Élections législatives françaises de 1932

Élections législatives françaises de 1932
605 députés à la Chambre des députés
et
Type d’élection Élections législatives
Corps électoral et résultats
Inscrits 11 561 751
Votants 9 652 194
83,48 % en diminution 0,3
PRRRS – Édouard Herriot
Voix 4 386 551
45,80 %
en augmentation 4,6
Députés élus 323 en augmentation 69
AD – André Tardieu
Voix 4 310 710
45,01 %
en diminution 2,4
Députés élus 259 en diminution 75
PCF – Maurice Thorez
Voix 875 042
9,14 %
en diminution 2,4
Députés élus 23 en augmentation 7
Composition de la Chambre des députés
Diagramme
  • PUP : 11 sièges
  • PCF : 12 sièges
  • SFIO : 129 sièges
  • PRS : 37 sièges
  • PRRRS : 157 sièges
  • RI : 62 sièges
  • AD : 72 sièges
  • PDP : 16 sièges
  • FR : 109 sièges
Gouvernement
Sortant Élu
André Tardieu
AD
Édouard Herriot
PRRRS
Législature élue
Quinzième de la IIIe République

Les élections législatives françaises de 1932 ont lieu les et afin d'élire les députés de la XVe législature de la Troisième République. Elles se déroulent au scrutin uninominal à deux tours par arrondissements, selon la loi de juillet 1927.

Durant l'entre-deux-tours, le , soit deux jours avant le second tour, le président de la République Paul Doumer, est assassiné à l'hôtel Salomon de Rothschild, à Paris. Le chef de l’État meurt le lendemain matin des suites de ses blessures. Son assassin, Paul Gorgulov, un immigré russe, est ensuite condamné à mort et exécuté.

Le deuxième cartel des gauches remporte les élections, qui aboutissent à la formation du troisième gouvernement d'Édouard Herriot, mais la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) refuse de participer. La majorité parlementaire, constituée par les radicaux, alliés à des « modérés » de centre droit, s'avère instable. La crise du 6 février 1934 a lieu durant la législature élue et provoque la chute de ce deuxième cartel représenté par le second gouvernement d'Édouard Daladier.

Résultats électoraux

Résultats par coalition

Parti ou coalition[1] Composition Voix % Sièges
Cartel des gauches 4 386 551 45,80 323
Union républicaine et démocratique 4 310 710 45,01 259
Section de l'Internationale communiste 875 042 9,14 23
Autres - 4 112 0,04 0
Total 9 572 310 100 605

Résultats détaillés

Parti Voix % Sièges
Section française de l'Internationale ouvrière 1 964 384 20,51 129
Parti républicain, radical et radical-socialiste 1 836 991 19,18 157
Fédération républicaine 1 745 455 18,23 109
Alliance démocratique 1 299 936 13,57 72
Radicaux indépendants 955 990 9,98 62
Parti communiste français 796 630 8,32 12
Parti républicain-socialiste 585 176 6,11 37
Parti démocrate populaire 309 336 3,23 16
Parti d'unité prolétarienne 78 412 0,82 11
Autres 4 112 0,04 0
Total 9 572 310 100 605
Votes valides 9 576 422 99,21
Votes invalides 75 772 0,79
Total votes 9 652 194 100
Électeurs inscrits 11 561 751 83,48
Source : Nohlen & Stöver[2], France Politique

Composition détaillée

La Chambre élue est très divisée avec, en juillet 1932, seize groupes parlementaires, dont huit ont moins de vingt membres et trois moins de dix. Ces derniers sont le groupe d'unité ouvrière (neuf députés), le groupe des indépendants d'action économique, sociale et paysanne (sept députés) et le groupe des républicains du centre (six membres)[3].

Nombre de députés par circonscription

Répartition des 613 députés par circonscription[4]
Nombre de députés[5] Département ou circonscription
1 Cochinchine, Guyane, Inde française, Sénégal
2 Guadeloupe, Martinique, La Réunion
3 Basses-Alpes, Hautes-Alpes, Ariège, Cantal, Gers, Lot, Lozère, Haute-Marne, Hautes-Pyrénées, Pyrénées-Orientales, Tarn-et-Garonne, Alger, Constantine, Oran
4 Aube, Cher, Corse, Creuse, Drôme, Eure-et-Loir, Jura, Loir-et-Cher, Haute-Loire, Landes, Lot-et-Garonne, Mayenne, Meuse, Orne, Haute-Saône, Savoie, Haute-Savoie, Vaucluse
5 Ain, Ardèche, Aude, Aveyron, Charente, Corrèze, Côte-d'Or, Doubs, Indre, Indre-et-Loire, Loiret, Marne, Nièvre, Sarthe, Deux-Sèvres, Var, Vienne, Haute-Vienne, Vosges, Yonne
6 Allier, Alpes-Maritimes, Ardennes (+1), Charente-Inférieure, Dordogne, Eure, Gard, Haute-Garonne, Manche, Oise, Seine-et-Marne, Tarn (+1), Vendée
7 Aisne, Calvados (+1), Hérault, Maine-et-Loire, Meurthe-et-Moselle, Basses-Pyrénées, Somme
8 Côtes-du-Nord, Ille-et-Vilaine, Isère, Loire, Morbihan, Puy-de-Dôme, Saône-et-Loire
9 Loire-Inférieure, Moselle, Bas-Rhin, Haut-Rhin
11 Bouches-du-Rhône, Finistère, Seine-Inférieure
13 Gironde
14 Rhône, Seine-et-Oise
15 Pas-de-Calais
24 Nord
59 Seine

Références

  1. Thomas T. Mackie & Richard Rose (1982) The International Almanac of Electoral History, Macmillan, pp128–130
  2. Dieter Nohlen & Philip Stöver (2010) Elections in Europe: A data handbook, p692 (ISBN 9783832956097)
  3. Vincent Adoumié, De la République à l'État français 1918-1944, Hachette supérieur, dl 2013, ©2013 (ISBN 978-2-01-140014-7 et 2-01-140014-7, OCLC 862743948, lire en ligne), p. 55
  4. Assemblée nationale, Connaissance de l'Assemblée no 8 : L'Élection des députés, octobre 1997.
  5. Chambre des députés, Tables analytiques des Annales de la Chambre des députés. Quinzième Législature (1932-1936), p. 618-664.

Articles connexes

Institutions

Histoire

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