Le texte ne doit pas être écrit en capitales (les noms de famille non plus), ni en gras, ni en italique, ni en « petit »…
Le gras n'est utilisé que pour surligner le titre de l'article dans l'introduction, une seule fois.
L'italique est rarement utilisé : mots en langue étrangère, titres d'œuvres, noms de bateaux, etc.
Les citations ne sont pas en italique mais en corps de texte normal. Elles sont entourées par des guillemets français : « et ».
Les listes à puces sont à éviter, des paragraphes rédigés étant largement préférés. Les tableaux sont à réserver à la présentation de données structurées (résultats, etc.).
Les appels de note de bas de page (petits chiffres en exposant, introduits par l'outil « Source ») sont à placer entre la fin de phrase et le point final[comme ça].
Les liens internes (vers d'autres articles de Wikipédia) sont à choisir avec parcimonie. Créez des liens vers des articles approfondissant le sujet. Les termes génériques sans rapport avec le sujet sont à éviter, ainsi que les répétitions de liens vers un même terme.
Les liens externes sont à placer uniquement dans une section « Liens externes », à la fin de l'article. Ces liens sont à choisir avec parcimonie suivant les règles définies. Si un lien sert de source à l'article, son insertion dans le texte est à faire par les notes de bas de page.
Henri-Pierre Poupard naît le à Bordeaux, dans une famille installée au numéro 6 de la rue Leyteire. Dès l'âge de cinq ans, il reçoit de sa mère, Élisabeth Sauguet, dont il adopte plus tard le nom comme pseudonyme, et de Marie Bordier ses premières leçons de piano. Puis, il suit les cours de Mlle Loureau de la Pagesse, organiste de chœur de l'église Sainte-Eulalie de Bordeaux, sa paroisse. La musique d'église et plus spécialement l'orgue ont sans aucun doute marqué profondément sa jeunesse. En effet, il a été élève de Paul Combes, titulaire de l'orgue de l'église Notre-Dame et a occupé le poste d'organiste de l'église Saint-Vincent de Floirac de 1916 à 1922. « L'orgue ! Le rêve de ma jeune existence » écrit-il dans son ouvrage autobiographique, La Musique, ma vie.
Autre influence décisive, celle de Claude Debussy dont l'œuvre, découverte avec l'audition de La Fille aux cheveux de lin jouée à l'orgue de l'église Saint-Louis des Chartrons, l'enthousiasme. L'anecdote souvent racontée veut que la seule lettre qu'il se décida à lui écrire parvînt au compositeur le jour de sa mort, le [1].
La mobilisation de son père en 1915 l'oblige à s'occuper de la mercerie familiale ; il est l'aîné, son frère est trop jeune et sa mère trop inquiète délaisse la responsabilité de leur commerce. Une fois son père revenu après avoir été blessé, Henri devient employé à la Préfecture de Montauban en 1919-1920. Il se lie d'amitié avec Joseph Canteloube qui lui enseigne la composition (Canteloube est célèbre, par ailleurs, pour avoir collecté et harmonisé un certain nombre de chants traditionnels auvergnats, qu'il a réunis sous le titre de Chants d'Auvergne).
Dès , il se fixe à Paris pour compléter sa formation musicale avec Charles Koechlin et travaille comme secrétaire du musée Guimet tout en représentant une maison d'huiles de graissage.
La carrière parisienne individuelle de Sauguet démarre en 1924 par le ballet Les Roses écrit à la demande du comte Étienne de Beaumont et continue avec un opéra-bouffe en un acte intitulé Le Plumet du colonel. Il intègre les cercles de la musique nouvelle et collabore, notamment, avec des hommes de théâtre comme Charles Dullin (Irma en 1926) et Louis Jouvet (Ondine en 1939, La Folle de Chaillot en 1945). En 1927, il compose la musique du ballet La Chatte pour les Ballets russes. Il s'impose avec des opéras-bouffes (La Contrebasse en 1930), des opéras et opéras-comiques (La Chartreuse de Parme en 1939, La Gageure imprévue en 1942, Les Caprices de Marianne d'après Musset en 1954), quatre symphonies dont la Symphonie expiatoire (1947) à la mémoire des victimes de la Seconde Guerre mondiale, deux concertos pour piano, deux concertos pour violon, une Mélodie concertante pour violoncelle et orchestre en 1964, de la musique de chambre (Quatuor à cordes pour deux violons, alto et violoncelle, 1948), la suite symphonique Tableaux de Paris (1950). Il participe également à l'écriture, en 1952, de La Guirlande de Campra.
