L'arrondissement est essentiellement résidentiel, mais néanmoins visité par les touristes pour ses nombreux musées et ses lieux remarquables comme le Trocadéro ou le Bois de Boulogne. Il est l'arrondissement abritant le plus grand nombre d'ambassades et consulats de Paris ainsi que des installations sportives célèbres dans le monde entier, comme le Parc des Princes ou le stade Roland-Garros. Du fait de son éloignement du centre de Paris, son histoire est récente, pendant longtemps rurale et simplement fondée sur trois anciens villages. Il y reste peu d'immeubles à vocation historique. En comptant les centaines d'hectares du bois de Boulogne, le 16e arrondissement est également le plus vert de la capitale.
Aux termes de l'article R2512-1 du Code général des collectivités territoriales (partie règlementaire), il porte également le nom d'« arrondissement de Passy »[2], mais cette appellation est rarement employée dans la vie courante.
Historique
Jusqu'au milieu du XIXe siècle le territoire de l'actuel 16e arrondissement, était constitué de plusieurs villages extérieurs à la capitale.
Du VIIe au XIIe siècle
Au VIIe siècle existent sur la rive droite de la Seine, du quartier de Chaillot actuel à Boulogne, une forêt du nom de Rouvray et un village du nom de Nimio. L'évêque du Mans, saint Bertram, possède le domaine et une villa. À sa mort en 623, conformément à son testament, l'ensemble de son domaine (dont le village de Nimio, renommé depuis Nijon) est légué, avec les vignes afférentes, au diocèse de Paris. Il y précise que ses vignes sont situées dans un lieu, Fontanitum, où existent de petites sources. Avec le temps, les habitants de Nimio se séparent. Une partie va vers les sources et les marais, formant ainsi le village d'Auteuil (du latin altus et -ialo, haut-lieu). Les autres se rapprochent de Paris, là où une partie de la forêt de Rouvray (renommée depuis « bois de Boulogne ») avait été abattue, formant le village de Chaillot (dérivant a priori de Chal ou Chail, signifiant destruction d'arbres).
Ces deux villages dépendent de deux paroisses distinctes, puis celle d'Auteuil, trop étendue, est divisée entre Auteuil et Passy.
Avant le XIe siècle, on ne trouve aucune référence aux noms actuels des quartiers de l'arrondissement (Passy, Auteuil, Chaillot). Et si l'arrondissement avait bien trois paroisses distinctes, il n'y a toujours eu, en termes administratifs, que deux villages : Auteuil et Passy. Chaillot apparaissait en effet comme un faubourg de Paris.
Pour Auteuil, il faut attendre 1192 pour que le nouveau village ait une structure de village avec une paroisse. En 1109 déjà, les abbés Génofains d'Auteuil avaient échangé leurs terres normandes contre les terres d'Auteuil, alors possédées par les abbés de Notre-Dame-du-Bec au Bec Hellouin.
Le nom de Passy (Passicium ou Paciacum), apparaît pour la première fois dans une charte en 1250. Le premier seigneur de Passy fut Jeanne de Paillard en 1416.
Du XIIe siècle à la Révolution française, le périmètre de l'actuel arrondissement constitue un coin de verdure tranquille avec des vignes et de la forêt, tout à la fois loin de l'urbanisme et du bruit ambiant et très près par la distance.
Du XVIIe siècle à l'intégration à Paris en 1860
Le territoire de l'actuel arrondissement correspond à trois anciens villages
En 1627, Louis XIII transfère la Manufacture royale de tapis, créée par Henri IV, du Louvre à l'actuel emplacement du Palais de Tokyo dans une ancienne fabrique de savon, d'où son nom de manufacture de la Savonnerie conservé depuis son déplacement en 1826 dans le quartier des Gobelins.
En 1702, Chaillot, qui compte 2 000 habitants à cette époque, devient officiellement un faubourg de Paris appelé Faubourg de la Conférence, sur une décision de Louis XIV, puis est englobé dans le territoire de la capitale par le mur des fermiers généraux.
de la plaine de Passy. Ce territoire compris entre les actuelles avenues de la Grande Armée, Kléber, les rues de Longchamp, Spontini et Pergolèse faisait partie avant 1789 du terroir de Chaillot et fut rattaché à la commune de Passy en 1790. Cette plaine où de nombreux moulins à vent fonctionnèrent jusqu'au XIXe siècle fut lotie en 1825 ;
Claude Chahu, Seigneur de Passy, financier et conseiller du roi, fit ériger une chapelle en 1666, Notre-Dame-de-Grâce, qui devint une paroisse indépendante en 1672. Le marquis de Boulainvilliers en fut le dernier seigneur.
