La ville est située sur la Loire, à mi-chemin entre Tours et Orléans. S’étendant sur les deux rives du dernier fleuve sauvage d’Europe, elle délimite et unit la petite Beauce (rive droite/nord) et la Sologne (rive gauche/sud). La ville de Blois est le cœur de la communauté d’agglomération d’Agglopolys qui comprend 43 communes.
La ville de Blois est centrée sur la confluence du fleuve Loire avec l’Arrou, modeste ruisseau, aujourd’hui presque complètement voûté ou busé. Cette confluence délimite un promontoire sur lequel est situé le château[12].
La ville basse est posée sur les alluvions récentes du lit majeur entre fleuve et coteau (altitude moyenne : 70 m). La ville haute est ancrée dans les coteaux calcaires de la Loire et de l’Arrou ou posée sur le plateau de la Petite Beauce (100 à 110 m) constitué par la même roche. La forêt est située sur une très mince épaisseur de limon des plateaux qui recouvre l’argile à silex, couche imperméable[12].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 645 mm, avec 10,5 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[13]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Cheverny à 14 km à vol d'oiseau[15], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 675,8 mm[16],[17]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[18].
Statistiques 1991-2020 et records TOURS (37) - alt : 108m, lat : 47°26'40"N, lon : 0°43'38"E Records établis sur la période du 01-11-1959 au 03-12-2023
Source : « Fiche 37179001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base
Voies de communication et transports
Infrastructures routières
Il existe un diffuseur de l’autoroute A10 (Paris-Bordeaux) (également E60 et E5 à Blois), passant au nord de la ville et situé sur la commune de Saint-Denis-sur-Loire, constituant la sortie no 17. Un deuxième est envisagé plus à l'ouest pour décharger le premier[19]. La ville est traversée sur un axe sud-ouest - nord-est par l’ex-RN 152 (Fontainebleau-Saumur), aujourd’hui déclassée en RD 2152 à l’est de la ville et en RD 952 à l’ouest. D’autres grandes routes départementales traversent la ville : la RD 956 (Blois-Châteauroux, ex-RN 156) qui est en 2 x 2 voies et contourne la ville, l’ex-RN 751 (Nantes-Gien), déclassée en RD 951 à l’est de la ville et en RD 751 à l’ouest ainsi que la RD 924 (Châteaudun-Blois) ex-RN 824.
Transports en commun
La ville de Blois compte un réseau de transports en commun public régi par la communauté d’agglomération de Blois (Agglopolys), appelé Azalys. L’exploitation du réseau a été déléguée à Kéolis Blois, filiale de Kéolis (groupe SNCF). Le réseau compte neuf lignes de bus principales[20] et 45 lignes secondaires et scolaires[21]. À cela s’ajoute les Navettes Centre-Ville, deux boucles parcourant le centre-ville avec une fréquence de 20 minutes du lundi au samedi. Ces navettes sont gratuites et accessible aux personnes à mobilité réduite[22]. La connexion avec la Gare de Blois-Chambord est assurée par toutes les lignes principales (navettes comprises) à l’arrêt Gare Routière, permettant également au réseau Azalys d’être connecté aux lignes des cars départementaux Rémi et constituant un pôle d'échange multimodale.
Le réseau Azalys propose un service de location de vélos à assistance électrique aux habitants d’Agglopolys[25]. Il s’agit d’un système de location longue durée proposé pour favoriser la pratique du vélo dans l’agglomération de Blois. Les abonnements sont souscrits pour une durée d’un mois minimum, trois mois ou d’un an renouvelables et les abonnés Azalys disposent de réductions[26].
Depuis l'été 2022, la municipalité a mis en place un réseau de trottinettes électriques en libre service géré par la société Bird[27].
Urbanisme
Typologie
Au , Blois est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[28].
Elle appartient à l'unité urbaine de Blois[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant sept communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[29],[30]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Blois, dont elle est la commune-centre[Note 4],[30]. Cette aire, qui regroupe 78 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[31],[32].
Quartiers de Blois
Sud (plus de 9 900 habitants) : Vienne, La Boire, Creusille, Bas-Rivière, zones industrielles et commerciales.
Est (plus de 6 000 habitants) : Hôpital, Villejoint, Basilique, Cornillettes, Poudrette, zones industrielles et commerciales.
Centre-ville (plus de 6 800 habitants) : Cathédrale, château, gare, place Louis-XII (quartiers historiques).
Centre historique
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Le centre historique de Blois s'est construit au nord de la Loire, dans le vallon de l'Arrou, une petite rivière partant du lac de la Pinçonnière et se jetant dans la Loire au niveau de l'actuel pont Jacques-Gabriel.
Blois est ainsi née de deux bourgs de part et d'autre de ce ruisseau, avec Puits-Châtel à l'est et Bourg-Moyen à l'ouest.
Le quartier du Puits-Châtel, sur la rive gauche de l'Arrou, a très largement échappé aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale, et a, par conséquent, conservé de nombreux bâtiments intacts depuis la Renaissance.
Le promontoire du château et le quartier de Bourg-Moyen en contrebas se trouvent sur la rive droite de l'Arrou. Encore une fois, très peu d'habitations du promontoire ont échappé aux bombardements, mais celles détruites n'ont cependant pas été reconstruites, par conséquent une place arborée s'étend du château à la Maison de la magie.
Toutefois, les habitations proches de l'extrémité nord du pont Jacques-Gabriel datent majoritairement d'après la Seconde Guerre mondiale, des bombardements alliés visant le pont les ayant détruites pendant la guerre.
Blois-sud
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Blois-Vienne désigne communément la partie de la ville au sud de la Loire, en incluant les quartiers Saint-Saturnin, de la Creusille, des Métairies (collège et cimetière), de la Vaquerie, de Bas-Rivière et de Béjun. Y vivent près de 10 000 habitants.
Blois-est
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Blois-Est inclut des quartiers relativement jeunes par rapport au reste de la ville, avec les quartiers Maunoury, des Cornillettes (avec la basilique), de l'hôpital et des Provinces.
Les Grouëts
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C'est un faubourg annexe au centre-ville, dont les usages changeants ont sculpté son urbanisme. Du temps des Rois, de longues allées traversaient cette prairie qui reliait le château à la forêt de Blois. Après la révolution industrielle et l'arrivée du chemin de fer en 1846, un quartier s'articule autour de nouveaux axes, menant notamment au percement de l'avenue Gambetta. Bientôt, la chocolaterie Poulain profite d'un espace encore peu utilisé pour modeler le quartier à son image, nommé alors La Villette. Depuis le depart de l'usine dans les années 1980, les Blésois ont repris la gare comme référence de nom de quartier.
Blois-ouest
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Blois-ouest se délimite naturellement entre la voie de chemins de fer au sud, le parc de l'Arrou au nord et la forêt de Blois à l'ouest. Cela inclut de fait les quartiers de la Quinière, Saint-Georges, Cabochon, Foch et Albert 1er.
Blois-Nord
Les quartiers nord sont principalement constitués de grands ensembles « ZUP ». Y sont inclus les quartiers de la Croix-Chevalier, Kennedy, Coty, Marcel-Doret, Mirabeau, Sarrazines, de Villiersfins, de la Pinçonnière, Dumont d’Urville, Montgolfiers, et du parc de l'Arrou, dont certains sont inclus au sein d'un vaste secteur prioritaire qui compte près de 11 000 habitants en 2018, avec 55 % des ménages vivant sous le seuil de pauvreté[33].
