Au premier tour, la liste ayant obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés remporte la prime majoritaire, et les sièges restants sont répartis à la proportionnelle selon la règle de la plus forte moyenne entre toutes les listes ayant franchi le seuil électoral de 5 % des suffrages exprimés, y compris la liste arrivée en tête[3].
Si aucune liste n'a recueilli la majorité absolue, un second tour est organisé entre toutes les listes ayant obtenu au moins 10 % des suffrages exprimés au premier tour. Les listes ayant obtenu au moins 5 % peuvent néanmoins fusionner avec les listes pouvant se maintenir. La répartition des sièges se fait selon les mêmes règles qu'au premier tour, la seule différence étant que la prime majoritaire est attribuée à la liste arrivée en tête, qu'elle ait obtenu ou non la majorité absolue[3].
Une fois les nombres de sièges attribués à chaque liste au niveau régional, ceux-ci sont répartis entre les sections départementales, au prorata des voix obtenues par la liste dans chaque département.
Campagne
Lutte ouvrière
Lutte ouvrière fait savoir le qu'elle présentera une liste menée par Valérie Hamon, une cheminote d'Ille-et-Vilaine déjà tête de liste du parti lors des élections de 2010 et 2015[4].
La France insoumise
En janvier 2021, La France insoumise (LFI) désigne Pierre-Yves Cadalen et Marie-Madeleine Doré-Lucas (conseillère municipale d'opposition à Pontivy) comme binôme pour mener la liste du mouvement[5]. Des discussions ont été engagées avec l'UDB et EELV, sans succès.
En mars 2021, les adhérents de Bretagne du Parti communiste français ont voté à 75 % en faveur « d’un rassemblement sur une liste commune avec le PS et d’autres organisations de gauche, menée par Loïg Chesnais-Girard ». 11 % ont voté en faveur d'une liste PCF autonome et 10 % seulement en faveur d'une alliance avec la France Insoumise[8].
Le 30 avril 2021, Génération.s et Les Radicaux de gauche annoncent rejoindre la liste menée par Claire Desmares-Poirrier[13].
Bretagne ma vie (divers écologiste)
Le 22 janvier 2021, le maire honoraire de Langouet, Daniel Cueff a annoncé la création de sa liste en dehors des partis « Bretagne Ma Vie »[14] dans un entretien au Télégramme[15] puis lors d'un événement de déclaration de candidature à Roscoff[16].
Hors partis, il lance une campagne de dons pour financer sa campagne. Au 17 mai 2021, Le Télégramme annonce qu'il a récolté 50 000 € de dons dont une multitude de petits dons de 30 à 40 €[17],[Note 1].
Le 8 février 2021, le Parti breton annonce avoir choisi Joannic Martin pour être son chef de file aux élections régionales. Porte-parole de ce parti dans lequel il s’est engagé en 2014, il a déjà participé aux élections législatives en 2017 ainsi qu’aux élections municipales de Saint-Brieuc en 2020[21]. Les possibilités d'alliances sont étudiées par le parti. Le 5 mars 2021, Joannic Martin annonce la création de la liste Bretagne responsable[22].
La République en marche et alliés
À la suite d'une scission de neuf membres du Parti socialiste ayant constitué un groupe La Bretagne en marche et apparentés - Bremañ au conseil régional, le président (PS) du conseil régional a maintenu une alliance avec ces nouveaux membres de La République en marche. Cependant, Loïg Chesnais-Girard ne souhaite pas constituer une alliance PS-LREM au premier tour des régionales de 2021. Le vice-président du conseil régional chargé de l’environnement et président de l’Office français de la biodiversité[23], Thierry Burlot, est pressenti en janvier 2021 pour mener une liste ayant le soutien de LREM[24]. L'UDI et le Mouvement démocrate (MoDem) indiquent alors être intéressés par l'idée d'une grande coalition centriste incluant LREM[25]. Thierry Burlot indique en février 2021 se donner un mois pour « créer le rassemblement »[26].