Le mur des fermiers généraux construit de 1785 à 1789, dont le tracé correspond à l'actuelle avenue Kléber, à la place du Trocadéro jusqu'à la limite sud des jardins du Trocadéro et à l'avenue de New-York entre les rues Le Nôtre et Beethoven, sépara la ville de Paris intégrant le village de Chaillot, de Passy qui devint une commune à partir de 1790. Cette enceinte fiscale comprenait plusieurs barrières à péage, les principales étant celles de l'Étoile et de Passy aussi appelée barrière de la Conférence
De 1109 à la Révolution, les moines entretiennent les terres et font don du vin issu des vignes à l'évêque de Paris. Le village d'Auteuil est très tôt apparu comme un lieu paisible en comparaison de Paris, ville bruyante et peu agréable à vivre. Boileau et Molière furent parmi les premières personnalités à s'y installer. Dès lors, Racine, La Fontaine, Lully, La Bruyère et d'autres fréquentent le salon de Molière. Plus tard, Anne-Catherine de Ligniville Helvétius tient à Auteuil un salon très réputé auprès des nombreux écrivains et intellectuels de Paris au XVIIIe siècle. Diderot, d'Alembert, Condillac, Malesherbes, Turgot et bien d'autres y défilent.
L'existence de sources thermales a joué un rôle dans le développement des villages de Passy et Auteuil. En 1650, on trouve une première source d'eau aux vertus curatives reconnues par le corps médical à Passy. On en trouva d'autres à Auteuil. Les sources furent exploitées pour des cures thermales particulièrement à Passy au XVIIIe siècle et jusqu'au milieu du XIXe siècle. Celles d'Auteuil, bien que moins importantes, durèrent jusqu'en 1925 pour certaines. Aujourd'hui subsiste encore l'ancien puits artésien du square Lamartine.
Jusque dans les années 1920, bien que propriété de la ville de Paris, le bois de Boulogne reste administrativement rattaché aux communes de Boulogne et Neuilly-sur-Seine. Il est officiellement annexé par la ville de Paris par le décret du pour la partie boulonnaise[4] et par le décret du pour la partie neuilléenne[5] et est rattaché au 16e arrondissement.
À l'instar des autres arrondissements parisiens, il est densément urbanisé, malgré la présence de plusieurs jardins. Le bois de Boulogne est quant à lui quasiment entièrement boisé, traversé par de larges voies carrossables et quelques bâtiments ou installations sportives y sont implantés, notamment Roland Garros et le Jardin d'acclimatation.
L'arrondissement est traversé par les lignes de métro 1, 2, 6, 9 et 10, par le RER C et par un grand nombre de lignes de bus.
S'il reste un des arrondissements les plus « chics » de la ville, il a été largement dépassé en ce qui concerne le prix de l'immobilier[7] par les arrondissements du centre de Paris (Ier, IVe, Ve, VIe, VIIe et VIIIe).
Du fait de sa grande taille et de sa disposition toute en longueur, mais aussi de la quantité de courrier adressé à la Maison de la Radio, il est le seul arrondissement de Paris à avoir deux codes postaux différents[8],[9]. La ligne de partage se fait au niveau de la rue de Passy.
On y trouvera donc, par exemple :
au sud : 32, avenue Raphaël 75016 Paris ;
au nord : 57, avenue Marceau 75116 Paris.
Cet arrondissement est parfois nommé l'arrondissement de Passy, du nom d'une ancienne commune annexée par Paris en 1860.
Les principales voies d'accès terrestres sont le boulevard périphérique à l'ouest (en grande partie souterrain), la voie Georges-Pompidou à l'est, le long de la Seine, les ponts le reliant aux 7e et 15e arrondissements ainsi que les rues et grandes artères le reliant aux 8e et 17e arrondissements.
