Il est nommé par le président Emmanuel Macron, le 7 juin 2023, « envoyé personnel pour le Liban ». Il est chargé de contribuer à la formation d'un consensus politique au Liban pour l'élection d'un nouveau président de la République libanaise.
Son père, Jean, vendeur de pièces détachées d'automobiles aux Établissements Renault[4] et syndicaliste, est proche des milieux communistes de la ville et surtout du milieu ouvrier. Sa mère, Louisette (1920-2003, née Derrien)[3], est couturière aux magasins d'habillement Corbière & Nobis de Quimperlé et de Lorient. Elle milite par ailleurs à l'Action catholique ouvrière, ce qui lui vaut d'être invitée au concile de Vatican II[5]. Jean et Louisette Le Drian (qui se marient le ) militent d'abord à la Jeunesse ouvrière chrétienne[6] et continuent leurs engagements dans des mouvements syndicaux et familiaux, notamment à la Confédération syndicale des familles dont Jean est un temps le secrétaire général[6]. Louisette Le Drian est quant à elle permanente régionale (pour le Finistère) puis nationale (de 1943 à 1946) à la Jeunesse ouvrière chrétienne[3], membre du bureau national du MLP (à partir de 1952)[3] et membre du secrétariat national de l’Action catholique ouvrière (jusque dans les années 1960), secondant Félix Lacambre[3].
Il a un fils, Thomas (né en 1984), diplômé de l'ISC Paris, qui est nommé en chargé de mission auprès d'André Yché, président du directoire de la Société nationale immobilière (SNI), filiale de la Caisse des dépôts dont le directeur général Jean-Pierre Jouyet l'avait choisi un an plus tôt comme conseiller à son cabinet, provoquant une polémique[9],[10].
Formation
Né à Lorient le , Jean-Yves Le Drian grandit à Lanester[n 1] où, vu ses bons résultats scolaires, un de ses instituteurs lui conseille de poursuivre ses études. Il intègre alors le lycée Saint-Louis de Lorient, où il est un des rares fils d’ouvriers[4]. À table, les discussions familiales tournent alors souvent autour des thèmes de l'action syndicale, de l'Église et de la lutte des classes[5].
À partir de , il commence à travailler à mi-temps comme professeur d'histoire au lycée Notre-Dame-du-Vœu de Hennebont et entame dans le même temps une maîtrise d'histoire à l'université de Rennes. Celle-ci porte sur les Forges d'Hennebont, et il profite de la proximité de son lieu de travail pour avancer ce travail de recherche[13]. Il rate l'agrégation en 1970 lors de sa première tentative, comme un ami proche, François Chappé, et continue alors à préparer ce concours, tout en travaillant au lycée de Hennebont. C'est à cette époque qu'il rencontre sa première future épouse, elle aussi étudiante dans la même université[14], mais aussi sa seconde épouse, qui fait aussi des remplacements au lycée hennebontais[12]. Il obtient l'agrégation en 1971, et son directeur de mémoire, Michel Denis, lui propose alors de poursuivre son travail de recherche dans une thèse[15]. À l'issue de son service militaire, il est recruté à la rentrée 1973 comme professeur assistant d'histoire à l'université Rennes-II. Alors que son passé comme leader de Mai 68 à Rennes provoque une opposition au sein du département d'histoire, lorsque sa candidature est proposée[16], il est soutenu par François Lebrun et Jacques Léonard[17]. Il y rencontre le futur maire de QuimperBernard Poignant, qui prépare lui aussi l'agrégation[18], le futur directeur d'Antenne 2, Jean-Michel Gaillard, lui aussi maître-assistant en Histoire[19], ainsi qu'André Lespagnol, futur président de l'université[17].
Il participe à l'élection à la tête de l'université de Michel Denis, alors qu'une équipe s'est constituée autour d'André Lespagnol et de Jean-Michel Gaillard. Il prend part à la rédaction d'un programme pour l'université, et à la campagne auprès du personnel et des étudiants[20].
Ce changement d'affectation fait suite à l'intervention de son père auprès du député-maire de CarnacChristian Bonnet. Lors de son service, il apprend à conduire divers véhicules[16].
Parcours politique
Débuts
Alors lycéen à Lorient, il commence à militer au sein de la Jeunesse étudiante chrétienne, dont il devient premier secrétaire dans le Morbihan, alors qu'il n'est qu'en terminale. Lors du congrès national de Dijon, il fait la rencontre d'Henri Nallet, représentant national de la JEC et futur ministre socialiste[6]. Tout en restant militant et chef local de cette structure lors de ses années étudiantes, il rejoint l'Union nationale des étudiants de France en 1967 dont il devient un des responsables rennais, et participe activement à Mai 68 à Rennes comme cadre de l'UNEF et de la JEC[1].
La seule parole qui retienne son attention est celle de l'Union démocratique bretonne (UDB) : « S'il y a un parti où j'ai failli adhérer dans les années 1970, c'est celui-ci. Je me suis interrogé. Je le trouvais cohérent »[21],[22].
