Le gouvernement comprend un certain nombre de gaullistes de gauche (le ministre de la Justice René Capitant, notamment) ou de personnalités ouvertes aux idées de participation (Jean-Marcel Jeanneney et Edgar Faure par exemple). Ceci peut être mis en lien avec le fait que le général de Gaulle souhaitait, à partir de juillet 1968, réformer les structures de la société (Sénat, régions, entreprises et universités) sur la base de l'idée de participation[4].
En préfiguration du référendum sur la régionalisation, le général de Gaulle voulut que les territoires à « identité spécifique » soient représentés dans le cabinet. Ainsi trouvait-on deux Corses, François-Xavier Ortoli et Joseph Comiti, deux Alsaciens, Maurice Schumann et André Bord, deux Bretons, Yves Guéna et Yvon Bourges, un Lorrain, Pierre Messmer, un Savoyard, Pierre Dumas, et un Basque, Michel Inchauspé[5].
↑Étienne LE BRUN, Les dernières réformes du général de Gaulle (1968-1969), Huningue, Presses universitaires Rhin Danube, , 301 p. (ISBN978-2-493323-30-9)