Dans les pays membres du Commonwealth, un haut-commissariat (en anglais, High Commission) est le nom donné à une ambassade dans un autre pays du Commonwealth membre. On ne parle donc pas d'ambassadeur d'Australie à Londres mais de haut-commissaire (et réciproquement). De même, l'ambassade de Papouasie-Nouvelle-Guinée en Australie est un haut-commissariat et ainsi de suite.
Cette tradition s'explique par le fait que, traditionnellement, les ambassadeurs sont envoyés par un chef d'État (qu'ils représentent formellement) auprès de son homologue. Les dominions de l'Empire britannique partageant un même chef d'État en la personne du souverain britannique, celui-ci, ne pouvant accréditer auprès de lui-même un ambassadeur, eut recours à l'expédient consistant à laisser son gouvernement pour chacun de ses territoires nommer un haut-commissaire auprès de son gouvernement pour chacun de ses autres territoires. L'usage a perduré entre les membres du Commonwealth, que ceux-ci soient aujourd'hui des monarchies ou des républiques.
En France, la fonction de Haut commissaire se rattache d’abord, depuis au moins la Troisième République, à l’exercice de fonctions ayant un caractère administratif. Cependant, on a connu, dans la pratique constitutionnelle antérieure, depuis la même époque, la nomination de membre du Gouvernement ayant le titre de Haut commissaire[2].
Administrations
Le haut-commissariat peut désigner des institutions administratives :
ce titre est utilisé pour certains chefs de mission diplomatique du gouvernement français dans un pays de l'Union française (Quatrième République) ou de la Communauté (Cinquième République), titre remplacé après les indépendances dans les pays concernés par le titre de « haut-représentant » ou totalement tombé en désuétude au profit du titre générique d'ambassadeur.
de plus, divers hauts fonctionnaires ont le titre de haut-commissaire prévu au décret du fixant les emplois supérieurs pour lesquels la nomination est laissée à la décision du Gouvernement[5] comme
De 1958 à 1966, Maurice Herzog est haut-commissaire à la Jeunesse et aux Sports auprès du ministre de l'Éducation nationale. Ce haut commissariat se substitue à la direction générale de la jeunesse et des sports[6] ,
haut-commissaire à l'engagement civique entre 2016 et 2019[8],
haut-commissaire à l'économie sociale et solidaire et à l'innovation sociale entre 2017[9] et 2021 (mission transférée à la direction générale du Trésor)[10] ,
haut-commissaire à la réforme des retraites entre 2017 et 2019[11],
haut-commissaire aux compétences entre 2017[12],[13] et 2022[14],
haut-commissaire à l'inclusion dans l'emploi et à l'engagement des entreprises à partir de 2020[15],[16],
le gouvernement Alexandre Ribot (5) formé le compte deux hauts commissaires : « auprès du Gouvernement britannique pour le règlement des affaires maritimes interalliées » et « aux États-Unis »[18],
le gouvernement Paul Painlevé (2) formé le compte deux hauts commissaires : « au Logement » et « à l’Aéronautique et aux Transports aériens »[19],
le gouvernement Aristide Briand (9) formé le compte trois hauts commissaires : « au Logement », « en Syrie et au Liban » et « à la Guerre »[19].
Sous la Cinquième République, le haut commissaire se situe protocolairement après les secrétaires d’État.