En , après avoir écouté un discours de François Mitterrand à Rennes en compagnie de son collègue Jean-Michel Gaillard, c'est finalement au Parti socialiste qu'il décide d'adhérer, et dans lequel il milite depuis au sein de la section de Lorient[23]. Il prend la direction de celle-ci dès 1975, et désigne dans chacun des trois cantons de la ville[n 2] un responsable chargé d'occuper le terrain pour rendre le parti plus visible auprès des Lorientais[24]. Il obtient un premier mandat de conseiller municipal à l'occasion des élections municipales de 1977 en se faisant élire sur la liste du maire socialiste de Lorient, Jean Lagarde, dont il devient adjoint chargé de l'action économique[23].
Maire de Lorient
Il est élu maire de la ville le , à la suite de la démission du précédent occupant du poste, Jean Lagarde, qui s'était engagé à se retirer à 70 ans[23]. Il occupe cette fonction pendant dix-sept ans jusqu'en 1998, date de sa démission pour cause de cumul de mandats, après son élection au Conseil régional de Bretagne.
Lors de son arrivée à la tête de la mairie de Lorient, il analyse la dépendance de l'économie de la ville au secteur étatique comme une faiblesse.
L'armée, via la Base aéronavale de Lann-Bihoué, la base de sous-marins de Keroman et l'arsenal de la ville occupent une place centrale dans l'économie de la ville, et Le Drian engage plusieurs actions pour diversifier le modèle économique lorientais. Il est ainsi amené à rencontrer de nombreux chefs d'entreprise[29]. C'est par ce biais qu'il fait la connaissance de Paul Anselin[30], qui est actif dans le développement économique régional et l'aide à attirer des investisseurs à Lorient[31].
Avec d'autres élus du département, il s'engage, à partir du milieu des années 1980, pour accentuer l'essor des implantations universitaires à Lorient et aboutir à la transformation de celles-ci en université de plein droit[32]. La région Bretagne fait à l'époque face à une hausse importante du nombre d'étudiants ; les autres sites de la région peinent à accueillir ceux-ci[33]. Avec les députés Jean Giovannelli et Louis Le Pensec, il signe une tribune en dans Ouest-France appelant à la création d'une université regroupant les sites de Quimper, Lorient et Vannes. Cette initiative est alors très critiquée par les présidents des universités bretonnes, mais reçoit un meilleur accueil chez les responsables politiques locaux[32]. Les élections législatives de 1988 ramènent la gauche au pouvoir et un terrain favorable au développement de cette idée.
Plusieurs opérations de renouvellement urbain sont initiées lors de la seconde moitié de ses mandats. En 1989 est lancée la recomposition des trois barres de HLM du quai de Rohan, confié aux urbanistes Sophie Denissof et Roland Castro et achevé en 1996[39]. La réhabilitation de l'îlot de la République, à proximité, est confiée par la suite à ce dernier architecte[40]. Norbert Métairie, son adjoint à l'urbanisme lors de ces opérations, accède au poste de premier adjoint en 1995, avant de lui succéder à la mairie en 1998[39].
Il conserve une influence très forte sur la ville lors des deux décennies suivantes, et Lorient est régulièrement présentée comme étant son « fief »[41]. Il appuie son successeur au poste de maire Norbert Métairie, et participe à l'émergence de figures politique locales comme le député Gwendal Rouillard[42],[43].
Le basculement à droite de la mairie de Lorient lors des élections municipales de 2020 est alors interprété dans la presse nationale comme « un coup dur » pour lui[44] et « le début de la fin de [son] influence » dans la région[45]. La presse locale explique cette défaite par les très nombreuses divisions au sein des socialistes locaux depuis la primaire citoyenne de 2017, et la désignation de Benoît Hamon comme candidat PS à l'élection présidentielle de 2017[46].
Supporteur déclaré du FC Lorient[47], il intervient à plusieurs reprises dans l'histoire du club lorsque celui-ci est en difficulté. Il est actif lorsque le club fait faillite en 1985[48]. Lorsque la structure du club évolue en 1998, il va chercher des investisseurs pour reprendre le club, comme Jean-Guy Le Floch et Noël Couëdel, ce qui aboutit à la nomination de ce dernier comme président[49], puis est de nouveau actif lorsque Alain Le Roch devient actionnaire principal en 2001[50], ou encore en 2014 lorsque l'entraîneur historique du club Christian Gourcuff souhaite quitter la structure[51].
Député du Morbihan
Contacté par le député PS de Lorient Yves Allainmat, il rencontre celui-ci au palais Bourbon au début de l'année 1977. Ne souhaitant pas se représenter, Allainmat propose à Le Drian de poser sa candidature pour les élections législatives de 1978, lui prenant la place de suppléant. Ils doivent cependant faire face au maire PS de Lorient Jean Lagarde, qui souhaite que l'ancien résistant et maire de QuévenPierre Quinio représente les socialistes pour cette élection. Le duo peut compter sur le soutien de Pierre Mauroy, une des figures majeures du PS au niveau national, ainsi que sur le père de Le Drian, premier adjoint au maire de Lanester, alors que la ville est un secteur clef pour pouvoir remporter la circonscription. L'investiture est largement remportée, et Le Drian se voit opposer pour cette élection au candidat RPR Jean-Claude Croizer. Il est soutenu pendant sa campagne par des visites comme celles du volcanologue Haroun Tazieff, du chanteur André Dassary, ou de Pierre Mauroy. L'élection est remportée avec 52% des voix, grâce au report des votes communistes, et il fait à l'âge de 30 ans son entrée à l'Assemblée nationale, le [24].