La première forme attestée remonte au VIe siècle et est indirecte. En effet, Grégoire de Tours est le premier à mentionner la ville[34] en faisant référence aux « habitants de Blois » avec le terme blesenses[35] (le suffixe latin -ensis indiquant la provenance) ou encore Blesensibus[36] vers 584. La forme Blesis est mentionnée par l'histoirien anonyme de Ravenne à partir du VIIe siècle[37]. Des monnaies mérovingiennes indiquent quant à elles Bleso castro[38],[37], pour désigner un castrum, une ville fortifiée de moyenne importance[39]. Vers le milieu du Moyen Âge, on cite encore Blesum castrum ou Castrum blesense[39] en latin médiéval.
La forme originelle du gallo-roman doit être *BLESU, car on aboutit en ancien français à Bleis, Blais puis Blois par évolution phonétique régulière[39]. Il s’agit d’une formation toponymique préceltique[37] ou celtique (gaulois) que l’on croit reconnaître dans les noms de rivière Blaise (en Eure-et-Loir et en Marne, de Blediā) et Blies (en Moselle, Blesa, 796)[37],[40]. Xavier Delamarre, reprenant la thèse de François Falc’hun, considère que le radical Bles- représente l’évolution phonétique du mot gaulois signifiant « loup », à savoir *bledios qu’il compare à son équivalent en vieux breton bleid (breton bleiz), vieux cornique bleit et en gallois blaidd[41]. Blois (et par extension, le pays blésois) serait donc un « pays de loups », comme l'historien local Louis de La Saussaye l'avait pressenti au milieu du XIXe siècle[42].
Dans un ouvrage de 2023, le linguiste Jacques Lacroix propose toutefois une autre étymologie de Blois : son nom représenterait la fixation toponymique du nom commun gaulois belsa cité notamment par un grammairien latin du Ve siècle comme ayant le sens de « campus », c'est-à-dire « plaine dénudée » ou « champ ouvert ». Le -e- et le -l- auraient été intervertis par métathèse (tout comme corilus « noisetier » est passé à colirus), d'où un hypothétique *blesa. Cette théorie s'appuie sur l'emplacement de la ville, qui se situe à l'extrémité sud de la Beauce, une vaste plaine agricole, dont le nom procède régulièrement de Belsa[43].
D'autres fouilles ont montré la présence de Gaulois, de la tribu carnute, dès le IVe siècle avant notre ère, également en Vienne[45]. D'autres villages semblaient alors déjà exister avant même l'arrivée des Romains, comme Camboritu (en gaulois : « gué du méandre »[46]).
Comme le reste de la Gallia, le pagus blesensi est conquis par les Romains au Ier siècle avant notre ère, et est dès lors administrativement rattaché à l’oppidum d’Autricum[47] (actuelle Chartres), au sein de la province de la Gallia Lugdunensis IV[48]. L'invasion des Romains vers -52 avant J.-C. signifie le début de l'administration et des enregistrements écrits, bien que rares, en opposition avec la tradition orale des Gaulois.
En l’an 410, le chef breton Ivomadus aurait conquis les pagi de Blois et de Chartres[48] en battant le consul en place, un certain Odo, probablement d’origine germanique. Il aurait ensuite instauré un état indépendant, le Royaume de Blois[52], au sein même de l’Empire, sous un Flavius Honorius déjà affaibli par les raids barbares à répétitions. Cette entité mal connue des historiens sembla rester indépendante près d’un siècle, en résistant à l’invasion du royaume wisigoth de Toulouse, mais fut finalement conquise par le roi francClovis, entre 481 et 491[53], ou en 497[54].
Le comté de Blois ne se distingue qu'au siècle suivant, lorsque Thibaud le Tricheur devient comte indépendant[56] sous la suzeraineté de Hugues le Grand. Le nouveau commandement comtal incluant Blois, Chartres et Châteaudun.
Ses descendants, les « Thibaldiens », restèrent les seigneurs de la ville jusqu’à l’incorporation du comté de Blois au sein du domaine royal en 1397. La maison de Blois est entre-temps parvenue à hisser certains de ces membres ou de ces descendants dans les plus hautes strates de la noblesse européenne, en accédant notamment aux trônes de France, d’Angleterre, d’Espagne et de Portugal<[57]. Ainsi, Blois est au Moyen Âge le siège d’un puissant comté dont la dynastie possède également la Champagne avant de monter sur le trône de Navarre[58],[59].
En 1171, Blois est une des premières villes d’Europe à accuser ses juifs de crimes rituels à la suite de la disparition inexpliquée d’un enfant chrétien. Trente à trente-cinq juifs (sur une communauté d’environ 130 personnes) sont brûlés vifs le (le 20 sivan 4931 du calendrier hébraïque) près des fourches patibulaires[60], par le comte Thibaut V de Blois. Cette accusation en entraîne d’autres à Pontoise, Joinville et Loches. Le martyre de Blois fait une impression considérable sur les contemporains. Outre deux récits en prose des évènements, des Seli’hot sont composées. Apprenant les tragiques évènements de Blois, Rabbenou Tam déclare le 20 sivan, jour de jeûne pour les juifs de France, de Grande-Bretagne et d’Allemagne[61].
À cette époque, le domaine religieux est important. Au XIIe siècle, cinq paroisses se distinguent :
Au nord, la paroisse Saint-Honoré et son église existaient en 1154. L’église est vendue en 1792 puis détruite. C’est maintenant la place Saint-Honoré[64].
Au sud de la Loire se tient l’église Saint-Saturnin à l’emplacement de l’ancienne église romane de l’époque. Cette paroisse sur la rive gauche constitue cependant une part indépendante de Blois et ce, jusqu’en 1606.
De ces églises romanes, seuls subsistent quelques vestiges de Saint-Solenne (actuelle cathédrale Saint-Louis).
Parallèlement c’est l’essor des monastères, le monastère de Saint-Laumer dont l’église est citée plus haut et l’abbaye de Bourg-Moyen dont il ne reste rien (si ce n'est l'odonyme rue du Bourg Moyen). Ces deux fondations monastiques abritent des reliques et attirent ainsi des pèlerins[65].
C'est également à partir de la seconde moitié du XIIIe siècle que la ville s'entoure de murailles. Le rempart de Blois fut irrégulier et effectif durant trois siècles, jusqu'à la fin du XVIe siècle. N'en subsistent aujourd'hui que quelques tours (comme la tour Beauvoir ou la tour du Foix, notamment) et des odonymes (avec les rues Porte Côté, Porte Bastille, Porte Chartraine)[70].
Les XIVe et XVe siècles : Blois au cœur de la Guerre de Cent Ans
À son retour, le duc-poète Charles s'est efforcé à réunir à Blois de nombreux artistes, rejetés dans leur ensemble de la cour de Louis XI.
Époque moderne
Début XVIe siècle : Blois, capitale de la Renaissance en France
En 1498, le roi Charles VIII meurt à Amboise. Le duc Louis II d’Orléans, petit-fils de Louis Ier, alors établi à Blois, se rend à Amboise et y est couronné roi sous le nom de Louis XII. Le roi blésois décide d’installer sa cour dans sa ville natale. Durant son règne, la ville se transforme durablement. L’aménagement du château intervient en pleine Renaissance, et des dizaines d’hôtels particuliers sont construits pour les Grands de la cour. L’un des plus ambitieux est peut-être l’hôtel d’Alluye (rue Saint-Honoré), reproduisant fidèlement un palais italien, édifié pour Florimond Robertet, ministre très important de Charles VIII, Louis XII puis François Ier[75].
