Cet article dresse la liste des chefs du gouvernement français depuis 1598.
La France a connu 174 chefs de gouvernement, de Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, président du Conseil des ministres en 1815, sous la Restauration, à François Bayrou, actuel Premier ministre français (2025).
La fonction de chef du gouvernement français a connu plusieurs appellations au cours de l’histoire :
La dénomination « Premier ministre » est utilisée seulement depuis 1959 (Cinquième République), même si, de Sully (1589) à Turgot (1789), sous l'Ancien Régime, l'expression était utilisée pour désigner le ministre principal du roi. Entre 1815 et 1959, la désignation traditionnelle du chef de gouvernement était Président du Conseil. L'existence d'un chef de gouvernement, lien entre le chef de l'État et le Parlement, est l'une des caractéristiques essentielles des régimes parlementaires. Le président du Conseil connaît une grande importance sous le règne de Louis-Philippe. Disparue avec le régime présidentiel de la IIe République dès 1849, la fonction renaît en 1871 d'abord sous la forme d'un vice-président du Conseil. Après le vote des lois constitutionnelles établissant la Troisième République, la fonction retrouve en 1876 son titre de Président du Conseil mais, comme dans les régimes précédents, demeure absente de la constitution. Enfin, elle est officialisée avec l'avènement de la Quatrième République (1946), avant que celle de Premier ministre ne soit instituée avec la Cinquième République.
Sous l'Ancien Régime, le principal ministre d'État, également appelé Premier ministre de France[réf. souhaitée] ou ministre principal du roi, était le principal conseiller et chef du gouvernement du roi de France. Le titre et la fonction étaient officieux, le roi étant le détenteur de tous les pouvoirs.
La liste suivante répertorie les différentes personnes qui ont exercé — officiellement ou de facto — la charge de principal ministre :
Jean-Baptiste Colbert(1619-1683)de facto
Le Tellier de Louvois(1641-1691)de facto
Pendant les régimes qui se succèdent de 1792 à 1814, il n'existe pas de fonction de chef de gouvernement.
Il devient roi des Français le 9 août 1830 au Palais Bourbon.
Insurrection royaliste dans l'Ouest français (1832).
Insurrection républicaine parisienne de juin (1832).
Mariage de la princesse Louise d'Orléans au roi des Belges Léopold Ier (1832).
Inauguration de l'Arc de triomphe de l'Etoile (1836).
Inauguration de la galerie de l'Histoire de France au château de Versailles (1837).
Première entente cordiale franco-britannique (1843).
Guerre franco-tahitienne (1844-1847).
Inauguration de la Gare du Nord (1846).
Crise économique de 1846-1847.
Révolution française de 1848.
Journées de juin 1848.
Loi du 31 mai 1850.
Le président de la République devient le « Prince-président ».
Plébiscite des 21 et 22 novembre 1852. Louis-Napoléon Bonaparte devient l'Empereur des Français Napoléon III (1852).
Sous le Second Empire, les ministres sont nommés et révoqués à la guise de l'empereur, lequel exerce donc de facto la fonction de chef de gouvernement. À la chute de l'empire, Émile Ollivier et Charles Cousin-Montauban portent le titre de « chef du Cabinet ».
Mariage de Napoléon III et d'Eugénie de Montijo (1853).
Annexion de la Nouvelle-Calédonie (1853).
Transformation de Paris sous Haussmann (1853 - 1870).
Guerre de Crimée (1853-1856), dont la Bataille de l'Alma (1854) et celle de Malakoff (1855).
Exposition universelle de 1855 et entente cordiale entre Napoléon III et Victoria.
Inauguration de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (1857).
Attentat manqué contre le couple impérial par Felice Orsini (1858).
Entrevue de Plombières (1858).
Batailles de Magenta et Solférino (1859).
Annexion de Nice et de la Savoie (1860).
Empire libéral (1860-1870).
Fondation de la Société du Prince Impérial (1862).
Début de construction de l'Opéra Garnier (1862).
Expédition française du Mexique (1861-1867).
Inauguration du Printemps Haussmann (1865).
Extension de la gratuité de l'enseignement public du premier degré et obligation d'ouverture d'écoles pour filles pour les communes de plus de 500 habitants (1866-1867).