Il parvient à conserver son siège pendant treize ans, jusqu'à son entrée dans le gouvernement d'Édith Cresson le comme secrétaire d'État à la Mer. Lors des élections législatives de 1993, il cède à la «vague bleue» et ne parvient pas à récupérer son mandat de député, cédé à son suppléant Pierre Victoria pendant deux ans.
Il est battu le par le candidat UDFMichel Godard. Il récupère finalement son siège de député à l'occasion des élections législatives de 1997. Il bat alors la candidate RPR Catherine Giquel en obtenant 56,79 % des voix au second tour. Il est réélu député le pour un sixième mandat en battant le candidat UDF Fabrice Loher avec 50,39 % des voix au second tour[réf. nécessaire]. Il décide de ne pas se représenter pour les législatives de 2007 et soutient la candidature de sa chargée de mission à la région, Françoise Olivier-Coupeau[52].
Le Drian concentre une partie de son travail sur les questions liées à la Défense. Il intègre ainsi la commission de la Défense nationale et des Forces armées à partir de 1978, et en devient le vice-président en 1988. Il participe par ce biais à la rédaction de plusieurs rapports[53], et est en première ligne lors des débats portant sur la suppression du service militaire, ou sur l'engagement militaire français au Liban dans les années 1980 ou en Irak en 1991. Il en profite aussi pour intervenir dans les questions qui touchent à la ville dont il est maire, et qui compte plusieurs installations militaires[54].
Il est aussi actif dans le domaine maritime, et signe plusieurs rapports sur la question du transport des produits toxiques en mer[55], alors que sa circonscription est plusieurs fois touchée par des marées noires[n 3],[56], ou sur l'évolution du pavillon des Îles Kerguelen pour la marine marchande française[57],[58].
Grâce à sa position de porte-parole du Bureau régional d'études et d'informations socialiste, un groupe informel au sein du PS, Le Drian parvient à affirmer sa place de chef au sein des socialistes bretons. Cela lui permet de s'imposer comme tête de liste lors des élections régionales françaises de 1998, face à d'autres cadres du parti comme Charles Josselin, Louis Le Pensec, ou Marylise Lebranchu. Le parti ne parvient cependant pas à remporter cette élection[1]. Il dirige alors au sein du conseil régional de Bretagne l'opposition au nouveau président RPRJosselin de Rohan. Il confie plus tard concernant cette période qu'« Il était important d’exercer sans arrêt un contre-poids à l’action de Rohan et de me faire connaître au niveau breton. […] On a entrepris surtout un travail de longue haleine pour préparer un projet et gagner en 2004 »[59]. Il doit cependant laisser sa place de conseiller régional en 2002, alors député et touché par une loi anti-cumul de mandats[1].
Il mène de nouveau une liste d'alliance PS-PCF-PRG-Les Verts-UDB lors des élections régionales françaises de 2004 et remporte cette fois le scrutin, face à une liste menée par le président sortant De Rohan, avec 58,66 % des suffrages exprimés et 58 sièges[1]. Cette nette victoire concrétise le progressif basculement à gauche de la Bretagne[n 4], et il devient ainsi le premier président socialiste du Conseil régional de Bretagne. Il se démarque lors de la campagne par ses stratégies de communication. Plus à l'aise dans les médias que Josselin de Rohan, il se singularise alors en portant régulièrement un ciré jaune[60].
En , candidat à sa propre succession, Jean-Yves Le Drian est choisi par le Parti socialiste pour mener la campagne en vue des élections régionales de mars 2010. À l'issue du premier tour, le , la liste qu’il mène obtient 37,2 % des voix, le plaçant loin devant la liste de l’UMP de Bernadette Malgorn (23,7 % des voix) et devant la liste Europe Écologie - UDB de Guy Hascoët (12,2 % des voix)[61]. Sa liste l’emporte au second tour en obtenant 50,27 % des voix et 52 sièges, contre 32,36 % à la liste UMP (20 sièges) et 17,37 % à la liste Europe-Écologie (11 sièges)[62]. Le , il est réélu président du conseil régional en obtenant 52 voix, les élus UMP, Europe-Écologie et UDB s’étant abstenus[63]. Pendant la campagne, il est attaqué par Malgorn et Hascoët sur les déséquilibres entre l'est et l'ouest de la région, l'échéance à venir de la politique agricole commune, ainsi que sur la question du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes que la région finance en partie[64].
Le Drian participe aux élections régionales de 2015 en Bretagne tout en étant au gouvernement. Le PS a alors conclu un accord national avec EELV, et il est poussé à inclure des écologistes sur ses listes, ce qu'il refuse jusqu'au bout, malgré une intervention du Premier ministre dans ce sens[65]. Il doit faire face à Marc Le Fur qui dirige les listes de droite, et à Christian Troadec qui dirige une liste écologiste, ces deux opposants occupant la scène médiatique depuis le mouvement des bonnets rouges en 2013[66]. Il doit aussi faire face à la montée du Front national qui dispose alors d'une importante dynamique nationale, représenté localement par Gilles Pennelle[67]. Attaqué sur la question du cumul des mandats, il remporte le scrutin avec 51,41 % des voix au second tour, contre 29,72 % pour Le Fur, et 18,87 % pour Pennelle[68]. Après avoir été nommé ministre de l'Europe et des Affaires étrangères le , il démissionne de la présidence de la région le 2 juin suivant, tout en restant conseiller régional[69].
