Ces élections législatives font partie d'une même séquence électorale que l'élection présidentielle. En effet, dans un premier temps, le mandat présidentiel quinquennal est instauré en 2000 par voie référendaire, en lieu et place du septennat en vigueur depuis la loi du 20 novembre 1873. Ensuite, la loi organique du fixe au 3e mardi du mois de juin la fin des pouvoirs de l'Assemblée nationale, cinq ans après son élection[1], soit quelques semaines après l'élection du président de la République, l'objectif affiché de cette concordance étant de réduire le risque de cohabitation[2],[3] et de confirmer le principe de « légitimité subordonnée », la seconde élection servant à confirmer la première[4]. Pour l'année 2012, cinq semaines séparent le second tour de l'élection du président de la République, le 6 mai, du premier tour de celle des députés français, le 10 juin.
Ces élections sont aussi marquées par deux changements importants :
L'élection pour la première fois de députés représentant les Français établis hors de France[6]. En effet la réforme de juillet 2008 de la Constitution française établit que « les Français établis hors de France sont représentés à l'Assemblée nationale et au Sénat » (article 24). Un projet de loi a donc été présenté en en Conseil des ministres pour que les Français établis hors de France soient désormais représentés à l'Assemblée nationale avec, si le projet est adopté en l'état, l'élection de députés au scrutin uninominal majoritaire à deux tours (identique au mode d'élection des autres députés) avec de nouvelles circonscriptions hors du territoire français. Jusqu'à présent, les Français de l'étranger n'étaient représentés qu'au Sénat avec 12 sénateurs élus par l'Assemblée des Français de l'étranger. Ces députés pourront être élus par internet[7], ce qui a fait réagir certains partis[8], notamment sur les problématiques de sécurité du vote, d'impossibilité du recomptage des voix et de possibilité de coercition des votants. Par ailleurs, un électeur inscrit à l'étranger peut détenir trois procurations d'électeurs inscrits à l'étranger, ou deux d'électeurs inscrits à l'étranger et une d'électeur inscrit en France, alors qu'un électeur inscrit en France ne peut en avoir que deux[9],[10].
Déroulement du scrutin
Dépôt des candidatures
Pour la métropole, les candidatures étaient à déposer entre le 14 mai et le à 18 h[11].
En revanche, pour les candidats aux postes de représentants des Français de l'étranger, le dépôt des candidatures se fit entre le 7 mai et le à 18 h (heure de Paris)[12], pour le premier tour et entre la proclamation des résultats par la commission électorale et le mardi à 18 h pour le second tour.
En Polynésie française, les candidatures devaient être déposées avant le vendredi 11 mai 2012 pour le premier tour de scrutin.
Dans les ambassades et consulats à l'étranger, le premier tour se déroule le dimanche , alors que le vote par Internet est ouvert du mercredi 23 mai au mardi 29 mai. De même, le vote par Internet pour le second tour est possible du mercredi 6 juin au mardi 12 juin (vote à l'urne le dimanche 17 juin). Font exception les postes diplomatiques et consulaires situés sur le continent américain, y compris Hawaï, ainsi que la Polynésie française, où le premier tour se déroule le samedi 2 juin et le second tour le samedi . Deux semaines sont en effet nécessaires pour la campagne entre les deux tours, le territoire de la Polynésie française étant éparpillé sur une surface équivalente à celle de l'Europe.
Mode de scrutin
L'élection des députés à l'Assemblée nationale se déroule selon un mode de scrutin uninominal majoritaire à deux tours[13] dans chacune des 577 circonscriptions[14]. Pour être élu dès le premier tour, le candidat doit réunir la majorité absolue des suffrages exprimés et un nombre de voix au moins égal au quart des électeurs inscrits[15]. Si aucun des candidats ne satisfait ces conditions, un second tour est organisé, pour lequel ne peuvent se maintenir que les candidats du premier tour ayant réuni au moins 12,5 % des électeurs inscrits. Si cette exigence est satisfaite par aucun ou un seul candidat, les deux candidats ayant recueilli le plus grand nombre de suffrages peuvent se présenter à ce second tour[16].
Le scrutin a lieu sur le mode du scrutin uninominal majoritaire à deux tours, ce qui rend difficile les projections en sièges, d'où la prudence des sondeurs, qui concentrent leurs efforts sur les projections en total des voix pour l'ensemble des partis.
En octobre 2011, Le Monde publie avec l'Observatoire de la vie politique et parlementaire une étude qui, à partir de l'analyse des scrutins locaux canton par canton depuis 2007, prévoit une majorité de gauche quel que soit le résultat de l'élection présidentielle. Selon cette étude, la gauche peut raisonnablement espérer emporter 300 sièges, sachant que la majorité absolue est 289 sièges[19].
C'est même Alain Marleix, le ministre chargé de la nouvelle carte électorale, qui a prévenu Nicolas Sarkozy des difficultés qu'il y aurait à faire « voter quatre fois de suite pour le même camp », alors qu'il y a des dissensions nombreuses : premièrement trop de dissidents en outre-mer ; ensuite, le même schéma en métropole dans des circonscriptions à droite ; enfin et surtout, le centre et l'extrême droite qui pourraient provoquer de nombreuses triangulaires favorables à la gauche[20].