"Extension nouvelle des libertés publiques" et libéralisation de la presse (1867).
Exposition universelle de 1867.
Crise luxembourgeoise (1867).
Création de la caisse d'assurance contre les accidents du travail (1868).
Plébiscite du 8 mai 1870.
Dépêche d'Ems et début de la guerre franco-prussienne (1870).
Fin de la guerre franco-prussienne de 1871.
Loi Rivet (1871).
Loi de Broglie (1873).
Instauration du septennat (1873).
Officialisation du 14 juillet et de La Marseillaise comme symboles de la France (1879).
Centenaire de la Révolution (1889).
Formation d'une alliance franco-russe (1892).
"Lois scélérates" (1893-1894)
Démission du président Casimir-Perier, se plaignant d'être ignoré du gouvernement et victime d'impopularité. Plus courte présidence de l'Histoire de la République française.
Parution de "J'accuse" d'Emile Zola (1898).
Banquet des maires de France aux Tuileries (1900). Exposition universelle de 1900 et inauguration du métro de Paris. Éruption de la montagne Pelée en 1902.
Affaire des fiches (1904).
Coup de Tanger (1905) et Conférence d'Algésiras (1906).
Bataille de la Somme (1916).
Traité de Versailles (1919).
Reconnaissance de l'URSS de Staline (1924).
Intervention de la France dans la guerre du Rif (1925).
Non-intervention durant la guerre civile espagnole, discours de Luna Park (1936).
Début de la Seconde guerre mondiale (1939).
Début de la "drôle de guerre".
Fuite du gouvernement à Bordeaux le 10 juin 1940.
Signature de l'armistice à Rethondes (1940).
Le président Lebrun refuse de démissionner, l'Assemblée nationale vote les pleins pouvoirs constituants au maréchal Pétain (1940).
Fin de la IIIe République (1940).
Le gouvernement Pétain signe le traité d'armistice du 22 juin 1940. Réunie à Vichy le 10 juillet suivant, l'Assemblée nationale vote les pleins pouvoirs constituants au maréchal Pétain. Le lendemain, celui-ci prend un acte constitutionnel qui le nomme « chef de l'État français », une fonction qu'il conserve jusqu'au 20 août 1944[1]. S’il n’est plus officiellement président du Conseil, il conserve, selon les termes de l'acte, « la plénitude du pouvoir gouvernemental »[2]. Le chef de l’État est assisté d'un « vice-président du Conseil », les détenteurs de ce poste donnant, par défaut, leurs noms aux gouvernements successifs. Cette situation de confusion et d'ambiguïté entre les fonctions de chef de l’État et de chef du gouvernement dure jusqu'à la promulgation de l'acte constitutionnel du 18 avril 1942, qui institue une fonction de « chef du gouvernement », devant assurer la « direction effective de la politique intérieure et extérieure de la France » sous la responsabilité du chef de l’État.
À la suite de son appel du 18 juin 1940, refusant l’armistice, le général de Gaulle dirige depuis Londres l’organisation de Résistance de la France libre, qui se considère comme la continuité du régime républicain et comme la seule autorité représentant la France[3]. Un véritable gouvernement est mis en place le 24 septembre 1941 sous le nom de Comité national français (CNF). Le 3 juin 1943, après la libération de l'Afrique française du Nord par les Alliés, la France libre fusionne avec le Commandement en chef français civil et militaire d'Alger pour former le Comité français de Libération nationale (CFLN). Charles de Gaulle et Henri Giraud président d'abord conjointement ce Comité, puis, le 4 août 1943, de Gaulle est choisi seul président chargé de l'action gouvernementale. Le Comité dirige pendant un an, jusqu'au 3 juin 1944, une partie du territoire de l'Empire français, puis est renommé en Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) pour affirmer la souveraineté sur le territoire métropolitain, qui est progressivement libéré après le débarquement de Normandie.
Politique de la "Révolution nationale" (1940-1944).
Occupation de la zone libre (1942).
Dans le Gouvernement provisoire de la République française (GPRF), les fonctions de chef du gouvernement et de chef de l'État sont confondues, et ce jusqu'à l'adoption de la constitution du 27 octobre 1946 et à la mise en place, en janvier 1947, des institutions de la Quatrième République.