En 1526, François Ier manifeste le désir de regagner Paris. En 1539, le déménagement des meubles et tapisseries du château de Blois confirme cette décision. Mais, au moment des guerres de religion, Catherine de Médicis et ses fils s’y réfugient pour tenter de restaurer le pouvoir royal affaibli[76].
Fin XVIe - début XVIIe siècle : Blois, ville au cœur des Guerres de religion
Le , comme Beaugency, la ville de Blois, conquise par les protestants quelque temps auparavant, est prise et pillée, mais par les catholiques du maréchal de Saint-André, et, tout comme à Beaugency, les femmes sont violées[77].
Le , les protestants du capitaine Boucard pillent et incendient la ville, violant et tuant les catholiques. Des cordeliers sont jetés dans le puits de leur couvent. Les églises sont ruinées[78].
Après le départ des rois vers Paris, Blois perd son caractère de résidence royale, avec le faste et l’activité économique qui accompagnait la Cour. Henri IV transfère à Fontainebleau la riche bibliothèque blésoise.
Mi-XVIIe siècle : Blois, havre pour les artistes et les artisans
Puis, en 1634, Louis XIII exile à Blois son frère Gaston d’Orléans qui s’attache à la ville. Il fonde en 1657 l’Hôpital général ou "hospice de Vienne" qui au cours du XIXe siècle prend sa forme actuelle, la maison de retraite Gaston d’Orléans[82]. Il finance aussi en partie la reconstruction de l’Hôtel-Dieu et reste à Blois jusqu’à sa mort[83].
Entre-temps, Blois devient célèbre par les nombreux artisans, notamment des horlogers et des orfèvres, qui y exercent leur activité. Alexandre Péan[84], affirmant que : « Blois, sous les Valois, était un centre actif d’industrie tel, et plus encore peut-être, que sont aujourd’hui Genève et Besançon », cite Georges Touchard-Lafosse :
« L’horlogerie […] y entretenait une grande source de richesses : nous ne savons quel était, du temps de Gaston d’Orléans (1608-1660), le nombre des horlogers fabricants établis dans cette ville [47 en 1639, selon la note de bas de page] -- mais en 1670 on y en comptait encore 38 ayant le titre de maître, ce qui donne lieu de supposer que les ouvriers attachés à leurs fabriques étaient nombreux... Dans un temps où la présence des grands contribuait si puissamment à donner l’essor à la vie sociale, on la voyait dépérir aux lieux où ces personnages éminents par la naissance l’avaient fécondée, dès qu’ils ’en éloignaient. Blois, sous le duc d’Orléans, avait recouvré, en grande partie, les prospérités dues jadis à la cour de Louis XII ; mais quand Gaston eut cessé de vivre, la presque totalité des nobles, des savants, des artistes qui environnaient ce prince, quittèrent la ville pour se rapprocher de Saint-Germain. [...] L’industrie blésoise et le commerce qu’elle alimentait déclinèrent de nouveau... Enfin parut la révocation de l’édit de Nantes, qui leur porta le dernier coup...
En 1686, c’est-à-dire dans l’année qui suivit, il n’y avait plus à Blois que 17 maîtres en horlogerie. Au moment où nous écrivons, on compte, sur cet ancien foyer d’une importante fabrication, 7 à 8 marchands de montres et de pendules, et dont pas un seul ne fabrique le moindre objet. »
« Les séjours fréquents de la Cour à Blois donnèrent au commerce de cette ville un éclat passager. Cette influence se fit particulièrement sentir sur les arts de luxe. L’horlogerie fut cultivée avec succès dans la ville et aux environs ; les beaux courages des Cuper, des Lemeindre, des Chaisnon, des Mâcé, des Robert, jouissaient d’une réputation européenne. -- Aux XVIe et XVIIe siècles, les pièces d’horlogerie et d’émaillerie faisaient partie des présents de ville destinés aux princes et aux seigneurs qui venaient à Blois. Ainsi, en 1645, les échevins furent autorisés à faire confectionner, par le sieur Morlière, une monstre à boiste avec des émailles à personnages et figures, pour donner à Madame la Duchesse d’Orléans, épouse de Gaston. Le choix de ces objets prouve que leur fabrication constituait alors une branche florissante d’industrie, et qu’ils figuraient avec honneur parmi les produits de la localité.
[...] À l’époque de la révocation de l’Édit de Nantes (1685), plusieurs familles protestantes quittèrent la ville de Blois et sortirent du royaume pour exercer librement leur religion. D’autres restèrent en abjurant : tels furent les Baschet, les Baignoux, les Cuper, dont les descendants habitent encore la cité où leurs père professaient le calvinisme. [...] »
Péan cite enfin l’Abrégé de l’Histoire de Blois de Louis de La Saussaye : « L’horlogerie, au point où elle était arrivée à Blois au XVIIe siècle, peut être considérée comme du domaine de l’art, et que la famille Cuper y tint un rang honorable pendant plus de trois siècles. »
Une liste d’horlogers (et orfèvres)[86] mentionne un certain nombre de familles blésoises souvent liées par mariages, certains membres passant d’une profession à l’autre (voir plus bas : Personnalités liées à la commune, Artisans). Autour de leurs ateliers devaient également se regrouper d’autres métiers : peintres miniaturistes pour orner les boîtiers de montres, émailleurs, etc. Par ailleurs, il existe toujours une rue des Orfèvres dans le centre de Blois.
Fin XVIIe-XVIIIe siècle : Blois sous l'Ancien régime
C'est sous le règne de Louis XIV que Blois devient un évêché. David Nicolas de Bertier, premier évêque de Blois, choisit comme future cathédrale l'église Sainte-Solenne détruite par une tempête et qui vient d'être reconstruite[63] grâce à l'intervention de Marie Charron, originaire de Blois et femme de Jean-Baptiste Colbert[88]. À proximité de la cathédrale achevée en 1700, le nouvel évêque installe un palais épiscopal, dont l'architecte est Jacques Gabriel, sur un coteau qui surplombe la Loire. L’aménagement des jardins en terrasse commence après 1703 et dure près de cinquante ans. Les jardins sont ouverts au public en 1791 sous l'égide de l'Abbé Henri Grégoire, évêque constitutionnel de Blois[87].
Dans la nuit du au , le pont médiéval cède sous la pression d'une débâcle du fleuve. La construction d'un nouvel édifice est commandée dès l'été suivant par le duc Philippe d'Orléans à son frère Louis XIV. L'ouvrage fut réalisé par l'architecte de la cour, Jacques Gabriel. Le pont qui porte depuis son nom fut inauguré en 1724.
Le XIXe siècle est le temps de la modernité pour la ville de Blois. Tout d’abord, le chemin de fer arrive en 1846 sur le plateau avec l’ouverture de la ligne Paris-Orléans-Tours dont la gare de Blois est un des arrêts[90].
