L’hôpital d’instruction des armées (HIA) du Val-de-Grâce était ouvert jusqu'en à l’ensemble des assurés sociaux, même sans lien avec le ministère de la Défense, adressés par leur médecin traitant dans le cadre du parcours de soins coordonnés. Il participait à la mission de service public hospitalier avec l'AP-HP de Paris.
C'est avec la Révolution que l'ensemble du Val-de-Grâce devient un hôpital militaire : le règlement du 30 floréal an IV () le transforme en hôpital d'instruction ; c'est la naissance de l’École du Val-de-Grâce.
Ce n'est que le qu'est créée l’École d'application de médecine militaire et porte le nom, sous le Second Empire d'« École impériale d'application de médecine et de pharmacie militaires[4] ».
En 1979, l’hôpital libère l'abbaye pour s'installer dans un nouveau bâtiment imaginé par l'architecte André Chatelin[5],[6]. Depuis cette date, l'école occupe la totalité de l’ensemble conventuel[7].
En 1993, elle devient « École d'application du Service de santé des armées » et constitue le premier « centre hospitalier universitaire » militaire français.
Dans le cadre de la réduction du budget du ministère de la Défense, une réflexion est menée, en , par le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, quant à l'avenir de l'hôpital. Trois pistes sont évoquées par le journal Le Monde[8]. La première consiste à fermer et réaffecter les bâtiments de l'hôpital militaire ; elle est présentée comme la plus probable. La deuxième hypothèse est celle d'une fermeture partielle. La dernière option est une cession du Val-de-Grâce à l'AP-HP. Le , dans le cadre d'un plan d'économie du ministère pour , le transfert des activités médicales vers les hôpitaux militaires Percy (à Clamart) et Bégin (à Saint-Mandé) est annoncé, les activités de recherche, de formation et le musée restant sur place[2],[9]. L'hôpital ferme effectivement en 2016[10].
En 2020, le site est toujours à l'abandon, et n’abrite plus qu’un détachement de militaires affecté à l’opération « Sentinelle », logés là faute de mieux[11].
Plusieurs projets de reconversion sont alors évoqués : le ministère de l'Intérieur propose un temps d'y créer une « cité du renseignement », le professeur José-Alain Sahel souhaite y installer un hôpital privé traitant du handicap, tandis qu'un autre projet porte l'ambition d'y créer un « hôtel d'entreprises consacré à l'innovation dans le domaine de la santé »[10].
Le bâtiment de l'hôpital, de 45 000 m2, est situé au cœur d'un parc de 2,7 ha[10].
Organisation
Hôpital
L'hôpital d'instruction des armées (HIA) du Val-de-Grâce était un des trois établissements constituant, avec l'HIA Percy de Clamart et l'HIA Bégin de Saint-Mandé, l'ensemble hospitalier militaire parisien (EHMP). En 2015, il était doté de 350 lits et organisé de la manière suivante[14] :
un service de réanimation polyvalente et un service médical d'accueil des urgences.
Les services cliniques pouvaient accueillir des internes, des assistants en formation et des étudiants hospitaliers, en conformité avec les recommandations universitaires[15].
L'école fédère l’ensemble de l’enseignement et de la formation des différents personnels du Service de santé des armées. Elle s’appuie sur l’École de santé (ESA), l'École du personnel paramédical des armées (EPPA), sur l’Institut de recherche biomédicale des armées (IRBA) et les Hôpitaux d'instruction des armées (HIA). Elle assure aussi bien la formation initiale que la formation continue des cadres d’active et de réserve, officiers ou cadres militaires infirmiers techniciens des hôpitaux des armées.
L’école du Val-de-Grâce, pour mener à bien ses missions, comprend plusieurs bureaux et départements :
département de la formation initiale spécialisée,
département du développement professionnel continu,
département de la préparation milieux et opérationnelle,
département de la formation supérieure des paramédicaux,
↑Christine Mengin, « La Bibliothèque nationale en quête d'espace », dans Aurélien Conraux, Anne-Sophie Haquin et C. Mengin, Richelieu : quatre siècles d'histoire architecturale au coeur de Paris, BnF / INHA, Paris, 2017 (ISBN978-2-7177-2565-0), p. 188-197, spécialement p. 191.
↑« L'hôpital militaire », sur Bureau des internes et assistants de l'École du Val-de-Grâce (consulté le )