D'ascendance italienne en partie, sa grand-mère paternelle Fay Brandolino était la fille de Giuseppe Brandolino et de Carmela Sanelli, émigrés aux États-Unis depuis Caramanico Terme. Il entre dans l'armée américaine en 1986. Après l'armée, qu'il quitte en 1991, il obtient un diplôme de juris doctor à Harvard[1].
Études et carrière professionnelle
Mike Pompeo étudie à l'Académie militaire de West Point et se spécialise en ingénierie mécanique. Il devient avocat à Washington, D.C. pendant deux ans puis homme d'affaires au Kansas. Pompeo lance l'entreprise Thayer Aerospace, dont il devient PDG ; après l'avoir vendue en 2006, il devient président de Sentry International, équipementier de champs d'exploitation de pétrole.
N'ayant pas réussi à se faire élire sénateur, Tiahrt tente en 2012 de reconquérir son ancien district. Cependant, Pompeo semble le favori de la primaire républicaine et bat largement Tiahrt en rassemblant plus de 60 % des suffrages[2]. Pompeo est réélu avec 62,2 % des voix lors de l'élection générale. Il remporte 66,7 % des suffrages en 2014[4].
Pompeo a critiqué la décision de l'administration Obama de mettre fin aux prisons secrètes de la CIA (soi-disant « sites noirs ») et l'exigence de l'administration selon laquelle tous les interrogateurs respectent les lois anti-torture[6].
Directeur de la CIA
Le , Donald Trump annonce vouloir le nommer à la tête de la CIA[7]. Confirmé par le Sénat par 66 voix contre 32[8], il prend ses fonctions le [9]. Sa nomination est critiquée, ayant affirmé qu'il était favorable à l'espionnage de masse de dirigeants étrangers, et à ce qu'Edward Snowden soit jugé et éventuellement condamné à mort. Il explique en outre vouloir d'une CIA plus « agressive, brutale, impitoyable, implacable — vous choisissez le mot »[5]. À ce poste, il devient proche du président[10].
Menaces sur le journaliste Julian Assange
Il projette en 2017 l'assassinat du journaliste Julian Assange, alors réfugié à l’ambassade d’Équateur à Londres, avant d'y renoncer par crainte des réactions internationales[11].
En août 2022, quatre citoyens des États-Unis, portent plainte contre lui pour avoir violé le IVe amendement de ce pays, s'opposant a des recherches et saisies déraisonnables. En l’occurrence, ils ont été abusivement espionnés, pour avoir visité le journaliste Julian Assange, lorsqu'il était réfugié dans l'ambassade de l'Équateur à Londres[12]
Secrétaire d'État
Le , dans un tweet, Trump limoge le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson et nomme Pompeo secrétaire d'État[13]. Le Sénat approuve sa nomination le suivant, par 57 voix contre 42. Pompeo obtient moins de voix que lors de sa précédente confirmation, de nombreux démocrates lui reprochant notamment son caractère belliqueux[10]. Il est par exemple décrit comme faisant partie des « faucons » vis-à-vis de l'Iran[14],[15],[16],[17].
Il parvient en 2019 à contourner l'opposition du Congrès à l’accroissement des ventes d’armes à l'Arabie saoudite, critiquée pour l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi et la guerre au Yémen, en recourant à une procédure d'« urgence » pour débloquer 22 contrats d'armement en souffrance pour un montant total de 8 milliards de dollars[18].
Lors de son mandat, Donald Trump engage le retrait des troupes américaines d'Afghanistan et négocie avec les rebelles talibans concernant l'avenir du pays. En 2019, son gouvernement demande la libération du principal chef des Talibans, le mollahAbdul Ghani Baradar, qui avait été arrêté en 2010 par les services pakistanais. Mike Pompeo décrit alors les Talibans comme d'importants alliés des États-Unis contre le terrorisme[19].
Donald Trump licencie en l’inspecteur général Steve Linick qui avait lancé une enquête sur Mike Pompeo. Ce dernier était visé par plusieurs plaintes selon lesquelles il aurait confié à une personne nommée par le pouvoir politique des tâches domestiques à son bénéfice et à celui de son épouse[21],[22]. Les journalistes considère que Trump à procédé à ce licenciement pour rendre service à Pompéo.
Le , le département d'État, sous la direction de Mike Pompeo, charge les diplomates de reconnaître Joe Biden comme président élu[27]. Le lendemain, le secrétaire Pompeo rencontre son successeur désigné, Antony Blinken[28].
Après le département d’État
Pompeo envisage dans un premier temps de participer aux primaires présidentielles de 2024. Il publie ses mémoires, Never Give an Inch: Fighting for the America I Love et critique Trump, des reproches très limités face à l'électorat républicain[29]. Face à des sondages médiocres, il annonce en avril 2023 qu'il ne sera pas candidat à la présidence sans exclure d'autres tentatives dans le futur.
Prises de position
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Le , lors d'entretiens non publics entre Pompeo et la Conférence des présidents des grandes organisations juives américaines(en)[33], un des interlocuteurs de Pompeo lui demande si, au cas où le travailliste britannique Jeremy Corbyn serait élu et où la vie deviendrait très difficile pour les Juifs au Royaume-Uni, il serait prêt à agir. Pompeo répond : « Nous n'attendrions pas qu'il fasse ces choses pour le contrecarrer » (« to push back »). Cette réponse est saluée par des applaudissements de ses interlocuteurs[34].
↑(en) Julie Hirschfeld Davis, « Trump Turns to His Right Flank to Fill National Security Posts », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
↑« Trump a choisi son ministre de la Justice et le chef de la CIA », La Libre Belgique, (lire en ligne, consulté le ).
↑(en) Matt Flegenheimer, « Mike Pompeo Is Confirmed to Lead C.I.A., as Rex Tillerson Advances », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
↑(en) « The appointments of John Bolton and Mike Pompeo in the US bring us closer to war in the Middle East », The Independent, (lire en ligne, consulté le ).
↑(en) Scott Shane, « Mike Pompeo, a Hawk Who Pleased the President, Moves From Spying to Diplomacy », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
↑(en) John Hudson et Loveday Morris, « Exclusive: Pompeo delivers unfiltered view of Trump’s Middle East peace plan in off-the-record meeting », Washington Post, (ISSN0190-8286, lire en ligne, consulté le ).
↑(en) John Hudson, « Pompeo pledges not to wait for Britain’s elections to ‘push back’ against Corbyn and anti-Semitism », Washington Post, (ISSN0190-8286, lire en ligne, consulté le ).
↑(en) « Mike Pompeo », sur ballotpedia.org (consulté le ).