Résistant et gaulliste, il est sénateur d’Indre-et-Loire de 1948 à 1958. Avec le retour du général de Gaulle au pouvoir en 1958, il devient garde des Sceaux. Il dirige en parallèle le groupe de travail chargé de la rédaction de la Constitution de la Ve République. Nommé Premier ministre à la suite de l’élection du général de Gaulle à la présidence de la République, il démissionne trois ans plus tard après un désaccord avec celui-ci sur son projet d’élection du président de la République au suffrage universel direct.
Il occupe par la suite les fonctions de ministre de l'Économie et des Finances de 1966 à 1968, puis des Affaires étrangères de 1968 à 1969, et enfin de la Défense nationale de 1969 à 1973. Candidat divers droite n’étant soutenu par aucun parti à l’élection présidentielle de 1981, il réunit 1,66 % des suffrages, soit le plus mauvais score pour un ancien Premier ministre à un tel scrutin.
La famille Debré a donné à la France plusieurs grandes personnalités, notamment des médecins.
Michel Debré a un frère, le peintre Olivier Debré, et une sœur, Claude Monod-Broca.
Il épouse Anne-Marie Lemaresquier (1912-2001), fille de l'architecte Charles Lemaresquier (1870-1972) et sœur de Noël Le Maresquier (1903-1982) également architecte, avec laquelle il a quatre fils :
Vincent Debré, né en 1939, directeur de sociétés ;
Bernard Debré (1944-2020), médecin agrégé des hôpitaux urologue et homme politique, député de 1986 à 1994 et de 2004 à 2017, maire d’Amboise de 1992 à 2001, ancien ministre de la Coopération ;
Michel Debré est chargé de mission au cabinet de Paul Reynaud en novembre 1938, au ministère des Finances.
Seconde Guerre mondiale
Mobilisé en 1939 comme officier de cavalerie, il est fait prisonnier à Artenay en , mais parvient à s'évader en septembre suivant. Il rentre alors au Conseil d'État et se montre favorable au général Maxime Weygand. D'avril à , il est directeur de cabinet d'Emmanuel Monick, secrétaire général du Protectorat français du Maroc, qui prépare déjà l'opération Torch. Michel Debré retourne de nouveau au Conseil, prête serment au maréchal Philippe Pétain, et est nommé maître des requêtes au Conseil d'État par Joseph Barthélemy en 1942[4].
En , quatre mois après l'invasion de la zone libre, il s'engage dans la Résistance sous le nom de Fontevrault puis de François Jacquier, adhérant au réseau Ceux de la Résistance (CDLR). Pendant l'été 1943, il est chargé par le général de Gaulle d'établir la liste des préfets qui remplaceront ceux du régime de Vichy pour le jour de la Libération. Il séjourne à Montauban, où passe aussi son père et où est abritée sa grand-mère grâce au réseau de l’évêque Théas[5],[6]. Il y fabrique des fausses cartes à la mairie et organise des abris sûrs dans les maisons religieuses, avec l’appui de Bourdeau, coadjuteur de l’évêque[7].
Souhaitant mettre en place un authentique régime parlementaire inspiré du modèle britannique dans lequel le système majoritaire à un tour serait constitutionnalisé, il doit s'incliner devant les réticences du Comité consultatif constitutionnel. Cependant, dans des domaines tels que la légifération par ordonnances et la primauté du gouvernement dans l'élaboration des lois, Michel Debré parvient à imposer ses vues.
Lors de son passage à Matignon, l'investissement a augmenté d'environ 10 % par an, la production industrielle de 6 % et la dette intérieure et extérieure a diminué.
En , à l'occasion des élections législatives qui suivent la dissolution de l'Assemblée nationale, il tente de se faire élire député en Indre-et-Loire. Battu, il décide en , à la suite de l'invalidation de l'élection de Gabriel Macé, de se présenter à La Réunion, une île qu'il a découverte avec le président de la République lors d'un voyage le . Ce choix s'explique par sa crainte de voir ce qui reste de l'empire colonial français suivre la voie empruntée par l'Algérie, une indépendance à laquelle il n'était pas favorable à titre personnel. Ainsi, Michel Debré prend acte de la fondation par Paul Vergès quelques années auparavant du Parti communiste réunionnais, un mouvement qui réclame activement l'autonomie de l'île et la suppression du statut de DOM[8].
