Un second, à l'ouest, non loti, qui commence au niveau de l'ancienne gare pour se poursuivre au sein du jardin du Ranelagh, se terminant à l'angle des avenues Ingres et Prudhon. Historiquement, il s'agit d'une zone non ædificandi, créée au-delà des grilles (disparues) de ce qui était autrefois le parc de la Muette, afin d'y empêcher toute construction et d'y aménager des parterres d'agrément.
Le premier segment est séparé par des voies aux centre desquelles se trouve un terre-plein.
Elle est desservie par la ligne 9, à la station La Muette.
Origine du nom
Elle doit son nom à la proximité du château de la Muette[1], situé légèrement au nord-ouest de celle-ci. Avant sa reconstruction dans les années 1910-1920 et le lotissement de son parc, le château avait son portail d'entrée au 20, chaussée de la Muette[2]. L'origine du nom vient de cette proximité, le nom de « muettes » étant attribué aux maisons servant à conserver les mues de cerfs et à remiser les oiseaux de fauconnerie pendant toute cette période de mue. Sous l'Ancien Régime, le château était en effet un relais de chasse.
Historique
La chaussée fait historiquement partie des voies de Passy, commune rattachée à Paris en 1859. Elle est officiellement classée dans la voirie parisienne en 1863.
Elle se situe dans le prolongement de la rue de Passy, dont elle était autrefois séparée par une grille, déplacée ensuite jusqu'à la station de Passy du chemin de fer d'Auteuil puis supprimée en 1860. En 1865, la partie la plus occidentale de la chaussée disparaît afin d'aménager les avenues Raphaël et Prudhon, donnant à la voie sont périmètre actuel[1].
No 10 : ancien hôtel-restaurant du Parc de la Muette[4],[5]. Le dramaturge Albert Guinon résidait à cette adresse en 1921[6]. En 1925, Paris-Soir écrit : « Ouverture d'un bar de nuit, le seul dans Passy »[7].
No 16 : Maurice Sand avait là son théâtre de marionnettes, dans un appartement qu'il avait loué en 1853[9].
No 17 : par suite de la rupture de l’échafaudage, un ouvrier maçon se tue lors de la construction de cet immeuble, en 1902[10]. L’homme politique Léon Chenebenoit (1861-1930), sénateur de l’Aisne, y a résidé et y est décédé[11]. La comédienne et femme de lettres Rosemonde Gérard (1866-1953), épouse de Edmond Rostand, vivait à cette adresse avec son fils Maurice. Elle y est décédée le 8 juillet 1953[12].
No 20 (angle rue d’Andigné) : immeuble de cinq étages de style Art déco construit dans les années 1920 par l’architecte Charles Labro[14], dont on remarque la cage d'escalier surmontée d'une loge[15].