À l'inverse, Martial Foucault, professeur de sciences politiques à l'Université de Montréal, estime, à partir de facteurs sociaux, économiques et démographiques, ainsi que les différences idéologiques, que la présidentielle sera plus serrée que prévu[21], mais qu’il n'y a pas de raison de croire à l’hypothèse d’un président vainqueur en mai mais sans soutien majoritaire en juin[22].
Campagne
Les candidats ont la possibilité de se rattacher à l'un des 44 partis dont la liste figure dans un arrêté du ministère de l'Intérieur[23], afin de bénéficier d'une aide de l'État au financement de la campagne électorale. Pour ces élections, 6 611 candidatures validées par le ministère de l'Intérieur ont été déposées en métropole et outre-mer[24]. Après désistements et invalidations, ce sont 6 603 candidats qui se sont présentés aux électeurs, soit moins que les 7 600 de 2007 ou les 8 400 de 2002[25] ; parmi eux, 2 649, soit 40 %, sont des femmes[26].
Durée et supports
La campagne commence en métropole le 21 mai[27], la veille pour les DOM-TOM, le 14 en Polynésie française (où les distances rendent l'acheminement plus lent).
À la télévision, les clips de campagne sont diffusés pendant trois semaines (deux semaines avant le premier tour et entre les deux tours) sur les chaînes de France Télévisions, qui les produit. La majorité sortante bénéficie de 3 heures au premier tour et 1 h 30 au second (dont : les trois quarts pour l'UMP, un quart pour le Nouveau Centre), de même pour l'opposition sortante (dont : les trois quarts pour la majorité présidentielle, un quart pour le Front de gauche). Les autres mouvements ayant présenté plus de 75 candidats bénéficient de 7 minutes au premier tour et 5 minutes au second.
Gouvernement
Différents scénarios peuvent changer le rapport de forces du Parlement vis-à-vis de l'exécutif Hollande-Ayrault[28].
Le Parti socialiste remporte, seul, une majorité absolue, à partir de 289 députés ;
Le Parti socialiste n'obtient qu'une majorité relative, mais une majorité absolue est obtenue en incluant Europe Écologie Les Verts ou les radicaux de gauche, au gouvernement, cependant tout groupe parlementaire (à partir de 15 députés) bénéficie d'une autonomie accrue dans les débats ;
Le gouvernement compose avec quatre partis : les trois suscités, ainsi que le Front de gauche, en mesure d'avoir un groupe parlementaire (le premier ministre n'excluant pas une participation gouvernementale[29]) ;
Le gouvernement compose avec 3 partis et recherche une majorité texte après texte, avec le Front de gauche et des centristes du MoDem ;
La majorité de droite sortante est reconduite et, étant capable de censurer le gouvernement Ayrault, l'élection entraîne une cohabitation (objectif du secrétaire général de l'UMPJean-François Copé[30]) ou une union nationale.
Deux autres cas dignes d'être remarqués :
Période de remplacement
Un article du Nouvel Obs faisait remarquer que deux dispositions constitutionnelles favoriseront l'opposition au gouvernement en début de session[31]. Premièrement, d'après l'article 23, un ministre ne peut être député et s'il est élu député, il doit laisser son siège à son remplaçant. Deuxièmement, l'article LO153 du Code électoral[32], datant de 1964, précise que le droit de vote à l'assemblée est retiré au ministre pendant un mois à compter de sa nomination, mois à l'issue duquel le ministre peut décider de laisser son siège à son suppléant.
Or 26 ministres du gouvernement sont en campagne. Si — selon la nouvelle tradition — une victoire dans leur circonscription les maintenait au gouvernement, elle n'apporterait aucune voix aux projets et propositions de lois socialistes soumises à l'Assemblée pendant le mois suivant les élections législatives.
D'après Michel Rocard, qui vécut la même expérience en 1988 : « face au blocage systématique, rien n'est possible ».
Lutte ouvrière présente des candidats dans 552 circonscriptions, incluant les 539 circonscriptions de la métropole, cinq circonscriptions réunionnaises et huit candidatures communes avec Combat ouvrier aux Antilles[35].
Le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) est lui présent dans 339 circonscriptions, dont une trentaine réservées à son courant minoritaire, la Gauche anticapitaliste, qui s'est souvent affiliée à une association de financement distincte de celle du NPA : Solidarité, écologie, gauche alternative (SEGA)[36]. Le NPA soutient en tout 364 candidats, des accords locaux ayant pu être passés avec d'autres organisations (principalement les Alternatifs et le Mouvement des objecteurs de croissance, mais aussi le Front de gauche dans quelques circonscriptions en Bretagne et dans le Limousin)[37].
Le Parti ouvrier indépendant présente pour sa part 106 candidats[38]. Le parti avait préféré se concentrer sur les élections législatives, et ne pas présenter de candidat à l'élection présidentielle de 2012, pour exprimer leur rejet des institutions « antidémocratiques »[39].
