17 mars : accords de Washington ; pour mettre un terme à la spéculation sur l’or (le cours du lingot atteint 7 000 francs à Paris), les membres actifs du pool de l’or décident de cesser d’acheter ou de vendre le métal sur le marché international. Deux marchés parallèles de l’or sont créés[2].
30 mars : la conférence du Groupe des dix à Stockholm adopte une réforme du Système monétaire international et permet la création des Droits de tirage spéciaux (D.T.S.) qui sont constitués d’un panier de 5 devises (dollar, mark, yen, franc français + livre sterling) afin de tenter de mettre fin à la crise monétaire internationale provoquée par la fin de la convertibilité du dollar[3].
19 février : Jacobus Johannes Fouché est élu président de la République d’Afrique du Sud. Il inaugure son mandat le 10 avril[10]. Près d’un million d’Africains du Sud sont arrêtés en 1968 pour infractions[11].
12 avril : un premier groupe de 154 experts chinois (sur 300 attendus) arrive en Tanzanie à bord du Yao Hua. Ils sont chargés de commencer les travaux d’arpentage des 1 700 km de voies ferrés destinées à relier Dar es Salaam au Copperbelt, la région des mines de cuivre de Zambie[16]. Le projet est financé par un prêt de 100 millions de £ à la Tanzanie et à la Zambie.
début de la grève à l’université de Dakar et dans les lycées et collèges du Sénégal. Le lendemain, la police intervient et arrête les meneurs. Les syndicats appellent à la grève générale le 31 mai. Des leaders de l’Union nationale des travailleurs du Sénégal (UNTS) sont arrêtés[19].
Mai : au Sahel, les pluies de mousson ne se produisent pas[21]. C’est le début d’une longue période de sécheresse qui ne s’achève réellement qu’en 1988[22].
Aout : le Comité international de la Croix-Rouge estime que 5 000 à 6 000 personnes meurent chaque jour de la famine au Biafra. Il décide alors de forcer le blocus et de mettre en place le 3 septembre un pont aérien qui permet d’acheminer quelque 1 200 tonnes de vivres et de médicaments jusqu’au [30],[31].
19 novembre : au Mali, un coup d’État exécuté par un « Comité Militaire de Libération Nationale » (CMLN) renverse le Président Modibo Keïta et porte au pouvoir le lieutenant Moussa Traoré, qui instaure un régime dictatorial qui va durer 23 ans[7]. Le parti de Keïta, l’Union soudanaise, est mis hors la loi. Le 22 novembre, le capitaine Yoro Diakité forme un gouvernement provisoire. La Constitution du est abrogée et remplacée par une loi fondamentale le 28 novembre (ordonnance no 1 du CMLN) en attendant un référendum constitutionnel[36].
12 mai : élection présidentielle au Panama dans un climat exécrable, portant au pouvoir le candidat de l’opposition, le vieux dirigeant populiste Arnulfo Arias. Son élection n’est reconnue qu’à la suite de pressions exercées par les États-Unis et la Garde nationale[40].
2 octobre : massacre de Tlatelolco. L’armée tire sur les étudiants lors d’une gigantesque manifestation à Mexico, faisant une centaine de morts et des milliers de blessés[44]. L’agitation estudiantine au Mexique se poursuit jusque dans les années 1970.
3 octobre : coup d’État réformiste au Pérou. Un groupe d’officiers dirigés par le général Juan Velasco Alvarado prennent le pouvoir dans le but d’appliquer une doctrine de « progrès social et développement intégral », nationaliste et réformiste, influencé par les thèses de la CEPAL sur la dépendance et le sous-développement. Le 9 octobre Velasco nationalise l’International petroleum corporation (IPC), la société nord-américaine qui exploite le pétrole péruvien, puis lance une réforme de l’appareil d’État, une réforme agraire () et exproprie de grands propriétaires étrangers. Le Pérou souhaite s’affranchir de toute dépendance et mène une politique extérieure clairement tiers-mondiste[40].