Gestion de la région
Lors de son premier mandat à la tête du conseil régional de Bretagne, Le Drian s'entoure de personnalités venant de plusieurs tendances de la gauche au sein de l'exécutif[70]. La première vice-présidence revient à Marylise Lebranchu, Pierrick Massiot obtient la vice-présidence chargée des finances, Christian Guyonvarc'h (UDB) se voit attribuer celle aux affaires européennes et internationales, et Gérard Lahellec (PCF) celle aux transports[71]. L'exécutif compte aussi Sylvie Robert (communication), Odette Herviaux (agriculture)[70].
Dans le domaine écologique, plusieurs mesures sont mises en œuvre dès son premier mandat. Un plan de rénovation des lycées permet à ceux-ci d'importantes économies d'énergie. Des investissements importants dans les transports en commun ont lieu, notamment dans le réseau du TER Bretagne, ce qui permet à ce dernier de voir sa fréquentation augmenter de 50% en six ans. Dans le domaine de la gestion de l'eau, la région ne parvient pas à voir cette compétence lui être transférée, et la question des algues vertes continue de poser problème[72].
Dans le domaine de la culture et de la communication, les ressources de la région restent limitées. Françoise Olivier-Coupeau, qui va lui succéder dans la Cinquième circonscription du Morbihan, dirige alors ses relations avec la presse. En 2006, Le Drian est crédité de 44 % d'opinions favorables[73]. Dès 2004, le conseil régional vote à l'unanimité un voeu portant sur la réunification administrative de la Bretagne, ainsi qu'un plan d'aide et de promotion de la langue bretonne[74]. Il s'implique aussi dans la Breizh Touch, opération de communication de la région à Paris en 2007 aux trois quarts financée par le conseil régional[75], et plusieurs campagnes de promotion du tourisme régional vont suivre[76]. Il initie l'institutionnalisation de la Fête de la Bretagne en 2009, à l'image de la fête de la Saint-Patrick irlandaise[77].
Dans le domaine économique, Le Drian prend l'habitude dès son premier mandat de visiter une fois par an au Japon les entreprises nippones implantées dans la région[77]. Une politique de formation et de développement de l'apprentissage est mise en œuvre au même moment.
Cependant, le bilan de son premier mandat dans ce domaine est jugé « mitigé » par Le Télégramme en 2010, qui juge par ailleurs que « les relations avec les entreprises (…) se sont détériorées »[72]. Lors de son second mandat, la crise agricole gagne en intensité, et le mouvement des Bonnets rouges prend de l'importance dans la région en 2013. Alors au gouvernement, Le Drian prend position pour l'abrogation de l'« écotaxe »[78]. Un plan de cyberdéfense est acquis, permettant un essor des emplois liés à ce domaine dans la région[77].
Les infrastructures sont développées de plusieurs manières. Le financement régional pour la LGV Bretagne-Pays de la Loire est aussi obtenue par la signature d'une convention en 2008[77], mais le tronçon allant de Rennes à Brest est exclu[79]. La mise en deux fois deux voies de la RN 164 continue sous ses mandats[80]. L'accès à l'internet très haut débit par le déploiement de la fibre optique est aussi acté, et un pacte électrique breton basé sur les énergies marines est développé pour sécuriser l'approvisionnement électrique de la région[77]. Ces investissements se font via de fortes hausses d'impôt dès le début de son premier mandat. Cependant, Le Télégramme indique qu'à l'issue de son premier mandat les aides régionales ont avant tout favorisé les secteurs urbains, et en premier lieu celui de Rennes[72].
Il parvient par ailleurs à diviser efficacement l'opposition de droite au conseil régional lors de son premier mandat[81].
Dans le but d'assurer le soutien d'un cadre du parti à l'initiative des « transcourants », Le Drian a l'idée d'inviter Jacques Delors à Lorient, en marge de la course de l'Europe que le président de la Commission européenne vient de lancer pour communiquer sur la Communauté économique européenne et qui fait escale dans la ville. Le , il accueille avec Hollande Jacques Delors au centre culturel Amzer Nevez[n 5], dans la banlieue lorientaise[85]. Ces rencontres vont se tenir tous les ans à Lorient jusqu'en 1996[83].
Lors de la primaire PS pour la présidentielle de 2007, il fait partie des huit présidents de conseils régionaux à prendre parti fin 2006 en faveur de la candidature de Ségolène Royal[86].
Lors de la primaire organisée par le Parti socialiste pour désigner son candidat à la présidentielle de mai 2012, il soutient François Hollande. Chargé des questions de défense du candidat, il dirige un groupe d'experts réunissant des hauts fonctionnaires, des cadres de l'industrie de l'armement et des membres des cabinets des précédents ministres socialistes de la Défense. Il établit, durant la campagne, des contacts avec les gouvernements étrangers, se rendant notamment à Washington au début du mois de [87]. Il prépare également le discours sur la Défense prononcé par le candidat le [88].
Il soutient finalement Manuel Valls lors de la primaire citoyenne de 2017 après la renonciation de François Hollande[90]. L'ancien Premier ministre défait par Benoît Hamon, Le Drian annonce le son soutien dès le premier tour à la candidature d'Emmanuel Macron[91]. Il reste adhérent du PS malgré son entrée au gouvernement, alors qu'Olivier Dussopt est exclu du parti après avoir été nommé secrétaire d'État[92].