Arrivé dans l'île en avril, Michel Debré est élu député dans la première circonscription de La Réunion le , avec 80,75 % des suffrages face à Paul Vergès, malgré l'opposition que suscite localement la mesure frappant les fonctionnaires d'outre-mer qu'il a prise en 1960 : l'ordonnance Debré. Cette victoire s’inscrit dans un contexte de fraude électorale enraciné au sein de la droite locale. Pour Gilles Gauvin, docteur en histoire et auteur d'une thèse sur Michel Debré et l'île de La Réunion, l'ancien Premier ministre est prêt à couvrir la fraude pour préserver la République, ici face à un communisme qui pour lui prône un « régime totalitaire ». En même temps, les deux camps politiques, communistes et nationaux, sont ancrés dans la violence et l'utilisation de moyens de pression[8].
Cette victoire très nette ouvre la « double vie » électorale de Michel Debré, qui cumule mandats locaux à Amboise et mandat parlementaire obtenu à La Réunion. Soutenu par les socialistes que l'autonomie rebute, il devient immédiatement le meneur de la droite réunionnaise. Cet état de fait ne sera contesté par Pierre Lagourgue que durant la décennie suivante, bien que Michel Debré soit élu au conseil régional de La Réunion pendant cette période[9].
Développement socio-économique de l’île
Pour justifier la départementalisation de l'île survenue en 1946 et préserver ses habitants de la tentation indépendantiste, il met en œuvre une politique de développement axée sur la gestion de l'urgence démographique et de la misère qu'elle engendre dans laquelle les observateurs ont reconnu l'attention accordée par son père Robert aux questions sociales. Il fait ouvrir dans l'île le premier centre d'orientation familiale[10]. Il procède par ailleurs à la création de nombreuses cantines scolaires où il fait distribuer gratuitement du lait en poudre aux enfants, le « lait Debré »[11]. Il lutte personnellement pour obtenir de Paris la création d'un second lycée dans le sud de l'île, au Tampon : il n'y en alors qu'un seul à Saint-Denis pour plusieurs centaines de milliers d'habitants, le lycée Leconte-de-Lisle. Il développe également le service militaire adapté créé par Pierre Messmer[10].
Considérant que la démographie de l'île est une menace pour son développement, Michel Debré organise durant les années 1960 le déplacement de Réunionnais vers la métropole. Il crée pour ce faire le BUMIDOM (Bureau pour le développement des migrations dans les départements d'outre-mer) et le CNARM (Comité national d'accueil et d'actions pour les Réunionnais en mobilité). Dans le même état d'esprit, il fait procéder à partir de 1963 au déplacement forcé vers la Métropole de plus de 1 600 enfants réunionnais (ces déplacements cesseront en 1982) en vue de repeupler certains départements métropolitains en cours de désertification, notamment la Creuse[12]. Au professeur Denoix qui s'insurgeait contre ces pratiques, il répond dans une lettre : « L'entreprise doit être poursuivie avec d'autant plus de constance qu'elle peut être combinée avec un admirable mouvement d'adoption que nous n'arrivons pas toujours à satisfaire. »
Le dossier des « Réunionnais de la Creuse » est médiatisé tardivement, plus de cinq ans après la mort de Michel Debré, lorsque Jean-Jacques Martial, un Réunionnais transféré à l'âge de sept ans en 1966, maltraité et abusé sexuellement par sa famille d'accueil, dépose plainte en 2002 pour « enlèvement et séquestration de mineur, rafle et déportation »[13],[14].
En parallèle de son engagement réunionnais, Michel Debré demeure actif sur le plan national. En , il fait voter une loi qui vise à éradiquer les bidonvilles en France.
Élu maire d’Amboise en 1966, il accepte plusieurs portefeuilles ministériels, à commencer par celui de l'Économie et des Finances en . N'ayant pas participé aux négociations des accords de Grenelle car n'étant pas jugé fin négociateur, il prend la tête de l'importante manifestation gaulliste des Champs-Élysées qui marque la fin des événements de Mai 68[18]. Michel Debré est ensuite ministre des Affaires étrangères de 1968 à 1969.
En 1973, alors que la tendance est à l'allongement des études, il inspire une loi à contre-courant de ce mouvement, restreignant les possibilités de sursis au service militaire pour achever un cycle d'études. Le texte provoque la protestation de lycéens et d’étudiants de premier cycle universitaire[19], avec de nombreux défilés et des lycées occupés[20]. La loi sera finalement amendée avec des sursis jusqu'à 23 ans permettant de terminer un second cycle universitaire.
