Aux termes de l'article R2512-1 du code général des collectivités territoriales (partie réglementaire), il porte également le nom d'« arrondissement du Panthéon[1] », mais cette appellation est rarement employée dans la vie courante.
Historique
Époque romaine
La construction de la ville romaine (Lutèce) date du Ier siècle av. J.-C. Elle fait suite à la conquête de la cité gauloise (peut-être située sur le territoire de l'actuelle commune de Nanterre) par les Romains. La ville romaine est alors organisée autour du cardo maximus, axe nord-sud qui se retrouve dans tous les plans romains, actuelle rue Saint-Jacques, selon un plan constitué de rues perpendiculaires. Le centre de la ville est fixé au niveau des 172 et 174 de la rue Saint-Jacques, ce qui correspond au sommet de la montagne Sainte-Geneviève. Le decumanus, axe est-ouest, n'a pas de tracé clair à Paris.
La montagne Sainte-Geneviève doit son nom à la légende selon laquelle une jeune Nanterrienne aurait, juchée sur le sommet de cette colline, harangué la foule terrorisée par l'approche des Huns. La prière commune dirigée par la jeune fille aurait épargné à la ville d'être saccagée. Au sommet de la montagne, dans l'église Saint-Étienne-du-Mont, se trouve la châsse où seraient conservés les restes de sainte Geneviève. Sur l'emplacement de l'actuel lycée Henri-IV s'étaient établis des moines dits « génovéfains » en référence au nom de leur abbaye. Clovis aurait été enterré dans cette abbaye. Néanmoins, aucune sépulture royale n'y a été mise au jour.
À l'époque médiévale, les différentes « écoles » de l'université de Paris étaient installées dans ce secteur et sont à l'origine du nom « Quartier Latin » (où le latin était parlé). Le collège fondé par Robert de Sorbon, plus tard appelé la « Sorbonne », date de 1257. Fréquenté par des étudiants avinés, bagarreurs et sans-le-sou, le quartier était connu pour être bruyant et assez mal famé.
Le bâtiment de l'actuel Panthéon a été construit au XVIIIe siècle pour être l'église Sainte-Geneviève. Désacralisé à la Révolution, il abrite les dépouilles ou les catafalques d'illustres personnages, comme l'indique l'inscription du fronton : « Aux Grands Hommes, la Patrie reconnaissante ».
Époque contemporaine
De nombreux courants révolutionnaires tiennent leur nom des lieux de réunion qu'ils avaient choisis dans le quartier : les Cordeliers (dans le 6e) et les Jacobins qui se réunissaient dans l'ancienne abbaye Saint-Jacques.
Au XIXe siècle, le fonds de l'immense bibliothèque des Génovéfains constitua le fonds de départ de la bibliothèque universitaire Sainte-Geneviève, tandis que les bâtiments de l'abbaye abritaient un lycée nommé plus tard Henri-IV.
Les limites actuelles du 5e arrondissement ont été fixées en 1860, à la suite de la loi du donnant lieu à un nouveau découpage de Paris en 20 arrondissements. Elles comprennent une grande partie de l'ancien 12e arrondissement et une toute petite partie du 11e (entre la rue saint-Jacques et le boulevard Saint-Michel).
Désormais, le 5e arrondissement est avant tout un quartier universitaire et intellectuel (nombreux éditeurs et librairies) et littéraire (Festival Quartier du livre), mais c'est aussi un quartier très touristique (très importante concentration de restaurants entre la Seine, le boulevard Saint-Germain, le boulevard Saint-Michel et la rue Saint-Jacques). C'est aussi un quartier animé le soir (nombreux pubs rue Mouffetard et rue Descartes).
Le 5e arrondissement est également desservi par les lignes du réseau de bus RATP suivantes : 21, 24, 27, 38, 47, 57, 59, 61, 63, 67, 75, 82, 83, 84, 86, 87, 89, 91 et 96.
Démographie
En 2006, la population était de 61 475 habitants pour 254 hectares, soit une densité moyenne de 24 203 hab/km2.
Les personnalités exerçant une fonction élective dont le mandat est en cours et en lien direct avec le territoire du 5e arrondissement de Paris sont les suivantes :
Traditionnellement un arrondissement conservateur et intellectuel (beaucoup d'universitaires, de journalistes et d'écrivains habitent le quartier), le cinquième tend à basculer à gauche depuis 2004 et les élections régionales et européennes.
L'arrondissement fut par ailleurs la circonscription d'élection de Jacques Chirac lors des élections municipales en 1977, 1983 et 1989.
Mairie du 5e arrondissement
Florence Berthout (LR puis SL) est la maire du 5e arrondissement de Paris depuis . Elle a succédé à Jean Tiberi, maire RPR puis UMP de 2001 et ancien maire de Paris.
Florence Berthout a quitté LR en juin 2019[4].
De 1968 à 2012, le député de la circonscription est Jean Tiberi (UDR puis RPR et UMP). Celle-ci devient en 1986 la deuxième circonscription de Paris, englobant outre la totalité de l'arrondissement et la partie sud du 6e.
Le 5e arrondissement de Paris, par son histoire, ses monuments et ses diverses institutions culturelles, est l'un des plus riches de la capitale, ouvert à tous les domaines artistiques et éducatifs. Il abrite notamment des lieux de sortie, notamment au sein des quartiers Latin, Mouffetard et Saint-Séverin.
↑ a et bÀ la fin de l'URL, remplacer 75056, le code Insee de Paris, par celui de l'arrondissement désiré, 751XX, où XX varie de 01 à 20, pour obtenir les statistiques y correspondant.