En 2022, sa population était de 62 487 habitants, faisant de Montauban, dont les habitants sont appelés Montalbanais ou Montalbanaises, la commune la plus peuplée du Tarn-et-Garonne, celle de son unité urbaine de 81 764 habitants et celle de la communauté d'agglomération du Grand Montauban, dont elle est le siège, de 80 118 habitants[1].
Sur le plan historique et culturel, Montauban se trouve dans le Pays Montalbanais, c'est-à-dire la partie méridionale du Quercy, province traditionnelle issue de la cité gallo-romaine des Cadurques, dont la ville principale était Cahors. Elle fait aussi partie des pays anciennement occitanophones, à la limite entre le Languedoc et la Gascogne.
Le territoire de la commune se présente comme une vaste plaine découpée en terrasses par les plaines alluviales du Tarn, de l’Aveyron, et du Tescou. Un réseau hydrographique secondaire vient à son tour former de nombreux vallons. Le paysage a été façonné par les mouvements de ce réseau hydrographique. La présence d’alluvions (dépôts de sédiments charriés par un cours d’eau) sur une large partie du territoire de la commune atteste de ce phénomène. L’altitude varie entre 75 et 80 mètres pour les points les plus bas de la commune (aux abords des lits mineurs du Tarn et de l’Aveyron), et entre 180 à 210 mètres pour les points les plus hauts, situés sur les plateaux[3]. Vers le sud par temps clair, la chaîne de montagnes pyrénéenne est visible.
L'Aveyron, d'une longueur totale de 291 km, prend sa source dans la commune de Sévérac d'Aveyron et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Tarn à Barry-d'Islemade, après avoir traversé 60 communes[6].
Le Tescou, d'une longueur totale de 48,8 km, prend sa source dans la commune de Castelnau-de-Montmiral et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Tarn sur le territoire communal de Montauban, après avoir traversé 13 communes[8].
Le canal de Montech, d'une longueur totale de 10,9 km, prend sa source dans la commune de Montech et s'écoule du sud-ouest vers le nord-ouest. Il se jette dans le Tarn sur le territoire communal, après avoir traversé 3 communes[9].
Le Grand Mortarieu, d'une longueur totale de 19,3 km, prend sa source dans la commune de Montauban et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Aveyron à Villemade[10].
Le ruisseau de Frézal, d'une longueur totale de 11,3 km, prend sa source dans la commune de Montauban et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il se jette dans l'Aveyron sur le territoire communal[11].
Du 1er au , Montauban a connu une importante inondation. Le Tarn est monté jusqu'à 11,49 m et a fait d'importants dégâts avec plus de 3 000 habitations détruites et plusieurs grands ponts emportés. Sur la ville de Montauban, le bilan faisant état de 200 morts et 10 000 sinistrés, l'événement fut très vite qualifié d'« inondation du siècle ». Aujourd'hui, la ville a pris d'importantes mesures face aux inondations en s'équipant[Quand ?] de murs de 6 à 8 mètres de haut, avec des portes anti-crues pour éviter d'inonder le centre-ville exposé aux inondations. Elles ont servi pour la première fois le lors d'une crue du Tarn où l'eau est montée jusqu'à 7,09 m[14].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 738 mm, avec 9,9 jours de précipitations en janvier et 6 jours en juillet[15]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 13,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 710,2 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 42,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20 °C, atteinte le [Note 1],[17],[18].
Statistiques 1991-2020 et records MONTAUBAN (82) - alt : 106m, lat : 44°01'40"N, lon : 1°22'36"E Records établis sur la période du 01-01-1885 au 04-01-2024
Un espace protégé est présent sur la commune :
le « cours de la Garonne, de l'Aveyron, du Viaur et du Tarn », objet d'un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de 1 262,3 ha[23].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 3] sont recensées sur la commune[27] : le « lac de la Piboulette et ruisseau le Grand Mortarieu » (99 ha)[28], et la « rivière Aveyron » (3 500 ha), couvrant 63 communes dont 38 dans l'Aveyron, cinq dans le Tarn et 20 dans le Tarn-et-Garonne[29] et deux ZNIEFF de type 2[Note 4],[27] :
la « basse vallée du Tarn » (3 623 ha), couvrant 49 communes dont huit dans la Haute-Garonne, 20 dans le Tarn et 21 dans le Tarn-et-Garonne[30] ;
la « vallée de l' Aveyron » (14 644 ha), couvrant 68 communes dont 41 dans l'Aveyron, cinq dans le Tarn et 22 dans le Tarn-et-Garonne[31].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Montauban.
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Montauban est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[32].
Elle appartient à l'unité urbaine de Montauban[Note 5], une agglomération intra-départementale regroupant neuf communes, dont elle est ville-centre[Note 6],[33],[Insee 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montauban, dont elle est la commune-centre[Note 7],[Insee 1]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[34],[35].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (80,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (27,9 %), terres arables (25,6 %), zones urbanisées (24,4 %), cultures permanentes (7,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,6 %), forêts (4,2 %), prairies (1,6 %), eaux continentales[Note 8] (1,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[36]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Quartiers
La commune de Montauban est découpée en 4 zones et 24 quartiers[37] :
Est : Fonneuve, Ramier, Les Chênes-Aérodrome, Lalande-Montplaisir, Saint-Martial, Clos Maury-Canteloube.
Sud : Médiathèque-Beausoleil haut, Carreyrat, Beausoleil bas-Zac Tempé, Le Fau-Vignarnaud, Sapiac-Pech Boyer.
Montauban se trouve sur un axe majeur reliant le Nord de la France à l'Espagne et des côtes Atlantique à la Provence.
La rocade de Montauban est le contournement Est de la ville par le biais de l'autoroute A20, sur un axe sud-nord. La voie rapide, à 2x2 voies, compte environ 23 km de routes non concédées et la vitesse y est limitée à 90 km/h. La rocade compte 9 sorties sur le territoire et dessert les principaux quartiers de la ville ainsi que les principales communes alentour.
L'autoroute A20, qui traverse donc la ville du nord au sud, permet de rejoindre depuis Montauban les villes de Cahors, Limoges et Paris. L'autoroute permet aussi de rejoindre l'autoroute A62, situé à une dizaine de kilomètres au sud de la ville, pour rejoindre ensuite Toulouse, Bordeaux ou les Pyrénées et la mer Méditerranée.
D'autres routes départementales importantes permettent de rejoindre des villes alentour. L'ancienne route nationale 20, déclassée en RD 820 vers le nord ou partiellement remplacée par l'autoroute A20 au sud, permet de rejoindre Toulouse sans passer par l'A62 ou Caussade depuis le centre-ville. La RD 927 se dirige vers Moissac, la RD 928 vers Aubiet puis Auch, la RD 958 vers Castelsarrasin la RD 959 vers Molières ou encore la RD 999 vers Gaillac, puis Albi.
C'est une gare desservie par des TGV, des Intercités, des Intercités de nuit et des TER. Elle permet de relier directement la ville, au sud à Toulouse et au nord à Paris, à Bordeaux à l'ouest et à Marseille à l'est, ce qui en fait un croisement ferroviaire majeur. La gare de Montauban est la seconde gare de Midi-Pyrénées par son chiffre d'affaires. Elle génère un peu plus de six millions d'euros de chiffre d'affaires par an, soit 90 000 euros par semaine. La gare de Montauban a accueilli environ un million de voyageurs en 2008.
Entre 1913 et 1933, la ville était desservie par les lignes de la Compagnie des tramways de Tarn-et-Garonne.
La ville de Montauban est desservie par le réseau urbain des Transports du Grand Montauban, qui a remplacé en juillet 2024 le réseau des «Transports Montalbanais».
Ce réseau est constitué par neuf lignes urbaines[38], vingt lignes péri-urbaines[39] vers les communes du Grand Montauban, sept navettes spéciales et cinq lignes de transport à la demande[40].
Il existe aussi un réseau appelé « Rezo Pouce », premier réseau d’auto-stop organisé créé en France, concernant 183 communes du Nord-Toulousain[41].
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Montauban-Moissac, regroupant 15 communes concernées par un risque de débordement du Tarn, un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[44]. La crue historique de mars 1930 a provoqué des dégâts considérables. Le sinistre a fait 210 morts et près de 10 000 sinistrés. 120 morts ont été recensés pour la seule ville de Moissac après la rupture des digues et 2 769 maisons ont été détruites en Tarn-et-Garonne. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[45]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1988, 1994, 1996, 1999, 2003, 2013 et 2021[46],[42].
Montauban est exposée au risque de feu de forêt. Le département de Tarn-et-Garonne présentant toutefois globalement un niveau d’aléa moyen à faible très localisé, aucun Plan départemental de protection des forêts contre les risques d’incendie de forêt (PFCIF) n'a été élaboré. Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 9],[47].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[48].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (92 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 17 423 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 17 419 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 96 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[49],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[50].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1992, 1998, 2002, 2006, 2011, 2012 et 2018 et par des mouvements de terrain en 1999[42].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[51].
La commune est en outre située en aval du barrage de Pareloup, un ouvrage de classe A[Note 10] dans l'Aveyron sur les rivières Aveyron et Viaur, disposant d'une retenue de 169 millions de mètres cubes[53]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[54].