Ayant retrouvé son siège de député, Michel Debré s’oppose en 1975 au projet de loi dépénalisant l’IVG que défend la ministre de la Santé, Simone Veil, y voyant « une monstrueuse erreur historique »[21].
Sa candidature, qui gêne celle de Jacques Chirac, n’est pas pour déplaire à Valéry Giscard d'Estaing[24]. N’étant pas rompu aux techniques de communication, il voit les intentions de vote en sa faveur s'effondrer[18] et ne recueille que 1,66 % des voix au premier tour, soit le plus petit score lors d'une élection présidentielle parmi les Premiers ministres qui se sont portés candidats à ce scrutin[25]. Il appelle à voter en faveur de Valéry Giscard d'Estaing le [26].
Il est remplacé à l'Académie française par François Furet, mort avant d'avoir pu siéger sous la Coupole, puis par René Rémond le .
Prises de position
Institutions
Michel Debré se revendique patriote au sens où il affirme son attachement à la « France éternelle », à la patrie, à la nation, dans une perspective très proche de celle du général de Gaulle[réf. souhaitée]. Ce patriotisme affiché s'accompagne d'un républicanisme également fervent : produit de l'enseignement républicain, Debré met sur le même plan aux fondements de sa pensée la nation et la république, la république étant l'aboutissement et la réalisation de toutes les potentialités de la nation[pas clair].
Pour la rédaction de la constitution de 1958, Michel Debré s'inspire directement du discours de Bayeux, dans lequel de Gaulle expose son projet constitutionnel : parlementbicaméral avec une chambre basse représentant les électeurs et une chambre haute la tempérant et représentant la « vie locale » et les « grandes activités du pays » ; prééminence du gouvernement dans l'élaboration de la loi ; renforcement des pouvoirs du président de la République, « arbitre »« placé au-dessus des partis », qui choisit les membres du gouvernement et dirige leur travail, peut prendre les pleins pouvoirs ou faire appel au peuple[31].
Malgré son admiration pour de Gaulle, Debré prend cependant soin de distinguer l'homme et le régime, et réfute, parfois avec indignation — et trente ans après —, les accusations des antigaullistes selon laquelle la constitution de 1958 avait été taillée pour de Gaulle et ne lui survivrait pas. Il considère même que la cohabitation était envisagée dès la fondation du régime[32] :
« Lorsque la majorité de l'Assemblée nationale n'est pas issue du même mouvement électoral que celui qui a élu le Président de la République, les pouvoirs du Premier Ministre, en fait, augmentent considérablement car il est l'expression de la majorité du Parlement, en face de laquelle le Président de la République ne peut que s'incliner ou dissoudre. »
Décentralisation
Généralement considéré, non sans quelque raison, comme « jacobin », Michel Debré montre une grande méfiance vis-à-vis de l'échelon régional dans lequel il voit la renaissance des anciennes provinces et la mise en péril de l'unité nationale et de l'autorité de l'État. Cette qualification de jacobinisme à l'égard de Michel Debré est cependant à relativiser. En effet, Michel Debré a longtemps défendu la décentralisation, en précisant néanmoins que cette dernière devait avant tout profiter à l'échelon communal[33]. À la Libération, voulant supprimer les régions créées par le régime de Vichy tout en modernisant la vieille organisation départementale et municipale, il présente au général de Gaulle une ébauche de réforme de l'administration territoriale de la France consistant à mettre en place une organisation différenciée pour les grandes agglomérations, les villes moyennes et les petites communes. En 1969, par fidélité à de Gaulle, il appelle à voter « oui » au projet de régionalisation mais se montre critique vis-à-vis du texte et n'hésite pas à le faire savoir en Conseil des ministres[34] :
« Le cardinal Tisserand a dit au pape qu'il espérait mourir dans une église encore catholique, apostolique, et Romaine ; j'espère, quant à moi, que je mourrai dans une République encore une et indivisible ! »
Construction européenne