Rapprochement de La République en marche
Le , il annonce qu'il quitte le Parti socialiste[93]. Peu avant, le coordinateur du PS, Rachid Temal, avait déclaré que Le Drian et les membres du parti ayant rejoint le gouvernement d'Édouard Philippe n'étaient plus membres de fait du parti et que, par conséquent, ils ne pourraient voter au congrès d'Aubervilliers[94].
Désormais sans parti, non encarté à La République en marche (LREM), il fonde son propre mouvement fin 2018, baptisé Les Progressistes bretons. Par là, il espère « créer une dynamique et attirer, au-delà des appartenances politiques, tous ceux qui se retrouvent dans [ses] valeurs, basées sur l'ouverture, l'humanisme, le développement de la Bretagne et la préservation de l’identité européenne »[95].
Une réforme du statut des dockers est alors envisagée depuis plusieurs années[104], et d'autres pays européens ont déjà fait évoluer leur droit. Après avoir obtenu un arbitrage favorable de Matignon, l'intention de faire évoluer ce statut est rendue publique le ; les syndicats ont alors jusqu'au suivant pour entamer des discussions dans chaque port[105].
L'opposition des dockers est importante, et prend la forme de grèves et d'arrêts de travail, y compris au port de commerce de Lorient, ville dont Le Drian est alors maire[105]. Sa permanence est prise pour cible, tout comme l'hôtel de ville de Lorient, et des tags « À mort Le Drian » sont visibles en ville.
Le mouvement d'opposition gagne plusieurs ports, mais s'essouffle dès le début de 1992. La presse et les sondages d'opinion jugent alors positive la gestion du dossier, et la réforme poursuit son cours[105].
La démission d'Édith Cresson le et son remplacement par Pierre Bérégovoy au poste de Premier ministre entraîne le remplacement de Le Drian par Charles Josselin au poste de secrétaire d'État à la Mer[106]. Son éviction du gouvernement est vue comme une nécessité pour faire entrer d'autres personnalités plus importantes ; l'entrée de Bernard Tapie au gouvernement est aussi avancée, ce dernier étant un élu de Marseille, ville comptant de très nombreux dockers[107]. Son nom apparaît aussi dans l'affaire SAGES, ce qui affaiblit son poids politique[108]. La réforme du statut des dockers est finalement menée à son terme par son successeur, Charles Josselin[108].
Ministre de la Défense sous François Hollande (2012-2017)
Après la victoire du candidat socialiste en 2012, au terme d'une campagne durant laquelle il était déjà chargé des questions militaires[111], Jean-Yves Le Drian est nommé ministre de la Défense dans son gouvernement. Il s'entoure alors de Cédric Lewandowski comme directeur de cabinet et de Jean-Claude Mallet comme conseiller politique[7] ; son équipe de travail compte aussi des personnalités comme Laurent Collet-Billon, le général Pierre de Villiers à différents postes[112]. Il est l'une des six personnalités à avoir participé à l'ensemble des gouvernements sous la présidence de François Hollande[113]. En , à l'approche du scrutin présidentiel de 2017, l'idée qu'il puisse poursuivre sa mission au ministère de la Défense, et ce, quelle que soit la majorité, est évoquée[114]. Durant le quinquennat de François Hollande, il est l'un des ministres les plus populaires[114].
Gestion des théâtres d'opérations
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La rédaction d'un nouveau Livre blanc de la défense et de la sécurité nationale rendu public le et la préparation de la nouvelle loi de programmation militaire (LPM) pour la période 2014-2019[115].
Fin 2013, il annonce que le logiciel Louvois, critiqué pour ses nombreuses erreurs de versement de salaires qui touche plusieurs dizaines de milliers de soldats, est abandonné et qu'un nouveau système sera lancé en 2015[118],[119].
Le , Jean-Yves Le Drian officialise la stratégie cyberdéfense, sorte de quatrième armée, à côté de l’armée de terre, la marine et l’armée de l’air, pour le combat dans le cyberespace. Cette force de 3 200 experts pourra mener la riposte en cas de cyberattaque[120].
Le , Jean-Yves Le Drian officialise au salon Euronaval du Bourget le lancement dès début 2017 d’un nouveau programme de frégates, les frégates de taille intermédiaire, dites FTI, ou Belharra à l’export. L'objectif est de s’imposer dans le marché très compétitif des frégates de 4 000 tonnes[121].
Le déménagement des services du ministère de la Défense de l'Hôtel de Brienne vers l'Hexagone Balard a lieu sous son exercice, en , ce qui entraîne le regroupement d'environ 9 300 personnes sur le nouveau site[122].
Le Drian continue cependant d'occuper l'Hôtel de Brienne[123], le faste de ce lieu étant mis en avant pour justifier la décision, et jugé plus approprié pour recevoir des dignitaires étrangers et pour favoriser la signature de contrats d'armement[124].
Ventes d'armes à l'international
Lors de son passage au ministère, le montant de la vente d'armes à l'étranger passe de 4,6 milliards d'euros en 2012 à 16 milliards d'euros en 2015[125], puis à 20 milliards d'euros en 2016[126].