Philologie et toponymie
Documents médiévaux
La charte de fondation de 1144 n'existe plus. Le contenu en est connu grâce à une version en latin de 1236 (alors que la version de 1144 aurait été rédigée en langue d'oc[55]), conservée au Archives départementales du Tarn-et-Garonne, dans un recueil de manuscrits intitulé Livre rouge des consuls de Montauban[56].
Le nom de Montauban
Du latin (Mons Albanus) à l'occitan et au français
Selon Ernest Nègre, le nom de Montauban est attesté sous la forme Monte Albano en 1144[57], et villae Montis Albani en 1231. Montis Albani représente ici le cas génitif de Mons Albanus, forme latine fondamentale (cas nominatif).
En occitan (languedocien), le nom de la commune est orthographié Montalban, ce qui donne une prononciation /moun-tal-BA/. Mais dans le parler local, ce nom est prononcé avec une assimilation du L en U (/moun-taw-BA/).
En français, une évolution analogue fait passer -AL- avant consonne à -AU-, le groupe -AU- finissant par être prononcé -O- (/mon-to-BAN/).
Signification de Mons Albanus
L'expression latine Mons Albanus signifie fondamentalement "Mont blanc"[58]. On met en général en parallèle mons albanus avec mons aureolus qui est le nom latin de l'abbaye de Montauriol, c'est-à-dire « mont doré ». En 1144, celle-ci existait depuis deux siècles environ.
Une explication hypothétique affirme que cela résulte du fait que la ville de Mons Albanus était située sur un rebord de coteau où l'on trouvait de nombreux saules, dont le dos des feuilles est blanc[réf. nécessaire], donnant de loin une impression de blancheur.
Les historiens locaux Paul Burgan et André Lafon pensent qu'il y a une intention ironique dans le choix de ce nom ; ils parlent de « la malice d'une telle appellation » due à la fondation de cette ville neuve et du château comtal en l'opposant « ironiquement » au mont doré de l'abbaye qui rejetait catégoriquement la création d'une ville neuve[59].
Toponymes de la commune
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On trouve actuellement
des toponymes français (Bagatelle, Beausoleil, Cap de l'Homme, La Gravette, Bas Pays, etc.),
des toponymes occitans (Pech Boyer, Cabreyrat, Lemboulas, Poutou, Capou, etc.).
Histoire
Le site de fondation de la ville est délimité sur trois côtés par des cours d'eau : le Tarn à l'ouest, le Tescou au sud-ouest (jusqu'au confluent avec le Tarn) et le ruisseau de la Garrigue (ou Mandoune) au nord-est (jusqu'au confluent avec cette même rivière).
Le site de Montauban durant la Préhistoire et l'Antiquité
Préhistoire et protohistoire gauloise
L'occupation du site aux époques de la Préhistoire et de l'Antiquité préromaine n'a pas laissé beaucoup de traces archéologiques.
La période romaine ne laisse pas non plus de traces importantes à Montauban. C'est à une dizaine de kilomètres au nord que se trouvent les vestiges du vicus cadurque de Cossa, mentionnée sur la carte de Peutinger, à 77 km de Toulouse et 44 kilomètres de Cahors.
Mais elle cesse d'exister comme centre urbain à une époque inconnue de la fin de l'Antiquité ou du haut Moyen Âge (il existe aujourd'hui un village appelé Cos, dans la commune de Lamothe-Capdeville, ainsi qu'une commune L'Honor-de-Cos) et son existence est totalement ignorée au Moyen Âge et même plus tard.
La grande voie romaine allant de Narbonne et Toulouse à Bordeaux, la via Aquitania, reprise ensuite par la RN 113 (aujourd'hui RD 813 en Tarn-et-Garonne), passait sur la rive droite de la Garonne par les sites de Montech et de Castelsarrasin, franchissant le Tarn à Moissac, passant donc à quelques kilomètres au sud-ouest du site de Montauban.
Haut Moyen Âge : l'abbaye de Montauriol (première moitié du IXe siècle)
La première implantation importante date de l'époque carolingienne, lorsqu'une une abbayebénédictine est établie sur une hauteur surplombant le Tescou, à environ un kilomètre au sud-est de l'actuelle place Nationale. Fondée vers 820-830, sous le règne de Louis le Pieux, elle est d'abord nommée Saint-Martin, puis à partir de la fin du Xe siècle Saint-Théodard (Sanctus Audardus)[60], mais elle est aussi couramment appelée abbaye de Montauriol.
Dès cette époque, un premier noyau de peuplement se forme autour de l'abbaye : le village de Montauriol (Mons Aureolus)[61], qui a été absorbé par la ville de Montauban, mais dont le nom reste présent dans la toponymie (boulevard de Montauriol et château de Montauriol).
Le comte lui donne un nom qui est en latin Mons Albanus (« mont Blanc » ou « mont des Saules »), nom qui fait écho au nom de l'abbaye (Mons Aureolus, « mont Doré »).
Le plan de la ville est de type hippodamien (ou orthogonal) avec les rues qui se croisent à angle droit et rejoignent le centre constitué par une place centrale rectangulaire, aujourd'hui représentée par l'actuelle place Nationale et la place annexe où se trouve l'église. Ce plan caractérise toutes les bastides construites par la suite.
La ville est dotée d'une charte de fondation qui définit les devoirs et les droits du comte et des habitants de la ville, dont, dans le système féodal en vigueur à cette époque, le comte de Toulouse est le seigneur héréditaire.
La seconde moitié du XIIIe siècle et le début du XIVe siècle sont aussi une période de prospérité. C'est alors que sont réalisés de grands chantiers de construction : l'église Saint-Jacques est achevée en 1280 et le pont Vieux est bâti de 1304 à 1335, équipé de deux tours de défense à ses extrémités et d'une chapelle en son centre.
Mais la suite du XIVe siècle est marquée par des difficultés d'ailleurs générales dans le royaume de France : c'est le début de la guerre de Cent Ans (1337-1453), qui oppose les rois de France de la maison de Valois aux rois d'Angleterre qui sont aussi ducs d'Aquitaine et tiennent donc plusieurs villes du Sud-Ouest, notamment Bordeaux et Bayonne. À quoi s'ajoutent la catastrophique épidémie de peste noire de 1348 et, moins durement ressenti, le début du petit Âge glaciaire.
En 1453, les troupes de Charles VII prennent définitivement Bordeaux, chassant les derniers représentants du roi d'Angleterre en Aquitaine. Le duché d'Aquitaine, couramment appelé duché de Guyenne, est dévolu par Louis XI à son frère Charles de France (1446-1472). À la mort de Charles, le duché revient au roi, qui en confirme les privilèges de la ville par lettres patentes[64].
Montauban et la Réforme
Débuts du protestantisme à Montauban
Dans les années 1530 et suivantes, la population de Montauban se convertit au protestantisme, et devient une des capitales du protestantisme français avec La Rochelle puis devient entièrement huguenote au début des guerres de religion[65]. En 1559, la messe pour la mort d’Henri II n’est dite qu’au bout de huit mois. D'après Théodore de Bèze, c'est en 1560 que les réunions de protestants pour y faire des prières et chanter des psaumes ont commencé dans une maison[66]. En janvier 1561, le culte protestant est public ; au mois d’août, les moines catholiques sont dans l’impossibilité de prêcher. L’évêque est chassé, et tous les consuls de la ville sont protestants[67].
Période des guerres de religion (1562-1598)
En 1562, lors de la première guerre de religion, Montauban résiste à trois tentatives de siège de Blaise de Monluc. Les églises ne sont rendues aux catholiques, en 1563, que sous la menace. Aussi, quand Charles IX fait son tour de France royal (1564-1566), accompagné de la Cour et des Grands du royaume – son frère le duc d’Anjou, futur Henri III, qui y fait de fréquents séjours et les cardinaux de Bourbon et de Lorraine –, il est exigé que les Montalbanais rasent leurs fortifications pour accueillir le roi. Après négociations, ce démantèlement est accepté et le roi fait son entrée le . Il est accueilli dans la liesse. Si l’évêque Jacques II des Prés-Montpezat peut revenir, il ne reste pas[68].
En 1595, il y a deux temples et trois pasteurs à Montauban. Un premier temple est construit en 1565 qui a été démoli en 1615 pour construire le Grand temple de Montauban ou Temple neuf à l'emplacement de la chapelle de Lautier de l'hôpital Saint-Jacques suivant les plans de Pierre Belleville, architecte de Toulouse. Sa construction a été terminée avant le . L'ameublement du temple n'a été fait qu'en [69]. Un second temple existait à Montauban, appelé Temple de l'École jusqu'en 1598, construit en 1609. C'est dans le Grand temple que le duc de Rohan prend la parole, le , pour faire promettre aux calvinistes montalbanais de se défendre. Le Temple neuf est démoli en 1665 par l'intendant Claude Pellot commis pour cela par un arrêt du Conseil[70].
En 1598, Henri IV, ayant accordé par l'édit de Nantes des droits religieux aux protestants de France, garantit à ces derniers des « places de sûreté » au nombre de 51, plus des lieux de refuge.
De l'édit de Nantes (1598) à la première rébellion huguenote (1620)
Montauban devient l'une des principales places de sûreté protestantes du royaume, aux côtés de Nîmes et La Rochelle. Elle acquiert ainsi le droit de se protéger en bâtissant et en entretenant des fortifications.
