Jacques Ibert
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Jacques François Antoine Marie Ibert |
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Jacques Ibert est un compositeur français, né le à Paris 10e, ville où il est mort (16e arrondissement) le [1].
Biographie
Jacques François Antoine Marie Ibert, est le fils d'Antoine Ibert et de Marguerite Lartigue. Il étudie au Conservatoire de Paris de 1910 à 1914, dans les classes d'Émile Pessard, André Gedalge et Paul Vidal[2]. Il sert pendant la Première Guerre mondiale comme infirmier-brancardier[3]. Jacques Ibert épouse Marie Rose Veber, le à Paris XVIIe. Cette même année il remporte le premier grand prix de Rome[4].
Il dirige l'Académie de France à Rome (Villa Médicis) de 1937 à 1940 année où après avoir été contraint de quitter Rome après que l'Italie a déclaré la guerre à la France le , il s'embarque le sur le Massilia pour fuir l'avancée allemande. Il est accusé de désertion par le nouveau régime et le gouvernement de Vichy le démet de ses fonctions (), le raye des cadres de la Marine et interdit l'exécution de ses œuvres. Il part se réfugier à Antibes et compose de la musique dans une forme de semi clandestinité. Il est rétabli dans ses fonctions le et redirige la Villa Médicis jusqu'en 1960[5]. Sans quitter ses fonctions à Rome, il est appelé le comme administrateur de la Réunion des théâtres lyriques nationaux. Toutefois, à cause de sa santé fragile, de la lourdeur de la tâche et des attaques dont il fait l'objet, il se retire dès le [6]. La même année, il est élu membre de l'Académie des beaux-arts[7],[8].
Il a composé des opéras, des ballets, des musiques pour le théâtre, le cinéma et la radio, des œuvres vocales ou instrumentales légères et mélodieuses qui n'oubliaient pas des instruments souvent délaissés. Il a collaboré étroitement avec Marcel Mule[9]. Sa musique illustre brillamment les qualités reconnues, de manière conventionnelle, à la musique française que sont la clarté et l'élégance.
Il meurt le . Il est enterré au cimetière de Passy. Son épouse, née Marie-Rose Veber[10], fille du peintre et dessinateur de presse Jean Veber, est décédée en 1987 et repose à ses côtés[11].
En 1988, le conservatoire municipal du 19e arrondissement prend son nom[12].
Jacques Ibert était commandeur de la Légion d'honneur, croix de guerre 1914-1918, commandeur dans l'ordre des Palmes académiques et commandeur dans l'ordre des Arts et des Lettres[8],[13].
Principales Ĺ“uvres
Musique symphonique
- Noël en Picardie, poème symphonique (1914)
- La Ballade de la geĂ´le de Reading (1920)
- Escales (1922)
- FĂ©Ă©rique, scherzo symphonique (1924)
- Concerto pour violoncelle et instruments Ă vent (1925)
- Divertissement, pour orchestre de chambre (1930)
- Paris (1930)
- Donogoo (1930)
- Symphonie marine (musique du film SOS Foch. Commande de la Marine Nationale) (1931)
- Concertino da camera, pour saxophone et 11 instruments (1933)
- Concerto pour flûte (1934)
- Ouverture de Fête (1940) commandé par le gouvernement japonais pour célébrer le 2600e anniversaire de l'empire.
- Suite 'Élisabéthaine' pour orchestre (1942)
- Symphonie concertante pour hautbois et orchestre (1949)
- Louisville Concerto (1953)
- Hommage Ă Mozart (1955)
- Bacchanale (1956)
- Bostoniana (premier mouvement d'une symphonie) (1956-1961)
- Tropismes pour des amours imaginaires, pour orchestre, piano et chœur (1957)
Musique de chambre
Musique pour piano
- Histoires, 10 pièces pour piano (1922)
- 1. La Meneuse de tortues d'or
- 2. Le Petit Ă‚ne blanc
- 3. Le Vieux Mendiant
- 4. A Giddy Girl
- 5. Dans la maison triste
- 6. Le Palais abandonné
- 7. Bajo la mesa
- 8. La Cage de cristal
- 9. La Marchande d'eau fraiche
- 10. Le Cortège de Balkis
- Toccata sur le nom d’Albert Roussel (1929)
- Escales (arrangement, 1924)
- Le Vent dans les ruines (en Champagne)
- Les Rencontres (Petite suite en forme de ballet)
- Matin sur l'eau
- Noël en Picardie
- Petite suite en 15 images (1944)
- 1. Prélude
- 2. Ronde
- 3. Le Gai Vigneron
- 4. Berceuse aux Ă©toiles
- 5. Le Cavalier Sans-Souci
- 6. Parade
- 7. La Promenade en traineau
- 8. Romance
- 9. Quadrille
- 10. Sérénade sur l'eau
- 11. La Machine Ă coudre
- 12. L'Adieu
- 13. Les Crocus
- 14. Premier Bal
- 15. Danse du cocher
- Vetrennaya Girl
Musique pour orgue
- Choral (1918)
- Trois pièces pour grand orgue : 1. Pièce solennelle - 2. Musette - 3. Fugue. (1917-19)
Opéras
MĂ©lodies
- Chansons de Don Quichotte pour baryton (1932) : Chanson du départ, Chanson à Dulcinée, Chanson du Duc, Chanson de la mort de Don Quichotte [elles ont été composées pour le film de P. W. Pabst mentionné plus bas]
Ballets
- L'Éventail de Jeanne (1927) [œuvre collective d'une trentaine de minutes due à dix compositeurs français, dont Ravel et Roussel. Ibert est l'auteur du numéro 3 (Valse), pièce d'un peu moins de quatre minutes]
- Diane de Poitiers (1934)
- Le Chevalier errant (1935)
- La Licorne ou le Triomphe de la chasteté (1950)
Musiques de film
Notes et références
- ↑ Archives de l’état civil de Paris en ligne, acte de naissance no 10/3848/1890, avec mention marginale du décès. Consulté le 27 mars 2012
- ↑ "Jacques Ibert", in Sax, Mule & Co, Jean-Pierre Thiollet, H & D, 2004, p.135
- ↑ Brigitte François-Sappey, Bruits de guerre 1914-1918, article de Diapason n°629 de novembre 2014 p. 24
- ↑ Denis Havard de la Montagne, « Jacques Ibert », sur www.musimem.com (consulté le )
- ↑ « Jacques-François Ibert », sur Villa Medici (consulté le )
- ↑ Jean Gourret, Ces hommes qui ont fait l'Opéra, 1984, p. 176.
- ↑ « M. JACQUES IBERT est élu à l'Académie des beaux-arts », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ a et b G. Demaimay, « CTHS - IBERT Jacques François Antoine Marie », sur cths.fr (consulté le )
- ↑ Sax, Mule & Co, J-P Thiollet, H & D, 2004
- ↑ Xavier Maudet, « Une descendance d'artistes », Courrier-de-l'Ouest, 10 mais 2016 (lire en ligne)
- ↑ IBERT Jacques (1890-1962) sur le site Cimetières de France et d'ailleurs.
- ↑ « Conservatoire du 19e Jacques Ibert | Conservatoires », sur conservatoires.paris.fr (consulté le )
- ↑ « Hommage à Jacques Ibert ( 1890-1962 ) compositeur français avec sa petite fille Véronique Ibert-Péréal », sur France Musique (consulté le )
- ↑ Armelle Desvignes, « Persée et Andromède de Jacques Ibert (1921) », sur Les Amis de la musique française, 2016, révision 2017 (consulté le )
Liens externes
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