Qualifier Michel Debré de « souverainiste » serait un anachronisme — ce terme n'ayant été forgé qu'en 1967 au Canada, avant d'être réemployé en France après la ratification du traité de Maastricht en 1992 pour stigmatiser ses opposants —, mais permet de montrer dans quelle famille politique se situeraient aujourd'hui ses idées. Michel Debré consacre dans ses mémoires de longs passages à la construction européenne, appelée la « supranationalité », qu'il rejette absolument dès lors qu'elle met en cause la souveraineté de la nation française. Il condamne en ces termes un amendement du Comité consultatif constitutionnel établissant la supériorité automatique des traités internationaux sur le droit interne[35] :
« À la ruse des supranationaux s'ajoute l'irréalisme de certains professeurs qui, avec leur théorie sur la hiérarchie des sources de droit, outre qu'ils se placent hors la tradition des légistes de France et qu'ils négligent le problème essentiel de la légitimité du pouvoir, manifestent une incompréhension totale du monde tel qu'il est. […] Ma colère éclate contre ces notables si peu au fait de l'histoire, des réalités du présent, des exigences de demain – bref, si peu conscients de la France éternelle. »
Michel Debré est ainsi dans les années 1950 un adversaire farouche du projet de Communauté européenne de défense, qu'il contribue par ses discours au Conseil de la République à faire échouer. Il se réjouit également de la prise de distance de de Gaulle avec la Communauté européenne de l'énergie atomique (Euratom) au profit de la bombe nucléaire française. Il s'opposera encore clairement, encore qu'avec un moindre écho et sans succès, à l'élection au suffrage universel du Parlement européen, au motif qu'il ne reçoit et ne devrait recevoir aucune délégation de souveraineté. Il condamne à plusieurs reprises la primauté du droit communautaire comme une absurdité, voire comme une manifestation de « l'esprit vichyssois qui accepte que la France soit commandée par l'étranger »[36]
Baron du gaullisme
Toute la carrière politique de Michel Debré est placée sous le signe de la fidélité au général de Gaulle, qu'il rejoint à Londres en 1943 ; il est véritablement un « compagnon », pour reprendre le terme utilisé jusqu'aux années 1990 pour désigner les membres du parti gaulliste. Il participe à la création du Rassemblement du peuple français (RPF), fait entendre la voix des gaullistes au Conseil de la République entre 1948 et 1958 en tant que président du groupe des Républicains sociaux, et passe l'essentiel de la Quatrième République à demander le rappel du Général aux affaires.
Premier ministre, il a été soupçonné d'avoir constitué un « cabinet noir » à Matignon chargé de fournir au gouvernement gaulliste des armes contre ses opposants.
Cependant, lorsque le ministre de l'Intérieur Roger Frey présente à Charles de Gaulle des photos montrant le jeune François Mitterrand avec Philippe Pétain pendant l'Occupation — dont très probablement celle ayant illustré beaucoup plus tard la jaquette d'Une Jeunesse française, de Pierre Péan — afin de l'utiliser contre celui-ci lors de la campagne électorale de 1965, il s'attire cette réponse, selon Alain Peyrefitte : « Non, car je ne pratiquerai pas la politique des boules puantes. »[Note 1]. Valéry Giscard d’Estaing fera de même que le général de Gaulle lors de l’élection présidentielle de 1981[37].
Conception du rôle de l'État
Bien que réputé jacobin, Michel Debré s'est toujours déclaré, avec insistance, « libéral ». Il ne faut cependant pas comprendre cette revendication à l'aune du « libéralisme » au sens de la philosophie politique : Debré accorde peu de confiance au régime parlementaire tel que la France l'a connu entre 1875 et 1958, et affirme tout au long de sa carrière la nécessité de l'autorité de l'État. Il montre cependant, dès les années 1930, une sensibilité particulière pour les questions économiques, et regrette qu'elles occupent une place trop réduite dans la formation des élites politiques françaises. La nationalisation de l'École libre des sciences politiques et la création des instituts d'études politiques en 1945 est censée corriger cette insuffisance.
Ce « libéralisme » est à comprendre dans un pays où être libéral et jacobin n'est pas contradictoire. Le libéralisme français a historiquement hésité, ainsi que l'a montré par exemple Lucien Jaume[38], entre deux grandes tendances, l'une fondée sur l'individualisme dans la lignée de Benjamin Constant, qui échoue[réf. nécessaire], et l'autre sur le recours à l'État et la primauté de l'intérêt général dans la lignée de François Guizot, un « libéralisme d'État » (Jaume), qui l'emporte[réf. nécessaire]. C'est dans cette dernière tendance que s'inscrit Debré.