Front de gauche
Le Front de gauche a investi des candidats dans 547 circonscriptions, et sera donc présent au premier tour dans la quasi-intégralité des circonscriptions de métropole et dans toutes les circonscriptions des Français établis hors de France[40]. Un peu plus de 70 % de ces candidats seront issus du Parti communiste français (PCF) et une centaine du Parti de gauche (PG)[41],[42], un certain nombre de candidatures étant en outre réservées aux autres partis et organisations politiques membres du Front de gauche ainsi qu'à des personnalités d'ouverture sans affiliation partisane. Ces candidatures seront toutes présentées sous l'étiquette politique « Front de gauche soutenu par le Parti communiste français, le Parti de gauche, la Gauche unitaire et les autres formations du Front de gauche »[43]. Le PCF et les « Forces de gauche » (auxquelles seront affiliés les candidats Front de gauche membres d'autres organisations que le PCF) sont inscrits dans la liste des partis publiée au Journal officiel[44].
Le 12 mai, Jean-Luc Mélenchon, ex-candidat du Front de gauche à l'élection présidentielle du mois d'avril, annonce sa candidature dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, où il sera notamment opposé à la présidente du Front national, Marine Le Pen[45]. Le 18 mai, le PG annonce qu'il se retire de deux circonscriptions comportant un risque d'élimination de la gauche au premier tour, la 7e de la Moselle et la 1re de l'Aube[46].
Europe Écologie Les Verts
EELV présente des candidats dans pratiquement toutes les circonscriptions en fonction de l'accord avec le PS (voir précédemment). En vertu de l'accord, le PS soutient les candidats EELV dans une soixantaine de circonscriptions désignées par les échelons nationaux. En échange, les échelons régionaux se sont accordés sur des circonscriptions où EELV soutient des candidats PS.
À la suite de la saisie en référé du TGI de Paris par des militants mécontents, EELV doit procéder à une nouvelle désignation de ses candidats aux élections législatives dans 63 circonscriptions, car la répartition des circonscriptions entre les courants d'EELV n'est pas conforme aux statuts du mouvement[47]
Le 22 mai, EELV annonce avoir investi 471 candidats, avec comme règle une stricte parité femme-homme, y compris au niveau des sièges jugés gagnables[48].
EELV a également passé un accord national avec le MEI, qui affirme avoir obtenu le soutien d'EELV dans une vingtaine de circonscriptions dont celle de son président, Antoine Waechter, qui bénéficiera en outre du soutien du PS à sa propre candidature dans le Haut-Rhin[49]. Le MEI présentera en tout 80 candidats, dont 20 avec le soutien d'EELV, 45 dans les circonscriptions dans lesquelles EELV ne se présente pas et 15 dans des circonscriptions dans lesquelles EELV se présente, faute d'accord local entre les deux partis. 138 candidats en tout seront rattachés au MEI, qui soutient par ailleurs les candidats d'EELV dans 200 circonscriptions[50].
Après le second tour des élections législatives du 17 juin 2012, EELV obtient 17 députés et peut donc constituer un groupe parlementaire. Ce groupe comprend un 18e député, Paul Molac élu dans le Morbihan, soutenu par PS-EELV-UDB à la suite d'un accord entre EELV et l'UDB.
Parti socialiste et alliés
Le Parti socialiste présente ou soutient des candidats dans toutes les circonscriptions. En vertu d'un accord électoral conclu avec EELV en novembre 2011, le PS apporte son soutien à des candidats issus de ce parti dans 60 circonscriptions, assurant à ce dernier l'élection d'au moins 15 députés, soit le nombre requis pour constituer un groupe parlementaire[51]. Afin de rendre possible l'élection de quelques candidats d'origine non européenne (« issus de la diversité ») ainsi que d'un pourcentage élevé de candidates, le Parti socialiste leur a, comme en 2007, réservé des circonscriptions, 22 pour les minorités ethniques, 49 % pour les femmes[52],[53],[54].
Conformément à un accord national signé entre les deux partis[55], le PS soutient également des candidats du Parti radical de gauche (PRG) dans 32 circonscriptions, dont 20 jugées « gagnables », ce qui permettrait au PRG de pouvoir constituer son propre groupe politique en cas de victoire de la gauche[56]. Cet accord de répartition est l'aboutissement d'un processus d'alliance entre les socialistes et les radicaux de gauche qui avait permis au président du PRG, Jean-Michel Baylet, de se porter candidat aux « primaires citoyennes » initiées par le PS.
Le PS soutient également des candidats du Mouvement républicain et citoyen (MRC) de Jean-Pierre Chevènement dans 9 circonscriptions, dont « 4 à 6 gagnables », conformément à un accord politique intervenu entre les deux partis le 7 mars 2012[57].
Le Centre pour la France (Mouvement démocrate)
Le , François Bayrou lance un nouveau rassemblement dépassant le cadre de son parti, le Mouvement démocrate : « le Centre pour la France »[58], les candidats qui porteront cette étiquette devant signer une charte d'engagements[59]. 400 candidats se présentent sous l'étiquette CpF, dont 25 % ne sont pas encartés au MoDem. Le CpF soutiendra également un certain nombre de candidats issus du Nouveau Centre, de l'Alliance centriste, du Parti radical et du Parti radical de gauche ou des socialistes dissidents en fonction des contextes locaux[60].