11 octobre : entré en fonctions le 1er octobre, le Président de PanamaArnulfo Arias est renversé par une junte militaire qui se propose de rétablir la Constitution et d’organiser des élections. Elle est très vite contrôlée par le chef de la garde nationale, le général Omar Torrijos, un leader charismatique nationaliste et réformiste[40],[45].
16 octobre : Tommie Smith remporte le 200 mètres des Jeux olympiques avec un chrono de 19 s 83. Cet évènement est resté dans l’Histoire car il monte sur le podium, avec John Carlos (le troisième de la course), en chaussettes noires montantes et levant un poing ganté de noir, tête baissée pendant l’hymne américain. Ce geste est souvent associé aux Black Panthers, bien que Tommie Smith n’en ait jamais fait partie. Il est par la suite menacé de mort par des spectateurs et exclu à vie des Jeux Olympiques[46].
Pérou : le régime entreprend de faire disparaître l’habitat précaire dans les vastes barriadas, les bidonvilles entourant Lima, rebaptisées pueblos jóvenes. Il favorise l’accession à la propriété et l’amélioration de la qualité de vie et crée un Bureau national de développement des villes nouvelles (ONDEPJOV) chargé d’encourager les habitants à s’auto-organiser et à les assister dans leurs recherches de solutions à leurs problèmes[49].
Asie
18 janvier : l’escale de l’Enterprise, un porte avions nucléaire américain à Sasebo, près de Nagasaki, provoque des manifestations massives contre la guerre du Viêt Nam au Japon. Les étudiants de la Zengakuren affrontent les forces de l’ordre pendant plusieurs jours. Il y a des milliers de blessés et d’arrestations[50].
23 janvier : le Pueblo, un navire espion américain est arraisonné par la marine nord-coréenne, et son équipage détenu dans de très mauvaises conditions pendant onze mois, après des excuses officielles[51]. L’engagement américain au Viêt Nam empêche une nouvelle guerre.
21 mars, Indonésie : Soeharto succède officiellement à Soekarno, qui avait été déchu de ses pouvoirs gouvernementaux l’année précédente. Le gouvernement du « nouvel ordre » de Suharto (Orde Baru(en)), à domination militaire, inverse la politique anti-occidentale et consolide son assise au pouvoir[57]. Le parti communiste est interdit depuis 1965 et les autres partis d’opposition sont forcés à s’unir. De nouveaux partis apparaissent, comme le Golkar, une coalition de groupes de métiers rassemblant les fonctionnaires et les enseignants, qui remportera plus de 60 % des votes à chaque élection.
28 juillet : En Chine, Mao Zedong convoque les principaux chefs des Gardes rouges de Pékin pour leur annoncer la fin de leur mouvement, accusé d’emmener le pays vers la guerre civile. Le lendemain, l'armée chinoise envahit les campus des universités, sièges des contestations étudiantes et disperse les troupes des Gardes Rouges, qui sont exilées à la campagne. Fin effective de la Révolution Culturelle.
18 août : Deux autobus affrétés tombent dans des glissements de terrain en raison des pluies torrentielles concentrées dans la rivière Hida dans la préfecture de Gifu, au Japon, selon les autorités japonaises, 104 personnes perdent leur vie Le plus grand accident de voiture en histoire de l'Asie de l'Est[64].
31 janvier : le Vietcong et les nord-Vietnamiens déclenchent l’offensive du Têt contre les grandes villes du Sud[66]. Prise de Hué, combats à Saïgon. Le gouvernement du Viêt Nam du Sud ne peut plus compter sur un soutien populaire ni assurer la sécurité sur son propre territoire, et encore moins vaincre le Nord. En quelques semaines, les Américains se ressaisissent, font bombarder les périphéries urbaines et reprennent du terrain[69].