La ville reconstruit à partir de 1614 les « couverts » qui portent le nom de place Nationale.
Mais la situation politico-religieuse se détériore après la mort de Henri IV (1610) : les avantages politiques concédés par l'édit de Nantes ne sont pas appréciés par ceux qui gouvernent alors le royaume, durant la minorité de Louis XIII, puis au début de son règne. C'est un édit concernant le culte catholique au Béarn (terre d'origine de Henri IV et bastion calviniste depuis le règne de sa mère, Jeanne d'Albret) qui déclenche une nouvelle période d'hostilités.
Période des rébellions (1620-1629)
En 1620, une partie des chefs protestants, notamment le duc Henri II de Rohan, s'engagent dans un processus de rébellion, auquel Montauban donne son adhésion.
En 1621, les armées royales prennent le contrôle de plusieurs villes de Saintonge (mais pas de La Rochelle, capitale protestante du royaume), puis remontent le cours de la Garonne et viennent mettre le siège devant Montauban. Les troupes royales sont commandées par le duc Charles de Luynes, connétable de France, qui dispose d'une forte supériorité en matière d'artillerie. La ville résiste pendant 96 jours sous la conduite du consul Jacques Dupuy. Selon la tradition, elle aurait subi le feu de 400 pièces d'artillerie dont le clocher de l'église Saint-Jacques garde encore quelques traces. Mais certains historiens considèrent cet épisode, connu comme « les Quatre Cents Coups de Montauban », comme étant en partie légendaire[71]. Charles de Luynes finit par lever le siège. Mais dans l'ensemble, les pertes des protestants sont considérables : au terme de cette première rébellion, ils ne conservent plus que deux des places de sûreté accordées par l'édit de Nantes : La Rochelle et Montauban.
En 1629, au terme de la troisième rébellion huguenote, marquée par le terrible siège dirigé en 1627-1628 par le cardinal de Richelieu lui-même, La Rochelle est prise. Dernière place de sûreté calviniste, Montauban engage des pourparlers avec Richelieu et fait sa soumission (). Richelieu et Louis XIII entrent dans la ville, accueillis par les habitants aux cris de « Vive le roi, vive le cardinal ». Le culte catholique est rétabli à l'église Saint-Jacques et les remparts sont détruits sur l'ordre du roi. Un peu plus tard, la paix d'Alès remplace l'édit de Nantes : le culte protestant reste toléré, avec des conditions précises d'exercice, mais les protestants perdent toute autonomie militaire.
Montauban du XVIIe siècle à la fin de l'Ancien Régime
En 1716, la généralité de Montauban est réduite au Quercy et au Rouergue, du fait de la création de la généralité d'Auch qui reçoit les cinq élections situées au sud de la Garonne : Rivière-Verdun, Lomagne, Armagnac, Astarac, Comminges et les pays d'états pyrénéens[74].
Les protestants de Montauban et la révocation de l'édit de Nantes (1685)
Sous le règne de Louis XIV, la situation des protestants devient de plus en plus difficile. Ils subissent des persécutions diverses, visant à les convaincre de se convertir. En 1685, l'édit de Nantes est révoqué par l'édit de Fontainebleau. Le culte public est strictement interdit, les pasteurs sont condamnés à l'exil. La pression sur les protestants devient très forte, notamment avec les dragonnades (logement de régiments de dragons chez l'habitant). Nombre de protestants décident de quitter le royaume.
C'est aussi le cas de protestants de Montauban, tel un grand-père du Britannique Paul Pechell(en), parti en Irlande, à l'époque dans la dépendance du royaume d'Angleterre, pays protestant.
Malgré les persécutions antiprotestantes, Montauban atteint son apogée économique au XVIIIe siècle avec ses minoteries, ses tissages de la soie et de la laine, son dynamisme industriel est remarquable.
En 1700, elle compte environ 30 000 habitants (Toulouse en compte environ 48 000)[76], 15 000 ouvriers textiles et 2 000 ouvriers de minoteries en 1750. Afin de réimplanter durablement le catholicisme, sont édifiés un nouveau palais épiscopal sur les ruines du château du Prince noir, une cathédrale de style classique en pierres de taille, un collège jésuite (l'Ancien Collège), et l'église Saint-Étienne de Sapiac[77]. Montauban connaît un âge d'or et prend le visage qu'on lui connaît encore aujourd'hui : les nombreux hôtels particuliers de style classique en brique toulousaine, la place Nationale (rebâtie dans le style actuel après un incendie en 1614), le creusement du canal du Midi (puis le canal de Montech), le cours Foucault[78]. Les consuls autorisent l'implantation d'un théâtre sur l'emplacement actuel du théâtre Olympe-de-Gouges. Les tours fortifiées du Pont Vieux sont détruites et un arc de triomphe à la gloire du roi est édifié à l'extrémité du pont. De nouveaux quartiers prennent forme autour du centre ancien : Villebourbon (à dominante industrielle et artisanale), Villenouvelle.
La Cour de la Bourse des marchands est créée en août 1712 pour juger des différends commerciaux. Cette cour a continué jusqu'en 1790. La loi du a transformé les « juges consulaires » en « juges de commerce ». L'édit de mars 1710 donné à Versailles prévoit la création de 20 nouvelles juridictions consulaires. Le , un arrêt de Conseil du roi a nommé Jean-Jacques Clément, bourgeois de Paris, pour mettre en place ces juridictions. L'intendant de la généralité de Montauban, Gaspard-François Legendre de Lormoy, convoque 29 personnes le pour choisir les juges de cette cour. Pour une raison inconnue, il faut attendre août 1712 pour que cette cour soit mise en place. Cette Cour est séparée de la Cour de la Bourse des Marchands de Toulouse ce qui a entraîné une protestation des membres de cette cour dans une lettre du [79].
Période de la Révolution française (1789-1799)
Montauban chef-lieu de district du département du Lot
Au début de la Révolution française, lorsque l'Assemblée nationale constituante crée les départements (1789-1790), malgré les efforts des notables locaux pour que la ville soit chef-lieu d'un département[80], Montauban devient seulement chef-lieu d'un district que l'Assemblée attribue (15 janvier 1790) au département du Lot (chef-lieu : Cahors), après avoir envisagé une attribution à celui de la Haute-Garonne (chef-lieu : Toulouse).
Deux Montalbanais célèbres à l'époque de la Terreur : Olympe de Gouges et Jeanbon Saint-André
En septembre 1792 le régime de la monarchie constitutionnelle établi en 1789 est remplacé par la Première République, dirigée par une nouvelle assemblée, la Convention nationale. Les luttes politiques entre Girondins et Montagnards ainsi que les guerres étrangère (première coalition) et civile (guerre de Vendée) aboutissent durant l'été 1793 à l'arrivée au pouvoir des Montagnards et à l'instauration du régime de la Terreur, qui prend fin le 27 juillet 1794 (9 thermidor an II) avec la chute de Robespierre.
Deux Montalbanais sont impliqués dans ces événements politiques, mais pas dans le même camp :
Olympe de Gouges (1748-1793), femme de lettres dès l'Ancien Régime, revendique (en vain) des droits égaux pour les citoyennes ; durant la Terreur, ses attaques contre Robespierre la mènent à l'échafaud (3 novembre 1793) ;
En 1808 (sénatus-consulte du 21 novembre) est décidée la création d'un nouveau département, le Tarn-et-Garonne, dont Montauban devient le chef-lieu. Cette circonscription a une superficie de seulement 3 545 km² avec environ 239 000 habitants. Le premier préfet est Félix Le Peletier d'Aunay[83].
De la chute de Napoléon à la Première guerre mondiale (1815-1914)
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Évolution économique
La ville stagne économiquement et connaît ensuite un déclin industriel dû à la concurrence du Royaume-Uni, de la Belgique et des départements du Nord et du Pas-de-Calais dans la production textile.
Montauban profite cependant de la croissance économique du Second Empire (1851-1870), puis de la Belle Époque (1900-1914).
Villebourbon confirme son statut de quartier industriel, avec l'édification de deux moulins (Sapiacou et glacière de Palisse) et des biscuiteries Poult, bâtiment de style néo-mauresque[84].
Ses vieux quartiers sont restaurés, et la ville se modernise, sur les rives du Tarn (Villebourbon, Sapiac) les crues de 1766[pas clair], 1870 et 1930 sont particulièrement destructrices alors que la vieille ville, située en hauteur, n'est pas touchée. Cependant des avenues, le long desquelles des immeubles viennent s’agglomérer, sont tracées : les faubourg Lacapelle et faubourg du Moustier notamment.
De nouvelles églises de style néogothique sont édifiées dans les quartiers récents : Saint-Orens à Villebourbon et Saint-Jean-Baptiste à Villenouvelle. Le quartier de Villenouvelle est relié au centre ancien par un nouveau pont, celui des consuls de style néo-médiéval, qui enjambe le ruisseau Lagarrigue en 1898. Au sud de ce nouveau pont, la place Lefranc devant le théâtre est agrandie et aérée. Une bibliothèque de style Beaux-Arts est bâtie au cœur de la vieille ville, en face du musée Ingres.
Montauban perd de nombreux soldats dès les premiers jours du conflit : dans la forêt de Bertrix (Belgique), la 33e division d'infanterie, basée à Montauban, perd près de 2 400 hommes dans la seule après-midi du 22 août 1914 et en tout plus de 2 800 hommes avant la fin du mois[86]. Un monument aux morts spectaculaire sera édifié par le sculpteur Bourdelle sur le cours Foucault.