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Si le 16e arrondissement est l'un des plus bâtis et des plus peuplés de Paris, à condition de le considérer dans sa partie utile (c'est-à-dire sans le bois de Boulogne, qui dispose, par ailleurs, d'un statut particulier), il est également un des rares arrondissements parisiens à disposer d'une réserve de terrains à bâtir, notamment sur sa périphérie. C'est ce qui a amené la mairie de Paris à y promouvoir un certain nombre de grands projets immobiliers. Ils répondent à un double objectif affiché par l'ancien maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë : supporter la croissance démographique de Paris d'une part et augmenter la mixité sociale d'autre part. Depuis la vente des immeubles appartenant à la municipalité entre le boulevard Suchet et le bois de Boulogne, l'arrondissement possède en effet un des plus faibles taux de logements sociaux de Paris (seulement 2,5 % contre les 20 % imposés par la loi relative à la solidarité)[note 1].
Ces projets, situés sur la friche libérée par la SNCF à proximité de la gare d'Auteuil-Boulogne, sur les marges du bois de Boulogne à la Porte Dauphine et dans le parc Sainte-Périne, ont déchaîné la colère des élus et des riverains de l'arrondissement. Les associations de quartier critiquent notamment le gigantisme des projets (des immeubles de dix étages en moyenne), le bétonnage des espaces verts et l'absence de cohérence architecturale avec l'environnement haussmannien des projets. En , le maire de l'arrondissement, Claude Goasguen, a dénoncé ces projets comme des éléments d'une politique volontaire et globale visant à brimer les « ennemis de classe » (c'est-à-dire les quartiers bourgeois, votant traditionnellement à droite), au même titre que la fermeture du stade Jean-Bouin aux élèves des lycées du quartier ou la réduction de près de 40 % du budget de l'arrondissement par les services de l'hôtel de Ville[10].
Lancés en 2005, ces projets sont sur le point d'être achevés[11].
Le , un centre d'hébergement pour sans-abri est ouvert sur l'allée des Fortifications, longeant l'avenue du Maréchal-Maunoury[12]. Lors d'une réunion du dans le grand amphithéâtre de l'université Paris-Dauphine, les représentants de l'État et de la ville de Paris avaient présenté ce projet sous les huées et les insultes des riverains, Claude Goasguen, appelant alors à signer une pétition intitulée « Refusons un Sangatte dans le bois de Boulogne »[13]. Depuis lors, les voisins ne protestent plus et le maire de l'arrondissement se félicite du bon fonctionnement de ce centre[14].
Politique
Le seizième arrondissement, aux quartiers réputés très bourgeois, fait partie des bastions de la « droite parisienne » (en réalité le centre-droit). Il est très marqué par les idéaux de la démocratie chrétienne et de la droite libérale classique, connaissant une succession ininterrompue de majorités UDF au conseil d'arrondissement de 1978 (date de la création de l'UDF) à 2007. À la disparition de cette force politique, l'arrondissement s'est orienté vers le Nouveau Centre, rattaché à l'UMP, plutôt que vers le MoDem. Son ancien maire, Claude Goasguen a ainsi été secrétaire général de l'UDF et porte-parole de Démocratie libérale avant de passer à l'UMP puis LR.
Les personnalités exerçant une fonction élective dont le mandat est en cours et en lien direct avec le territoire du 16e arrondissement de Paris sont les suivantes :
Sous-représentation supérieure de 5 % à la moyenne.
Sur-représentation supérieure de 5 % à la moyenne.
Conseillers de Paris du 16e arrondissement
À la suite des élections de 2014, les 13 élus au Conseil de Paris sont[21] :
groupe « Les Républicains » : Michèle Assouline, Pierre Auriacombe, Julie Boillot, Céline Boulay-Espéronnier, Stéphane Capliez, Grégoire Chertok, Pierre Gaboriau, Danièle Giazzi et Claude Goasguen ;
groupe « UDI-MoDem » : Éric Hélard, Ann-Katrin Jégo et Béatrice Lecouturier ;
groupe « socialiste et apparentés » : Thomas Lauret.
