Catherine Tasca

Catherine Tasca
Illustration.
Fonctions
Première vice-présidente du Sénat

(2 ans, 11 mois et 23 jours)
Élection
Président Gérard Larcher
Prédécesseur Jean-Claude Gaudin
Successeur Didier Guillaume
Sénatrice française

(12 ans, 11 mois et 29 jours)
Élection 26 septembre 2004
Réélection 25 septembre 2011
Circonscription Yvelines
Groupe politique SOC (2004-2015)
SOCR (2015-2017)
Ministre de la Culture et de la Communication

(2 ans, 1 mois et 9 jours)
Président Jacques Chirac
Premier ministre Lionel Jospin
Gouvernement Jospin
Prédécesseur Catherine Trautmann
Successeur Jean-Jacques Aillagon
Présidente de la commission des Lois de l'Assemblée nationale

(2 ans, 9 mois et 18 jours)
Législature XIe (Cinquième République)
Prédécesseur Pierre Mazeaud
Successeur Bernard Roman
Députée française

(2 ans, 10 mois et 13 jours)
Élection 1er juin 1997
Circonscription 11e des Yvelines
Législature XIe (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Jean-Michel Fourgous
Successeur Guy Malandain
Secrétaire d'État à la Francophonie

(11 mois et 25 jours)
Président François Mitterrand
Premier ministre Pierre Bérégovoy
Gouvernement Bérégovoy
Prédécesseur Elle-même (ministre déléguée)
Successeur Jacques Toubon (ministre)
Ministre déléguée à la Francophonie

(10 mois et 19 jours)
Président François Mitterrand
Premier ministre Édith Cresson
Gouvernement Cresson
Prédécesseur Alain Decaux
Successeur Elle-même (secrétaire d'État)
Ministre déléguée à la Communication

(3 ans et 3 jours)
Président François Mitterrand
Premier ministre Michel Rocard
Gouvernement Rocard I et II
Prédécesseur André Santini
Successeur Georges Kiejman
Biographie
Date de naissance (82 ans)
Lieu de naissance Lyon, Rhône, France
Nationalité Française
Parti politique Parti socialiste
Père Angelo Tasca
Profession Responsable d'entreprises culturelles

Catherine Tasca, née le à Lyon, est une femme politique française, ministre de la Culture entre 2000 et 2002, puis sénatrice des Yvelines, entre 2004 et 2017.

Biographie

Jeunesse et études

Catherine Tasca est la fille d'Angelo Tasca, ancien dirigeant communiste puis socialiste italien, passé au service du gouvernement de Vichy et peu inquiété à la Libération en raison de services rendus également à la Résistance.

Elle est diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris en 1963 (section Service public). Elle est ensuite reçue à l'École nationale d'administration, diplômée de la promotion Marcel Proust (1965-1967)[1].

Parcours professionnel

Elle est nommée à la direction des Arts et des Lettres, sous André Malraux, et s'occupe des Maisons de la Culture. En 1973, elle devient directrice générale de la Maison de la Culture de Grenoble. Elle quitte cette fonction en 1977 pour devenir chargée de mission à l'Office national de diffusion artistique pendant un an.

En 1978, et jusqu'en 1982, elle est administratrice générale de l'Ensemble inter-contemporain de Pierre Boulez. De 1982 à 1986, elle est codirectrice administrative du théâtre des Amandiers à Nanterre avec Patrice Chéreau.

En 1986, elle est nommée par François Mitterrand à la Commission nationale de la communication et des libertés (CNCL, ancêtre du CSA). Elle y demeure jusqu'en 1989.

De 1993 à 1997, elle est conseillère d'André Rousselet à Canal+ et présidente de Canal Horizons (groupe Générale des eaux, futur Vivendi).

Jusqu'en 2014, elle est présidente du festival international du théâtre de rue d'Aurillac.

Parcours politique

Elle fut membre du Parti socialiste unifié dirigé par Michel Rocard, avant de rejoindre le Parti socialiste dirigé par François Mitterrand, membre du Siècle, un des cercles les plus influents.

Carrière parlementaire

  • Le  : élue sénatrice des Yvelines, membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées. Elle est aussi membre de la délégation parlementaire pour l'Union européenne, et vice-présidente du groupe socialiste.

Carrière ministérielle

  • Ministre déléguée chargée de la Communication, auprès du ministre de la Culture et de la Communication du gouvernement Michel Rocard (1) (du 12 mai au )
  • Ministre déléguée chargée de la Communication, auprès du ministre de la Culture et de la Communication du gouvernement Michel Rocard (2) (du au )
    • Elle permet, par la loi du 17 janvier 1989, dite « Loi Tasca », d'une part, la réaffirmation du monopole de l’État sur l'espace hertzien et, d'autre part, le renforcement du secteur public de l'audiovisuel sous la tutelle du CSA, qui remplace la CNCL[3]. Le CSA a le pouvoir de délivrer et retirer les autorisations d'exploitation et d'émission des chaînes. De plus, il veille au respect des obligations décrétées en matière de diffusion de films et d’œuvres audiovisuelles françaises et européennes[4].
    • Elle critique sévèrement la gestion et la programmation de Philippe Guilhaume, le président de France 2 et France 3, nommé par le CSA.
    • Elle introduit, par le décret n°90-66 du 17 janvier 1990[5], dit « décret Tasca », des quotas d’œuvres européennes aux chaînes audiovisuelles et au cinéma, en termes de diffusion et de contribution à la production. Pour renforcer l'exception culturelle française, ce décret imposait aux chaînes l’obligation de diffuser au moins 50 % d’œuvres audiovisuelles francophones et 60 % d’œuvres audiovisuelles d’origine communautaire[6].
    • Elle est également à l'origine du décret n°90-666 du 25 juillet 1990[7], exigeant que « lorsque des œuvres sont réalisées avec des moyens vidéo haute définition, elles doivent l'être selon les normes européennes. »
  • Ministre déléguée à la Francophonie, auprès du ministre des Affaires étrangères du gouvernement Édith Cresson (du au )
  • Secrétaire d'État à la Francophonie et aux Relations culturelles extérieures, auprès du ministre des Affaires étrangères du gouvernement Pierre Bérégovoy (du au )
  • Ministre de la Culture et de la Communication du gouvernement Lionel Jospin (Cf : Ministres du gouvernement de Lionel Jospin) (du au ). Son entrée avait été voulue pour contrebalancer l'arrivée de Laurent Fabius
    • En , elle présente un projet de loi pour réguler la pratique des nouvelles formes d'abonnement au cinéma.
    • En , elle présente un projet de loi de taxation de produits et supports numériques en vertu de la protection des droits d'auteur.
    • En , après ses critiques à l'égard de Silvio Berlusconi, l'inauguration du Salon du Livre de Paris est marquée par des incidents. En réaction, elle est l'objet des critiques virulentes de la part de Vittorio Sgarbi, historien de l'art et à l'époque sous-secrétaire aux Biens culturels du gouvernement Berlusconi.

Décorations

Notes et références

Liens externes