Ces trois stations ne sont desservies que dans la direction de Boulogne-Billancourt (d’est en ouest).
Trois stations Vélib' sont présentes aux deux extrémités de la rue d'Auteuil et au début de la rue Jean-de-La-Fontaine.
Origine du nom
L’origine de son nom renvoie à l’ancien village d’Auteuil, dont elle fut la principale rue.
Historique
La rue d’Auteuil était la rue principale du village d’Auteuil. Fondé autour de l’an 600, le hameau du même nom se situait près de la vaste forêt de Rouvray (dont le bois de Boulogne est un vestige).
En 1860, le village est rattaché à Paris et l’on donne son nom à une rue.
Elle a été créée par décret du (comme route départementale no 30) à l'époque en tant que rue du village d’Auteuil.
La partie comprise entre la rue Jean-de-La-Fontaine et les boulevards Murat et Suchet a été incorporée à la route départementale no 29 par une ordonnance royale du [3].
Aujourd'hui, la rue est composée d'un grand nombre de petits commerces et représente toujours le cœur du quartier d'Auteuil. Rappelant son passé champêtre où plusieurs personnalités du XVIIe siècle vinrent s'y reposer à l'écart de la bruyante capitale, la journaliste Andrée Jacob compare la voie à « une longue rue de province bordée de boutiques »[4].
No 4 : chapelle Sainte-Bernadette, construite entre 1936 et 1937 par l’architecte Paul Hulot (1876-1959), comportant une façade en brique, des vitraux de Mauméjean et une façade-clocher réalisée en 1953 par Raymond Busse afin d'annoncer l'édifice religieux, situé en retrait de la rue d’Auteuil[5],[6].
No 11 bis : entrée du lycée Jean-Baptiste-Say. C’est en 1872 que la ville de Paris se porte acquéreur de l'ancien château Ternaux pour y installer un établissement scolaire public. Une partie du bâtiment est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, par arrêté du . La protection concerne l'une des façades du bâtiment ainsi que l'aménagement intérieur de deux pièces[7],[8].
No 12 : derrière la façade se trouve un grand pavillon au fond de la cour[8]. Une plaque rappelle qu'ici vécut le sculpteur breton Pierre Lenoir (1879-1953), de 1914 à sa mort en 1953.
No 41 : l'écrivain Michel Leiris (1901-1990) y a grandi.
No 42 : à ce niveau se trouvait une pharmacie, où expira le journaliste Victor Noir, qui venait de se faire tirer dessus par Pierre-Napoléon Bonaparte au no 59[8]
Nos 48-48 bis : à ce niveau, entre la rue Girodet et la rue Isabey, est installé entre 1867 et 1899 le marché couvert d'Auteuil[8].
Nos 49-51 : le cinéma Mozart-Palace y ouvre le 19 décembre 1913. La Société des Cinémas Modernes en est propriétaire, ce que rappellent les lettres « C M » figurant sur la rosace centrale de la façade d'origine. La salle (avec balcon) compte 1300 places. Le cinéma est plus tard renommé « Mozart-Pathé », puis « Mozart ». Il ferme le 6 janvier 1954, remplacé par un magasin Prisunic et, de nos jours, Monoprix[10].
No 57 : siège de la rédaction de l'hebdomadaire Jeune Afrique.
No 59 : y ont habité ou y sont morts successivement :
Benjamin Thompson, comte de Rumford, américain, lieutenant général des armées, puis chargé du département de la Guerre et de la direction de la police auprès de l’électeur de Bavière. Il supprima la mendicité, forma le premier établissement des soupes populaires qui portèrent son nom, fit des recherches sur les lois du refroidissement et mourut à Auteuil en ;
un cousin de l'empereur Napoléon III, Pierre-Napoléon Bonaparte. Celui-ci y assassine par arme à feu Victor Noir, jeune journaliste venu organiser un duel entre son rédacteur en chef à La Marseillaise et Bonaparte. Victor Noir expire au 27, rue d'Auteuil à 14 heures[11] (actuel no 42).
No 60 : à ce niveau se trouvait jusqu'au début des années 1850 le château de Boufflers, dont le domaine de 10 hectares occupait la partie occidentale du village d'Auteuil. Il est ensuite morcelé afin de permettre l'arrivée du chemin de fer, le percement de rues et la création de la villa Montmorency[8].
No 63-73 : à ce niveau se trouvait le château du Coq. La tradition veut qu'un rendez-vous de chasse y ait été construit pour un neveu de Richelieu. Il est plus sûr qu'un avocat du nom de Léon de Richelieu meurt ici en 1619, dans ce qui est alors une petite villégiature. En 1757, elle passe à Hector de Jonquières puis en 1761 à Louis XV, qui en fait une annexe de sa garçonnière versaillaise — le Parc-aux-cerfs —, ou en use comme pavillon de chasse. Le domaine est agrandi et la bâtisse luxueusement aménagée. Le roi y passe l'été 1764. La salonnière Madame Helvétius possède une propriété contigüe et obtient de Louis XVI en 1774 d'agrandir son terrain. Madame Élisabeth s'installe au château du Coq durant deux étés, accompagnée de Chamfort, logé rue des Garennes. En 1778, la résidence royale passe au neveu du joaillier Strass puis à l'homme politique Joly de Fleury, qui entreprend des travaux. Les propriétaires suivants sont Le Couteulx de Canteleu (1794), la vicomtesse de Julhiac (1818) puis le baron Erlanger (1861). Ce dernier procède au morcèlement du site dès l'année suivante, entraînant la disparition du château — qui accueillait jusque là un pensionnat tenu par l'abbé Vervorst — et du parc, afin de permettre l'ouverture de la rue Erlanger[8].
No 77 : à ce niveau se trouvait le jardin botanique de la propriété du Coq, aménagé par Louis XV, du temps où il était propriétaire du château adjacent. Doté de serres, le jardin s'étendait jusqu'à une partie de l'actuel boulevard Murat, de la porte d'Auteuil et du site du jardin des serres d'Auteuil[8].
No 75 : en 1869, Charles Tellier crée à Auteuil la première usine frigorifique dans le monde[réf. souhaitée] pour la conservation de la viande et des denrées alimentaires par le froid artificiel. Il meurt au no 75 en 1913. Une plaque lui rend hommage.