10 juillet : inauguration du chemin de fer Congo-Océan, qui relie Brazzaville et Pointe-Noire[5] (coût : 230 millions de francs-or contre 93 prévus). 127 250 hommes ont été nécessaires à la construction de cette ligne longue de 512 km. La mort de 18 000 à 23 000 ouvriers sur le chantier alerte l’opinion publique en métropole.
3-5 août : émeute antijuives à Constantine ; des affrontements sanglants opposant Juifs et Arabes font vingt-huit morts, dont vingt-cinq juifs et trois musulmans[8].
16 juillet, Brésil : réforme de la Constitution pour instaurer un régime corporatiste. Getúlio Vargas se heurte au communistes (Aliança Nacional Libertadora) dirigés par Carlos Prestes et aux intégralistes, fascistes brésiliens (Ação Integralista Brasileira) dirigés par Plínio Salgado. Il est élu pour quatre ans président de la République par la nouvelle Assemblée nationale[19].
7 août : Alfonso López Pumarejo prend ses fonctions de président en Colombie après sa victoires aux élections du 10 février (fin en 1938)[20]. Il lance la « révolution en marche » pour consolider l’emprise libérale sur l’État et affaiblir l’opposition interne du parti libéral. L’État devient l’arbitre des conflits sociaux et facilite la création de syndicats.
21 août : les marines quittent Haïti, occupée depuis 1915, sans avoir réussi à consolider la démocratie[21].
1er décembre : Lázaro Cárdenas, élu président du Mexique le 1er juillet, entre en charge (fin le )[25],[26]. Il parvient jusqu’en 1940 à enraciner la loyauté des couches populaires au régime révolutionnaire grâce à un populisme radical (sexenio). Il renforce la présidence et consolide l’État face aux caudillos tels Plutarco Elías Calles qui ont dominé la période 1924-1934.
Émeutes à Java contre la perception des impôts en 1934 et 1935[41].
Proche-Orient
Février : loi sur la conscription en Irak qui entraîne de nombreuses réactions populaires d’hostilité[42].
17 mars : le haut-commissaire en Syrie charge Taj al-Din de former un nouveau gouvernement[43], mais son action est vivement critiquée par les nationalistes. Les manifestations nationalistes se multiplient et sont réprimées par la France (1934-1936).
20 mai : traité de Taïf. Paix entre l’Arabie saoudite et le Yémen. Le Yémen reconnaît l’annexion de l’Asir et l’Arabie saoudite reconnaît l’indépendance et l’intégrité du Yémen[44].
11 juin : lors d'une réunion de la Commission politique de l’exécutif, la IIIe internationale abandonne la tactique du Front unique contre la social-démocratie et appelle à la lutte antifasciste[66].
25 juillet : Hitler tente une première fois de réaliser l’Anschluss, (union de l’Allemagne et de l’Autriche), en faisant assassiner le chancelier autrichien Engelbert Dollfuss par des nazis autrichiens - Échec du coup d’État, car l’Italie s’y oppose[55].
18 septembre : entrée de l’URSS à la Société des Nations[71]. Représentant son pays à la SDN, le commissaire soviétique chargé des Affaires étrangères, Maxim Litvinov, n’a de cesse entre 1934 et 1939 que les puissances occidentales fassent front contre le fascisme.
28-29 décembre : quatorze inculpés « zinoviévistes », accusés de l’assassinat de Kirov, sont condamnés à mort et exécutés en Union soviétique[80]. Les deux tiers des membres du Comité central sont exécutés entre 1934 et 1938, plus de la moitié des officiers supérieurs de l’Armée rouge sont arrêtés entre 1936 et 1938).
Hjalmar Schacht est nommé ministre de l’économie[93]. Il est chargé de préparer un plan qui doit donner à la Wehrwirtschaft (économie militaire) les approvisionnements indispensables : augmentation des matières premières et de denrées alimentaires, développement des ressources nationales (carburants synthétique, tissus de rayonne).
21 mars : la Generalitat de Catalogne vote une loi controversée sur les fermages (ley de contratos de cultivo), publiée le 12 avril[96]. Elle garantit aux métayers (rabassaires) l’exploitation de terres pendant six ans au moins et la possibilité de les acheter après 15 années d’exploitation. La loi est abrogée par le Tribunal constitutionnel le 8 juin.
25 avril : démission du gouvernement Lerroux à la suite des incidents provoqués par la promulgation de la loi d’amnistie. Le radical Ricardo Samper forme un gouvernement le 28 avril[96].
5 juin : grève générale des paysans et des journaliers dans tout le pays, durement réprimée par le gouvernement (13 morts, 7 000 arrestations). Le mouvement s’arrête les 18-20 juin[96].
1er octobre : démission du gouvernement Samper à la suite de l’intervention de Gil-Robles lors de la reprise parlementaire. La Confédération espagnole des droites autonomes (CEDA) exige une participation majoritaire dans le nouveau cabinet. La gauche refuse et menace de déclencher une insurrection[98].
opposé à la participation des droites au gouvernement, le président de la généralité de CatalogneLluís Companys proclame l’autonomie totale de la Catalogne, mais la grève générale échoue et le calme revient le 11[96].
8 octobre : échec du mouvement révolutionnaire à Madrid et dans les principales villes[96].
↑La nuit des Longs Couteaux, qui est une expression servant à désigner une série d’assassinats principalement politiques dans l’Allemagne nazie, dure en fait trois nuits et trois jours, puisqu'elle commence la nuit du au — nuit du vendredi au samedi — et se termine dans la journée du lundi .
↑Ali AlʼAmin Mazrui, Alamin M. Mazrui, Swahili State and Society : The Political Economy of an African Language, East African Publishers, , 171 p. (ISBN978-9966-46-823-9, présentation en ligne)
↑Joshua Cole, « Antisémitisme et situation coloniale pendant l’entre-deux-guerres en Algérie - Les émeutes antijuives de Constantine (août 1934) », Vingtième siècle, no 108, (lire en ligne)
↑Jean-Paul Lefebvre, « Les professeurs français des missions universitaires au Brésil (1934-1944) », Cahiers du Brésil Contemporain, no 12, (présentation en ligne)
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