Il est inhumé au cimetière marin de Sète. La ville de Sète lui rend hommage en baptisant de son nom le quai Charles-Lemaresquier.
La jeunesse
Charles Lemaresquier naît dans une famille d'artistes. Il est le fils de Louis Sébastien Lemaresquier, né en 1843, artiste peintre et affichiste, et d'Antoinette Gracia, née en 1844, professeur de musique.
En 1886, Charles Lemaresquier, à l'âge de 16 ans entre comme garçon de bureau chez l'architecte Morsan à Paris. Morsan, remarquant que le jeune Charles passe tout son temps à dessiner, l'incite à se tourner vers l'École des beaux-arts. En 1888, il y est reçu et intègre dans le même temps le cabinet de l'architecte André, cabinet auquel appartient déjà Victor Laloux. En 1890, au décès de l'architecte André, Victor Laloux reprend le cabinet.
À partir de 1890, Charles Lemaresquier enchaîne les succès : il obtient deux fois une première mention, sept médailles de première classe, le prix Chenavard, et est retenu deux fois comme logiste (élève des Beaux-arts admis à concourir en loge pour le prix de Rome).
L'Atelier Laloux-Lemaresquier est né : les architectes français sont associés et amis. Durant sa carrière d'architecte, Charles Lemaresquier exerce en parallèle diverses activités au service de l'État. Il est successivement nommé architecte en chef, des bâtiments civils, des Palais Nationaux, du domaine de Rambouillet, des bâtiments du ministère de la Marine, de l'École nationale de l'Agriculture...
À l'âge de 60 ans, il rentre à l'Académie de la Grande Chaumière, reprend des cours de dessin, dessine, au crayon, au fusain, à l'aquarelle, des nus. Durant cette période, il voyage : Sallanches, la Côte d'Azur, Sète, le Massif central, Dourdan (ville où il a vécu de nombreuses années)… et donne libre cours à son inspiration. Admirateur de Seurat, les contrastes, et son grand talent, feront de lui un véritable artiste, traitant aussi bien le nu que le paysage de façon quelquefois aussi inattendue que magistrale. Cette période de « l'après », cette passion du dessin, qui lui a permis d'être remarqué comme garçon de « bureau-dessinateur », le rattrape enfin à l'âge de 60 ans… avec de nombreux petits chefs-d'œuvre. Le musée de Sète conserve de lui deux aquarelles (extrait du Benezit)