À la suite des élections de , les 13 conseillers de Paris élus dans le 16e arrondissement sont :
Au titre de la liste d’Union de la droite : Francis Szpiner (également maire d'arrondissement), David Alphand, Samia Badat-Karam, Véronique Baldini, Antoine Beauquier, Sandrine Boëlle (également députée), Véronique Bucaille, Stéphane Capliez, Béatrice Lecouturier, Emmanuel Messas, Aurélie Pirillo et Jérémy Redler.
Au titre de la liste d’Union du centre : Hannah Sebbah
Elles correspondent respectivement aux parties nord et sud de l'arrondissement, et dont les députées sont respectivement Emmanuelle Hoffman et Joséphine Missoffe.
Liste des députés successifs de la 4e circonscription de Paris (16e Nord)
Au second tour, le , Nicolas Sarkozy y obtint 80,81 % des voix (dont 84,41 % dans la 15e circonscription) contre 19,19 % à Ségolène Royal, soit le meilleur score obtenu par lui dans les arrondissements de la ville (50,19 %).
Cette tendance est confirmée le avec un score de 64,85 % des voix pour Nicolas Sarkozy au premier tour de l'élection présidentielle de 2012.
Les densités des quartiers, très éloignées en 1860, se sont rapprochées, l'arrondissement devenant plus homogène.
Le quartier de Chaillot avait la densité la plus élevée en 1860 car son territoire comprend l'ancien village de Chaillot inclus dans la ville de Paris avant l'annexion et la partie est de la plaine de Passy dont l'urbanisation s'était amorcée à cette date. Sa progression est relativement la moins rapide et c'est celui où la décroissance est la plus précoce (maximum 1911 puis stagnation jusqu'en 1962) et la plus forte.
Le quartier de la Porte Dauphine qui correspond à la partie ouest du lotissement de la plaine de Passy encore peu construite en 1860 a connu la progression la plus rapide jusqu'en 1900. La forte diminution démographique depuis 1962 ainsi que celle du quartier Chaillot est due au développement tertiaire avec implantation de sièges sociaux, de banques d'affaires et d'ambassades.
Le territoire du quartier de la Muette est celui de l'ancien village de Passy qui s'était rapidement développé à partir des années 1830 était devenu en 1860 une petite ville avec des réserves foncières plus importantes que celles du quartier Chaillot mais plus limitées que celles des quartiers de la porte Dauphine et d'Auteuil, ce qui explique une croissance démographique plus modérée jusqu'en 1900. Celle-ci se poursuit assez régulièrement jusqu'en 1936 par construction d'immeubles de rapport à la place de maisons basses et par les lotissements au cours de l'entre-deux-guerres de l'ancien domaine de l'hôtel de Lamballe et du parc du château de la Muette).
Le territoire du quartier d'Auteuil qui est celui de l'ancien village puis commune d'Auteuil amputé en 1860 du hameau de Billancourt était encore en grande partie rural à son annexion à Paris. Sa croissance permise par les lotissements de réserves foncières jusque dans la période de l'entre-deux-guerres, par exemple celui du parc de l'ancien château de la Tuilerie, est particulièrement forte de 1900 à 1936[29],[30].
Revenus par habitant
Le 16e arrondissement reste, dans l'imaginaire collectif, une image du « ghetto de riches », où la grande bourgeoisie chercherait à cultiver l'entre-soi et la clôture sociale. Il est indubitable que ces quartiers comportent une concentration particulièrement importante de grosses fortunes et de contributeurs de l'ISF : en 2011, on estime que dans ce quartier, environ un foyer sur dix paie l'ISF[31]. Des données plus récentes, issues de la Direction générale des finances publiques, indiquent en 2015 un nombre de 14369 redevables possédant un patrimoine moyen de 4 194 198 euros et payant en moyenne 21 473 euros d'ISF[32]. De même, les nombreuses voies privées, souvent fermées de grilles et parfois soumises à un gardiennage strict, peuvent donner une image de résidence fermée (il y en a plus que dans n'importe quel autre arrondissement de la capitale[33]). Début 2016, on compte également 37 % d'appartements de quatre pièces ou plus contre 22 % à Paris, et 5 % de logements sociaux contre 19 % à Paris. En fait, l'arrondissement n'est plus le plus cher de la capitale depuis les années 1950. Un certain nombre d'indicateurs témoignent d'ailleurs d'une réelle mixité sociale que la vitrine huppée de ce secteur de la capitale peut, trop souvent, occulter. Le patrimoine moyen des redevables à l'ISF est d'ailleurs moins élevé dans le 16e arrondissement que dans le 7e arrondissement, le 8e arrondissement et Neuilly-sur-Seine[34],[35] tout comme le revenu moyen annuel des habitants[36] ; néanmoins, le revenu médian y est beaucoup plus élevé que celui de la France et de Paris[33]. Ainsi en 2011, le revenu fiscal médian par ménage était de 48 745 €, ce qui place le 16e arrondissement au 3e rang parmi les 20 arrondissements de Paris[37].