C’est aussi le temps de l’urbanisme grâce aux travaux qui sont effectués entre 1850 et 1870 sous les mandats successifs du maire, Eugène Riffault, un ami du baron Haussmann de Paris. Il fait relier, par un boulevard portant son nom, la ville haute moderne avec la préfecture, le palais de justice, la halle aux grains et la ville basse, médiévale. Il fait aussi relier le quartier haut de la gare et de l’usine Poulain, et le quartier bas des quais de la Loire par le boulevard de l’Est aujourd’hui le boulevard Daniel Dupuis[91].
Il ouvre aussi une grande rue dans l’axe du pont Jacques-Gabriel, prolongée par un escalier monumental, anciennement rue du Prince Impérial[92] aujourd’hui la rue Denis-Papin qui relie également avec son escalier la ville du haut et celle du bas[91]. Des travaux de restauration sont entrepris sur le château. Le renforcement et la construction de digues sont également effectués afin de protéger la ville contre les crues de la Loire[91].
Entre-temps, la ville basse affronte justement les trois plus importantes crues de la Loire, en 1846, en 1856 (la pire à ce jour), et en 1866. Sont ainsi inondés le centre-ville et le quartiers Saint-Jean et Vienne, ainsi que le déversoir de la Bouillie. Depuis la Révolution de 1789, un limnimètre gravé sur un mur de la digue au bord du pont retrace les plus grandes crues.
Enfin, le XIXe siècle marque la fin de la navigation commerciale sur la Loire, qui s'était jusque là bien développé, notamment à la Creusille, trop férocement concurrencée par le chemin de fer[93].
Entre le et le , plus de 3 100 réfugiés espagnols, fuyant l’effondrement de la république espagnole devant Franco, arrivent en Loir-et-Cher. Devant l’insuffisance des structures d’accueil (les haras de Selles-sur-Cher sont notamment utilisés), 47 villages sont mis à contribution[97], dont Blois (ils sont logés aux Grouëts, à l’extérieur de la ville)[98]. Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants, sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, le ravitaillement, s’il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré[99]. Au printemps et à l’été, les réfugiés sont regroupés à Bois-Brûlé (commune de Boisseau)[100].
Blois pendant la Seconde Guerre mondiale
Au début de la Seconde Guerre mondiale, la ville voit d'abord traverser une foule de réfugiés fuyant les territoires envahis depuis le par l'Allemagne nazie, dans le Nord-Ouest de la France. Les Blésoises et enfants de moins de 13 ans sont à leur tour appelés à évacuer à partir du au soir (l'arrêté municipal ayant été placardé à 23 h[101]). Les premiers obus ont été tirés sur la rive droite dès le 15 à 2 h du matin : la gare a été visée mais c'est le cimetière et les bâtiments voisins qui sont principalement touchés. La journée du 15 a vu passer une ultime foule de réfugiés, venus pour la plupart d'Orléans, déjà sous le joug nazi, et auxquels se joignent de nombreuses familles blésoises. Les abords ouest du pont, en Vienne, sont touchés le 16 au matin, tout comme la maison du maire, Émile Laurens, qui succombe dans l'après-midi. La gare est de nouveau frappée, alors même qu'un train de réfugiés est à quai. Le 17, les bombardements reprennent avec la destruction de l'hôtel de ville. Pour ralentir l’avancée des Nazis[102],[103], qui pénètrent dans la ville le soir-même[101], la 10e arche du pont Jacques-Gabriel est détruite le lendemain vers midi à l'initiative des Blésois[102],[103]. Le 19, des échanges de tirs ont lieu entre les deux rives, et les forces françaises, alors en Vienne, touchent plusieurs monuments, dont la Préfecture, le Tribunal ainsi que l'escalier Denis-Papin. Le 20, deux jours après la conquête de la rive droite (et l'appel de De Gaulle), les soldats sont cependant contraints d'abandonner Blois-Vienne et de se replier plus au sud, à Montrichard (Romorantin étant déjà tombée aux mains des Nazis). Le 21, tous les Blésois valides présents en ville sont réquisitionnés à la kommandantur, alors située en centre-ville (3, rue Porte-Côté), afin de rétablir l'état des routes de l'agglomération. Le 22 est signé l'armistice qui place l'État Français à la solde du Troisième Reich et Blois au nord de la ligne de démarcation. Parmi les soldats français prisonniers, les Nazis fusillent 6 soldats coloniaux. Ces derniers furent inhumés par les locaux dans le cimetière de Vienne[101].
Les bombardements allemands pour prendre la ville entre le 15 et le font de nombreux dégâts. Outre les bâtiments déjà mentionnés, on demande la démolition des hôtels d'Amboise et d'Épernon pour protéger le château de l'incendie qui consume toute la ville basse autour de la place Louis XII[101].
Entre et , les bombardements anglo-américains font de nombreuses destructions, notamment le viaduc ferroviaire des Noëls de la ligne Blois-Romorantin le [104] et le pont Jacques-Gabriel le 27[105]. Le front allemand de Normandie n'est cependant percé qu'une fois Rennes libérée le , puis Le Mans le 8. C'est alors que la Gestapo déplace sa kommandantur de Blois à Cellettes, plus au sud. Leur absence facilita l'évasion de 183 détenus à la prison de Blois[Note 6], grâce à l'audace du groupe du lieutenant Godineau, puis la réunion des différentes milices de résistants sous le commandement du colonel Valin de la Vaissière. Le 15, un convoi américain tente d'entrer dans la ville par la forêt de Blois, mais ils sont repoussés par les Allemands ; à défaut de la cité des Rois, les Alliés remontent à Vendôme pour libérer Orléans d'abord. Les quelque 500 résistants blésois n'ont plus la patience d'attendre qu'on les libère et passent à l'offensive[106].
Les combats de la Résistance pour reprendre la ville aux Allemands ont aussi occasionné des dommages[107]. Le , le centre-ville est libéré mais les derniers Nazis détruisent les trois arches centrales du pont pour protéger leur retraite sur la rive gauche. Les échanges de tirs entre les deux rives sont incessants pendant deux semaines. Blois-Vienne finit libérée le au matin[101].
Au sortir de la guerre, de nouvelles élections municipales sont organisées à l'échelle nationale. Les Blésois élurent l'ancien directeur d'école Charles Ruche comme maire[108], à une semaine des capitulations allemandes.
Au total, on compte à Blois 230 victimes et 1 522 immeubles de la ville ont été détruits ou endommagés pendant la Seconde Guerre mondiale[109].
Seconde moitié du XXe siècle : Blois, reconstruite et agrandie
Pour la Reconstruction à Blois, on peut parler d’un style propre marqué par des caractéristiques régionales, ce qui n’est pas le cas général des autres villes. Une certaine variété des constructions est encouragée dans les quartiers anciens pour une meilleure intégration.
Par exemple, le pont Jacques-Gabriel est le seul exemple de reconstruction d'après-guerre à l’identique, et est rouvert à la circulation en [102].
En 1959 est lancée la construction d’un grand ensemble connu sous l’acronyme ZUP[110]. Aujourd’hui, la ZUP des quartiers nord fait l’objet d’un projet de rénovation urbaine impliquant des destructions, réhabilitations, résidentialisations et constructions[111].