Entre-deux-guerres
Quelques bâtiments de style Art déco comme le bâtiment des postes (allée de l'Empereur) sont à remarquer, ainsi que les anciennes halles (place Lalaque) ou les galeries Lafayette (hyper-centre). De façon plus classique et rappelant la place Nationale, le théâtre se voit doté d'une nouvelle façade. La ville est desservie par les Tramways de Tarn-et-Garonne, en service de 1913 à 1933.
À la fin de l'hiver 1929-1930, un épisode cévenol[87] succède à plusieurs jours de pluie. Fin le Tarn gonfle très sérieusement, et une crue dévastatrice de 11,5 mètres ravage Montauban et Moissac début mars. Les secteurs de Villebourbon et de Sapiac sont complètement immergés[88]. On dénombre plus de 200 décès et 3 000 logements détruits (dont la majeure partie sur Moissac et Montauban)[89]. Cette crue centennale, voire millénaire, fut nommée « l'inondation du siècle » et sert de référence au plan de prévention des risques liés aux inondations. Montauban est touchée en 1996 par une autre crue de moindre importance. À la suite de cet événement, des digues et barrages sont bâtis en bordure du Tarn pour éviter et atténuer les effets dévastateurs d'une nouvelle crue[90].
« Si dès la fin 1936, quelques centaines de familles espagnoles de réfugiés débarquent à Montauban pour fuir la guerre civile, ce sont des milliers de républicains qui transitent par la gare de Villebourbon avant de gagner le camp de Septfonds. »[91] Dans ce cortège, Manuel Azaña, président de la République espagnole, « après avoir échappé à la Gestapo près du Pyla, parvient dans une ambulance à Montauban. »[92] Finalement mis en résidence surveillée dans une chambre de l'hôtel du Midi à la demande du gouvernement de Vichy, « Azaña à qui l'on refuse un exil au Mexique »[93], meurt d'épuisement, le . « Le préfet Durocher lui refuse des obsèques ostentatoires, la visite du maréchal Pétain deux jours à peine après ses obsèques n'y était, sans doute, pas étrangère »[94].
Seconde Guerre mondiale (1939-1945)
Le désastre de 1940 et l'afflux des réfugiés
En 1940, plusieurs dizaines de milliers de réfugiés de toute l'Europe du Nord, et en particulier des sujets belges affluent. « Carrefour, Montauban devenait un terminus pour ces milliers d'exilés qui avaient tout quitté pour ne pas revivre les horreurs et exactions allemandes de la Seconde Guerre mondiale »[92]. Parmi ces réfugiés, « il y avait aussi Mona Lisa, La Joconde de Léonard de Vinci qui échappait au pillage et trouvait refuge avec toute une partie des collections du Louvre et du musée de Versailles dans les épais murs du musée Ingres »[92]. Sous la garde du futur académicien André Chamson, une plaque commémorative le rappelle au 30, rue de la Comédie.
Périodes de la « zone libre » (à partir de juin 1940), puis de l'occupation allemande (à partir de novembre 1942)
À la suite de l'armistice du 22 juin 1940, Montauban fait partie de la zone non occupée par l'armée allemande, dite « zone libre », où se trouve (à Vichy) le gouvernement de l'État français, institué le 10 juillet 1940 sous la direction du maréchal Pétain.
Au printemps 1941, une enquête de police vise à localiser et à arrêter les membres de la direction et des militants du Parti communiste d'Autriche (KPÖ)[95].
À partir du , les 800 personnes raflées lors de l'opération de police de Figeac par la 2e division SS Das Reich sont emprisonnées dans le manège de l'ancien quartier de cavalerie. Les directeurs de l'office de placement de Cahors et de la ville se plaignent de la mauvaise qualité de la marchandise qui leur est livrée. Les Juifs ont rapidement le choix entre un camp de concentration en France ou le travail en Allemagne… Au 3e jour, après 48 heures sans nourriture, commencent les interrogatoires. Quarante personnes qualifiées de terroristes sont torturées devant les autres détenus. Le 16 mai, les cadavres de quatre jeunes gens qui venaient d'être assassinés sont exposés. Les bourreaux s'acharnent particulièrement sur un jeune prêtre anglais capturé à Sousceyrac. Dans la nuit du 18 au , des asthmatiques, estimés en trop grand nombre, sont abattus. Le 21 mai, un convoi de femmes est dirigé vers la prison Saint-Michel de Toulouse, puis par wagon à bestiaux au camp de concentration de Ravensbrück. Deux cents hommes, étiquetés « terroristes », passeront par le camp de Compiègne vers les camps de Dachau, Oranienburg et Buchenwald. Les autres, qualifiés de travailleurs libres, sont dirigés vers l'Allemagne par la gare de l'Est à Paris[100].
Les pendus de Montauban (juillet 1944)
Le , les nazis assistés par des miliciens, avaient arrêté sur dénonciations à Nègrepelisse deux maquisards, Henri Borderie et André Castel et avaient cerné Montricoux à la recherche de maquisards. Onze hommes furent interpellés et transférés en camion vers Montauban. Parmi eux, figuraient Pierre Bonhomme, Pierre Feuillée, André Huguet, Henry et André Jouany, Hugues et Lucien Lespinet, Camille Mazard, René Cournut, Eugène Fournier et Michel Mélamed. Le groupe « Fantôme » du corps franc Dumas attaqua le convoi au lieu-dit Les Brunis. Il y aura quatre tentatives d’évasions : Eugène Fournier et René Cournut réussissent, Pierre Bonhomme et Pierre Feuillée sont abattus. Inférieurs en nombre, les maquisards décrochent. Marcel Loupiac et André Bauer sont tués, Gorges Wrobel, Pierre Guisti, Angelo Foffano et Maurice Daugé réussissent à fuir avec Georges Jacquot. L’ennemi compte plusieurs morts parmi les soldats allemands et les miliciens. Louis Délèris, de passage sur la route, est embarqué comme otage avec les autres prisonniers. Dans la nuit du 23 juillet, les prisonniers sont conduits place Pétain où les nazis envisagent leur exécution. Profitant de l'obscurité, les Résistants parviennent à s'enfuir. André Castel, Henri Jouany, André Huguet et Michel Mélamed sont repris. Ces quatre-là seront immédiatement pendus dos à dos aux deux acacias de la place. Un autre otage, Lespinet, qui s'était lui aussi évadé au cours de la nuit, sera retrouvé au petit matin. Il décédera à l'hôpital des suites de ses blessures. A Montech le 26 juillet, André Jouany et Lucien Lespinet sont retrouvés dans une tombe au lieu-dit « Châteauroux ». L’autopsie révélera qu’ils y avaient été enterrés vivants. Pour Les Pendus de Montauban (1944) Le peintre montalbanais Lucien Pierre Cadène réalisé un dessin préparatoire en cachette au matin du 24 juillet 1944. L'inscription sur le tableau final - Hommage aux Martyrs de la Gestapo et de la Milice de Darnand -condamne ouvertement les responsables de ces répressions sanglantes: les nazis et leurs collaborateurs français, et témoigne ses sentiments en faveur de la Résistance[101].
La bataille du Rond et la Libération (août 1944)
Alors que plusieurs attaques se déroulent autour de Montauban, les nazis reçoivent l’ordre de quitter la ville pour retourner dans le Nord de la France et fuient aussi vite de Montauban, le . En même temps une colonne allemande de 400 hommes arrive de Cahors où elle s'est fait attaquer par des maquisards ; elle se dirige vers Toulouse.
Le 19 août en milieu d’après-midi, ces troupes au service du Troisième Reich arrivent à Montauban, alors qu'une foule fête déjà le départ des troupes allemandes jusqu'alors stationnées dans la ville ; les habitants se barricadent à nouveau dans l’urgence. Vers 15 h, la colonne allemande venant de la RN 20 est arrêtée par des coups de feu partis de l’avenue de la gare de Villenouvelle et du Rond. Depuis leurs fenêtres les habitants leur tirent dessus. Des maquisards arrivent ensuite en renfort, prenant position dans les fossés de l’avenue de Paris et au Rond. En fin d’après-midi, les troupes d’Occupation passent à l’attaque par de violents tirs de mortier avant d’essuyer la mitraille d’un avion allié toulousain. Les nazis sont contraints de battre en retraite à la tombée de la nuit. Le bilan est de 15 morts. La ville est considérée comme libérée[102].
Période des Trente Glorieuses (1945-1975)
Pendant les trente glorieuses sont édifiés de nouveaux quartiers périphériques de lotissements et de résidences à l'est, notamment les Chaumes. Pendant la même période sont construits la piscine Chambord, le parc sportif de la Fobio, une nouvelle bibliothèque à l'est de la ville puis les archives du musée Ingres. Deux zones industrielles et commerciales émergent à l’extrême nord (Aussonne, Albanord) et à l’extrême sud de la Ville (Albasud). Un troisième pont enjambant le Tarn est inauguré en 1970, le pont de Sapiac[103]. La RN 20 devient l'autoroute A20. Après les années 1970, la ville s'étend, avec la constitution de hameaux (Fonneuve, Carreyrat, Saint-Martial, Falguières…) et la construction de nombreux lotissements en bordure de la ville.