Partis du centre droit
Les deux principaux partis de centre droit issus de la majorité sortante, le Parti radical et le Nouveau Centre, sont présents aux élections législatives dans le cadre d'un accord national avec l'UMP. La plupart de leurs députés sortants ont reçu l'investiture de l'UMP, et d'autres candidats issus de leurs rangs seront présents en concurrence avec l'UMP dans un nombre restreint de circonscriptions.
Le Parti radical de Jean-Louis Borloo, qui a renoncé à son statut de parti associé à l'UMP en mai 2011, a investi 111 candidats issus de ses rangs le samedi 4 février 2012. 35 d'entre eux devraient obtenir le soutien de l'UMP dès le premier tour[61]. Dans le but de compenser le manque lié à la perte du million d'euros mensuel autrefois versé par l'UMP à son ancien associé, le Parti radical a conclu un accord électoral et financier avec le parti écologiste « Le Trèfle », s'assurant l’obtention d'une somme de 800 000 euros de fonds publics : pour ce faire, 19 parlementaires du PR se sont affiliés au Trèfle, qui reverse au PR l'argent ainsi gagné en vertu des règles d'attribution de la deuxième fraction de fonds publics dévolus aux partis politiques habilités à percevoir des aides publiques[62]. Le 11 avril 2012, est créée l'Union des radicaux, centristes, indépendants et démocrates, association loi de 1901 qui permettra de rattacher des candidats du Parti radical, des centristes et des indépendants comme le maire de Neuilly-sur-Seine.
Le Nouveau Centre a investi de son côté 127 candidats le 8 février 2012, essentiellement « dans des circonscriptions détenues par la gauche, des nouvelles circonscriptions issues du redécoupage électoral et des circonscriptions dans lesquelles le député sortant ne se représentait pas ». Au moins 23 des 24 députés NC sortants se représentent ; dans le Lot-et-Garonne et le Rhône, Jean Dionis du Séjour et Raymond Durand affrontent toutefois la concurrence d'un candidat UMP au premier tour[63]. Le 22 mai, lors d'une conférence de presse commune, le Nouveau Centre et l'UMP ont fait part de leur volonté de mener campagne ensemble, en présentant des candidatures communes dans les deux tiers des circonscriptions[64].
Debout la République
Lors de différentes entrevues, Nicolas Dupont-Aignan a annoncé que le parti qu'il préside Debout la République (DLR) présentera des candidats dans un maximum de circonscriptions[65]. In fine 300 candidats issus de DLR sont finalement présents au premier tour[66] dont 101 dépasseront le seuil de 1 % des voix. Nicolas Dupont-Aignan et François-Xavier Villain sont réélus au deuxième tour.
Union pour un mouvement populaire
Le 28 janvier 2012, la commission nationale d'investiture de l'UMP valide 501 candidatures, dont seulement 28 % de femmes, ce qui devrait valoir au parti une amende d'environ quatre millions d'euros. Les 76 circonscriptions restantes sont « réservées », soit en raison de dissensions locales, soit pour permettre l'investiture de candidats issus d'autres partis[67]. L'UMP a notamment prévu d'accorder son investiture aux députés sortants du Nouveau Centre qui auraient soutenu Nicolas Sarkozy dès le premier tour de l'élection présidentielle[68]. L'UMP s'abstient également de présenter des candidats contre les députés sortants de République solidaire (Jean-Pierre Grand et Guy Geoffroy), et du Parti chrétien-démocrate (Dino Cinieri), de même que la plupart des députés sortants du Parti radical[69].
Front national et alliés
Fin janvier, le FN a confirmé l'investiture de 340 candidats, et prévoyait d'investir les 237 restants entre fin février et début avril. Un tiers du total de ces candidatures sont réservées à des « personnalités de rassemblement » et à de nouveaux adhérents[70]. Le 24 mars, Marine Le Pen annonce le lancement du « Rassemblement bleu Marine » (a également été envisagée l'appellation « Alliance pour un rassemblement national »[71]), étiquette sous laquelle se présenteront « des candidats du FN, des candidats du Siel, mais aussi des candidats individuels qui nous ont rejoints, de partout, de la droite et de la gauche ». Le nom présent sur la liste des partis publiée au Journal officiel reste néanmoins « Front national »[44]. Souveraineté, indépendance et libertés (Siel), parti fondé par l'ancien député européen Paul-Marie Coûteaux, présente une quarantaine de candidats dans le cadre de cette alliance[72]. Dans un article publié le 22 mai, le quotidien Le Monde rapporte que seuls 8 % des 572 candidats investis par le FN n'en sont pas membres, soit une part sensiblement inférieure à celle annoncée au début de l'année[73].
Le , Louis Aliot et Florian Philippot sont nommés porte-parole du Front national pour les élections législatives[74]. Marine Le Pen, excluant tout accord entre partis avec l'UMP, ne se déclare « pas fermée » à une entente et à des discussions au cas par cas avec des candidats UMP[75]si ces derniers ne se trouvent pas impliqués dans des affaires judiciaires[réf. souhaitée].
