André Chamson est le fils de Jean Chamson et de Madeleine Aldebert, une famille protestante. D'origine cévenole, il grandit dans la commune du Vigan (Gard).
Protestant, généreux et engagé, dans sa vie comme dans ses livres, il situe la plupart de ses récits dans le cadre des Cévennes, sa région natale (Roux le Bandit, 1925 ; Les Hommes de la route, 1927 ; Le Crime des justes, 1928 ; La Neige et la Fleur, 1951 ; La tour de Constance, 1970). Il a pris la parole sept fois dans les Assemblées du Désert (1935, 1954, 1958, 1967, 1972, 1975 et 1979), grands rassemblements protestants organisés chaque année le premier dimanche de septembre sur les terrains du Musée du Désert au Mas Soubeyran dans le Gard.
Il est le premier lauréat, en 1929, du « Prix des Muses » qui récompensait non seulement l'ouvrage publié au cours de l'année, mais également l'ensemble de sa carrière.
Il a fait partie du comité de rédaction de la revue littéraire Europe lors de sa reparution en 1946.
Il est membre du conseil d'administration de l'ORTF et président du Comité de promotion des langues de France en 1977.
C'est lui qui remet le grand cordon de la Légion d'honneur à Valéry Giscard d'Estaing le jour de son investiture au palais de l'Élysée le 27 mai 1974.
Il est enterré, avec son épouse Lucie Mazauric, sur le serre de la Lusette, près du Pic de Barette qui domine la vallée de Taleyrac, sur la commune de Valleraugue. Ils sont les parents de la romancière Frédérique Hébrard, née en 1927.
1927 : L’Homme contre l’Histoire (Grasset), Les Hommes de la route (Grasset)
1928 : Le Crime des Justes (Grasset), Tabusse. La fête et le char (Les Cahiers Libres)
1929 : Clio, ou l’Histoire sans les Historiens (Hazan)
1930 : Tyrol (Grasset), L’Aigoual (Émile Paul), Histoire de Magali (Hartmann), Histoires de Tabusse (Mercure de France), Li Nivo éron si compagno. Compagnons de la Nuée (Hartmann), La Révolution de dix-neuf, suivi de : Esquisse d’une théorie de l’immunité (Hartmann)
1948 : La Peinture française au Musée du Louvre (Braun), Si la parole a quelque pouvoir, discours et articles de revues 1945-1947 (Éditions du Mont-Blanc), L’Homme qui marchait devant moi (Gallimard)
1951 : Le Garçon, la Fille et la Bête (Éditions de la Paix), La Neige et la Fleur (Gallimard)
1952 : On ne voit pas les cœurs, quatre actes (Gallimard)
1952 : Cœur d'amour épris, court métrage de Jean Aurel (scénariste et auteur du commentaire)
Notes et références
↑André Chamson, Étude sur la géographie historique et l’histoire de l’évêché d’Arisitum du VIe au VIIIe siècle (thèse de l'École des chartes), (lire en ligne).
↑Cécile Duret, Nicole Racine, Guy Putfin, « CHAMSON André », sur maitron.fr.
↑Micheline Cellier-Gelly, L'aventure de Vendredi dans Les livres de la guerre, Paris, Omnibus, , 762 p. (ISBN2-258-06411-2)
↑Sa femme Lucie Mazauric, bibliothécaire du Louvre, a pour tâche de les surveiller.
↑Rose Valland, le front de l'art défense des collections françaises 1939-1945, Paris, Réunion des Mussées Nationaux, , 403 p. (ISBN978-2711861385)
« Chamson (André) », dans Ivan Gaussen, Poètes et prosateurs du Gard en langue d'oc : depuis les troubadours jusqu'à nos jours, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Amis de la langue d'oc », (BNF33021783), p. 59.
(en) Peter D. Tame, André Chamson, 1900-1983: a critical biography, Edwin Mellen Press, Lewiston (NY), 2006, 2 vol. (xxvii-698 p.)
Bernard Bastide (dir.), Micheline Cellier-Gellyet al. (préf. Christian Giudicelli), Balade dans le Gard : sur les pas des écrivains, Paris, Alexandrines, coll. « Les écrivains vagabondent » (réimpr. 2014) (1re éd. 2008), 255 p. (ISBN978-2-37089-001-6, présentation en ligne), « André Chamson, « le petit seigneur » des Cévennes », p. 50-56
Patrick Cabanel, « André Chamson », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 636-638 (ISBN978-2846211901)