Il est surtout connu comme l'un des responsables du courant gaulliste de gauche en France, et pour avoir appelé à voter pour François Mitterrand en par lettre diffusée par le RPR.
Au début de la guerre il entre dans la Résistance et prend le nom de Philippe Dechartre. Il est fait prisonnier en 1940, il rencontre François Mitterrand au printemps 1943 avec lequel il noue une amitié que les divergences politiques n'entame pas. Il se rend à Alger ou le général de Gaulle le nomme délégué général des prisonniers de guerre, déportés de la Résistance et déportés du travail auprès du gouvernement provisoire de la République française en 1944. Il reste jusqu'à la fin de sa vie attachée au général de la France libre[1].
Son inlassable activité pour doter le gaullisme d'une (petite) aile de gauche, lui permet d'entrer dans trois gouvernements sous les présidences du Général de Gaulle et de Georges Pompidou.
Il est ensuite secrétaire d'État auprès du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Population dans le gouvernement Jacques Chaban-Delmas, du au , date de sa démission forcée consécutive à ses ennuis judiciaires ; en fait, un mois après sa condamnation dans l'affaire immobilière « Delouette » (dite aussi « l'affaire de l'ïle de Ré ») où la Cour d'appel de Poitiers lui avait infligé une forte amende correctionnelle[2].
Franc-maçon il est initié en 1946 dans la loge maçonnique du Grand Orient de France Paris, il est cofondateur de la loge Demain en 1989 ; il appartient également à la loge René Cassion de la Grande Loge de France[1].
Il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur le .
↑Voir par exemple l'article de René Backmann, « Les barons voraces », paru dans le Nouvel Observateur du 31 juillet 1972 : page 15 : De l'île de Ré à Puteaux.
↑« - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
Patrick Guiol, « Philippe Dechartre », dans Claire Andrieu, Philippe Braud et Guillaume Piketty (dir.), Dictionnaire de Gaulle, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2006.