Autres partis
Le PPLD (Parti pour la décroissance) et le MOC (Mouvement des objecteurs de croissance), présentent une quarantaine de candidats[76].
L'Alliance écologiste indépendante (AEI) affirme le 10 mars 2012 être en mesure de présenter 548 candidats aux élections législatives, dont certains issus d'organisations politiques alliées comme le Parti fédéraliste[77],[78]. L'AEI présente finalement 369 candidats[79].
Le parti Solidarité et progrès de Jacques Cheminade présente 78 candidats, les politologues Florent Gougou et Simon Labouret notant qu'il est le seul parti ayant présenté un candidat aux élections présidentielles à ne pas avoir eu de candidats dans la moitié au moins des circonscriptions[80].
Lors de sa conférence de presse du 18 avril[81], le Parti pirate (PP) annonce avoir 42 candidats confirmés, et d'autres qui continuent d'être investis[82]. Mi-mai, ce chiffre passe à 102 candidats[83]. Le Parti pirate avait déjà participé à des élections législatives partielles. In fine 101 candidats représenteront le parti pirate, dont 25 dépasseront le seuil de 1 % des voix.
Le 13 février 2012, Christine Boutin annonce que le Parti chrétien-démocrate, qu'elle préside, présentera une centaine de candidats aux élections législatives conformément à une alliance conclue avec l'UMP en échange de son désistement à l'élection présidentielle[85].
L'Alliance royale, parti politique royaliste, espérait présenter 40 candidats sur toute la France grâce aux candidatures de dernières minute. Pour sa première participation à une élection législative, l'Alliance royale présente 34 candidats, ce qui rappelle les élections législatives de 1936, en nombre de candidatures royalistes. Ces candidats sont classés dans catégorie « autres » dans l'affichage des résultats.
Le Parti du vote blanc (PVB) présente 21 candidats + 6 candidats rattachés et obtient une moyenne nationale de 0,44 % des suffrages exprimés. Tous les candidats du PVB sont des volontaires non-professionnels de la politique.
Enjeux financiers
Les allocations publiques des partis politiques ont été abaissées par la loi de finances 2012 de 80 à 76 millions[86]. Sur les 330 partis, 41 reçoivent des fonds, partagés aux trois quarts par l'UMP et le PS. Les règles de financement public sont les suivantes :
les partis n'ayant pas reçu 1 % des voix aux législatives dans 50 circonscriptions différentes ne sont pas éligibles au financement ;
les partis éligibles reçoivent une somme d'1,60 € par voix ôtée des pénalités pour manquements à la parité des sexes ;
un député alloue 42 228 euros au parti qu'il désigne.
C'est normalement la dernière fois que les élections législatives sont seules décideuses des montants alloués, les résultats aux élections territoriales entrant dans le compte à partir de 2014[86].
Affaire des kits de campagnes
En raison de la surévaluation de certains frais, l’État réclamait 11,6 millions d’euros de dommages et intérêts dans l'affaire des kits de campagnes facturés 16 650 euros. In fine, l'amende a été de de 250 000 €[87],[88],[89].
Des sondages contradictoires donnent alternativement les partis pour une majorité présidentielle de gauche (PS-EELV-PRG), ou bien la droite (UMP-NC) en tête au premier tour[90], mais, du fait de la poussée du Front national, le nombre d'élections triangulaires exploserait, permettant à la gauche de remporter une majorité[91].
Des députés ont annoncé qu'ils ne se représentaient pas lors des élections de 2012. Parmi ceux qui ont en revanche confirmé leur candidature, certains se représentent dans d'autres circonscriptions que celles dans lesquelles ils furent élus. Cela est principalement dû au nouveau découpage des circonscriptions législatives qui a redessiné quelques contours, supprimé trente-trois circonscriptions et en a défini vingt-deux nouvelles en France et créé onze pour les Français résidents à l'étranger.
Dissidences et cas singuliers
Le paysage politique éclaté suscite un nombre important de candidats dissidents.
À gauche, le Parti socialiste s'est imposé à lui-même un renouvellement des générations et a mis en place la parité des femmes et la discrimination positive des minorités visibles, ligne qui a poussé certains notables à la dissidence. En outre, les alliances avec EELV sont contestées[92], et aucun accord national n'a pu être trouvé avec le Front de Gauche pour faire barrage à l'extrême droite.
La recomposition des droites doit se faire alors que le Front national tente d'entrer à l'Assemblée, que le centriste François Bayrou veut former un « pôle central » négociant avec le gouvernement[93], que Nicolas Sarkozy, perdant, ne fait pas campagne pour l'UMP, qui fait face à la concurrence d'autres partis, avec lesquels cependant il peut s'allier : l'Alliance centriste, le Parti chrétien-démocrate, le Parti radical, et quelques indépendants[94].