Le recensement de 1999 a montré la présence de nombreux artisans et commerçants (11 %), ainsi que des professions intermédiaires (17 %). Même dans le quartier très prestigieux de la Porte Dauphine, qu'on connaît plus pour son emblématique avenue Foch, près de 30 % des actifs sont des employés ou ouvriers, ce qui est plus élevé que la moyenne de l'arrondissement (28 %)[38]. L'arrondissement se distingue enfin par une forte proportion de personnes âgées (28 %) et mariées, son faible taux de célibataires et par un net penchant politique vers la droite (à l'élection présidentielle de 2012, le candidat UMP Nicolas Sarkozy y a obtenu 78 % des voix)[33].
Selon l'Observatoire des inégalités, le 16e arrondissement de Paris est l'une des communes abritant la population aux plus hauts revenus de France. Le 16e arrondissement de Paris se classe au 5e rang des communes de plus de 20 000 habitants en France où « les riches sont les plus riches » avec un niveau de vie annuel (revenus après impôts pour une personne seule) minimum des 10 % les plus riches de 114 940 euros en 2019[39].
L'arrondissement compte six marchés de plein air[40] : Auteuil, Gros-La-Fontaine (ex - Avenue de Versailles), Point du Jour, Président Wilson, Amiral Bruix et Porte Molitor (ex- Exelmans).
L'arrondissement compte également deux marchés couverts[40] : Saint-Didier et le Marché de Passy.
Économie et tourisme
Au , l'arrondissement comptait 26 909 entreprises, soit 8,7 % des entreprises actives à Paris (+ 4,5 % en un an). Les trois secteurs dominants sont :
l'immobilier et la location (48,27 % des entreprises) ;
les services aux entreprises (22,77 %) ;
le commerce (11,35 %).
La structure des sociétés est répartie de la façon suivante :
41,5 % de sociétés civiles ;
36 % de SARL ;
12,5 % de sociétés par actions actives.
La moyenne des entrepreneurs de l'arrondissement est de 51 ans (- 2 ans et 8 mois en un an) dont 26,4 % de femmes, chiffre supérieur à la moyenne parisienne qui est de 24,68 %. 89 % des nouveaux entrepreneurs sont français, chiffre très nettement supérieur à la moyenne parisienne qui est de 83,55 %. Les défaillances d'entreprises ont diminué de 18,5 % en un an.
Le nombre de créations d'entreprises a diminué de 2,6 % en 2005, par rapport à 2004, atteignant ainsi les 2 347 entreprises créées en un an. La durée de vie moyenne des entreprises est de 9 ans et 7 mois (10 ans et 3 mois en moyenne à Paris).
1 401 entreprises ont disparu de l'arrondissement en 2005 soit 5,21 % des entreprises actives de l'arrondissement. Parmi celles-ci, 19,5 % avaient moins de 3 ans et 31,25 % avaient entre 5 et 10 ans. 61 % ont arrêté pour cause de cessation d'activité et 32 % en raison d'un déménagement de l'entreprise dans un autre département. 31 % de ces sociétés étaient des sociétés de services aux entreprises, 25 % étaient dans l'immobilier et la location et 17,4 % dans le commerce de détail.
Le Majestic Passy - 18, rue de Passy (seul cinéma avec une offre commerciale). Anciennement Royal-Passy puis Le Broadway. C'était alors la plus grande salle (?) de cinéma de l'arrondissement avec 600 places et un équipement complet pour projeter des films en 70 mm, longtemps abandonnée à d'autres desseins en 1982, avant de redevenir un cinéma sous l'impulsion de Simon Simsi en 1994.