XXIe siècle
De nouvelles infrastructures voient le jour à Montauban : salle de concert Eurythmie sur l'ancien site de la gare Villenouvelle (2000), coulée verte sur l'ancienne ligne de chemin de fer (2002), médiathèque (2012), golf (2012), complexe aquatique (2013). Fermé à la navigation depuis 1990, le canal de Montech est rouvert en 2003.
En 2006, un incendie détruit le moulin de Sapiacou[104].
Le boulevard urbain Ouest est progressivement édifié à partir de 2010, avec notamment l'inauguration du pont de l'Avenir en 2011.
Montauban est desservie par les TGV, mais le réseau LGV n'arrivera pas à Montauban avant 2024. Le tracé de la ligne est déjà défini et une gare LGV devrait être bâtie au sud de la ville.
Le , à Montauban, le terroriste islamisteMohammed Merah tue deux militaires et en blesse gravement un troisième. Il assassine, à deux endroits différents de Toulouse, cinq autres personnes, dont un militaire et des enfants juifs. La méthode employée lors de chaque meurtre est identique : casqué, à scooter, équipé d'une caméra GoPro2, Merah exécute ses victimes « à bout touchant » avec un pistolet de type Colt 455 de calibre .45 ACP et un pistolet mitrailleur de type Mini-Uzi de calibre 9 mm Parabellum. L'analyse balistique a montré que l'une des armes du crime était la même dans les trois fusillades. Retranché dans son appartement toulousain, Mohammed Merah est tué le , lors de l'assaut donné par les policiers du RAID.
Tuerie du
Le , à 14 h 10, deux militaires, Abel Chennouf, français catholique d'origine algérienne, âgé de 26 ans et Mohamed Legouad, français musulman, d'origine algérienne âgé de 24 ans, sont tués et un troisième, Loïc Liber, âgé de 28 ans, est grièvement blessé à la tête, alors qu'ils retiraient de l'argent à un distributeur d'argent situé à proximité de la caserne du 17e RGP où ils étaient cantonnés à Montauban. Leur assassin est arrivé en scooter, a fermement écarté une personne âgée et a tiré dans la tête et dans le dos des victimes, prenant le temps d'achever l'une d'elles à terre. Les enquêteurs retrouvent sur place 13 étuis de calibre .45 ACP similaires aux munitions utilisées lors du premier meurtre. Le tireur a pris la fuite à scooter aux cris de « Allah akbar ». Un chargeur roule sous une camionnette garée à proximité. Un des trois militaires est sous-officier au 17e régiment du génie parachutiste, les deux autres sont des engagés au sein du même régiment.
Loïc Liber, la victime survivante, sort de l'hôpital début , tétraplégique.
Le 17e régiment du génie parachutiste (RGP) est une unité militaire d'élite française unique en Europe basée au quartier Doumerc à Montauban. Il reprend les traditions du 17e régiment colonial du génie qui s'était illustré lors de la Seconde Guerre mondiale. Le 17e régiment du génie parachutiste fait partie de la 11e brigade parachutiste au profit de laquelle il assure toutes les missions spécifiques du Génie d'assaut parachutiste dans un cadre d'emploi aéroporté, héliporté et mécanisé, telles que le franchissement d'assaut, la reconnaissance dans la profondeur, l'aide au déploiement, ainsi que les opérations de déminage et de dépollution (munitions, obus, engins explosifs…). Il est présent sans discontinuer depuis 1975 sur tous les théâtres opérationnels (Liban, Tchad, Nouvelle-Calédonie, Guyane, Pakistan, Kurdistan, Koweït, Cambodge, Somalie, Rwanda, Gabon, Mozambique, ex-Yougoslavie, Albanie, Kosovo, Afghanistan, Mali…). Pour ces différents engagements le 17e RGP a été cité trois fois à l'ordre de l'armée et deux fois à l'ordre du corps d'armée, et trois de ses compagnies à l'ordre de l'armée (la 2) et à l'ordre du corps d'armée (la 1 et la 3). De plus, Montauban possède une Base de Défense (BDD) regroupant quelques unités militaires de Montauban, Agen et Castelsarrasin.
Pour l'exercice 2013, le compte administratif du budget municipal de Montauban s'établit à 88 228 000 € en dépenses et 91 878 000 € en recettes[A2 1] :
En 2013, la section de fonctionnement[Note 12] se répartit en 65 844 000 € de charges (1 135 € par habitant) pour 70 985 000 € de produits (1 224 € par habitant), soit un solde de 5 141 000 € (89 € par habitant)[A2 1],[A2 2] :
le principal pôle de dépenses de fonctionnement est celui des charges de personnels[Note 13] pour une valeur totale de 34 352 000 € (52 %), soit 592 € par habitant, ratio inférieur de 23 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (772 € par habitant). En partant de 2009 et jusqu'à 2013, ce ratio fluctue et présente un minimum de 562 € par habitant en 2010 et un maximum de 592 € par habitant en 2013 ;
la plus grande part des recettes est constituée des impôts locaux[Note 14] pour 28 327 000 € (40 %), soit 488 € par habitant, ratio inférieur de 12 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (553 € par habitant). Depuis 5 ans, ce ratio augmente de façon continue de 419 € à 488 € par habitant.
Les taux des taxes ci-dessous sont votés par la municipalité de Montauban[A2 3]. Ils ont varié de la façon suivante par rapport à 2012[A2 3] :
La section investissement[Note 15] se répartit en emplois et ressources. Pour 2013, les emplois comprennent par ordre d'importance[A2 4] :
des dépenses d'équipement[Note 16] pour une valeur de 14 449 000 € (65 %), soit 249 € par habitant, ratio inférieur de 39 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (406 € par habitant). Sur la période 2009 - 2013, ce ratio fluctue et présente un minimum de 224 € par habitant en 2012 et un maximum de 325 € par habitant en 2011 ;
des remboursements d'emprunts[Note 17] pour une valeur totale de 6 296 000 € (28 %), soit 109 € par habitant, ratio voisin de la valeur moyenne de la strate.
Les ressources en investissement de Montauban se répartissent principalement en[A2 4] :
nouvelles dettes pour une valeur de 2 500 000 € (12 %), soit 43 € par habitant, ratio inférieur de 71 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (149 € par habitant). Depuis 5 ans, ce ratio fluctue et présente un minimum de 43 € par habitant en 2013 et un maximum de 106 € par habitant en 2012 ;
subventions reçues pour une valeur de 1 951 000 € (9 %), soit 34 € par habitant, ratio inférieur de 53 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (73 € par habitant).
L'endettement de Montauban au peut s'évaluer à partir de trois critères : l'encours de la dette[Note 18], l'annuité de la dette[Note 19] et sa capacité de désendettement[Note 20] :
l'encours de la dette pour un montant de 48 022 000 €, soit 828 € par habitant, ratio inférieur de 35 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (1 282 € par habitant). Sur les 5 dernières années, ce ratio fluctue et présente un minimum de 758 € par habitant en 2010 et un maximum de 828 € par habitant en 2013[A2 5] ;
l'annuité de la dette pour une valeur de 7 265 000 €, soit 125 € par habitant, ratio inférieur de 21 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (158 € par habitant). Depuis 5 ans, ce ratio fluctue et présente un minimum de 108 € par habitant en 2011 et un maximum de 125 € par habitant en 2013[A2 5] ;
la capacité d'autofinancement (CAF) pour un montant de 8 037 000 €, soit 139 € par habitant, ratio inférieur de 16 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (166 € par habitant). Sur les 5 dernières années, ce ratio fluctue et présente un minimum de 113 € par habitant en 2009 et un maximum de 179 € par habitant en 2010[A2 6]. La capacité de désendettement est d'environ 5 années en 2013. Sur une période de 14 années, ce ratio présente un minimum d'environ 4 années en 2012 et un maximum d'environ 13 années en 2001.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[108],[Note 21].
En 2022, la commune comptait 62 487 habitants[Note 22], en évolution de +3,38 % par rapport à 2016 (Tarn-et-Garonne : +3,12 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Université de Montauban, antenne de l'Université Toulouse III - Paul Sabatier Licences Professionnelles "Instrumentation et Systèmes Innovants pour une Agriculture Eco-responsable".
École de commerce et de gestion de Montauban (EGC)
Montauban compte un centre hospitalier, situé rue Léon-Cladel. Cet hôpital accueille un Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI), qui forme infirmiers et aides-soignants. Trois cliniques privées se situent également à Montauban : la clinique Cave, la clinique croix Saint-Michel du Dr Boyé et la clinique du Pont de Chaume.
Médias
Presse locale et régionale
La presse locale est dominée par La Dépêche du Midi, principal groupe médiatique en Occitanie, qui compte une édition locale dans le Tarn-et-Garonne. Les journaux Le Réveil du Tarn-et-Garonne (jusqu'à sa fermeture en 2017) et Le Petit-Journal, tri-hebdomadaire implanté dans 11 départements du Sud-Ouest dont le Tarn-et-Garonne où il est basé, complètent ce paysage médiatique.
Les Nouvelles de Tarn-et-Garonne, qui est un bimensuel communiste du Tarn-et-Garonne, publie également une édition à Montauban.