En 2007 s’est achevé la mise en zone piétonnière du centre ville et le pavage de certaines rues. Depuis lors, l'actuel maire réalise un projet de rénovation et de relance du centre ville, avec comme première phase au milieu des années 2010 la construction d’une passerelle surplombant les voies ferroviaires à la gare, et les alentours du pont Jacques-Gabriel qui ont été réaménagés, de la rue Denis-Papin à l'avenue du Président-Wilson. Ensuite est venue dans les années la reconstruction complète du quartier gare[112], l'aménagement de la place Victor-Hugo autour de l'église Saint-Vincent[113] et le remaniement de la rue du Bourg-Neuf, créant ainsi un lien entre le centre historique et la place de la République, sur laquelle se trouvent de nombreuses infrastructures telles que le cinéma Les Lobis, la Halle aux Grains, et où se déroulent des manifestations culturelles (les Rendez-vous de l'Histoire, la foire au vins…)[114].
Les rues des Papegaults et du Petit Degres Saint-Louis, .
Autour du château se trouvent différents points d’attrait :
la place du Château est l’ancienne avant-cour du château, jadis entourée de maisons de dignitaires de la cour (détruites par les bombardements américains visant le pont). Du côté sud, les jardins offrent une belle vue sur les toits de la ville ;
la rue de la Voûte-du-Château marque l’emplacement de la porte principale de la forteresse médiévale, protégée par une tour située entre la salle des États et le pignon de l’aile François Ier ;
le jardin des Lices (aussi appelé jardin des Lys en référence à l’emblème royal), créé en 1992 par Gilles Clément, occupe une partie des anciens jardins royaux créés par Louis XII au début du XVIe siècle. Ses parterres évoquent un jardin clos de la Renaissance. Il offre une belle vue sur la façade des Loges (1520) et sur la ville, avec l’église Saint-Vincent (XVIIe siècle) dans le square Victor-Hugo, et le pavillon d’Anne de Bretagne (1500), qui fut le belvédère des anciens jardins royaux ;
les jardins de l’Évêché en terrasse dominent la vallée de la Loire et offrent une vue étendue sur la ville. La terrasse basse, aménagée en roseraie, contient des centaines de variétés rares. Des fouilles effectuées en 2010 ont mis au jour un ancien cimetière dont l’origine exacte est encore inconnue à ce jour ;
le pont Jacques-Gabriel (classé aux monuments historiques), œuvre de Jacques V Gabriel fut édifié à partir d’ et achevé en 1724. Sa construction fait suite à la destruction en 1716 de l’ancien pont médiéval situé quelques dizaines de mètres en aval, dont les vestiges sont visibles lorsque le niveau de la Loire est bas.
La cathédrale Saint-Louis, place Saint-Louis, a été rebâtie à diverses reprises aux XIIe, XVIe et XVIIe siècles sur une cryptecarolingienne. L’essentiel date d’après 1680 et est érigé en style gothique classique. Le clocher date du milieu du XVIe siècle. Les vitraux ont été faits par l’artiste hollandais Jan Dibbets pour remplacer ceux détruits par les bombardements.
L’église Saint-Saturnin, rue Munier, se trouve sur la rive gauche de la Loire. Ancienne église paroissiale du village de Vienne, elle fut reconstruite sur ordre d’Anne de Bretagne au début du XVIe siècle jusqu'en 1650 et ne fut jamais achevée. Elle fut et est toujours un lieu de pèlerinage à la Vierge. Le cloître associé est un ancien cimetière monumental. Construit de 1516 à 1520, il abrite aujourd’hui les collections lapidaires de la ville.
Pierre Sudreau (1919-2012). Grand Résistant, déporté, ministre du général de Gaulle (1958-1962), préfet de Loir-et-Cher, député et maire de Blois (1971-1989).
Jack Lang (1939-). Ministre de la Culture et de l’Éducation sous François Mitterrand, maire de Blois de 1989 à 2000.
Julien Coudray (Blois, v.1460-v.1530), premier horloger blésois selon Tardy, fut au service de Louis XII et de François Ier. Il construisit une sphère mouvante (sorte d’horloge astronomique) pour Louis XII (1504). Léopold Reverchon[170] se basant sur l’ouvrage de Develle[171] rappelle que Julien Coudray offrit en 1518 à François Ier deux « dagues excellentes garnies dedans les pommeaux de deux horloges toutes dorées ». Coudray serait donc, selon Reverchon et Develle, le véritable créateur de la montre de poche. Une rue de Blois porte son nom (située à 300 m de la rue des Orfèvres).
La famille Cuper : le Louvre possède deux montres de Michel Cuper, et deux autres de P. Cuper. Une rue du quartier de L’Ormeau porte leur nom.
La famille Bellanger : Martin Bellanger (et son fils Isaac, dont les enfants naquirent de 1594-1597) ; Martin (ou Martin II ?) Bellanger épouse Suzanne Boucher : leurs enfants naissent entre 1601-1608 (Pierre, né le ; Jean, marié en 1641, mort en 1678 ; Théophile).
Guillaume Couldroit (actif entre 1532 et 1546) : horloge de table, v.1540 (British Museum).
Jacques de la Garde (horloger et fabricant d’instruments scientifiques, actif entre 1551 et 1565) : Le British Museum possède une horloge de table dotée d’une sphère armillaire mécanique. Une autre Horloge de table est visible à Écouen.
Charles Perras (actif entre 1597 et 1616) : le British Museum possède une montre datée de 1610-15. Le Victoria and Albert Museum en possède deux.
Les frères Duduict : Jacques Duduict († 1646) marié en 1599, s’établit à Blois à partir de 1600. Auteur de Le Nouveau sciatère, pour fabriquer toutes sortes d’horloges solaires sans centre, avec une seule observation de soleil, et avec deux observations, trouver sur mer la ligne méridiène (sic) et la hauteur du pôle, G. Collas, Blois, 1631. Son frère Daniel était aussi horloger : le British Museum possède de lui une montre. Blaise Foucher (actif 1623-1662) travailla à son service, et devint maître horloger en 1631. Le British Museum possède une montre magnifique de Foucher.
La famille Vautier : l’horloger Abraham Vautier (ou Vautyer) eut un fils horloger, Louis Vautier, 1581-1638 : Montre magnifique au British Museum). Son fils, Daniel, né le , et son petit-fils, Daniel II, né le , furent orfèvres. Daniel II s’établit à Paris.
La famille Gribelin : Simon Gribelin, horloger du roi et graveur à Blois. Son fils Abraham Gribelin, 1589-1671, s’établit comme horloger en 1614, et hérita du titre paternel. Le Louvre possède une montre de lui, et l’Ashmolean Museum une autre montre datée de 1630 environ. Nicolas Gribelin, son fils, 1637-1719, fut horloger. L’Indianapolis Museum of Art possède une horloge à pendule de lui, et le Louvre deux montres.
La famille Girard : Marc Girard (1593-v. 1616), originaire des Pays-Bas, et son fils Théodore Girard (1596-1680) qui eut un fils, Marc II né le , furent horlogers à Blois.
Christophe Morlière (Orléans 1604-1643/44), s’établit à Blois comme horloger émailleur ; c’est à lui que la ville commanda une montre offerte à Marguerite de Lorraine pour son mariage avec Gaston d’Orléans.
Pierre Brisson : né en 1597, épousa Anne Viet, veuve de Nicolas Tessier, le (enfants nés entre 1654 et 1672). Mort le .
Paul Viet (actif 1616-1656, épousa Marie Papin le ) : un boîtier de montre de 1645-1655 est conservé au British Museum.
Jean Bonbruict (actif 1632-1678) a laissé un boîtier de montre de 1650-1660 (British Museum).