Au musée Guimet, 6 place d'Iéna, 2 ciné-clubs : L'Oiseau de feu et le Club Cendrillon (1963-1981).
Cinémas privés
Alexandra Passy Palace - 12 rue Chernoviz (sortie au 33 rue de Passy), créé en 1917, 1500 places, scène et fosse d'orchestre. Fermé puis rouvert (Alexandra). Démoli en 1962. Actuellement, immeuble où a vécu Jacqueline de Romilly (1913-2010) ; plaque.
Auteuil Bon Cinéma - 40 rue Lafontaine (actuellement rue Jean-de-La-Fontaine), créé en 1925, 450 places. Fermé en 1977. Rouvre occasionnellement. À l'intérieur de la fondation d'Auteuil.
Le Murat (Porte Saint-Cloud Palace) - 107 boulevard Murat. Vaste salle devenue immeuble d'habitation (1948-1972).
Palladium - 83 rue Chardon-Lagache. Aussi théâtre et attractions (1925-1946 puis 1955-1965). Immeuble de 8 étages.
Le Passy - 95 rue de Passy. Cinéma de 1932 à 1986, devenu par la suite un magasin de luminaires. Un théâtre y ouvre en 2021 (voir plus bas)[41].
Le livre Drôles de salles (collectif, 2016) mentionne, rue de Passy, au 22 (possiblement au 20, à la place de l'actuel Monoprix, juste à côté de l'actuel Majestic Passy) le Passy-Ciné-Théatre puis Régent (1912-1939), au 23 (33 ?) le Victoria (v. 1924-v. 1930) et au 71 (17 ?) l'Imperia Palace (v. 1924-v. 1936). À un moment, il y avait donc quatre salles dans cette rue.
Le Ranelagh - 5 rue des Vignes. Cette salle « improvisée » dans une salle de théâtre (327 places en 1946) projeta pendant de nombreuses années Les Enfants du Paradis, mais aussi Lawrence d'Arabie et d'autres chefs-d'œuvre du cinéma. Existe toujours mais sert de théâtre, d'où aussi des récitals ou spectacles musicaux.
Saint-Didier - 48 rue Saint-Didier, une salle de 750 places (1937-1960).
Terminal-Foch puis Terminal - 8 avenue Foch, dans l'actuel parking (1970-1976).
Les Trois Murat (anciennement Porte-de-Saint-Cloud Palace) - 17 rue Gudin. Situé dans le quartier d'Auteuil, ce cinéma comprenait 700 places, puis trois salles depuis transformées en immeuble d'habitation (1932-1986).
Le Victor-Hugo Pathé - 131 bisavenue Victor-Hugo et 65 rue Saint-Didier, au niveau de la place Jean-Monnet. Salle de 809 places avec balcon, créée alors au sous-sol d'un immeuble année 1930. Modifiée en 1970 pour désormais proposer 300 places (1931-1986).
La Fille sur le pont est tournée sur la passerelle Debilly qui rejoint le quai Branly.
Dans Le Cerveau, Jean-Paul Belmondo et Bourvil discutent sur un banc devant le siège de l'OTAN qui deviendra peu après l'Université Paris-Dauphine. Puis Jean-Paul Belmondo escalade la façade du 75, avenue Foch. Enfin, le rendez-vous « secret » entre Silvia Monti et David Niven est tourné dans les jardins du Trocadéro.
Les scènes de la boutique et de l'appartement d'Alain Delon dans Le Cercle rouge ont été réalisées au 19, avenue Paul-Doumer. La boutique, quant à elle, a été remplacée aujourd'hui par une supérette.
Le Passy - 95, rue de Passy. Cinéma de 1932 à 1986 (voir plus haut), devenu par la suite un magasin de luminaires. Dotée de 200 places environ, le théâtre de Passy y ouvre le 28 octobre 2021 avec un spectacle sur Joséphine Baker, ancienne habitante du quartier (avenue Bugeaud-rue du Général-Clergerie)[41], qui sera symboliquement honorée au Panthéon le 30 novembre suivant.
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Benjamin Franklin (1706-1790), écrivain et homme politique américain, vécut dix ans au village de Passy. Il était hébergé par Monsieur de Chaumont à l'hôtel de Valentinois.