Ces ventes sont favorisées par un regain de tensions internationales qui poussent certains pays à s'équiper, et par la démonstration de l'efficacité du matériel lors des opérations de l'armée française[127].
Un « Comité ministériel des exportations de Défense » est créé lors de l'arrivée de Le Drian à la Défense, piloté par Cédric Lewandowski, et qui réunit différents industriels, personnels militaires et représentant de l'État. Le but est alors de coordonner les efforts en vue de négociations de ventes d'armement[127]. Le Drian s'investit souvent directement en faisant du relationnel avec des dirigeants politiques étrangers[128].
Il est alors le premier à parvenir à vendre des chasseurs Rafale[125]. Le premier contrat est passé avec l'Égypte le et porte sur 24 avions et 12 appareils supplémentaires en option[129],[130], puis le un contrat est passé avec le Qatar pour 24 appareils[131],[132]. En marge du Compétition MRCA, l'Inde signe un contrat portant sur 36 Rafales le [133].
En 2019, il apparaît comme le ministre le plus populaire du gouvernement, et se hisse en tête dans les sondages de popularité de personnalités politiques françaises[138],[139],[140].
En , Europe 1 indique que « Jean-Yves Le Drian se montre critique sur l'entourage présidentiel, jugé déconnecté », et « considère aussi que le balancier penche trop à droite »[138]. Il se montre discret dans les médias[139]. Avec les ministres Olivier Dussopt et Didier Guillaume, il prépare le lancement au sein de la majorité d'un mouvement politique de centre gauche, constitué d'anciens du PS[141],[142]. Dans le contexte de la pandémie de Covid-19 en France, son nom est évoqué pour succéder à Édouard Philippe à la tête du gouvernement ; il déclare ne pas écarter cette possibilité[143].
Après le meurtre de Jamal Khashoggi par des Saoudiens, à la fin de l’année 2018, il affirme ne pas avoir eu connaissance des preuves annoncées par la Turquie à ce sujet, et met en cause « un jeu politique particulier dans cette circonstance » de la part du président turc Recep Tayyip Erdoğan. Cette déclaration entraîne une vive réaction du pouvoir turc; le Quai d'Orsay évoque alors un « malentendu », expliquant que Jean-Yves Le Drian voulait dire qu’il n’avait pas reçu d’informations lui permettant d’établir dans l’affaire Khashoggi la « vérité complète, qui est la seule qui nous importe et ne tient pas seulement à des enregistrements turcs quelle qu’en soit la nature »[144]. Sept diplomates et agents du renseignement français contredisent également Jean-Yves Le Drian[145].
En , il est auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur l'affaire Benalla, au sujet des passeports détenus par Alexandre Benalla[146]. Le député LR Guillaume Larrivé, co-rapporteur de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur l’affaire Benalla, saisit le procureur général près la Cour de cassation, François Molins, afin de demander la « mise en mouvement de l’action publique » à son encontre devant la Cour de justice de la République, lui reprochant d’avoir indûment délivré deux passeports diplomatiques à Alexandre Benalla, et de ne pas les avoir fait désactiver après son limogeage de l’Elysée[147].[pertinence contestée]
En , il assure devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, au sujet de la guerre civile yéménite, que « l’action de l’Arabie saoudite s’effectue essentiellement par voie aérienne et nous ne fournissons rien à l’armée de l’air saoudienne » : Mediapart, s'appuyant sur des documents du Parlement britannique rendus publics le , affirme au contraire que « la France a bel et bien vendu depuis 2015 du matériel militaire, plus spécifiquement des outils de guidage laser, à l’aviation saoudienne ». En réponse, le cabinet de Jean-Yves Le Drian indique que « la France n’a pas, dans un passé récent, autorisé de livraison d’avions de combat ou de bombes aéroportées à l’armée de l’air saoudienne. Elle a fait le choix d’accroître son niveau de vigilance en soumettant les demandes d’autorisation d’exportation à un examen différencié selon les situations, et adapté aux enjeux, dans le cadre d’une approche responsable et équilibrée »[148].
En , il annonce le réengagement de la France en République démocratique du Congo, dans trois secteurs en particulier : la santé, le développement et la défense[149].
Il s'oppose au rapatriement de ressortissants français ayant combattu dans les rangs djihadistes et détenus en Irak et en Syrie, de même que nombre de ses homologues impliqués, qui entendent ne pas heurter une opinion publique échaudée par les attentats des dernières années en Europe, et en contradiction avec la volonté des États-Unis : il déclare ainsi que les djihadistes français doivent « être jugés au plus près des crimes qu’ils ont commis » et que les acteurs sur le terrain doivent garantir « à tout prix » leur « détention sûre et durable » afin « d’éviter qu’ils repartent dans le combat »[150]. S'il assure que la France « [multiplie] les démarches pour éviter la peine de mort » aux Français condamnés en Irak, Mediapart souligne qu'il prend « le risque de voir certains de ses ressortissants être exécutés, au mépris de ses principes fondamentaux », alors que les services des ministères des Affaires étrangères, de la Défense, de l’Intérieur et de la Justice travaillaient depuis l’automne 2018 au retour des djihadistes détenus par les Kurdes de Syrie – ce qui était alors le cas des douze ressortissants condamnés à mort[151]. Le , des familles d'enfants français retenus en Syrie portent plainte contre Jean-Yves Le Drian auprès de la Cour de justice de la République (CJR) pour « omission de porter secours » à des femmes de djihadistes et leurs enfants. Les plaignants reprochent au chef de la diplomatie française de refuser, de manière « pesée, volontaire et intentionnelle », de rapatrier ces femmes et enfants de djihadistes français retenus dans des camps kurdes en Syrie alors qu'ils sont en « situation de péril »[152].