31 mars : le président Johnson fait connaître son intention de ne pas se représenter et annonce la suspension des bombardements au Viêt Nam au Nord du 20e parallèle. Hanoi répond par l’acceptation de l’ouverture de négociations à Paris[69].
530 000 soldats américains au Viêt Nam[78]. 40 000 sont morts et 250 000 blessés depuis le début de la guerre.
Entre 65 000 et 70 000 personnes sont détenues au plus fort de la guerre dans les camps de prisonniers du Sud Viêt Nam. Après le conflit, les observateurs de la Croix-Rouge observent des brutalités continuelles et systématiques dans les camps de Phú Quốc et de Qui Nhon[79].
16 janvier : le Royaume-Uni annonce son intention de se retirer de la péninsule arabique pour 1971[82]. L’Iran développe immédiatement un discours expansionniste, et le 8 février s’oppose à la création d’une fédération des émirats, revendique l’île de Bahreïn et une prééminence sur les affaires du Golfe[83]. Les prétentions iraniennes inquiètent les États arabes de la région, qui invoquent la protection de l’Arabie saoudite.
27 janvier : le INS Dakar, un sous-marin israélien disparaît en mer avec l’ensemble de son équipage lors de sa première traversée après son rachat en Grande-Bretagne[85].
21 février, Égypte : manifestations populaires contre le régime accusé de trop de modération envers les responsables de la défaite dans la Guerre des Six Jours. Nasser réplique en faisant son autocritique. Il condamne la nouvelle classe de militaires politiciens qui a confisqué la révolution et s’est emparé des rênes du pouvoir[85].
30 mars : un programme de réforme est présenté en Égypte : élection des responsables de l’USA, éviction des militaires du gouvernement[80]. Le régime reste secoué par les manifestations, en particulier dans les milieux étudiants.
2 mai : en Égypte, la population approuve par plébiscite les réformes politiques et institutionnelles de Nasser présentées le [85]. On compte 99,989 % de « oui »…
5 juin : le bombardement des camps de réfugiés d’Irbid en Jordanie par les forces aériennes israéliennes fait 59 morts et 121 blessés[84].
15 juin, guerre d’usure dans le Sinaï. L’Égypte bombarde des positions israéliennes de la rive orientale du canal de Suez[88]. Les échanges de tirs d’artillerie deviennent fréquents durant l’été. Les populations des villages égyptiens proches du canal de Suez sont évacuées. L’armée israélienne multiplie les raids aéroportés, principalement sur les infrastructures économiques égyptiennes et fin novembre consolide sa ligne de position devant le canal (ligne Bar-Lev)[89].
5 juillet : le président égyptien Nasser, en visite à Moscou, acceptent que les Soviétiques négocient directement avec les Américains une « solution politique » à la crise avec Israël en échange de livraisons d’arme. L’Égypte entreprend le réarmement de son armée avec du matériel soviétique et accueille de nombreux conseillers soviétiques[85].
10 - 17 juillet : quatrième session du Conseil national palestinien, réuni au Caire[90], après que les organisations de résistance sont entrées dans l’OLP et se sont emparées de la majorité au CNP. Elle durcit les termes de la charte de 1964[91]. Priorité est donnée à la lutte armée révolutionnaire pour la libération de la Palestine. Le sionisme est un mouvement « fanatique et raciste ». Ses buts sont expansionnistes et coloniaux. Ses méthodes sont « celles des fascistes et des nazis ».
17 juillet : une coalition de militaires et de ba’thistes s’empare du pouvoir en Irak et renverse le général Abdul Rahman Arif. Un Conseil de Commandement de la Révolution est formé ; Ahmad Hasan al-Bakr devient Président de la république, le commandant Abdel Razzak Nayef forme le gouvernement avec Ibrahim Abdel Rahman Daoud comme ministre de la défense[92].