Au XIXe siècle, après de nombreuses acquisitions, l'homme d'affaires Benjamin Delessert (1773-1847) était devenu propriétaire de tous les terrains longeant la Seine et remontant jusqu'à l'actuelle rue Raynouard. Il s'en servit pour y installer une filature de coton, puis une fabrique de sucre de betteraves. Quand il mourut en 1847, les sites de ses industries furent lotis et remplacés par des habitations.
Honoré de Balzac (1799-1850), écrivain, vécut de 1840 à 1847 dans le village de Passy[note 2] sous un pseudonyme pour échapper à ses créanciers. Sa maison de la rue Raynouard, propriété de la ville de Paris, est ouverte à la visite[45].
Hector Guimard (1867-1942), architecte, qui a marqué de son empreinte l'architecture de l'arrondissement en réalisant de nombreux immeubles. Il était le principal représentant de l'Art nouveau en France.
Louis Salvan (1846-1908), architecte d'une soixantaine d'immeubles ou hôtels particuliers dans le 16e arrondissement. Né dans le 7e arrondissement, il est mort 59, boulevard de Beauséjour.
Claude François (1939-1978), chanteur, avait son appartement au 46 boulevard Exelmans et ses bureaux (disques, magazine, parfum…) au 122 de la même voie.
L’arrondissement est également desservi par les lignes du réseau de bus RATP 22, 30, 31, 32, 42, 52, 62, 63, 70, 72, 73, 80, 82, 88, 92, PC et 244 et d'autres lignes de bus tels que les 123 et 241 à Porte d'Auteuil ou les 175, 189 et 289 à Porte de St-Cloud ou partent des portes du 16e arrondissement pour desservir la banlieue avoisinante.
Vélib'
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Conformément à la codification Vélib', les stations de l'arrondissement porte un numéro débutant par 16, suivi de trois chiffres.
L'arrondissement compte 63 stations, numérotées de 16001 à 16135[49].
« Coupé : au 1er parti au I de gueules au château de la Muette d'argent, ajouré du champ, accompagné en chef d'une fleur de lis d'or accostée de deux croisettes du même, au II d'argent à trois chevaux galopant de sable, bridés et sellés d'or, au 2e d'azur à trois arbres arrachés d'or, 2 et 1[50]. » « Coupé : au 1er, de gueules, au château de la Muette d’argent, ajouré du champ, accompagné en chef d’une fleur de lis d’or accostée de deux croisettes du même, parti d’argent, à trois chevaux galopant de sable, bridés et sellés d’or ; au 2e, d’azur, à trois arbres arrachés d’or[51]. »
Notes et références
Notes
↑2 044 logements, soit 2,5 %. C'est un taux équivalent à celui qu'on retrouve dans le 6e arrondissement (615 logements, soit 2,5 %), mais supérieur à ce qu'on peut rencontrer dans le 8e arrondissement (425 logements, soit 2 %), ou plus encore dans le 7e (376 logements, soit 1,2 %). Pour rappel, le taux global de logements SRU par rapport aux résidences principales dans la capitale est de 15,6 % en 2008 (Les quartiers qui résistent, JDD, 16 juin 2010]). Également, la loi SRU n'impose pas strictement aux arrondissements de respecter le taux de 20 % de logements sociaux, mais recommande que ces derniers soient répartis de façon « équilibrée et diversifiée ».
↑Balzac en dira dans ses notes retrouvées sur son bureau après sa mort : « Ô, doux Passy, où peut songer, en sondant l’abîme, l’étranger solitaire ; tout y est la tranquillité et la surabondance ».
↑ a et bÀ la fin de l'URL, remplacer 75056, le code Insee de Paris, par celui de l'arrondissement désiré, 751XX, où XX varie de 01 à 20, pour obtenir les statistiques y correspondant.
↑ a et b« Théâtre de Passy. Un nouveau lieu de culture dans le XVIe », Paris 16 Le Mag, magazine d'information de la mairie du 16e arrondissement, n°8, septembre 2021, p. 27.
↑Gérard Gachet, « Du nouveau pour porter plainte », Paris 16 Le Mag, magazine d'information de la mairie du 16e arrondissement, n°5, avril 2021, p. 33.