Jean-Yves Le Drian conserve son ministère au sein du gouvernement Jean Castex, devenant par là même « numéro deux » du gouvernement[153]. Le seul changement notable dans ses attributions réside dans le fait que la politique du développement international de la France inclut désormais « l’attractivité du pays », prise en charge par le nouveau ministre délégué Franck Riester, en plus du « commerce extérieur et [du] tourisme »[154].
À partir de février 2022, Jean-Yves Le Drian participe aux Conseils de Défense réunis à l'Élysée, en marge de l'invasion de la Russie en Ukraine commencée le 24 février. Le chef de la diplomatie française s'exprime à plusieurs reprises au sujet de cette guerre. Le 17 mars, Le Drian accuse la Russie de faire « semblant de négocier » dans les pourparlers menés avec l'Ukraine[155]. Le 7 avril, après la publication d'un nouveau tweet « indécent », le Ministre des Affaires Étrangères convoque au Quai d'Orsay Alexeï Mechkov, l'ambassadeur de la fédération de Russie en France. Le 8 avril 2022, interrogé par Patrick Cohen sur France 5, Jean-Yves Le Drian estime qu'il est « urgent de documenter dans l'urgence pour apporter les preuves des crimes contre l'humanité »[156].
Le , Jean-Yves Le Drian dément « formellement » dans un communiqué les « rumeurs (lui) prêtant l’intention de travailler, à quelque titre que ce soit, au service de quelque industrie de défense que ce soit ». Cette déclaration se faisait à la suite de la publication d'un article de la lettre d’information « Intelligence Online », selon laquelle il allait rejoindre en tant que consultant le groupe de défense saoudien Scopa Industries, filiale du conglomérat privé Ajlan & Bros[158].
Le , Emmanuel Macron le nomme « envoyé personnel pour le Liban »[159]. Il s'agit pour lui de favoriser un consensus politique permettant l'élection d'un nouveau président du Liban. Cette fonction de chef de l'État, au moment de la nomination de Jean-Yves Le Drian, n'est plus occupée depuis sept mois dans ce pays en raison d'une grave crise politique[160].
Le , il est nommé par Emmanuel Macron à la tête d'Afalula, l’agence française chargée du développement de la région saoudienne d’Al-Ula, particulièrement riche en vestiges archéologiques et paysages d'exception[161]. Il succède à ce poste à l'ancien patron du groupe EngieGérard Mestrallet[162].
Autres engagements
Religion
Il est présenté par plusieurs médias comme catholique[163],[164].
Pendant le débat sur la réorganisation des régions en 2014 sous le gouvernement de François Hollande, il penche en faveur du maintien de la région Bretagne dans ses frontières actuelles, au nom de la « volonté collective », tout en admettant qu'un récit historique lie la région Bretagne au département de Loire-Atlantique[172]. Le , il signe une tribune dans le quotidien Ouest-France pour soutenir avec Stéphane Le Foll, en tant qu'« élu de l'ouest », une coopération renforcée entre la Bretagne et la région des Pays de la Loire : « La Bretagne […] doit, demain, trouver dans une coopération avec les Pays de Loire une raison de renforcer cette identité partagée avec la Loire-Atlantique ». Il énonce une « nécessité de faire évoluer l'organisation territoriale »[173],[171],[174]. Cette intervention est immédiatement dénoncée par les partisans du retour de la Bretagne à cinq départements, comme étant une trahison et un reniement de Le Drian à la cause de la Bretagne réunifiée, et une action en faveur d'une région « Grand Ouest » réunissant Bretagne et Pays de la Loire[175],[176]. Pour d'autres, il a joué un rôle décisif pour empêcher la fusion Bretagne-Pays-de-la-Loire, préférant une région amputée plutôt que supprimée[177].
Jean-Yves le Drian fut alors entendu lors du procès, où il dénonça le retard économique de la Bretagne et compara la France à l'Espagne franquiste[178].
Cyclisme
Jean-Yves Le Drian développe dès son enfance un intérêt pour le cyclisme. S'il ne pratique pas cette activité en club, il assiste dès cette époque à plusieurs courses comme le Tour de l'Ouest, ou l'arrivée du Tour de France 1960 au stade-vélodrome de Lorient[179] et collectionne des figurines de coureurs[180]. Il supporte à l'époque des coureurs comme Darrigade ou Bobet. Il se remet à pratiquer cette activité au début de son mandat de maire de Lorient au début des années 1980. Une épreuve réservée aux personnalités est organisée dans sa ville, et l'organisateur le convainc de participer. Lors de ses vacances dans les Alpes, il s'efforce alors de gravir un col par jour ; il continue par la suite de pratiquer cette activité dans la région de Lorient ou de Rennes en fonction de ses mandats[179].
↑La ville fait face à Lorient, de l'autre côté de la rivière du blavet, où vivent traditionnellement beaucoup d'ouvriers travaillant à l'arsenal de Lorient.
