Le Parti d'unité prolétarienne a été créé en par fusion de deux petits partis politiques, nés de scissions du Parti communiste (SFIC) et situés entre ce dernier et le parti socialiste SFIO :
Le secrétaire général du PUP était Louis Sellier, ancien secrétaire général du Parti communiste (SFIC) (1923-1924), élu du XVIIIe arrondissement, exclu du parti en 1929 en compagnie de cinq autres conseillers municipaux de Paris qui se rallient au PUP : Louis Castellaz (XIIe arrondissement), Jean Garchery (XIIe arrondissement), Louis Gélis (XIIIe arrondissement), Camille Renault (XIe arrondissement), François Salom (XIVe arrondissement). Ils sont rejoints par Louis Duteil (XVe arrondissement). Tous avaient été élus peu de mois avant sur les listes dites du « Bloc ouvrier et paysan », présentées par le PC-SFIC[1]. Il ne restait plus qu'un élu municipal parisien, resté au PC-SFIC, après ces exclusions, André Marty.
En 1936, le PUP fit partie de la coalition des forces de gauche qui amenait au pouvoir le Front populaire.
Le PUP disparaît en , en intégrant la SFIO. Ses militants étaient surnommés les « Pupistes ».
Les députés du PUP
Durant deux législatures, le PUP, eut un groupe parlementaire de quelques députés, qui devaient leur élection à la forte implantation locale, constituée lors de leur militantisme au PC-SFIC, à la fondation duquel ils avaient participé. Tous n'étaient pas adhérents du PUP, mais celui-ci leur permettait un minimum de visibilité politique. En 1932, la plupart d'entre eux furent élus malgré la présence ou le maintien au 2e tour des candidats communistes. En 1936, ils étaient en principe, au second tour, les candidats du Front populaire[2]. Mais certains durent faire face au maintien d'un candidat du PC-SFIC ou de la SFIO.
Mis à part Charles Auffray, qui devancé au 1er tour doit laisser son siège à un communiste pour lequel il se désiste, les députés sortants sont réélus. Cependant le groupe des « pupistes » se trouve renforcé des dissidents alsaciens du communisme :
La plupart sont élus dans le cadre de la coalition du Front populaire. Mais Jacques Doriot, Louis Gélis, et Jean-Pierre Mourer sont élus grâce au retrait du candidat de droite. Ils battent les candidats « front populaire » : pour les deux premiers, des communistes qui se sont maintenus pour barrer l'élection de ceux que le PC-SFIC appelle des « renégats » et un socialiste SFIO pour le troisième[3].
Maurice Juncker, avocat à la Cour d’appel de Paris, qui représenta le PUP, en 1938, au Bureau de Londres[4]
Madeleine Pelletier, doctoresse, militante féministe et socialiste française, secrétaire de la commission des femmes fondée le ayant pour but de recruter des femmes pour le PUP et de traiter des questions sociales.
Simon Sabiani à Marseille, qui quitte le PUP pour adhérer au PPF.
Notes et références
↑Michel Dreyfus, PCF, crises et dissidences, p. 33-35
↑Georges Lefranc, Le mouvement socialiste sous la troisième République, p. 410-411, les élus du PUP et dissidents communistes
↑Georges Lachapelle, Élections législatives de 1936, Le Temps, 1936