Il est l'élève de son futur beau-frère François Debret et rentre à l’École des Beaux-arts. Lauréat du grand prix de Rome en 1823, il est profondément marqué par son séjour en Italie. Il y découvrit notamment la polychromie des peintures antiques de Pompéi, les tombeaux étrusques nouvellement mis au jour, ainsi que la tradition des grands décors peints de la Renaissance.
Depuis 1820, Debret s'occupe des travaux de l'École des beaux-arts de Paris à l'emplacement du couvent des Petits Augustins. Duban est ensuite nommé à son remplacement en 1832 (travaux qu'il mènera jusqu'à la fin de sa vie)[1]. Il est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1854.
Il est promu au grade de commandeur de la Légion d'honneur par décret du 14 août 1868[2].
Principales réalisations
L'École des Beaux-Arts de Paris : il est l’auteur du bâtiment principal, le palais des Études, qui s'ouvre vers la rue Bonaparte, du bâtiment qui renferme les salles Melpomène et Foch, dévolues aux expositions, sur le quai Malaquais, ainsi que de la conception et de l'aménagement de la plus grande partie des édifices.
Comme son collègue Hittorff, Duban est un des premiers à revaloriser la polychromie des monuments antiques. Il l'exprime notamment à travers ses différents dessins et aquarelles qui font ressortir les couleurs de paysages réels ou imaginaires[3].
Séjour à Naples et Pompéi, été 1825
Masques pompéien, graphite, H 17 ; L. 23.7cm[4]. Paris, Beaux-Arts[5].
Mosaïque et puits de la maison de Pansa, graphite, H. 24.2 ; L. 19.2 cm[6]. Paris, Beaux-Arts[5].
Pompéi, maison de Pansa, graphite, gouache, aquarelle, H. 27.5 ; L. 26.1 cm[6]. Paris, Beaux-Arts[5].
Relevé d'une paroi de la maison de Joseph II, graphite et aquarelle, H. 28 ; L. 19.9 cm[6]. Paris, Beaux-Arts[5]
Frise pompéienne, graphite et gouache, H. 15.3 ; L. 24.7 cm[4]. Paris, Beaux-Arts[5].
A Pompéia, dessin synthétique, aquarelle, H. 50.3 ; L. 41.2 cm[4]. Paris, Beaux-Arts[5].
Mariage et descendance
Il épouse en 1828 Marguerite Françoise Hayard (1801-1881), inhumée avec sa fille au cimetière du Montparnasse[7], fille de Charles Hayard et de Suzanne Alliou, dont il a uniquement :
Félicie Charlotte Duban (Paris, 14 février 1830 - Paris 6e, 27 août 1898), mariée à Paris 7e le 16 janvier 1882 avec Théodore Maillot, artiste peintre.
↑ abcde et fEmmanuelle Brugerolles (dir.), Pompéi à travers le regard des artistes françaises du XIXe siècle, Beaux-Arts de Paris éditions, (ISBN978-2-84056-502-4), p. 34-41
L'Architecture de l'école des Beaux-Arts, 1975, 42 pages (catalogue de l'exposition présentée en 1975-1976 au Museum of Modern Art (MOMA) de New-York [1],[2];
(en) David Van Zanten, « Félix Duban and the Buildings of the École des beaux-arts », in The Journal of the Society of Architectural Historians, mars 1978, vol.XXXVII, no 3, p. 161-174.
Robin Middleton, The Beaux-Arts and Nineteenth Century French Architecture, 1982, MIT, 288 pages ;
Jacques Pons, « Félix Jacques Duban, architecte du gouvernement (1798-1870) », in Positions des thèses de l'École nationale des chartes, 1986, p. 169-181 ;
[collectif sous la direction de Sylvain Bellenger et Françoise Hamon] Félix Duban 1798-1870, Les couleurs del'architecte, 1996, Gallimard/Electa, in-4°, 264 pages, (ISBN2-07-015028-3), (catalogue de l'exposition présentée au château de Blois de juin à septembre 1996) ;
Bruno Foucart, Félix Duban, les couleurs de l'architecte 1798-1870, Blois, Maisonneuve & Larose, 2001, 110 pages (actes du colloque sur Félix Duban, tenu à Blois les 21 et 22 septembre 1996).
Audiovisuel
Catherine Adda, L'école des Beaux-Arts de Paris, DVD Arte France, 2003
Article connexe
Le style étrusque (pour son projet « Fantaisie de style étrusque »)