Nicolas Lemaindre (v.1598-1652) Horloger et valet de chambre de Catherine de Médicis. Le British Museum présente une montre datée de 1610-20. C’est lui qui créa la montre carrée de Marie Touchet (offerte par Charles IX à sa maîtresse). Le Louvre possède une montre carrée à devises. Le Victoria and Albert Museum possède plusieurs montres. Son neveu, Nicolas II Lemaindre, fut horloger de Gaston d’Orléans.
Pierre Landré (-) épousa Marie Payras, leurs enfants naquirent entre 1647 et 1662). Le Metropolitan Museum of Art expose une de ses montres.
Pierre Chartier (1618-après 1683), fils d’un orfèvre, né à Blois, devint maître orfèvre (1638) et partit pour Paris. Il était également émailleur. Un certain T. Chartier est le créateur d’une horloge de table cylindrique (milieu du XVIe siècle) présentée au Louvre (OA 8282).
François Laurier (actif 1654-1663), mouvement de montre de 1655-1665 (British Museum).
L’horloger londonien Henry Massy (né en Grande-Bretagne, actif de 1692 à 1745) est le fils de Nicolas Massy, qui fut horloger à Blois (mort entre 1646 et 1658). Peut-être le fils de Nicolas et Suzanne Gribelin. [Généalogie des Massy : Nicolas Massy, sergent royal / Son fils : Nicolas, orfèvre, ép Esther Gribelin . Enfants nés entre 1624 et 1647. / Son fils, Nicolas, né le (peut-être est-ce lui qui est mort en 1698) orfèvre, ép Suzanne Gribelin . Enfants nés entre 1661 et 1678.]
Robert Vauquer (1625-1670), horloger-émailleur, fut son élève : deux montres au Louvre, une à la Walters Art Gallery. Robert s’est sans doute inspiré de gravures réalisées par son frère aîné, Jacques Vauquer.
Philippe Gondet (1942-) footballeur international français, champion de France en 1965 et 1966 avec le FC Nantes. Lors de la saison 1965/1966, il a inscrit 36 buts.
Marie-Amélie Le Fur (1988-) athlète paralympique, vit à Vendôme, mais s'entraine à Blois, a battu deux records du monde en athlétisme paralympique.
Pierre Régnier (1896-1966), né le 25 juin 1896 à Blois et décédé le 3 novembre 1966 à Paris. Officier au 68e régiment d'infanterie durant la Grande Guerre, il est grièvement blessé en juillet 1917 par un éclat d'obus qui le laisse paraplégique. Il est, de 1932 à son décès, président de la « Fédération des plus grands invalides de guerre ». Il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur le 19 avril 1958, décoration remise par le président René Coty[173].
Télévision
Sophie Ferjani (1977-), née à Blois, décoratrice d’intérieur sur les émissions Maison à vendre, 100% mag, Teva déco.
« Blois est en pente comme Orléans, mais plus petit et plus ramassé ; les toits des maisons y sont disposés, en beaucoup d’endroits, de telle manière qu’ils ressemblent aux degrés d’un amphithéâtre. Cela me parut très beau, et je crois que difficilement on pourrait trouver un aspect plus riant et plus agréable. »
« C’est un fouillis charmant de toits bruns et de feuillage vert, de clochers et de grands arbres, un amas de constructions piquées de rameaux ; coupoles et peupliers, tout se mêle, et la ville, à demi couchée sur sa colline, tournée du côté du soleil, descend vers la Loire et couronne sa tête d’un ample et beau château, tout à la fois forteresse et palais. C’est Blois. »
« Si, au lieu d’aller l’asseoir dans une plaine morte et sombre et à deux lieues de là, François 1er eût assis Chambord en retour de ce château et à la place où s’étendaient alors les parterres où Gaston mit son palais, jamais Versailles n’eût existé Blois aurait été nécessairement la capitale de la France. »
« Une visite en France n’est jamais parfaite si elle ne passe pas par la Loire. Les attentions chaleureuses de ses habitants et la beauté de ses paysages resteront longtemps gravées dans mon cœur. »
« Montez à travers Blois cet escalier de rues Que n’inonde jamais la Loire en temps de crues. Laissez là le château, quoique sombre et puissant, Quoiqu’il ait à la face une tache de sang ; Admirez, en passant, cette tour octogone Qui fait à ses huit pans hurler une gorgone ; Mais passez. — [...]
Sur le tertre monté, que la plaine bleuâtre. Que la ville étagée en long amphithéâtre. Que l’église, ou la Loire, et ses voiles aux vents, Et ses mille archipels plus que ses flots mouvants. Et de Chambord là-bas au loin les cent tourelles Ne fassent pas voler votre pensée entre elles. Ne levez pas vos yeux si haut que l’horizon. Regardez à vos pieds. — Louis, cette maison Qu’on voit, bâtie en pierre et d’ardoise couverte. Blanche et carrée, au bas de la colline verte, Et qui, fermée à peine aux regards étrangers. S’épanouit charmante entre ses deux vergers. C’est là. — Regardez bien. C’est le toit de mon père. C’est ici qu’il s’en vint dormir après la guerre [...]. »
D'or à l'écusson d'azur chargé d'une fleur de lys du champ, supporté à dextre par un porc-épic de sable colleté, armé et allumé de gueules et à senestre par un loup aussi de sable armé et allumé aussi de gueules. Il y figure un porc-épic (emblème de Louis XII) et un loup (en référence à l'étymologie de la ville).
Les personnalités exerçant une fonction élective dont le mandat est en cours et en lien direct avec le territoire de la commune de Blois sont les suivantes :
Azrou (Maroc) depuis le , protocole de coopération
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[184],[Note 8].
En 2022, la commune comptait 47 092 habitants[Note 9], en évolution de +3,08 % par rapport à 2016 (Loir-et-Cher : −1,15 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d’un âge inférieur à 30 ans s’élève à 39,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,3 %). À l’inverse, le taux de personnes d’âge supérieur à 60 ans est de 26,0 % la même année, alors qu’il est de 31,6 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 21 683 hommes pour 24 188 femmes, soit un taux de 52,73 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,45 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s’établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[187]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,9
90 ou +
2,4
6,7
75-89 ans
10,5
14,1
60-74 ans
16,7
17,6
45-59 ans
17,8
17,7
30-44 ans
16,8
22,7
15-29 ans
18,2
20,2
0-14 ans
17,5
Pyramide des âges du département de Loir-et-Cher en 2021 en pourcentage[188]
INSPE Centre Val de Loire (Institut national supérieur du professorat et de l’éducation)
École des techniques d’image et de communication (ETIC)
BTS dans les lycées Augustin-Thierry, Camille-Claudel, François-Philibert-Dessaignes, La Providence et Lycée d’Hôtellerie et de Tourisme.
Manifestations culturelles et festivités
Festival Tous sur le pont, 2003-2009, consacré à la chanson, mis entre parenthèses par la municipalité Gricourt car jugé trop onéreux (édition 2008 : environ 1 000 000 €).
Festival Des lyres d’été : animations diverses en centre-ville et dans les quartiers, et mise en place de la Guinguette sur le port de la Creusille.
BD BOUM : festival consacré à la BD se déroulant en novembre.
Festival Des lyres d’hiver de début décembre aux premiers week-ends de janvier, avec des animations diverses en centre-ville et dans les quartiers, patinoire, piste de luge et marché de Noël.
