Natif de Carentan, il grandit à La Haye-du-Puits[1] où son père est syndicaliste chez Force ouvrière durant sa carrière à l'imprimerie Cauchard[2]. Il est diplômé d’une école de commerce et titulaire d’un BTS d’action commerciale[2]. À la fin de ses études, il revient dans la Manche, un département auquel il se dit « viscéralement attaché »[1]. Sur le plan professionnel, il indique avoir commencé sa carrière dans l’industrie, avant de devenir chef de cabinet du député-maire de Caen, Philippe Duron[1]. Marié à une professeure de français, il est père de deux enfants[3].
Candidat à un nouveau mandat lors des élections législatives, il est réélu député de la Manche le . Le PS ne lui oppose pas de candidat[11]. Son suppléant est Grégory Galbadon.
Ses rapports avec Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, sont conflictuels[15]. Moins d'une semaine après sa nomination, il annonce vouloir revenir sur la législation interdisant, sauf dérogation, les insecticides de la famille des néonicotinoïdes à partir de septembre 2018 mais sa déclaration est contredite par Matignon et par Nicolas Hulot[2]. Alors qu'il est chargé de conduire les États généraux de l'alimentation, Libération indique qu'il défend une « vision très agro-industrielle et productiviste du secteur »[16]. En , il déplore « une défaite pour l'Europe » lorsque les 28 États membres de l'Union européenne échouent à s'accorder sur l'avenir du glyphosate lors d'un premier vote sur son renouvellement, alors que la France a mis son veto et que Nicolas Hulot s'en dit « fier » ; quelques jours plus tard, il se dit « heureux » de l'accord européen pour reconduire l'utilisation du glyphosate sur cinq ans : le même jour, Emmanuel Macron puis Matignon lui donnent tort[17].
La démission de Nicolas Hulot du gouvernement lui est en partie imputée[20]. Il est remercié quelques semaines plus tard, à l'occasion du remaniement : L'Usine nouvelle estime que « sa proximité avec les lobbies, ses hésitations sur le glyphosate et la démission de Nicolas Hulot lui auront été fatales »[20]. Lors de son dernier conseil des ministres, Emmanuel Macron lui rend hommage pour sa fidélité et indique compter sur lui pour la suite du mandat[21].
Son nom est régulièrement cité parmi les personnalités pressenties pour prendre la succession de Christophe Castaner comme délégué général de La République en marche, ou évoqué comme nouveau cadre du parti, sa bonne connaissance des appareils politiques et des élus locaux étant présentée comme un atout[21],[23],[24]. L'Opinion indique qu'Emmanuel Macron « lui a confié un poste qui ne figure dans aucun organigramme officiel : être en charge de retisser le lien avec les élus locaux », une mission « ardue et de taille à l’approche des élections européennes du mois de mai puis des municipales de 2020 et des départementales l’année suivante »[22]. À cette fin, il crée en l'association La République ensemble, dont il prend la présidence[25].