Nostalgie Quercy-Gascogne (97.6 FM) : Antenne locale de Nostalgie pour Montauban mais aussi Auch (101.6 FM), Valence d'Agen (101.6 FM) et Cahors (102.3 FM, depuis 2016). Elle propose des décrochages locaux depuis des studios montalbanais[115].
CFM radio (101.2 FM) : radio associative du nord Midi-Pyrénées orientée sur la musique rock. Elle émet des décrochages locaux sur Montauban[116].
Sud Radio (104.7 FM) : grande radio régionale du Sud. Elle est aussi recevable sur 102.0 FM depuis le site du Pic du Midi.
Télévision locale
France 3 Midi-Pyrénées est recevable dans Montauban grâce au site d'émission du Pic du Midi comme les autres chaînes de la TNT. Une webtélé locale montalbanaise, appelée TvLocale, existe également.
Manifestations culturelles et festivités
La ville accueillait chaque année le festivalAlors… Chante! qui s'installe à partir de 2016 à Castelsarrasin sans trouver le succès escompté et disparaît en cette année.
Elle accueillait aussi tous les mois de juillet un festival de jazz, le Jazz à Montauban et en Tarn-et-Garonne.
Depuis 1991, le Festival de littérature Lettres d'Automne, à la mi-novembre, accueille un écrivain pendant deux semaines.
Depuis 1994, chaque deuxième week-end du mois de septembre, les 400 coups s'installe à Montauban. Elle est la plus importante de la région et la 5e plus grande fête de France avec plus de 200 manèges et réunissant plus de 50 000 personnes. Durant les 3 jours de fêtes on peut y retrouver des manèges à sensation, des concerts, des défilés, des cavalcades, des bandas, un feu d'artifice, etc.
Depuis 2009, le festival International de Magie se produit à Montauban dans la salle Eurythmie.
Depuis 2015, le festival Montauban en Scènes créé par la ville de Montauban propose tout l'été une programmation équilibrée et diversifiée d’une quarantaine d’événements mêlant musique, danse, humour, spectacles pour enfants, arts de la rue, ateliers découverte, etc.
Depuis 2019, le Festival Mars en Danse se produit au théâtre Olympe-de-Gouges.
Depuis 2015, la ConspiraSon asso organise une soirée de musique électronique, les , au square Picard
Depuis 2019, un festival de Gwoka se déroule le deuxième samedi d'août "Place au Gwoka"
Événements :
: Intervilles, le jeu télévisé phare de l'été en France des années 1990 - 2000 s'est installé dans le centre-ville de Montauban pour affronter la ville de Tarbes. Montauban remporte la victoire avec un score de 8 - 5.
2- : Montauban est désignée comme Ville ambassadrice pour la 30e édition du Téléthon. Durant ces deux jours la ville a organisé des défis ainsi que des animations diffusés en direct de la Place Nationale sur France Télévisions.
US Montauban, club de rugby à XV champion de France en 1967, dont la section professionnelle est le MTG XV (Montauban Tarn-et-Garonne XV) rugby à XV évoluant en Championnat de France de rugby de Pro D2 en 2023-24. Champion de France de deuxième division en 2001 et 2006. Le club évolue au stade Sapiac. Le club du MTG XV a été rétrogradé et redevient amateur avec toujours les mêmes couleurs, le vert et noir. Désormais, la fédération a interdit de nommer le club MTG XV mais USM. Le club retrouve le monde professionnel et évolue en Pro D2 depuis l'exercice 2014-2015.
Les Jeunes Espoirs montalbanais (JEM) : école de football, créée en 1986 et réputée pour sa formation des jeunes (n'avait pas d'équipe seniors jusqu'en 2018) .
Le Dojo montalbanais, un club majeur de la région en judo.
L'Association montalbanaise de sauvetage et secourisme : natation sportive, sauvetage, formation BNSSA
Le MN82, un des plus grands clubs de natation de France, avec 1 142 licenciés en 2011. Né de la fusion des deux principaux clubs tarn-et-garonnais, le Cercle des Nageurs Montalbanais et les Dauphins Montalbanais, Montauban Natation 82 a vu le jour le .
ULM 82, le plus grand club ulm du Tarn-et-Garonne à Albefeuille-Lagarde, école de pilotage et baptême de l'air.
Player's Montauban: Club de pétanque de la cité d'Ingres, créé en 1991, avec un titre de champion de France de Jeu provençal, dès 1992.
Montauban est également une ville qui possède un club de Handisport : le Montauban Handisport qui comprend, notamment, une section de rugby à XIII fauteuil : Les Pandas . Ceux-ci disputent le championnat Élite 1 (première division) à la fin des années 2010.
En 2011, le revenu fiscal médian par ménage était de 24 609 €, ce qui plaçait Montauban au 25 470e rang parmi les 31 886 communes de plus de 49 ménages en métropole[125].
En 2009, 50,9 % des foyers fiscaux n'étaient pas imposables[Insee 2].
Emploi
En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 35 990 personnes, parmi lesquelles on comptait 70,5 % d'actifs dont 61,2 % ayant un emploi et 9,3 % de chômeurs[Insee 3].
On comptait 34 409 emplois dans la zone d'emploi, contre 28 756 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 22 213, l'indicateur de concentration d'emploi est de 154,9 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre trois emplois pour deux habitants actifs[Insee 4].
Entreprises et commerces
Au , Montauban comptait 6 186 établissements : 343 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 343 dans l'industrie, 501 dans la construction, 3 958 dans le commerce-transports-services divers et 1 041 étaient relatifs au secteur administratif[Insee 5].
Zone industrielle d'Albanord (ou d'Aussonne) : cette zone d'activité est la plus étendue de la ville. Elle regroupe plus de 400 entreprises et environ 4 000 emplois. D'autres projets existent, tels que la création de la ZAC "Les Prades" sur 25 hectares dans la continuité d'Albanord. Ce projet a pour but de rassembler des concessions automobiles et des entreprises artisanales[127]. Les travaux de VRD se sont achevés en . Renault, Volvo, Citroën, Midi-Pyrénées Électricité se sont déjà installés. De plus, Leroy-Merlin a ouvert un magasin de plus de 11 000 m2 fin 2016 sur Albanord. Enfin, un retail park surnommé "Les Portes de Montauban" sera livré fin 2016. Plusieurs dizaines d'enseignes devraient s'installer[128]. Un pôle artisanal porté par le promoteur Chambéry Transaction Investissement projette 3 600 m2 de surfaces commerciales. De son côte, la mairie envisage de réaliser un pole consacré à l'habitat durable.
Zone Industrielle de Sapiac : Cette zone d'activité est plus petite que celle d'Albanord. Elle regroupe 131 entreprises et emploie 1 280 salariés.
Zone Industrielle d'Albasud : ce site compte 230 entreprises et 3 700 emplois.
La ville constitue une curiosité architecturale caractéristique des bastides de la région.
Fondée en 1144 par le comte de Toulouse, comme de nombreuses petites villes du Sud-Ouest, elle répond à certaines caractéristiques : ses rues se coupent toutes en angles droits et définissent une place centrale rectangulaire (plus justement trapézoïdale). Le centre ancien est très homogène et aucun bâtiment moderne ne vient rompre l'harmonie des façades de brique rose généralement édifiées aux XVIIe et XVIIIe siècles, et qui font de la cité, avec Albi et Toulouse, une de ces « villes roses » du Sud-Ouest de la France, son syndicat d'initiative lui décernant le titre de la plus rose des villes roses du Sud-Ouest[129],[130].
Aujourd'hui, la brique est mise en valeur comme un symbole de la ville. Cependant, dans les constructions modernes, elle n'est utilisée que comme parement décoratif.
La place Nationale et sa double rangée d'arcades voûtées sur croisées d'ogives furent reconstruites au XVIIe siècle à la suite des incendies de 1614 et 1649 et de la volonté de l'intendant Legendre, au début du XVIIIe siècle, de supprimer les dernières maisons à façade en torchis, afin d'assurer "l'embellissement et entière perfection de la place publique"[136].
Le pont Vieux fut construit par les architectes Étienne de Ferrières et Mathieu de Verdun sur les ordres de Philippe le Bel, au début du XIVe siècle.
L'église fortifiée Saint-Jacques. Elle est, avec le pont Vieux, le seul vestige médiéval de la ville. De la seconde église construite au XIIIe siècle, il ne subsiste que le clocher de type toulousain et une partie de la nef. Au XIVe siècle, le chevet plat est remplacé par une abside polygonale, alors que la ville traverse une période de prospérité et que l’église devient le siège d’une paroisse. Transformée en tour de guet (clocher), atelier de fabrication du salpêtre (nef) et fortin (chœur) durant les guerres de Religion, Saint-Jacques porte encore en façade les traces des boulets de canons du siège de 1621. Après la reconquête catholique (1629), Richelieu ordonne la reconstruction à l'identique de l'église. Un temps cathédrale (1629-1739) elle est pourvue au XVIIIe siècle de nouveaux portails latéraux et d'une tribune. En façade, le portail néo-roman surmonté d'une mosaïque date du XIXe siècle[137].
La cathédrale Notre-Dame est atypique, de par sa construction en pierre dans un paysage architectural dominé par la brique rouge. Sa construction a été ordonnée par Louis XIV, pour marquer la présence du pouvoir royal et du catholicisme dans une ville traditionnellement protestante. Son autel a été réalisé par les ébénistes d'art Onéglio et Irène Fasan.