En couleur jaune beurre, ou avec la mention (élu), les dissidents qui ont mis en ballottage leur adversaire.En couleur bleu dragée, les candidats qui ont été éliminés dès le premier tour
D'autres candidats portent le même nom de famille que des personnalités politiques nationales. Gaspard Delanoë et Guillaume Fillon, candidats dans la région parisienne, mais qui n'ont aucun lien de parenté avec Bertrand Delanoë ou François Fillon[124].
La fédération locale du PS étant empêtrée dans des affaires judiciaires, Jean-Luc Mélenchon, candidat en avril et qui fit de l'opposition au Front national un axe majeur de sa campagne, choisit alors de s'y porter candidat. Il reçoit le soutien du PCF local. Au début, il est le favori des sondages, mais il n'accède pas au second tour et il est dépassé par le socialiste Philippe Kemel, qui l'emporte au second tour avec 26 812 voix contre 26 694 pour Marine Le Pen, élection confirmée par le conseil constitutionnel en décembre 2012[129].
Alors que tout l'appareil du PS soutient Ségolène Royal, parfois sur le terrain, un tweet de Valérie Trierweiler défraie la chronique. Elle annonce dans celui-ci son soutien à M. Falorni, alors que son compagnon, le Président de la République, avait personnellement soutenu son ancienne compagne.
Ségolène Royal perd au second tour avec 37,03 % des voix exprimées.
Triangulaire Bayrou – Chabanne – Saubatte
François Bayrou a perdu son siège, qu'il détenait depuis 1986, dans une triangulaire face aux candidats du PS et de l'UMP (celle-ci ayant présenté un candidat contre lui, à la suite de sa déclaration de voter en faveur de François Hollande au deuxième tour de l'élection présidentielle).
La vingtaine de ministres candidats, et qui jouaient là leur portefeuille, ont tous été élus, ce qui laisse sans effet la règle annoncée par le Premier ministre à l'encontre des ministres battus aux élections législatives.
Quatre candidats (un en Val-d'Oise, 2 en Guadeloupe et un en Martinique) ont obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour, mais n’ont pas été élus parce que les voix obtenues ne représentaient pas un quart des inscrits.
Candidats qualifiés pour le 2d tour
Parmi les 541 circonscriptions qui n’ont pas été attribuées au premier tour, 495 ont un second tour opposant deux candidats et 46 trois candidats, avant d'éventuels désistements.
471 duels impliquent la gauche (PS / PRG / EELV / DVG), dont sept entre deux candidats de gauche : 15 adversaires sont du Front de Gauche, trois régionalistes, quatre du MoDem, cinq de l'Alliance centriste, 417 de droite, 19 du Front national et un du reste de l'extrême droite ;
huit duels impliquent un parti régionaliste (en Corse, Martinique, Polynésie Française et Nouvelle-Calédonie) : trois adversaires sont de gauche et cinq de droite ;
cinq duels impliquent le MoDem : quatre adversaires sont de gauche et un de droite ;
six duels impliquent l'Alliance centriste : cinq adversaires sont de gauche et un de droite ;
440 duels impliquent la droite (UMP / RAD / NC / DVD), dont quatre entre deux candidats de droite : trois adversaires sont du Front de gauche, 417 de gauche, cinq régionalistes, un du MoDem, un de l'Alliance centriste et neuf du Front national ;
29 duels impliquent le Front national : un adversaire est du Front de gauche, 19 de gauche et neuf de droite ;
un duel implique l’extrême droite, l’adversaire est de gauche.
Répartition des 46 « élections triangulaires »[130] :
11 élections triangulaires opposent la gauche et la droite : sept impliquent deux candidats de gauche et un de droite et quatre impliquent deux candidats de droite et un de gauche ;
33 élections triangulaires opposent la gauche et la droite à un troisième parti : un avec le Front de gauche, un avec un parti régionaliste, un avec le MoDem et 30 avec le Front national ;
une élection triangulaire oppose le Front de gauche, la gauche et le Front national ;
une élection triangulaire oppose le Front de gauche, la droite et le Front national.
Pour le second tour, le Front de gauche a qualifié 22 candidats sur 558 (18 en duels et quatre en triangulaires), les régionalistes neuf (huit en duels et un en triangulaire), le MoDem six sur 344 (cinq en duels et un en triangulaire), l'Alliance centriste six sur 50 (six en duels), le Front national 61 sur 571 (29 en duels et 32 en triangulaires) et le reste de l’extrême droite un (en duel). Ce décompte ne prend pas en considération les désistements volontaires de candidats pouvant se maintenir avant le dépôt des candidatures pour le second tour.
Candidats uniques du second tour après désistements
Quinze candidats n'ont pas d'adversaire pour le second tour, ils sont donc assurés d'être élus[131],[132] :
↑(en) Martial Foucault, « Forecasting the 2012 French legislative election », French Politics, no 10, (lire en ligne)
↑Arrêté du 7 mai 2012 pris en application de l'article 9 de la loi no 88-227 du 11 mars 1988 relative à la transparence financière de la vie politique, JORF du 10 mai 2012.