Le 8 février 2021, le député européen et conseiller régional Pierre Karleskind est désigné chef de file de LREM pour les élections régionales. Le parti indique que « sa mission consistera à élargir la participation à la démarche proposée par Thierry Burlot »[27].
Le parti transnational pro-européen Volt Europa, qui déclarait début décembre 2020 être prêt à constituer une liste régionale sous le nom de « Volt Bretagne »[29], annonce finalement en avril 2021 rejoindre Thierry Burlot[30].
Les Républicains
Fin janvier 2021, la maire de Vitré, Isabelle Le Callennec (LR) confirme être la tête de liste des Républicains en Bretagne. Alors qu'en 2015, un accord avait eu lieu entre le parti et l'Union des démocrates et indépendants, la scission de deux membres de l'UDI au conseil régional en 2019 posait la question de la réitération d'un accord en 2021. Isabelle Le Callennec confirme que l'alliance avec l'UDI n'aura pas lieu, mais qu'il y aura une alliance avec d'autres centristes[31].
Debout la France
Le 17 octobre 2020, Debout la France annonce présenter une liste autonome, menée par David Cabas, éducateur de vie scolaire[32].
Rassemblement national
Fin janvier 2021, Gilles Pennelle, déjà tête de liste lors des élections de 2015, est de nouveau désigné comme tête de liste du Rassemblement national pour 2021[33].
Volontaires pour la France
En mars 2021, Yves Chauvel, dirigeant d'une société d'audiovisuel, annonce la constitution d'une liste souverainiste affiliée au mouvement des Volontaires pour la France du général Antoine Martinez[34]. D'après Yves Chauvel, présenté comme la tête de liste régionale, la liste La Bretagne en héritage défend une « autonomie politique la plus large possible de la Bretagne au service d’une France souveraine »[35].
En , LREM fait réaliser un sondage dans lequel le Rassemblement national serait en tête avec 20 % et où la majorité présidentielle se situerait juste après avec entre 17 et 20 %. Il fournit les résultats au Télégramme, qui écrit le que ce sondage est « sans doute l'un des secrets actuellement les mieux gardés de la Macronie »[44]. Le Peuple breton dévoile cependant une image d'un graphique qui semble donner de tout autre résultat, avec LREM en tête et le RN à 14 %, et accuse le parti présidentiel d'avoir « abusé » le journal « pour faire pression sur les régionales en Bretagne »[45]. La Commission des sondages appose quelques jours plus tard un bandeau sur l'article en ligne du Télégramme, qui est supprimé du site, et du Peuple Breton pour rappeler les règles en vigueur concernant la diffusion d'un sondage électoral[46].
En , la liste de Daniel Cueff diffuse un autre sondage plaçant celle-ci largement en tête avec 24 % au premier tour alors que toutes les autres listes ne dépassent pas les 10 %[47]. La Commission des sondages, qui estime que « cette enquête [est] construite en méconnaissance des exigences méthodologiques d’un sondage électoral et biaisée en faveur d’un seul candidat », oblige le commanditaire à publier une mise au point sur son site[48].
Cette élection confirme la "prime aux sortants" puisque Loïg Chesnais-Girard est réélu malgré un nombre de voix et de sièges en baisse. La droite confirme être toujours la deuxième force politique régionale, la liste d'EÉLV - UDB obtient un bon score mais celle de LREM essuie un cuisant échec avec des scores plus bas que prévu tout comme la liste RN.
Suites
Afin d'éviter une trop grande proximité avec les deux tours de l'élection présidentielle et des législatives d'avril et juin 2027, le mandat des conseillers élus en 2021 est exceptionnellement prolongé à six ans et neuf mois. Les prochaines élections ont par conséquent lieu en 2028 au lieu de 2027[50].
Notes et références
Notes
↑Les campagnes de dons sont courantes dans le cadre d'élections. Sur la même élection, les listes La Bretagne avec Loïg ou Bretagne d'Avenir font également appels au don sur leurs sites internet.