Plan Marshall en Europe (1947).
Toussaint rouge et début de la guerre d'Algérie (1954).
Crise du Canal de Suez (1956).
Création de la CEE (1957).
Référendum et promulgation de la constitution de la Ve République (1958).
(date de naissance et de décès)
Obtention de l'arme nucléaire (1960).
Mise en circulation du nouveau franc (1960).
Deuxième présidence française du conseil de la CEE (1962).
Attentat du Petit-Clamart et référendum sur l'élection présidentielle au suffrage universel direct (1962).
Ouvertures des premières centrales nucléaires.
Politique de la chaise vide (1965-1966).
Retrait de la France de l'OTAN (1966).
Crise de Mai 68.
(démission le 1er avril 1967)
Premier intérim d’Alain Poher à la présidence (1969).
Relance de la Haye (1969).
Création du SMIC (1970).
Référendum en France sur le premier élargissement de la CEE (1972).
(démission le 28 mars 1973)
Inauguration de l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle (1974).
Décès de Pompidou de la maladie de Waldenström (1974).
Second intérim d’Alain Poher à la présidence (1974).
Abaissement de la majorité civile à 18 ans (1974).
Arrêt de l'ORTF et de la tutelle de la télévision (1975).
Dépénalisation de l'IVG (1975).
Instauration du divorce par consentement mutuel (1975).
Loi Haby sur le collège unique (1975).
Relance Chirac (1975).
Formation du G6 futur G7 (1975).
Droit au regroupement familial (1976).
Deuxième choc pétrolier (1979).
Relance Barre (1979).
Création du Système monétaire européen et création de l'ECU (1979).
Affaire des diamants de Bokassa (1979-1980).
Indépendance de Djibouti et fin officielle de l'Empire colonial français (1980).
Inauguration du Minitel (1980).
(démission le 31 mars 1978)
(démission le 13 mai 1981)
Relance Mauroy (1981).
Lancement du TGV (1981).
Création de l'Impôt sur les grandes fortunes, futur ISF (1981).
Abolition du délit d'homosexualité (1982).
Crise des euromissiles (1983).
Première victoire de la France à l'Euro de football (1984).
Création de chaines de télévision privées dont Canal+ et La Cinq (1984).
Signature de l'Acte unique européen (1986).
(cohabitation)
Inauguration du musée d'Orsay (1986).
Privatisation de TF1 et création de M6 (1987).
Inauguration de la Pyramide du Louvre (1988).
(démission le 22 juin 1988)
Accords de Matignon (1988). Entrée en vigueur du RMI (1988).
Inauguration de la Grande Arche de la Défense (1989).
Création de la CSG (1990).
Réforme des PTT (1990).
Signature de la convention de Schengen (1990).
Guerre du Golfe (1990-1991).
Deuxième Premier ministre à la tête d'un gouvernement minoritaire sous la Ve République.
Putsch de Moscou (1991). Dissolution de l'URSS et fin de la Guerre froide (1991).
Référendum sur la ratification du traité de Maastricht (1992). La CEE devient l'Union européenne.
Affaire VA-OM (1993).
50e anniversaire du débarquement en Normandie (1994).
Affaire du sang contaminé (1994).
Génocide au Rwanda (1994).
Débuts poussifs d'Internet en France (1994).
Inauguration de la Bibliothèque nationale de France (1995).
Bombardement de la Bosnie-Herzégovine par l'OTAN (1995).
Reconnaissance du rôle de la France lors de la rafle du Vél-d'Hiv (1995).
Grèves de 1995.
Ultimes essais nucléaires (1995-1996).
Dissolution de l'Assemblée nationale (1997).
Suspension du service militaire (1997).
Ouverture du Stade de France et première victoire de la France à la Coupe du monde de football (1998).
Adoption du pacte civil de solidarité (1999).
Affaires des emplois fictifs du RPR et de la Mairie de Paris (1999).
Tempêtes de fin décembre 1999 en Europe.
Adoption par référendum du quinquennat (2000).
Réforme des 35 heures (2000).
Présidence française du conseil de l'UE (2000).
Deuxième victoire de la France à l'Euro de football (2000).
Attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis.
Explosion de l'usine AZF de Toulouse.
Intervention dans la guerre d'Afghanistan (2001).
Mise en place de l'euro (2002).
Sommet de la Terre à Johannesburg (2002).
Refus d'intervenir dans la guerre d'Irak (2003).
Canicule européenne de 2003.
Victoire du « non » au référendum sur le traité établissant une constitution européenne (2005).
Arrivée de la TNT en France métropolitaine (2005).
(démission le 15 mai 2007)
Vol inaugural de l'Airbus A380 (2005).
Émeutes de 2005 dans les banlieues françaises et loi sur l'égalité des chances (2005).
Inauguration du musée du Quai Branly (2006).
La moitié des Français connectés à Internet (2007).
Signature du traité de Lisbonne (2007).
Troisième choc pétrolier (2008).
Création de l'Union pour la Méditerranée (2008).
Réforme constitutionnelle de 2008 qui limite notamment le nombre de mandats présidentiels consécutifs.
Présidence française du conseil de l'UE (2008).
Réintégration au commandement intégré de l'OTAN (2009).
Crise de la dette dans la zone euro (2010-2012).
Tempête Xynthia (2010).
Lancement du projet du Grand Paris Express (2010).
Réforme des retraites (2010).
Arrivée de la TNT dans la France d'outre-mer (2010).
Scandale de Knysna (2010).
Intervention militaire en Libye (2011).
Début de la guerre civile syrienne (2011).
Affaire Sarkozy-Kadhafi (2012).
(démission le 13 novembre 2010)
(démission le 10 mai 2012)
Affaire Leonarda (2013).
Interventions militaires au Mali et en Centrafrique (2013).
Mouvement des Bonnets rouges (2013-2014).
Réforme des retraites (2013-2014).
Attentat contre Charlie Hebdo (2015).
Réforme territoriale des régions (2015).
Accord de Paris sur le climat (2015).
Crise migratoire en Europe de 2015.
Attentats du 13 novembre 2015 ; promulgation de l'état d'urgence (2015-2017).
Grèves de 2016.
Scandale des Panama Papers (2016).
Généralisation de la TNT HD en France métropolitaine (2016).
Attentat du 14 juillet 2016 à Nice.
Loi El Khomri (2016).
(démission le 10 mai 2017)
Mouvement social en Guyane (2017).
Deuxième victoire de la France à la Coupe du monde de football (2018).
Centenaire de l'armistice de 1918 (2018).
Affaire Benalla (2018).
Crise des Gilets jaunes (2018-2019) et Grand débat national (2019).
Incendie de Notre-Dame de Paris (2019).
Ouverture de la PMA pour toutes (2019).
Convention citoyenne pour le climat (2019-2020).
Pandémie de Covid-19 et crise économique de 2020.
Crise des sous-marins australiens (2021).
Maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France (2021).
Présidence française du conseil de l'UE (2022).
Invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022 et sanctions contre la Russie (depuis 2022).
Crise énergétique mondiale de 2021-2022.
Quatrième Premier ministre à la tête d'un gouvernement minoritaire sous la Ve République.
Scandale de la finale de la Ligue des Champions au Stade de France (2022).
Feux de forêt en Gironde et record de surfaces brulées en France (2022).
Fin de l'opération Barkhane au Sahel (2022).
Projet de réforme des retraites en France en 2023.
Émeutes consécutives à la mort de Nahel Merzouk (2023).
(démission le 16 juillet 2024)
Cinquième Premier ministre à la tête d'un gouvernement minoritaire sous la Ve République.
Mouvement des agriculteurs de 2024 en France.
Inscription de l'IVG dans la Constitution.
Dissolution de l'Assemblée nationale.
Jeux olympiques de Paris 2024.
(démission le 5 décembre 2024)
Sixième Premier ministre à la tête d'un gouvernement minoritaire sous la Ve République.
Gouvernement censuré.
(1951)
13 décembre 2024
Cyclone Chido (2024).
Affaire des abus sexuels et violences dans l'institution Notre-Dame de Bétharram.
Attaques d'avril 2025 contre des prisons françaises
Par ordre décroissant, en durée de temps :
1986-1988
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