L'ancien collège des Jésuites. Arrivés en 1629 dans le sillage de Richelieu, les Jésuites acquièrent en 1676 un hôtel particulier sur la limite nord-est de la ville, pour y installer leur collège et leur chapelle (actuelle église Saint-Joseph). Modifié puis agrandi à plusieurs reprises, le bâtiment à l’architecture austère s’organise autour de deux cours, auxquelles répondaient des jardins aujourd’hui disparus. Le bâtiment sert de fonderie de canons pendant la Révolution, puis redevient collège jusqu’en 1961. Il abrite aujourd’hui la Direction des affaires culturelles, le conservatoire de danse, l’Office de tourisme et le Centre d'interprétation de l'architecture et du patrimoine. Ouvert en 2008, ce nouvel espace présente un portrait historique, architectural et sensible de la ville[137].
En parcourant le centre-ville, on peut voir plusieurs statues réalisées par Antoine Bourdelle[138].
La mort du dernier centaure.
Masque (1925).
Pénélope (1912).
Sapho (1925).
Monument aux morts de 1870.
Parcs et espaces verts
Montauban dispose de nombreux espaces verts elle dispose d’ailleurs de trois fleurs du label de ville fleurie :
Le Jardin des plantes : la nature dans le centre-ville de Montauban s’illustre particulièrement à travers le jardin des Plantes situé de part et d’autre du Tescou sur une surface d’environ 3 hectares. Cet arboretum, ouvert au public dès 1861, rassemble un grand nombre d’espèces végétales du monde entier : cèdres, tulipiers de Virginie, ginkos biloba[139]…
Le parc Itzhak Rabin : situé à Beausoleil bas au sud du centre-ville, il s’agit d’une surface boisée s’étendant sur 3 600 m2[140].
Le cours Foucault : il s’étend sur près de 5 hectares surplombant le Tarn, est une promenade très arborée[141].
Le parc du Treil et l’île de la Pissote : ce parc de 13 000 m2 permet une découverte du Tarn et de ses berges, dans le quartier de Villebourbon. Il permet l’observation de l’île de la Pissote, située sur le Tarn au niveau du centre-ville, véritable havre de paix pour de nombreuses espèces d’oiseaux. Des points d’observation depuis les berges du Tarn sont proposés, de même qu’un itinéraire reliant ces différents points[141].
Les alignements de platanes : ces alignements bordent certaines voies de communication (grandes départementales) ainsi que le canal de Montech. L’intérêt de ces platanes est principalement lié à l’âge et la taille des individus[141].
Le muséum d'histoire naturelle Victor Brun[142], ouvert en 1854 à l'initiative de naturalistes amateurs de la Société des sciences, agriculture et belles-lettres du Tarn-et-Garonne qui souhaitaient montrer à leurs concitoyens leurs collections d'oiseaux et de mammifères.
Médiathèque Memo, située dans le quartier des Chaumes, inaugurée en 2013.
Cinémas : la ville possède un multiplexe, ainsi qu'une salle orientée Art et Essai : le « Paris ». Il existe également une association de cinéphiles, Eidos. Plusieurs associations de langues et cultures organisent chaque année une semaine du cinéma dans leurs langues d'étude (cinéma russe par l'association Pouchkine, cinéma italien par l'association Dante Alighiéri).
L'Académie de Montauban : elle a été fondée en 1730 par Jean-Jacques Lefranc de Pompignan sous la forme d'une société littéraire. Cette académie a poursuivi ses travaux sous différents noms. Elle a aujourd'hui son siège à l'Ancien Collège (au no 4 rue du Collège).
Immeuble de la Rue de la Comédie typique de Montauban.
Ancien hôtel de Pullignieu à Montauban.
Immeuble typique de Montauban de la Place Maréchal-Foch.
Chambre des commerces et de l'industrie de Montauban.
Hôtel Le Franc de Pompignan à Montauban.
Ville occitane
Avant même la création de la ville, de nombreux sites avaient été ou étaient habités. On peut en effet relever plusieurs toponymes (noms de lieux) occitans d'origine gallo-romaine, tels que Sapiac, Escorsac, Birac, Verlhaguet, Gasseras, Ardus qui font encore partie de Montauban, ou, plus loin, Léojac, Loubéjac, Verlhac, Albias, etc
Lors de la création de Montauban par le comte de Toulouse, Anfós Jordan (Alphonse Jourdain), en 1144, on peut donc affirmer que la totalité de la population locale emploie essentiellement l'occitan (variante quercynole), et que les intellectuels se servent aussi du latin, langue internationale de l'époque, utilisée notamment dans le clergé et pour les actes officiels[147]. C'est donc le nom de Montalban ("mont blanc", du latin "montem albanum") qui a été choisi pour le nom de cette nouvelle cité. L'origine de ce mot a fait l'objet de plusieurs autres hypothèses, dont celle d'un "mont des saules" (en occitan "albar"), ce qui explique la présence de cet arbre sur le blason[147].
Aujourd'hui quelques vestiges utilisant l'écrit nous rappellent ce passé occitan. On peut voir au Musée Ingres une vieille thériaque où figure l'inscription "faz" (pour "fait"), deux cheminées où figure le rébus de Cahors illustré en occitan par un chien ("can") et un ours ("ors"), la vieille cloche "La Berlòca", quelques pierres tombales, le cadran solaire situé sur l'église Saint-Jacques avec son inscription "tard o d'ora vendrà l'ora". Mais c'est surtout dans la toponymie (les noms de lieux) comme les noms des quartiers : la Fòvia (la "Fobio" = le ravin), la Capèla (Faubourg Lacapelle), lo Mostièr (Le Moustier), la Mandona, l'Oleta, lo Toron, Mòrta-rieu, Mont-auriòl, Mont- alban, Mont-murat, las Albarèdas, lo Fau, la Landa, Font-nòva, Bona-font, la Mòla, Io Carreirat, las Farguetas, la Pissòta, lo Ramièr, Vinharnaud, la Vitarela, etc[147].
Les noms des rues ont été changés au cours des années comme la rue des fabricants d'aiguilles (carrièra de la gulharià) qui est devenue "rue de la Comédie"; la rue du four du comte (carrièra del forn del comte) qui a pris le nom de "Gillaque", la rue des Juifs (carrièra dels josieus) célèbre aujourd'hui Mary-Lafon, Michelet a remplacé les barbiers (carrièra de la Barberià), la rue de la Forge (carrièra de la Fauriá) a fini après plusieurs dénominations par rappeler le souvenir de la Résistance, etc.[147].
Culture populaire
Cinéma
Dans Les Tontons flingueurs, le classique de Georges Lautner, réalisé et sorti en 1963, Fernand Naudin (Lino Ventura), est propriétaire d'une entreprise de vente d'engins agricoles à Montauban. Appelé à Paris pour une affaire personnelle, il y est qualifié par Raoul Volfoni (Bernard Blier) de « gugusse de Montauban ». Le « gugusse » aura ensuite cette réplique : « On devrait jamais quitter Montauban ! ».
Charles Trenet rend hommage à Montauban dans sa chanson "fidèle" je suis resté fidèle au souvenir d'un soir à Montauban ;
Les Frères Jacques, dans leur chanson "C'est çà l'rugby", mettent en scène avec humour les relations supposées de la ville avec celle de Perpignan par le biais de leurs équipes de rugby respectives.
Divers
À cause d'une affaire des mœurs à la fin des années 1940, Montauban a longtemps été appelée la « ville des pédés »[149].
De gueules au saule d'or étêté, ayant six branches sans feuilles, trois à dextre, trois à senestre ; au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or.
En 1809, Montauban fit partie des bonnes villes qui remplacèrent, sur leur blason, les fleurs de lys par trois abeilles, symbole de Napoléon.
Logotype
Logo de la ville de Montauban (2010 - 2019).
Logo de la Ville de Montauban depuis 2019.
Personnalités liées à la commune
Nées à Montauban
Jean Abeilhou (1958-), journaliste spécialisé dans le rugby à XV.
Gustave Garrisson (1820-1897), homme politique et propriétaire agricole, maire de Montauban en 1878 et 1879 et sénateur du Tarn-et-Garonne de 1882 à 1897.
Janine Garrisson (1932-2019), historienne, spécialiste du protestantisme français au XVIe siècle.
Nicolas Giraud alias 100TAUR (1982-), peintre, graveur, sculpteur.
Marc Dautry (1930-2008), graveur, sculpteur et peintre français.
Robert Ligou (1921-1982), professeur à l'école normale d'instituteurs.
Roland Cosnard (1933-2011), pasteur évangélique et missionnaire français.
Voir aussi
Bibliographie
Histoire générale de Montauban
Michel Ferrer et Jean-Claude Fau (dir.), Images et visages de Tarn-et-Garonne, tome V-1 : Le Pays montalbanais aux temps modernes, Compagnie des Écrivains de Tarn-et-Garonne, 2008, pages 35 à 190 ; tome V-2, pages 1 à 124.