Michel Debré s'est attaché à moderniser l'État et les institutions lorsque le besoin s'en faisait sentir. Mécontent du système de recrutement de la haute fonction publique, où chaque ministère organisait son propre concours, il élabore ainsi en 1945 le projet d'École nationale d'administration, qu'il crée et dont il contribue à recruter la première promotion.
Ardent partisan de la natalité, il dénonce la loi Veil sur l’interruption de grossesse et présente cette dernière comme une « monstrueuse erreur historique »[39]. Il lui est attribué la petite phrase « Il faut que les Français fassent des enfants sur une grande échelle », dont les chansonniers feront longtemps des gorges chaudes[40].
En 1957, Michel Debré est accusé par René Kovacs dans l'affaire du bazooka où il est cité comme commanditaire direct (avec Alain Griotteray et Pascal Arrighi entre autres) de la tentative d'assassinat sur le général Raoul Salan à Alger le [41],[42]; en dehors du témoignage des accusés aucune preuve n'est apportée et le procès est rapidement classé. Selon le contre-terroriste de l'ORAF, Philippe Castille, exécutant principal de l'attentat, Michel Debré est à la tête du secret « comité des six » comprenant le député Jacques Soustelle (branche parlementaire) et le GalRené Cogny (branche militaire)[43]. Lors de son procès, le général Salan (arrêté en pour avoir participé au putsch des généraux puis avoir été le chef de l'OAS) met également Michel Debré en cause déclarant : « Aucun témoignage n'a été recueilli, pas même celui de M. Michel Debré. Or il est impossible de comprendre les événements et d'expliquer ma position comme le mobile de mes actes si l'attentat du bazooka n'est pas éclairci. Quand le pouvoir refuse à un inculpé une justice complète, c'est qu'il y a le plus grand intérêt »[44].
La même année 1957, Michel Debré fonde Le Courrier de la colère (plus tard renommé Courrier de la Nation), mensuel défendant l'Algérie française et appelant au retour au pouvoir du général de Gaulle. Dans le numéro du , il écrit : « le combat pour l'Algérie française est le combat légal, l'insurrection pour l'Algérie française est l'insurrection légale »[45] ainsi que la célèbre déclaration : « Que les Algériens sachent surtout que l'abandon de la souveraineté française en Algérie est un acte illégitime ; ceux qui y consentiraient se rendraient complices des hors la loi et ceux qui s'y opposeraient par quelque moyen que ce soit, seraient en état de légitime défense »[46],[47].
Détail des mandats et fonctions
Fonctions gouvernementales
Garde des Sceaux, ministre de la Justice de 1958 à 1959.
Demain la France : Esquisse d'un ordre international, sous le pseudonyme de Jacquier en collaboration avec Emmanuel Monick sous le pseudonyme de Bruère, Plon, Paris, 1945.
Refaire la France, sous le pseudonyme de Jacquier, en collaboration avec Emmanuel Monick sous le pseudonyme de Bruère, Plon, Paris, 1944.
La Mort de l'État républicain, Gallimard, Paris, 1947.
Projet de pacte pour une union d'États européens, 1950.
La République et son pouvoir, 1950.
La République et ses problèmes, 1952.
Ces princes qui nous gouvernent, Plon, Paris, 1957.
Refaire une démocratie, un État, un pouvoir, 80 p., Plon (Tribune libre), Paris, 1958.
Entretiens avec le général de Gaulle (1961-1969), Albin Michel, Paris, 1993 (ISBN2226066608).
Entretiens avec Georges Pompidou (1971-1974), Albin Michel, Paris, 1996 (ISBN2226084878).
Hommages
On trouve sur une place du chef-lieu de La Réunion surplombant la Rivière Saint-Denis une arche encadrant un portail ouvert sur laquelle est inscrite en son honneur une définition que Michel Debré avait faite de lui-même : « Créole un jour, créole toujours ».
↑Cité par Alain Peyrefitte dans C'était de Gaulle, éd. de Fallois / Fayard, 1994, 1997 et 2000, et dans un éditorial de Pierre Georges dans un numéro du Monde.
