110 propositions pour la France

François Mitterrand en meeting de campagne présidentielle à Strasbourg le .

110 propositions pour la France est un texte d'orientation politique présenté par le Parti socialiste et François Mitterrand pour l'élection présidentielle française de . Ce texte s'inspire du programme commun (signé en avec le PCF) et a marqué la plupart des réformes faites par le gouvernement dans les années qui ont suivi.

Résumé

Le texte est en quatre parties. L'introduction précise la conception du programme et indique qu'une dissolution parlementaire suivra pour appliquer les propositions.

La première s'intitule La paix : une France ouverte sur le monde et prône plusieurs mesures liées aux affaires étrangères : opposition à la guerre d'Afghanistan et aux dictatures d'Amérique latine, soutien à Solidarność, paix au Moyen-Orient, défense du droit à l'autodétermination, désarmement, contrôle nucléaire, opposition aux euromissiles, soutien au plan Nord-Sud, nouveau système monétaire mondial, application et réforme du traité de Rome et du Marché commun, réflexion sur le troisième élargissement de la communauté européenne et création d'un conseil des peuples méditerranéens.

La seconde, L'emploi : la croissance sociale par la maîtrise de l'économie, est centrée sur l'aspect économique et l'investissement : plan de relance, investissement, grands travaux, soutien à la recherche, création d'emplois, planification, nationalisations, renforcement syndical, 35 heures, protection des locataires, augmentation du SMIC et des indemnités, nouvelle base de la TVA, impôt sur les grandes fortunes, moratoire sur le nucléaire, économie d'énergie, réforme de l'agriculture, de la pêche et de la PAC.

La troisième, La liberté des femmes et des hommes responsables et porte sur un aspect plus social : quinquennat présidentiel, limitation du vote bloqué, représentation proportionnelle pour plusieurs scrutins, députés représentant des Français de l'étranger, moralisation judiciaire de la vie publique, réforme du conseil supérieur de la magistrature, fin des lois liberticides, abrogation de la peine de mort, décentralisation avec répartition des ressources, promotion des langues régionales, renforcement des DOM-TOM, comité d'entreprise renforcé, égalité homme-femme, féminisme, valorisation des allocations familiales, construction massive de crèches, institut de l'enfance et de la famille, éligibilité électorale élargie, suppression de la vignette moto, protection des immigrés contre les discriminations avec droit de vote des étrangers aux élections municipales, retraite à 60 ans pour les hommes et à 55 ans pour les femmes, renforcement de la sécurité sociale, suppression de l'ordre des médecins, impôt déclaratif foncier, service public unifié de l'éducation nationale, vingt-cinq élèves maximum par classe, presse, télévision et radios libres et pluralistes, développement de la recherche, soutien à la création culturelle, prix unique du livre, charte de l'environnement, lutte contre les pollutions de l'eau et de l'air.

La quatrième, La France : un pays libre et respecté, est centré sur la diplomatie et les affaires étrangères : service national réduit à six mois, cohésion renforcée de l'Europe, développement des relations avec l'Union soviétique, la Chine, les pays non alignés d'Afrique, relations étroites avec le Québec.

Élaboration

À l'approche du congrès de Créteil, François Mitterrand demanda à des proches dont Michel Charasse et Jacques Attali d'extraire des mesures provenant des textes des congrès socialistes antérieurs, des résolutions du comité directeur et du programme commun. 393 mesures sont prises, qui augmentèrent à plus de 400 avec les ajouts de Régis Debray. Lors du congrès, la commission des résolutions, présidée par Pierre Bérégovoy, les réduisit à 110, unanimement approuvées[1].

Bilan de l'application des propositions

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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