Directeur de cabinet du préfet de Maine-et-Loire à sa sortie de l'ENA, il est nommé secrétaire général de la préfecture du Territoire-de-Belfort en 1975. Entré à la DATAR en 1976 comme chargé de mission aux villes moyennes, il devient l'année suivante chef de cabinet de Norbert Ségard, secrétaire d'État aux PTT en 1977.
Administrateur civil à la direction de la Sécurité civile en 1981, il est directeur général des services administratifs de la région Rhône-Alpes entre 1982 et 1986. De 1989 à 1993, il est secrétaire général puis président de l'Association nationale des élus locaux, rebaptisée Association nationale pour la démocratie locale.
En 1983, il est élu maire de Chalon-sur-Saône, mettant fin à 60 années de direction de la municipalité par la gauche. Il est ensuite réélu au premier tour en 1989, 1995 et 2001[3]. Il est également élu député de Saône-et-Loire en 1986[3] et réélu en 1993, 1995, 1997 et 2002.
En 1990, lors du vote de la Loi Gayssot, il se présente comme un opposant à cette dernière au Sénat.
En tant que ministre de la Justice, il donne son nom à la loi Perben I (de programmation) et à la loi Perben II du . Contestée par la gauche, notamment en ce qu'elle instaurerait la procédure du « plaider coupable », la notion de « stage de citoyenneté », et prolongerait la garde à vue jusqu'à 96 heures dans le cadre de la lutte contre le crime organisé, l'opposition en saisit le Conseil constitutionnel, vainement. La loi de programmation permet le lancement de la construction de 13 000 nouvelles places de prison en remplacement d'établissements vétustes tels que les prisons de Lyon, de Toulouse, de Nancy… À cette occasion, Dominique Perben innove en décidant de séparer les mineurs détenus des majeurs. Il crée pour la première fois en France des prisons réservées aux mineurs incarcérés, dont la gestion est confiée non seulement à l'administration pénitentiaire, mais aussi à la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), et qui comportent un programme et un encadrement éducatif, sanitaire et social renforcé. Il crée aussi pour la première fois 2 000 places dans des établissements réservés aux détenus condamnés à de courtes peines (moins d'un an) afin de limiter la promiscuité entre des catégories de détenus aux profils très différents. Il décide de la création d'un bureau du renseignement et des équipes régionales d'intervention et de sécurité (ERIS) dans l'administration pénitentiaire, dirigée à l'époque par le préfet Didier Lallement.
Le 13 décembre 2004 il signe un décret qui introduit (à la fin de l'article 24) une disposition sur la prescription qui aurait dû relever de la loi. Cette anomalie, corrigée dans une loi Mercier du 27 mars 2012, crée une polémique après une décision de la Cour de cassation du 26 juin 2013 qui obligera à libérer un certain nombre de détenus[réf. nécessaire].
En juillet 2005, il met en œuvre avec Thierry Breton le processus de privatisation des autoroutes françaises[4]. Le modèle économique choisi lors de cette privatisation est par la suite sévèrement critiqué par la Cour des comptes[5].
Depuis 2008
Dominique Perben est candidat à la mairie de Lyon pour les élections municipales de 2008. Déclarée dès 2003, sa candidature est suivie en mars 2005 par la création de l'association Lyon Nouvel Horizon, comité de soutien pour son élection. La liste « Grandissons à Lyon » qu'il mène ne conserve que deux arrondissements en 2008. Dans le 3e arrondissement, traditionnellement à droite, où Dominique Perben se présente contre le socialiste Thierry Philip, la liste UMP est battue dès le premier tour avec seulement 30,02 % des voix, contre 52,82 % pour la liste socialiste.
À la demande de Nicolas Sarkozy, il préside une « mission parlementaire sur le développement des métropoles urbaines d'avenir » qu'il rend au président de la République le . Il y préconise notamment le lancement d’un plan national de développement des transports collectifs (PNDTC) et une concertation sur le péage urbain, sur la base du modèle expérimenté à Milan[6]. Il est nommé membre du Comité pour la réforme des collectivités locales en octobre 2008. Il anime en même temps, avec le sénateur Courtois, un groupe de travail des députés et sénateurs UMP qui présente en février 2009 un premier rapport sur les orientations de la réforme des collectivités territoriales (création du conseiller territorial, création de 7 métropoles, achèvement de l'intercommunalité, clarification de la répartition des compétences). À la demande de Xavier Bertrand, secrétaire général de l'UMP, il élabore les propositions du mouvement populaire sur la réforme des collectivités locales et les propose en juillet 2009 au Bureau politique de l'UMP.
Le 9 janvier 2012, il annonce son retrait de la vie politique pour travailler comme avocat[7].
Début 2014, il devient membre de la haute autorité présidée par la juriste Anne Levade, chargée d'organiser les primaires de l'UMP en 2016[8].
Le 19 mars 2015, Dominique Perben exprime sa consternation devant la suppression annoncée des menus de substitution dans les cantines scolaires de Chalon-sur-Saône, qu'il avait instaurés, en tant que maire de la ville, dans les années 1980. Dénonçant la remise en cause brutale d'un usage « qui ne gênait personne et qui permettait un vivre ensemble accepté par tous », Dominique Perben dénonce une « instrumentalisation de la laïcité » qui, selon lui, n’a « jamais signifié la non prise en compte des règles, des habitudes, des coutumes différentes »[9].
Le 25 septembre 2017, Dominique Perben est arrêté par les agents de la Douane française à la frontière franco-suisse dans la ville de Saint-Julien-en-Genevois en possession de 15 000 euros non déclarés en petites coupures de 50 euros[12].
membre du bureau politique du RPR; secrétaire national du RPR, chargé des affaires étrangères, puis de la réforme de l'État, de la fonction publique et de l'organisation territoriale (1999);
1998 - 1999, secrétaire national du RPR pour les Affaires étrangères puis pour la Réforme de l'État, la Fonction Publique et l'Organisation territoriale.
mars 2004 - mars 2011 : conseiller général du 6e canton de Lyon, Premier vice-président du Conseil général du Rhône chargé de la vie associative et de l'innovation sociale.
↑R. Bx, « Dominique Perben «oublie» de déclarer 15 000 euros en liquide à la frontière suisse », leparisien.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑« Henri d’Anselme, «le héros au sac à dos», Arman Soldin, journaliste tué en Ukraine... le courage des citoyens récompensé par la Légion d'honneur », Le Figaro, (lire en ligne)