Références
↑ a et bGérard Vincent et Anne-Marie Dethomas, Sciences po: Histoire d'une réussite, Plon (réédition numérique FeniXX), (ISBN978-2-259-26077-0, lire en ligne)
↑Benoît Berthou, Sophie Chautard et Gilbert Guislain, 100 hommes qui ont fait la France du XXe siècle: Politique, économie, culture, Studyrama, (ISBN978-2-84472-323-9, lire en ligne)
↑Olivier Wieviorka, Nous entrerons dans la carrière. De la Résistance: De la Résistance à l'exercice du pouvoir, Éditions du Seuil, (ISBN978-2-02-121254-9, lire en ligne)
↑Stéphane Kovacs, « En 1974, une ministre en première ligne dans le rue combat sur l'avortement », Le Figaro, mardi 1er / dimanche 2 juillet 2017, page 2.
↑Patrick Samuel, Michel Debré, l'architecte du Général, (ISBN2-921 843-41-2), page 327.
↑Michel Debré, Trois républiques pour une France, t. 2 : agir : dix ans d'opposition, le retour du Général de Gaulle, une nouvelle Constitution, Paris, A. Michel, , 460 p. (ISBN978-2-226-03342-0, OCLC715542867), p. 384.
↑Trois républiques pour une France. Mémoires, op. cit., p. 385.
↑Raoul Salan, Le procès du général Raoul Salan : Sténographie complète des audiences: réquisitoire, plaidoiries, verdict. Note liminaire des avocats, Droits de l'histoire, Nouvelles Éditions latines, 1962, page 76.
↑Bélaïd Abane, L'Algérie en guerre: Abane Ramdane et les fusils de la rébellion, Collection Histoire et perspectives méditerranéennes, Éditions L'Harmattan, 2008, page 454.
↑Maurice Allais, Les accords d'Évian, L'Esprit nouveau, 1962, page 1964.
↑Michel De Jaeghereet al., Le livre blanc de l'armée française en Algérie, Paris, Contretemps, , 208 p. (ISBN978-2-9517809-0-3, OCLC49631059), p. 57.
[2000] Frédéric Rouvillois, « Se choisir un modèle : Michel Debré et le parlementarisme anglais en 1958 », Revue française d'histoire des idées politiques, no 12, août-, p. 347–366
Description of agriculture in Singapore Agriculture in Singapore is a small industry, composing about 0.5% of the total GDP, within the city-state of Singapore. Singapore's reliance on imports for about 90% of its food underscores the paramount importance of food security. To address this, Singapore has set a goal to produce 30% of its nutritional needs locally by 2030.[1] History Orchard Road, c. 1900. Agriculture in Singapore became heavily reduced as early as 1987. In that year, th...
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У этого термина существуют и другие значения, см. Козелок. Козелоклат. tragus, anti-tragus Строение внешнего уха человека. И козелок, и противокозелок явно выражены. Ухо домашней кошки, противокозелок выглядит как «карманчик». Каталоги Gray?FMATA98 Медиафайлы на Викискладе Козел...
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José Lima Datos personalesNacimiento Zalaya, Sabana Iglesia, Santiago, República Dominicana República Dominicana30 de septiembre de 1972Nacionalidad(es) DominicanaFallecimiento 23 de mayo de 2010 (37 años)Pasadena, Los Ángeles, California, Estados UnidosCarrera deportivaDeporte BéisbolClub profesionalDebut deportivo 20 de abril de 1994(Detroit Tigers)Ganados-Perdidos 89-102ERA 5.26Ponches 980Posición LanzadorBateo / Lanz. Derecha / DerechaRetirada deportiva 7 de jul...
Cet article est une ébauche concernant l’astronautique. Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants. Zero 2 Infinity Création 2009 Forme juridique Société à responsabilité limitée Siège social Barberà del Vallès Direction José Mariano López Urdiales (d) Activité Industrie spatiale Site web www.zero2infinity.space modifier - modifier le code - voir Wikidata Zero 2 Infinity (0II∞, parfois...
StetindtunnelenInnslaget på sørsiden av tunnelen Foto: TorbjørnS (2013) StedNarvikStrekningRiksvei 827Åpnet17. august 1992Lengde2 730 mKjørehøyde4,2 m mTrafikk432Stetindtunnelen68°10′25″N 16°35′20″ØStetindtunnelen på Commons Stetindtunnelen er en tunnel på riksvei 827 i Narvik kommune i Nordland. Tunnelen går under Stetind, mellom Storelva og Stefjordbotn i Stefjorden. Tunnelen er 2 730 meter lang. Den og resten av veien mellom Kjøpsvik og Sætran ble åpnet i 1...