauteuil du sculpteur William Chattaway décédé le 25 juillet 2019. Il existe en outre cinquante-neuf sièges de correspondants, français ou étrangers.
Section
Fauteuil
Membre
Date d'élection
ou de vacance
I : Peinture
Le fauteuil 1 a été transféré à la section VII en 1998. Le fauteuil 3 a été transféré à la section III en 1967. Le fauteuil 12 a été transféré à la section VII en 1987. Le fauteuil 14 a été transféré à la section V en 1967.
Interrompue en 1943, la publication des procès-verbaux de l'Académie des beaux-arts a été relancée au cours de l'année 2001 avec la publication de la thèse de l'École des chartes d'Agnès Goudail dans le cadre d'une entreprise éditoriale lancée à l'École des chartes par Jean-Michel Leniaud.
Trois volumes avaient été publiés par la société d’histoire de l'art français couvrant la période allant de l'an IV (1796) à 1810. De 2001 à 2008, neuf volumes sont venus s'ajouter :
T. I : 1811-1815, par Agnès Goudail et Catherine Giraudon (2001) ;
T. II : 1816-1820, par Catherine Giraudon (2002) ;
T. III : 1821-1825, par Béatrice Bouvier et François Fossier (2003) ;
T. IV : 1826-1829, par Béatrice Bouvier et François Fossier (version revue, 2006) ;
T. V : 1830- 1834, par François Naud (2004) ;
T. VI : 1835-1839, par Béatrice Bouvier et Dominique Massounie (2003) ;
T. VII : 1840-1844, par Dominique Massounie (2007) ;
T. VIII : 1845-1849, par Sybille Bellamy-Brown (2008).
T. XII : 1865-1869, par Laure Dalon (2009).
Notes et références
Notes
↑La section de gravure s’élargit au dessin pour devenir la « section de gravure et de dessin » en accueillant deux nouveaux membres, lors d'une réforme d'octobre 2022.