Il compose vingt-sept ballets entre 1924 et 1965, dont La Chatte (1927), La Nuit (1929), Mirages (1943), La Dame aux camélias (1957) et Pâris (1964). Les Forains, créé le au théâtre des Champs-Élysées sur un argument de Boris Kochno, connaît un succès immédiat et lance son jeune chorégraphe, Roland Petit.
Enfin, il manifeste à partir de Soliloque (1958), un réel intérêt pour la guitare pour laquelle il compose Six pièces faciles pour flûte et guitare (1967), Trois préludes (1970) et Musique pour Claudel (1975)[2].
Henri Sauguet disait de son art : « Être simple en usant d'un langage complexe n'est pas facile. Il faut écouter le conseil de Rameau qui prescrivait de cacher l'art par l'art même et croire avec Stendhal que seules les âmes vaniteuses et froides confondent le compliqué, le difficile, avec le beau[3]. »
Henri Sauguet fut le compagnon du peintre et scénographe Jacques Dupont jusqu'à la mort de celui-ci en 1978[4],[5]. Le compositeur meurt le dans le 9e arrondissement de Paris[6]. Il est inhumé dans la même sépulture que celle de son ancien compagnon au cimetière de Montmartre (division no 27), à proximité immédiate d'un autre compositeur, André Jolivet.
En 1958, Henri Sauguet pose pour le sculpteur Boulogne (1926-1992) qui réalise son buste. Le plâtre original de l'artiste est conservé au Musée du Plâtre / Aux Musées Réunis de Cormeilles-en-Parisis.
Concerto no 1 en la mineur pour piano et orchestre, Vasso Devetzi (piano), Orchestre symphonique de la Radio de l'URSS, dir. Guennadi Rojdestvenski (Chant du monde 1961/1963) ; Gabriel Fauré : Ballade pour piano et orchestre, Nocturne no 1, Impromptu no 2
Garden Concerto, Sonate d’église, L'oiseau a vu tout cela, Michel Piquemal (baryton), Jacques Vandeville (hautbois), Jean-Patrice Brosse (orgue), Ensemble instrumental Jean-Walter Audoli, dir. Jean-Walter Audoli (Arion, 1988)
Musique symphonique
Les 4 Symphonies, solistes, chœurs et orchestre symphonique de Moscou, dir. Antonio de Almeida (Naxos 1995)
6 Mélodies sur les poèmes symbolistes, L'Espace du dedans, Force et Faiblesse, Visions infernales, Jean-François Gardeil (baryton), Billy Eidi (piano) (Timpani)
Enregistrements inédits : Sonate pour violoncelle, Les Jeux de l'amour et du hasard, 4 poèmes de Schiller, Aspect sentimental, Visions infernales, La Chèvrefeuille, Hugues Cuénod (ténor), Irène Joachim (soprano), Gérard Souzay (baryton), Raphael Sommer (violoncelle), Jeanne-Marie Darré, Jacques Février (pianos), dir. Henri Sauguet (INA 1948-1986)
↑Henri Sauguet, La Musique, ma vie, Paris, Librairie Séguier, 1990.
↑(en) Graham Johnson, Richard Stokes, A French Song Companion, Oxford University Press, Paperback, avril 2002, p. 472.
↑« Le trait d'union entre ces jeunes gens, on l'a deviné, est, pour la plupart d'entre eux, l'homosexualité. Henri Sauguet et Jacques Dupont, ou Pierre Gaxotte et Jean Fazil laissent voir la nature de leurs relations. », Marie-France Pochna, Christian Dior, Paris, Flammarion, 1994, p. 387.
Hélène Rochefort-Parisy, Henri Sauguet : Un académicien autodidacte, Anglet, Séguier, coll. « Carré Musique », , 200 p. (ISBN2-84049-183-4, BNF37221653)
Raphaël Cluzel et Bruno Bérenguer, Henri Sauguet, 1901-1989 : catalogue des œuvres, Paris, Éditions Séguier, 2002, 137 p. (ISBN2-84049-284-9) (BNF38807877)