Après avoir été battu aux élections législatives de 1997, il devient Auditeur à la 51e promotion de l'Institut des hautes études de défense nationale puis rejoint l'Institut des hautes études de sécurité intérieure, qui regroupe des spécialistes de la sécurité, et s'occupe des dossiers de coopération internationale.
Parcours politique
Marc Le Fur s'engage dans l'action politique en Bretagne après avoir été Directeur de cabinet du Préfet des Côtes d'Armor, dès 1984. Aux côtés de Bertrand Cousin, ancien député des Côtes-d'Armor, il anime le Club 89 du département[6].
En 1993, il est élu député de la troisième circonscription des Côtes-d'Armor[7]. Il se fait alors connaître comme l'un des spécialistes des questions agricoles à l'Assemblée nationale. En 1994, il est battu lors des élections cantonales dans le canton de Quintin. En 1997, à l'issue de la dissolution de l'Assemblée nationale, il perd son siège de député.
En 1998, il est élu conseiller régional de Bretagne sur la liste menée par Josselin de Rohan. En 2001, il se présente de nouveau aux élections cantonales dans le canton de Quintin et est élu. Il ne quittera son siège qu'en 2015 pour se présenter à la tête de la liste de la droite et du centre aux élections régionales en Bretagne.
En 2002, Marc Le Fur est à nouveau élu député de la 3e circonscription des Côtes-d'Armor où il sera réélu en 2007, 2012 puis 2017[7]. En 2007, Marc Le Fur est élu vice-président de l'Assemblée nationale, fonction qu'il occupe dès lors sans discontinuer. Il est membre de la commission des Finances où il est rapporteur spécial du budget de la police et de la gendarmerie de 2002 à 2007[8], puis du budget des préfectures au Ministère de l'Intérieur de 2007 à 2012. En tant que vice-président de l'Assemblée nationale, il est président de la délégation de la recevabilité des propositions de loi[9].
En 2015, tête de liste de la droite et du centre pour les élections régionales en Bretagne, il essuie un échec. Sa liste obtient moins de 30 % et 18 sièges[10], soit deux de moins que lors de l'exercice précédent, contre 51 % à la liste de gauche et 19 % au FN, lequel entre au conseil régional.
Le , Marc Le Fur est réélu député de la 3e circonscription des Côtes d'Armor avec 54,32 % des voix[11]. Il demeure membre de la commission des Finances. En , il est élu vice-président de l'Assemblée nationale[12].
Lors des élections législatives de 2022, il est réélu pour un sixième mandat, et un cinquième d'affilée, remportant le second tour avec 64,87 % des voix face au candidat de la Nupes Antoine Ravard[13],[14],[15]. Il s'agit de son meilleur score[16]. Il est candidat au poste de questeur de l’Assemblée face à Éric Ciotti en juillet 2023. Il obtient 13 votes, contre 47 pour son adversaire[17].
Début 2013, il propose d'autoriser la célébration de mariages religieux sans qu'ils soient précédés de mariages civils[21].
Très en pointe dans la lutte contre le mariage homosexuel[22], il attire plusieurs fois l'attention des médias[23], notamment lorsqu'il diffuse sur Twitter une photo, largement reprise par la presse, légendée « mariage gay, adoption, GPA, PMA : ce député décide du sort de nos enfants… exigeons un référendum » et montrant le député de la majorité Thomas Thévenoud (PS) — et non Guillaume Bachelay contrairement à ce qui était dit sur le tweet — jouant au scrabble en ligne sur sa tablette, pendant les débats de l'Assemblée nationale[24]. Il déclare en 2012 que légaliser l'adoption pour les couples homosexuels reviendrait à dire que pour certains « l'enfant est simplement un produit de consommation » et que le gouvernement entend « imposer par la force » la loi. Dominique Bertinotti, ministre déléguée à la famille, considère que ces propos « n'honorent pas » le député et lui répond : « Au moment du PACS, vous annonciez la fin du monde. La fin du monde n'a pas eu lieu. »[25]. Il est sanctionné par la conférence des présidents de l'Assemblée nationale après les violences commises le lors du débat ouvrant le droit au mariage des couples homosexuels[26].
Sur la question de l'euthanasie, il est accusé d'obstruction parlementaire en avril 2021 car il a soumis, avec 4 autres députés LR (Xavier Breton, Patrick Hetzel, Julien Ravier et Frédéric Reiss), 2300 amendements (soit les trois quarts des amendements) à la proposition de loi sur la fin de vie défendue par le député Olivier Falorni, retardant les discussions et empêchant l'adoption du texte dans le temps imparti[27].
Monde agricole
En 2022, en tant que député, il propose un amendement[28] au Projet de loi de finances (PLF) nº273 pour 2023, visant à modifier le code général des impôts de manière à exclure du bénéfice de la réduction d'impôt « les dons aux associations dont les adhérents sont reconnus coupables d'actes d'intrusion sur les propriétés privées agricoles et établissements industriels ou d'actes de violence vis-à-vis de professionnels », adopté le en Commission des finances par les députés[29],[30], il est finalement rejeté en séance publique[31].
Bretagne
Il est l'auteur de l'amendement à l'origine de l'introduction des langues régionales dans la Constitution française dans l'article 75-1 de la Constitution.
Il est partisan du rattachement du département de la Loire-Atlantique à la région Bretagne, pour réunifier la Bretagne historique[32].
En octobre et , il s'oppose à l'instauration de l'écotaxe sur les transports routiers par poids-lourds. Il participe notamment à la manifestation organisée par le Mouvement des Bonnets rouges (« des vrais gens qui ne se sentent plus du tout entendus » selon lui) à Quimper le [33].
↑Paul Larrouturou, « Un député UMP accuse le gouvernement de faire des enfants des produits de consommation », lire en ligne, 28 novembre 2012, consulté le 29 novembre 2012.