↑Le centre culturel Amzer Nevez, aussi appelée un temps conservatoire régional de musique et de danse, est un équipement ouvert en 1981 dans le cadre de la signature de la charte culturelle bretonne de 1977, et qui est notamment utilisé comme siège par la Bodadeg ar Sonerion.
↑ ab et cMichel Rouger (ill. Nono), Têtes de Bretons… : Portraits de 12 leaders politiques bretons, Nantes, Éditions du temps, , 192 p. (ISBN978-2-84274-415-1), p. 42.
↑Bernard Le Nail et Jacqueline Le Nail, Dictionnaire des romanciers de Bretagne, Spézet, Keltia Graphic, 2000, 2e édition, 360 p. (ISBN2-913953-01-8), p. 189
↑« Le Drian, son fils chargé de mission du plus gros bailleur social », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le )
↑« HLM : la nomination de Thomas Le Drian, le fils du ministre, passe mal », leparisien.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑ a et bParis Match, no 3325, 7 février 2013, p. 95.
↑Serge Raffy 2011 ; extrait : « Jean-Michel Gaillard, conseiller à l'Élysée. C'est un vieux copain de Le Drian, depuis l'université de Rennes où ils ont été maîtres assistants »
↑« Jean-Yves Le Drian, le Breton phare », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ) « Cette spécificité lui ouvre aussi des portes sur le plan diplomatique. Supporter du FC Lorient, Le Drian connaît tous les joueurs – un Ivoirien, quatre Sénégalais, un Gabonais, un Burkinabé, un Congolais… « Du coup, il parle foot avec les chefs d’État africains, rapporte Gwendal Rouillard. Il leur dit : “Tiens, ton joueur a marqué un but le week-end dernier !” La relation est d'emblée plus chaleureuse. » ».
↑« FC Lorient. Loïc Guillemoto passe la main », Le Télégramme, (lire en ligne, consulté le ) « En 1985, deuxième dépôt de bilan. « Le club est dans une " mouise " encore plus sévère. Encore une fois, c'est la volonté de quelques-uns (et notamment du maire de l'époque, Jean-Yves Le Drian) qui a permis au FC Lorient de s'en sortir » ».
↑« Un match peut en cacher un autre », Le Télégramme, (lire en ligne, consulté le ) « Gourcuff avait en effet demandé des garanties sur l'évolution du club. A Louis Le Gallo mais aussi au député Jean-Yves Le Drian. Celui-ci avait alors fait appel à des Bretons influents comme Noël Couëdel, ancien directeur de la rédaction du journal L’Équipe, aujourd'hui directeur général adjoint du Parisien et Jean-Guy Le Floch, patron d'Armor Lux ».
↑« La liste des soutiens à Marcel Le Mentec plébiscitée Le FC Lorient vote la sortie de crise », Le Télégramme, (lire en ligne, consulté le ) « Jean-Yves Le Drian boit du petit lait : cette fois, plus de doute, la crise institutionnelle qui dure depuis trois ans est ter-mi-née. Car, juré-craché, Alain Le Roch ne fera pas faux-bond, le président de la communauté d'agglomération s'en porte garant. »
↑Krystell Veillard, « Christian Gourcuff et les Merlus : la fin de l'histoire ? », France 3 Bretagne, (lire en ligne, consulté le ) « Loïc Féry proposait à Christian Gourcuff de prolonger son contrat de deux ans, alors que celui-ci arrive à son terme en juin prochain. Il a donné quinze jours à l'entraîneur pour se positionner. Les deux hommes ont même été reçu à Paris, au ministère de la Défense, par Jean-Yves Le Drian, ancien maire de Lorient, mais sans résultat, rapporte le Journal du Dimanche. Malgré l'intervention du ministre, le conflit ne semble pas apaisé. »
↑Bernard Cassagnou, « Chapitre XVII. L’armement français et le personnel navigant face à l’indifférence générale du pays et du gouvernement », dans Les grandes mutations de la marine marchande française (1945-1995). VOLUME II, Vincennes, Institut de la gestion publique et du développement économique, Comité pour l’histoire économique et financière de la France, (ISBN9782110936967, lire en ligne), p. 857-894.
↑Serge Raffy 2011 ; extrait : « Après ce joli coup médiatique […] Ils sont une soixantaine à participer à cette messe politique. »
↑Bernard Dolez et Annie Laurent, « Une primaire à la française : La désignation de Ségolène Royal par le parti socialiste », Revue française de science politique, vol. 57, , p. 133-161 (lire en ligne, consulté le ).
↑Décret royal 1093/2015, du 4 décembre, Jean-Yves Le Drian Grand-Croix de l'ordre d'Isabelle la Catholique, dans BOE, 5 décembre 2015 (es) [lire en ligne].
Benjamin Keltz et Nicolas Legendre, Le phénomène Le Drian : Enquête sur le plus influent des bretons, Châteaubourg, Coin de la rue, , 303 p. (ISBN979-10-96883-00-4).
André Lespagnol (directeur) et Matthieu Leprince (directeur), Les mutations de l’enseignement supérieur et de la recherche en Bretagne (1945-2015) : Déploiement territorial, diversification et essais de structuration, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Espace et territoire », , 482 p. (ISBN978-2-7535-5134-3)..