Le , a eu lieu le 16e Concours des Vins Vinifiés par le Vigneron Indépendant qui est un concours itinérant visant à promouvoir le vin et les vignerons. C’est d’ailleurs à cette occasion que son nom a changé pour s’appeler désormais Concours des Vins des Vignerons indépendants. Lors de cette manifestation, 364 médailles d’or, 426 médailles d’argent et 228 médailles de bronze ont récompensé les meilleurs vignerons de France.
Tous les 13 juillet après le tir du feu d’artifice de 23 h, est organisé un concert gratuit sur le quai de la Saussaye. Ce fut par exemple Stromae en 2011, Earth, Wind and Fire en 2013, Zebda en 2014, Yelle en 2015 et Les Fréro Delavega en 2016[191].
West coast swing On Loire (alias WOL), depuis 2014, festival international de danse West Coast Swing[192].
Depuis 2014, le meeting d’athlétisme Michel Musson est une compétition nationale.
Depuis 1973, le Tournoi du Duc de Guise de Blois est un tournoi national d’escrime regroupant des épéistes masculins et féminins qui est organisé par le Cercle d’escrime de Blois.
Le macadam de Blois est une course à pied annuel se déroulant dans les rues de Blois avec des catégories et des longueurs de parcours différentes[209].
Médias
Presse locale
La Nouvelle République : journal régional basé à Tours. Il diffuse une édition « Loir-et-Cher » depuis la rédaction blésoise.
Télévision
France 3 Centre-Val de Loire est diffusée sur Blois avec le décrochage tourangeau « France 3 Touraine ». Un bureau permanent France 3 est disponible au 12, place Jean Jaurès.
Ces deux chaînes sont diffusées via les sites d’émission TDF de la rue Auguste Poulain à Blois et de Chissay-en-Touraine qui couvre aussi Tours[210].
Radios
Sweet FM (89.4 FM) : radio locale commerciale ayant son siège au Mans et une antenne à Blois. Elle émet sur tout le département grâce à six fréquences.
PHINIA Inc (ex BorgWarner, Delphi Technologies[214]) : production de systèmes d’injection diesel/essence et possède un Centre de recherche et développement. L’entreprise emploie 1 061 personnes[215] ; c’est le 2e employeur de la ville de Blois. Le site emploie désormais plus de techniciens et d’ingénieurs que de personnel en production. Les injecteurs conçus à Blois sont ensuite produits dans d’autres usines, notamment en Roumanie.
Valeo : fabrication et assemblage des projecteurs automobiles pour le marché des pièces de rechange et injection de pièces plastiques techniques.
JTEKT : production de pompes d’assistance de direction hydraulique pour véhicules.
Duncha : production et cintrage de tube pour les systèmes d’injection et les lignes d’alimentation de fluides.
Procter & Gamble : fabrication de parfums et de produits pour la toilette (shampooings et après-shampooings) ; l'usine Procter et Gamble de Blois emploie environ 450 personnes encore en 2015[216].
Poulain : siège historique de la chocolaterie. Son usine (Située à Villebarou) fabrique la totalité des chocolats de la marque (qu’elle soit sous forme de poudres ou de tablettes), ainsi que les productions de la marque Cadbury (marque de confiserie populaire au Royaume-Uni).
Blois : un amphithéâtre sur la Loire : [exposition, 24 septembre 1994-8 janvier 1995], Château et Musée des beaux-arts de Blois, Blois, Château et Musée des beaux-arts, , 189 p. (ISBN2-87660-152-4, BNF36679530, SUDOC003337669).
Jérôme Moreaux (Scénario et Dialogues), Emmanuelle Plumet (Documentaire et Textes Historiques) et Joaquim Diaz (Couverture), Blois de la préhistoire à nos jours, Mouscron, Petit à petit, , 79 p. (ISBN9791095670667), partie VIII
↑L’orthographe « Blaisois » fut acceptée jusqu’au XIXe siècle, mais est désormais proscrite car elle peut se confondre avec celle relative au pays de la Blaise (ex. : Ville-en-Blaisois).
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Blois, il y a une ville-centre et six communes de banlieue.
↑Une inscription sur la façade extérieure de la Salle des États du château de Blois mentionne le séjour en son sein de Jeanne d'Arc du 25 au 27 avril 1429.
↑La plaque commémorative présente à l'entrée de la maison d'arrêt de Blois mentionne 173 détenus libérés, et non 183.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (ISSN1278-3366, DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑EV6 c'est quoi ? - Eurovelo6.org Site édité par le Conseil Régional du Centre.L’EuroVelo 6 Atlantique-Mer Noire est l’un des 12 itinéraires du réseau EuroVelo 6 né à l’initiative de la Fédération cycliste européenne (ECF) (...). Son objectif est de suivre trois des plus grands fleuves européens, creusets de la civilisation européenne : la Loire, le Rhin et le Danube. Elle traverse donc la France, la Suisse, l’Allemagne, l’Autriche, la Slovaquie, la Hongrie, la Serbie, la Croatie, la Bulgarie et la Roumanie.
↑Louis La Saussaye, Essai sur l'origine de la ville de Blois et sur ses accroissements jusqu'au Xe siècle, Techener, , 68 p. (lire en ligne), p. 36, 64.
↑ abc et dJacques Soyer, Étude sur la communauté des habitants de Blois jusqu'au commencement du XVIe siècle, A. Picard, (lire en ligne)
↑Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Une approche linguistique du vieux-celtique continental, Errance, Collection des Hespérides, 2003 (ISBN2-87772-237-6). p. 78.
↑Thomas Guillemard, David Josset et Didier Josset, « Sanctuaire et quartier antique de Vienne à Blois », INRAP, , p. 2 (lire en ligne [PDF]).
↑Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Éditions Errance (2003), (2008, 2e édition revue et augmentée)
↑Michel-Jean-Francois Ozeray, Histoire générale, civile et religieuse de la cité des Carnutes et du pays Chartrain, vulgairement appelé la Beauce, depuis la première migration des Gaulois jusqu'à l'année de Jésus-Christ 1697, époque de la dernière scission de notre territoire par l'établissement du diocese de Blois - Volume 2, Munich, Garnier Fils, , 408 p. (ISBN978-1271144358, lire en ligne), p. 47
↑Georges Touchard-Lafosse (dir.), Histoire de Blois et de son territoire, depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, France, Ulan Press, , 480 p.
↑Jacques Soyer, « Les Bretons à Blois à la fin du Ve siècle », Mémoires de la Société des sciences et lettres de Loir-et-Cher, (lire en ligne)
↑Léon Fleuriot, Les origines de la Bretagne, Paris, Payot, , 355 p.
↑Jean Goubet et Thierry Le Hête, Les comtes de Blois et de Champagne et leur descendance agnatique, généalogie et histoire d'une dynastie féodale, Généalogie et Histoire, 2004, p. 128.