↑Le Parlement réuni en Congrès comprend 925 parlementaires. Une majorité des trois-cinquièmes correspond à 555 parlementaires, mais en pratique, les votes nuls et blancs réduisent ce nombre. La gauche sénatoriale compte 177 sénateurs (sur 348) jusqu'en septembre 2014, ce qui fait qu'il faudrait 378 députés (65,6 % de l'Assemblée) ou légèrement moins compte tenu d'abstentions, pour faire passer une révision sans des députés de droite.
↑(en) Florent Gougou et Simon Labouret, « Revisiting data on the 2012 French legislative elections: Political supply, party competition and territorial divisions », French Politics, vol. 11, no 1, .
↑« La Cour de cassation confirme la condamnation du Rassemblement national dans l’affaire des kits de campagne », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑« Affaire des kits de campagne : le Rassemblement national définitivement condamné », La Croix, (ISSN0242-6056, lire en ligne, consulté le )
↑D'après Toulouse Infos, le « vote des militants qui devait départager […] Anne Crayssac, adjointe au maire, et Nadia Pellefigue, conseillère régionale, a été entaché d'irrégularités. Chargé de régler ce problème, le secrétaire national des élections Christophe Borgel est venu mener son enquête à Toulouse. En guise de solution, il décide de se présenter lui-même aux législatives, évinçant ainsi les deux femmes. »
(en) Florent Gougou et Simon Labouret, « Revisiting data on the 2012 French legislative elections: Political supply, party competition and territorial divisions », French Politics, vol. 11, no 1, , p. 73-97 (DOI10.1057/fp.2013.2)
Balapan Yunani kuno di Pertandingan Panatenaik, diilustrasikan pada sebuah vas Yunani. Seperti Pertandingan Isthmia dari Korintus, Pertandingan Panatenaij masih ada pada zaman gereja perdana.[1] Perjanjian Baru memakai sejumlah kiasan atletik dalam membahas Kekristenan, khususnya dalam surat-surat Paulus dan Surat-surat kepada orang Ibrani. Kiasan-kiasan semacam itu juga muncu dalam tulisan para filsuf kontemporer, seperti Epictetus dan Philo,[2] menggambarkan tradisi Pertandi...
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هذه المقالة يتيمة إذ تصل إليها مقالات أخرى قليلة جدًا. فضلًا، ساعد بإضافة وصلة إليها في مقالات متعلقة بها. (نوفمبر 2019) جوشوا ليفيت معلومات شخصية الميلاد 8 سبتمبر 1794[1] نيويورك الوفاة 16 يناير 1873 (78 سنة) [1] بروكلين مواطنة الولايات المتحدة الديانة الأ...
2022 assault in San Francisco, California Attack on Paul PelosiDePape (left) preparing to hit PelosiLocationSan Francisco, California, U.S.DateOctober 28, 2022; 13 months ago (2022-10-28) c. 2:31 a.m. (PDT)TargetNancy Pelosi[1]Attack typeAttempted homicide by bludgeoning,[2][3] home invasion, assault with a deadly weaponWeaponsHammerVictimPaul Pelosi Sr. (survived)PerpetratorDavid Wayne DePape[4]MotiveDesire to kidnap Nancy PelosiVerdictFound ...
Village and civil parish in North Yorkshire England Human settlement in EnglandWest WittonSt Bartholomew's Church, West WittonWest WittonLocation within North YorkshirePopulation347 (2011 Census)[1]OS grid referenceSE062884Unitary authorityNorth YorkshireCeremonial countyNorth YorkshireRegionYorkshire and the HumberCountryEnglandSovereign stateUnited KingdomPost townLeyburnPostcode districtDL8PoliceNorth YorkshireFireNorth YorkshireAmbulanceYorkshire...
Perang Han–Xiongnu 漢匈戰爭Kaisar Wu menugaskan Zhang Qian ke Asia Tengah, lukisan Gua Mogao, abad ke-8Tanggal133 SM – 89 M 90–91 M (ekspedisi hukuman)LokasiTiongkok, Mongolia, Siberia, dan Asia TengahHasil Kemenangan besar HanPihak terlibat Xiongnu Dinasti HanTokoh dan pemimpin Chanyu Junchen Chanyu Yizhixie Raja Hunye Raja Xiutu † Chanyu Zhizhi † ...dan lainnya Kaisar Wu Jenderal Wei Qing Jenderal Huo Qubing Jenderal Dou Gu Jenderal Ban Chao Jenderal Dou Xian ....
Untuk kapal lain dengan nama serupa, lihat Kapal perusak Jepang Ikazuchi. Ikazuchi pada tanggal 11 April 1936 Sejarah Kekaisaran Jepang Nama IkazuchiAsal nama Kapal perusak Jepang Ikazuchi (1898)Dipesan 1923 (Tahun Fiskal)Pembangun Perusahaan Dok UragaPasang lunas 7 Maret 1930Diluncurkan 22 Oktober 1931Mulai berlayar 15 Agustus 1932Dicoret 10 Juni 1944Identifikasi Nomor lambung: 6Nasib Tenggelam pada 13 April 1944 Ciri-ciri umum Kelas dan jenis Kapal perusak kelas-Akatsuki (1931)Ber...