30 juillet : nouveau coup d’État en Irak. La division blindée du général Hamadi al-Takriti, chef d’État-major général des forces irakienne, prend le contrôle de Bagdad avec l’accord du Président Ahmad Hassan al-Bakr ; le gouvernement est dissout, Nayef et Daoud sont évincés et le Parti Baas, majoritaire, prend le pouvoir. Le 31 juillet, Ahmad Hasan al-Bakr se proclame chef du gouvernement et commandant en chef de l’armée[92]. Les ba’thistes sont essentiellement sunnites et les dirigeants (Saddam Hussein, Hassan al-Bakr) sont tous originaires de Tikrit. Ils instaurent un régime de terreur pour renforcer l’État et mettre fin à la faiblesse politique du régime. L’opposition est éliminée (pronassériens, communistes). Les militaires dominent le parti et s’emparent des postes clés, sous la direction de Saddam Hussein.
24 octobre : accord entre l’Iran et l’Arabie saoudite sur la délimitation du plateau continental dans le Golfe ; l’île Al-Arabi est attribuée aux Saoudiens, Farsi à l’Iran[83].
30 octobre : une opération commando héliportée de l’unité israélienne Sayeret Matkal (opération Helem (Schok)) détruit un transformateur électrique égyptien, deux barrages le long du Nil et un pont. Nasser doit cesser les hostilités pour quatre mois. Israël en profite pour renforcer sa position sur la rive est du canal de Suez par la construction de la ligne Bar-Lev[96].
26 décembre : l’attaque d’un avion de la compagnie El Al sur l’aéroport d’Athènes par un commando palestinien marque le début du terrorisme lié à la situation géopolitique du Proche-Orient[84].
28 - 29 décembre : opération Gift. Un raid aéroporté israélien détruit treize avions de ligne sur l’aéroport de Beyrouth[84]. Les manifestations se multiplient dans les principales villes du Liban pour soutenir la cause palestinienne. Les Palestiniens établissent des représentations à Beyrouth. Les communiqués revendiquant les actions terroristes internationales émanent tous de la capitale libanaise. Israël multiple les actions de représailles sur le territoire libanais. Les groupes palestiniens répliquent en installant des bases militaires dans le sud du Liban, destinées à attaquer le territoire israélien.
Europe
Europe de l’Est
1er janvier : entrée en vigueur du nouveau mécanisme économique (NEM) en république populaire de Hongrie, prônant la décentralisation du pouvoir économique et plus d’initiatives accordées aux responsables des usines[98]. La rentabilité plutôt que les quotas de production devient le critère d’efficacité d’une usine. Au bout de cinq ans, le NEM apparaît comme un succès bien que l’on ait enregistré une légère baisse du taux de croissance industrielle. La réforme s’enlise à partir de 1972.
8 -11 mars : manifestations étudiantes en Pologne à la suite de l’exclusion de l’université d’Adam Michnik et Henryk Szlajfer, meneurs présumés d’une manifestation contre la censure d’un spectacle jugé subversif. Elles sont réprimées par la police secrète communiste, tandis que les médias officiels mènent une campagne antisémite, accusant les « sionistes » d’être à l’origine des troubles[100]. Le Premier Secrétaire du Parti communiste polonais Gomulka, dans son discours du 19 mars, distingue les « bons » et « mauvais » Juifs. Une purge est entreprise dans le milieu politique ce qui conduit à l’expulsion des juifs du Parti ouvrier unifié polonais. Plus de 13 000 personnes d’origine juive quittent le pays de 1968 à 1971[101].
30 mars : le général Ludvík Svoboda est élu président de la République tchécoslovaque après la démission de Novotný le 22 mars[99]. Alexander Dubček et Ludvík Svoboda, alors à la tête du parti et de l’État, sont tous deux communistes de longue date et fidèles à l’Union soviétique.
18 avril : Josef Smrkovský est élu président de l’Assemblée nationale tchécoslovaque et devient un des piliers du processus de libéralisation du régime[99].