Janine Garrisson (dir.), Montauban ville solaire, Autrement, 1993
Daniel Ligou (sous la direction de), Histoire de Montauban, Privat, Toulouse, 1984
Robert de Mentque, Le Vieux Montauban, 1944 ; rééd. par Privat, Toulouse, 2001
François Moulenq, Histoire du Tarn-et-Garonne, tome I, p. 1-109 et tome II p. 79-124, 1879 (réimpr 1991)
Henri Le Bret, Histoire de Montauban 1668 ; réédité en 1841, en 1976 (Éditions Laffitte Reprints, Marseille) et en 2000 (éditions de la Tour Gile)
Flottard Perrin de Grandpré, Histoire de Montauban - depuis la fondation de son abbaie par le Roi Pépin jusqu'à l'épiscopat de Pierre de Bertier (987-1674), Manuscrit des années 1680 édité en 2004
Montauban au Moyen Âge
Emmanuel Moureau :
Vivre en ville au temps des papes d'Avignon - Montauban (1317-1378), La Louve Éditions, Cahors, 2009
Un marchand au Moyen Âge, La Louve Éditions, Cahors, 2012
Yvan Reverdy, Alphonse Jourdain, comte de Toulouse, fondateur de Montauban, Académie de Montauban - Séance solennelle et publique du
La Réforme à Montauban
J. Monod, « Un Manuscrit Montalbanais protestant du XVIe siècle », Recueil de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Tarn-et-Garonne, 2e série, t. 4, , p. 193-201 (lire en ligne)
Robert Garrisson (éd.), Mémoires de Samuel de Pechels 1685 - 1692 , Musée du Désert, 1936
Henry de France, Les Montalbanais et le refuge, Éditions Le Livre d'Histoire
Philip Conner, Huguenot Heartland : Montauban and Southern French Calvinism during the Wars of Religion, Aldershot, 2002 (St Andrews Studies in Reformation History).
Daniel Dessert, Les Daliès de Montauban - Une dynastie protestante de financiers sous Louis XIV, Éditions Perrin, Paris, 2005
Histoire
Émerand Forestié, Un chapitre de l'histoire de l'imprimerie à Montauban : Louis Rabier, imprimeur du roi de Navarre à Montauban, Montauban, Imprimerie Forestié neveu, , 24 p. (lire en ligne)
Émerand Forestié, « Histoire de l'imprimerie Montalbanaise Biographie de Denis Haultin et de Pierre Coderc », Recueil de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Tarn-et-Garonne, 2e série, t. 6, , p. 129-160 (lire en ligne)
Émerand Forestié, Histoire de l'imprimerie et de la librairie à Montauban, 1898 ; rééd. en 2008
Daniel Ligou, Montauban à la fin de l'Ancien Régime et aux débuts de la Révolution (1787-1794), Paris, M. Rivière, 1958.
Henri Nicol, Le Jugement de Montauban ou le procès d'un honnête homme, Paris, La pensée universelle, 1979
(coll.) Académie des Sciences, Belles-Lettres et Art :
Dictionnaire des rues de Montauban, 1994
La traversée du XXe siècle à Montauban - 34 journées mémorables, 1999
Jean-Paul Damaggio, Élections municipales à Montauban - une commune laboratoire (1904-2008) Documents, portraits, études, Éditions La Brochure, Angeville, 2013.
Luc Corlouër - Philippe Bon, Napoléon à Montauban (Essai). Le Cormoran, 2021
Urbanisme, architecture et sculpture à Montauban
Hélène Guicharnaud, Montauban au XVIIe siècle - Urbanisme et architecture, Éditions Picard, 1991
Roland Chabbert et collab., Architecture et urbanisme à Montauban, 2004
Philippe Ploquin, Françoise Peuriot, Olivier Miquel :
Montauban la secrète, Éditions C.E.D., Nègrepelisse, 2004, 167 p.
Jean Coladon et Guy Astoul, Montauban flamboyante et rebelle Compagnie des Écrivains de Tarn-et-Garonne, 2014 (Aquarelles : J. Coladon, Textes : G.Astoul)
Sarah Gerber, Hôtels de la noblesse et de la bourgeoisie à Montauban Éditions du Conseil Général, 2015, 132 pages.
Mariano Marcos, « La forme urbaine à Montauban », Recueil de l'Académie de Montauban (sciences, belles-lettres, arts, encouragement au bien), nouvelle série, t. 19, , p. 191-206 (lire en ligne)
Fiction
Luc Corlouër, Simon de Montauban, (Roman) Éditions le Cormoran, 2011
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[24].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Montauban comprend une ville-centre et huit communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Le principe d’un débroussaillement efficace consiste à couper et éliminer tous les bois morts, les broussailles et les herbes sèches 50 mètres autour des habitations et 2 mètres de part et d’autre des voies, élaguer les branches basses des arbres, espacer les arbres et les arbustes situés dans la zone à débroussailler pour éviter que le feu ne se propage d’arbre en arbre, éliminer les arbustes sous les grands arbres pour éviter que le feu ne se propage vers la cime des arbres, toujours se débarrasser des végétaux coupés par compostage, par évacuation en décharge autorisée ou par incinération en respectant la réglementation sur le brûlage et entretenir régulièrement la zone débroussaillée, tous les 2 ou 3 ans maximum sur le pourtour, tous les ans à proximité de l’habitation
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[52].
↑La « section de fonctionnement » est constituée des dépenses courantes et récurrentes nécessaires au bon fonctionnement des services municipaux et à la mise en œuvre des actions décidées par les élus, mais sans influence sur la consistance du patrimoine de la commune.
↑Les « charges de personnel » regroupent les frais de rémunération des employés par la commune.
↑La section « investissement » concerne essentiellement les opérations visant à acquérir des équipements d’envergure et aussi au remboursement du capital de la dette.
↑Les « dépenses d’équipement » servent à financer des projets d’envergure ayant pour objet d’augmenter la valeur du patrimoine de la commune et d’améliorer la qualité des équipements municipaux, voire d’en créer de nouveaux.
↑Les « remboursements d'emprunts » représentent les sommes affectées par la commune au remboursement du capital de la dette.
↑L'« encours de la dette » représente la somme que la commune doit aux banques au 31 décembre de l'année considérée
↑L'« annuité de la dette » équivaut à la somme des intérêts d'emprunts de la commune et du montant de remboursement du capital au cours de l'année
↑La « capacité de désendettement » est basée sur le ratio suivant défini par la formule : ratio = encours de la dette⁄capacité d'autofinancement. Ce ratio montre, à un instant donné, le nombre d'années qui seraient nécessaires au remboursement des dettes en considérant les ressources de Montauban.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Les unités urbaines (couramment appelées « agglomérations ») sont définies par l'INSEE en fonction de critères géographiques ; une communauté d'agglomération est une entité administrative regroupant des communes volontaires, et elle ne recoupe que partiellement l'unité urbaine.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (ISSN1278-3366, DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Paul Burgan et André Lafon, La Toponymie de Montauban. Les noms des lieux-dits de la commune. Étude phonétique, historique, étymologique et sémantique, Montauban, Association Antonin Perbosc, 2014, 587 pages
↑Collectif, Images et visages de Tarn-et-Garonne, tome V-1, Le Pays montalbanais aux temps modernes, 2008, p. 37, [lire en ligne].
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↑Mais le développement des bastides ne pourra se faire qu'à partir de 1229, date du traité de Meaux-Paris qui mit fin entre autres aux villages fortifiés (Castéras, Castelnau, etc.) pour asseoir le pouvoir étatique et démanteler ainsi l'emprise seigneuriale qui persistait sur les campagnes françaises au Moyen Âge.
↑Lettres patentes de Louis XI, Saintes, mai 1472 (lire en ligne).
↑Henri de France, « Le Grand temple de Montauban », dans Bulletin archéologique et historique de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, 1880, tome 8, p. 245-273(lire en ligne)
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↑Lazare Carnot, autre membre du Comité, survit aussi au 9 thermidor, sans pourtant avoir été envoyé en province.
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↑Cécile Denis, Continuités et divergences dans la presse clandestine de résistants allemands et autrichiens en France pendant la Seconde Guerre mondiale : KPD, KPÖ, Revolutionäre Kommunisten et trotskystes, (thèse de doctorat réalisée sous la direction d’Hélène Camarade, soutenue publiquement le 10 décembre 2018 à l’université Bordeaux-Montaigne) (lire en ligne).
↑Stéphane Simonnet, Claire Levasseur (cartogr.) et Guillaume Balavoine (cartogr.) (préf. Olivier Wieviorka), Atlas de la libération de la France : 6 juin 1944- 8 mai 1945 : des débarquements aux villes libérées, Paris, éd. Autrement, coll. « Atlas-Mémoire », (1re éd. 1994), 79 p. (ISBN978-2-746-70495-4 et 2-746-70495-1, OCLC417826733, BNF39169074), p. 43.
↑Né en 1902 à Saint-Pétersbourg (Russie), mort à Montauban en 1982.
↑Daniel Ligou (sous la direction de) Histoire de Montauban, Privat, Toulouse 1984, p. 325 et 326.
↑Olivier Lebrun et Pascale Danyel, « Brigitte Barèges condamnée à cinq ans d'inéligibilité n'est plus maire de Montauban », France Bleu Occitanie, (lire en ligne, consulté le ).
↑Max Lagarrigue, 1940, la Belgique du repli. L’histoire d’une petite Belgique dans le Sud-Ouest de la France, Hainaut, Charleroi, 2005 et du même auteur 1940, la France du repli, l’Europe de la défaite, Toulouse, Privat, 2001.