Hairstyle associated with a particular individual Francis Russell, 5th Duke of Bedford, originator of the short, unpowdered Bedford Crop in 1795, arguably the most influential innovation in hairstyles, as men's hair has mostly remained short ever since An eponymous hairstyle is a particular hairstyle that has become fashionable during a certain period of time through its association with a prominent individual. Women Louise Brooks and her bob, c. 1928 1920–1950 In the early 20th centu...
1990 concert tour by Prince Nude TourTour by PrinceLocationEuropeJapanAssociated albumBatmanStart dateJune 2, 1990End dateSeptember 10, 1990Legs2No. of shows51 in Europe5 in Asia56 in total (63 scheduled)Prince concert chronology Lovesexy Tour(1988–89) Nude Tour(1990) Diamonds and Pearls Tour(1992) The Nude Tour was a greatest-hits concert tour by American recording artist Prince. While his previous tour had drawn critical praise, the high cost of the concert tour production made it a finan...
Not to be confused with Mayors Square. This article does not cite any sources. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: Mayor Square – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (February 2022) (Learn how and when to remove this template message) Mayor SquareNCI at Mayor Square, DublinNative nameCearnóg an Mhéara (Irish)NamesakeMayor StreetArea2,000 ...
For the airport in Bangladesh, see Dhaka Airport. Airport in MoroccoDakhla Airportمطار الداخلة (Arabic)Aéroport de Dakhla (French)IATA: VILICAO: GMMH/GSVOSummaryAirport typePublic / MilitaryOperatorOffice National Des Aéroports (ONDA) /Royal Moroccan Air Force (RMAF)ServesDakhlaLocationMoroccoElevation AMSL36 ft / 11 mCoordinates23°43′05″N 015°55′55″W / 23.71806°N 15.93194°W / 23.71806; -15.93194MapVILLocation of airpor...
Certain periods of progress in physics Solvay Conference of 1927, with prominent physicists such as Albert Einstein, Marie Curie, Erwin Schrödinger and Paul Dirac. A golden age of physics appears to have been delineated for certain periods of progress in the physics sciences, and this includes the previous and current developments of cosmology and astronomy. Each golden age introduces significant advancements in theoretical and experimental methods. Discernible time periods marking a golden ...
Iglesia de Nuestra Señorade la Encarnación Bien de interés culturalPatrimonio histórico de España LocalizaciónPaís España EspañaComunidad Andalucía AndalucíaProvincia Málaga MálagaLocalidad Alhaurín el GrandeDatos generalesCategoría MonumentoCódigo RI-51-0011174Declaración Decreto 46/2004, de 3 de febreroEstilo NeoclásicoMapa de localización Iglesia de Nuestra Señorade la Encarnación Ubicación en Provincia de Málaga [editar datos en Wikidata] La...
Міжнародна річка або прикордонна річка — річка, яка перетинає території двох або більше держав або є кордоном між ними і має судноплавне сполучення з морем. До таких річок належать Амазонка, Дніпро, Дунай, Ельба, Конго, Ла-Плата, Нігер, Одер, Рейн та інші. Дунай — одна ...
Iron Fist APS[1] Iron Fist APS sobre un Merkava IVTipo Sistema de protección activaHistoria de servicioEn servicio véase OperadoresHistoria de producciónFabricante IsraelAlcance efectivo 10 m (intercepción) 150 m (detección)Ojiva carga sólida de alto impacto expansivo.Propulsor combustible sólido compuestoVelocidad máxima 661 m/sSistema de guía detector infrarrojo pasivo guiado y radar activo de 360°.Plataforma de lanzamiento dos tubos lanzadores desmontables[edita...
هذه المقالة عن اتفاقيات بين مصر وإسرائيل عام 1978. لمفاوضات إسرائيلية فلسطينية عام 2000، طالع قمة كامب ديفيد 2000. لمعاني اخرى، طالع كامب ديفيد (توضيح). اتفاقات كامب ديفيدمن اليمين بيغن، والرئيس الأمريكي كارتر، ومن اليسار الساداتمعلومات عامةالنوع معاهدة سلام التوقيع 17 سب...
For the neighborhood on the Southwest end of Oakland's Lake Merritt, see Civic Center, Oakland, California. Oakland City Center is an office, shopping and hotel complex in Downtown Oakland, Oakland, California. The complex is the product of a redevelopment project begun in the late 1950s. It covers twelve city blocks between Broadway on the east, Martin Luther King Jr. Way on the west, Frank H. Ogawa Plaza on 14th Street on the north side of the complex and the Oakland Convention Center and M...
Paghimo ni bot Lsjbot. Alang sa ubang mga dapit sa mao gihapon nga ngalan, tan-awa ang Lake Crosby. 35°02′53″S 141°43′26″E / 35.04819°S 141.72376°E / -35.04819; 141.72376 Lake Crosby Lanaw Nasod Ostralya Estado State of Victoria Gitas-on 36 m (118 ft) Tiganos 35°02′53″S 141°43′26″E / 35.04819°S 141.72376°E / -35.04819; 141.72376 Area 1.10 km2 (0 sq mi) Timezone AEST (UTC+10) - summer (DST) AEDT (U...