Les dirigeants soviétiques s’inquiètent du Printemps de Prague (en particulier de la fin de la censure et de l’annonce de relations économiques plus étroites avec l’Ouest). La pression s’exerce de différentes manières, mais lorsque tous les moyens pacifiques se révèlent infructueux, près de 600 000 soldats du pacte de Varsovie (à l’exception des Roumains) envahissent la Tchécoslovaquie la nuit du 20 août. Une résistance passive s’organise et a un certain effet, mais les forces soviétiques gagnent peu à peu la partie. Alexander Dubček est limogé en avril 1969.
20-21 juin : début des grandes manœuvres des troupes du pacte de Varsovie, en partie sur le territoire tchécoslovaque[103]. Elle s’y maintiennent après l’annonce de leur fin officielle, le 30 juin[104].
26 juin : abolition de la censure par le Parlement tchécoslovaque[105].
27 juin : publication du « manifeste des deux mille mots », signés par 70 personnalités, appelant à une accélération de la démocratisation en Tchécoslovaquie au sujet de la conduite du socialisme dans le pays ; le texte est très mal reçu à Moscou[104].
14-15 juillet : les chefs de parti et de gouvernement de cinq pays communistes se réunissent à Varsovie (Bulgarie, Pologne, RDA, Hongrie et URSS)[99]. Le 16 juillet, ils adressent un avertissement à la Tchécoslovaquie qui remet en cause sa politique[104].
8 septembre : le professeur polonais Ryszard Siwiec, ancient soldat de l’AK, s’immole par le feu pour protester contre l’invasion de la Tchécoslovaquie, lors de la fête des moissons à Varsovie[107].
16 octobre : un nouveau traité est signé à Prague sur les conditions de déploiement temporaire des forces soviétiques sur le territoire tchécoslovaque[106].
6-7 novembre : manifestations anti-soviétiques en Tchécoslovaquie[103].
27 novembre : des manifestations estudiantines réclament le statut de république pour le Kosovo, réprimées par la police et l’armée populaire yougoslave ; les relations entre Serbes et Albanais se détériorent. Le Kosovo obtient l’autonomie en 1974[110].
20 avril, Royaume-Uni : discours de Birmingham du conservateur Enoch Powell qui réclame l’arrêt de l’immigration afin de préserver l’identité nationale[117].
27 avril : entrée en vigueur de la loi légalisant l’avortement pour raisons médicales au Royaume-Uni[118].
3 mai-16 juin : évènements de Mai 68 en France. La police fait évacuer la cour de la Sorbonne à la demande du recteur le 2 mai. Le lendemain, une première manifestation au Quartier latin conduit à des affrontements entre étudiants et CRS et à 600 interpellations. Le 6 mai, alors que Daniel Cohn-Bendit et des étudiants de Nanterre se présentent devant la commission disciplinaire, les premières barricades sont dressées à Paris. Le 10 mai, la Sorbonne est occupée. Une grève générale est fixée au 13 mai par les syndicats. Le 15 mai les usines Renault de la région parisienne sont occupées par les ouvriers et le théâtre de l’Odéon par les étudiants. De Gaulle a annoncé sans succès un référendum « sur la rénovation universitaire, sociale et politique » le 24 mai. Des barricades sont de nouveau érigées dans la nuit[119]. Le 27 mai, les accords de Grenelle sont signés entre le gouvernement et les syndicats[120]. Le général de Gaulle annonce la dissolution de l’Assemblée nationale le 30 mai ; il est soutenu par une manifestation sur les Champs-Élysées[121]. Le 16 juin, la Sorbonne est évacuée par la police.
27 septembre : Marcelo Caetano devient président du Conseil au Portugal (fin en 1974)[128]. Il opte pour le « changement dans la continuité ». Il affirme à la télévision son regret de ne pas instituer un régime parlementaire, étant donné la sous-information dans laquelle ses concitoyens avaient été si longtemps tenus.
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