↑Marie Lafont, « L’enceinte médiévale de Blois : quelques précisions sur un ensemble méconnu », Revue archéologique du centre de la France, vol. 56, (lire en ligne [doc])
↑Patrick Gilliéron et Thierry Georges, Piloter au-dessus des châteaux du Val de Loire, Toulouse, Cépaduès, , 240 p. (ISBN978-2-36493-087-2), page 79
↑Laurent HABLOT, « La bénédiction de l’Etendard de Jeanne d’Arc à Saint-Sauveur de Blois en avril 1429. Rituel d’exception pour une mission divine ? », Actes du colloque de Blois Jeanne d’Arc à Blois en 1429, Société des Arts et Lettres du Loir-et-Cher, Blois, , p. 47–58 (lire en ligne)
↑Jeanine Sodigné-Loustau, L'accueil des réfugiés civils espagnols de 1936 à 1940. Un exemple : la région Centre, coll. « Matériaux pour l'histoire de notre temps » (no 44), (lire en ligne), p.43.
↑Michel Wattel et Béatrice Wattel (préf. André Damien), Les Grand’Croix de la Légion d’honneur : De 1805 à nos jours, titulaires français et étrangers, Paris, Archives et Culture, 2009, p. 341.
↑Louis de La Saussaye, Blois et ses environs: Guide artistique et historique dans le Blésois et le Nord de la Touraine, Blois, Chez tous les libraires, 1867, p. 3 (en ligne)
↑Honoré de Balzac, Sur Catherine de Médicis, dans La Comédie Humaine, Paris, 1842.
↑Adeline Divoux, Mort d'Elizabeth II : son histoire d'amour avec le Val de Loire, France 3 Val de Loire, 8 septembre 2022 (en ligne)
↑Victor Hugo, « À M. Louis B. » (1835), cité dans Œuvres complètes de Victor Hugo de l'Académie française : Poésie, tome III, Paris, Houssiaux, 1869, p. 17 (en ligne)
Kombat Kombat (bahasa Rusia: Комбат, har. 'battalion commander') adalah foto hitam-putih karya fotografer Soviet Max Alpert yang menunjukkan seorang perwira militer Soviet sedang menyerukan kepada unit militernya sambil mengacungkan pistol TT untuk melakukan serangan dalam Perang Dunia II. Karya ini dianggap sebagai salah satu foto Perang Dunia II Soviet yang paling ikonis, tetapi tanggal dan subjeknya tidak diketahui dengan pasti. Menurut versi yang paling banyak diter...
La Cruz de Illas La Cruz d'Illes lugar País EspañaPoblación 85 hab.[editar datos en Wikidata] La Cruz de Illas (La Cruz d'Illes en asturiano y oficialmente[1]) es una entidad singular de población, con la categoría histórica de lugar,[2] perteneciente al concejo de Castrillón, en el Principado de Asturias (España). Alberga una población de 85 habitantes (INE 2009)[3] y no se enmarca dentro de ninguna de las parroquias de Castrillón, a diferencia ...
Pour les articles homonymes, voir Sea Cliff. Sea CliffGéographiePays États-UnisÉtat CalifornieComté comté de San Francisco (en)Ville-comté consolidée San FranciscoSuperficie 0,37 km2Coordonnées 37° 47′ 15″ N, 122° 29′ 24″ OFonctionnementStatut Quartier de San FranciscoIdentifiantsGNIS 1655550modifier - modifier le code - modifier Wikidata Sea Cliff est un quartier de la ville de San Francisco (Californie, États-Unis). Donnant sur l'océan...
متحف آثار الإسماعيليةمعلومات عامةنوع المبنى متحف المنطقة الإدارية محافظة الإسماعيلية البلد مصر معلومات أخرىالإحداثيات 30°35′35″N 32°17′01″E / 30.592987°N 32.283642°E / 30.592987; 32.283642 تعديل - تعديل مصدري - تعديل ويكي بيانات متحف آثار الإسماعيلية هو متحف بمدينة الإسماعيلية ...
كاتدرائية الملاك ميخائيل في بربادوس. تُشكل المسيحية في بربادوس أكثر الديانات إنتشاراً بين السكان، استنادًا لتعداد السكان الرسمي لعام 2000، حوالي أكثر من 95% من سكان بربادوس هم مسيحيين،[1] ويعتنق معظم البربادوسيين من ذوي الأصول الأفريقية والأوروبية الديانة المسيحيَّة. كان
Legal term describing a portion other than a whole of ownership of property Property law Part of the common law series Types Real property Personal property Community property Unowned property Acquisition Gift Adverse possession Deed Conquest Discovery Accession Lost, mislaid, and abandoned property Treasure trove Bailment License Alienation Estates in land Allodial title Fee simple Fee tail Life estate Defeasible estate Future interest remainder Concurrent estate Leasehold estate Condominium...
Esta biografia de uma pessoa viva não cita fontes ou referências, o que compromete sua credibilidade. Ajude a melhorar este artigo providenciando fontes confiáveis e independentes. Material controverso sobre pessoas vivas sem apoio de fontes confiáveis e verificáveis deve ser imediatamente removido, especialmente se for de natureza difamatória. —Encontre fontes: ABW • CAPES • Google (N • L • A) (Setembro de 2018) Tom Barr...
US Coast Guard station in Sausalito, California This article may rely excessively on sources too closely associated with the subject, potentially preventing the article from being verifiable and neutral. Please help improve it by replacing them with more appropriate citations to reliable, independent, third-party sources. (July 2019) (Learn how and when to remove this template message) United States Coast Guard Station Golden GatePart of Sector San Francisco, District 11Sausalito, California ...
2001 South Korean film directed by Jang Jin Guns & TalksPromotional posterHangul킬러들의 수다Revised RomanizationKillerdeului sudaMcCune–ReischauerKillŏdŭlŭi suda Directed byJang JinWritten byJang JinProduced byKang Woo-sukStarringShin Hyun-joonShin Ha-kyunWon BinJung Jae-youngJung Jin-youngCinematographyHong Kyung-pyoEdited byKim Sang-bumMusic byHan Jae-kwonDistributed byCinema ServiceRelease date 12 October 2001 (2001-10-12) Running time120 minutesCountrySouth ...
New Zealand landscape artist (1919–2008) Rei HamonCBEBornFrancis Rei Paul Hamon(1919-12-17)17 December 1919Gisborne, New ZealandDied16 August 2008(2008-08-16) (aged 88)Thames, New zealandOccupationPainterStylePointillismSpouseMaia Pohoiwi WetiParent(s)Henry Hixon HamonEdith Violet Osborne Francis Rei Paul Hamon CBE (17 December 1919 – 16 August 2008) was a New Zealand landscape artist. In 1976, his lithograph Jewels of Okarito was presented to Queen Elizabeth II by the New Zealand Go...
بامبانغ بامونغكاس معلومات شخصية الميلاد 10 يونيو 1980 (العمر 43 سنة)سمارانغ الطول 1.70 م (5 قدم 7 بوصة) مركز اللعب مهاجم الجنسية إندونيسيا معلومات النادي النادي الحالي برسيجا جاكارتا (مدرب) مسيرة الشباب سنوات فريق 1988–1989 SSB Hobby Sepakbola Getas 1989–1993 SSB Ungaran Serasi 1993–1994 Persada Utama ...
American physicist (born 1933) Arno Allan PenziasPenzias in 2007Born (1933-04-26) April 26, 1933 (age 90)Munich, German ReichNationalityAmericanAlma materCity College of New York (B.S., Physics, 1954)Columbia University (Ph.D., Physics, 1962)Known forCosmic Microwave Background RadiationSpouseSherry Penzias[not verified in body]AwardsHenry Draper Medal (1977)Nobel Prize in Physics (1978)Harold Pender Award (1991)IRI Medal (1998)Scientific careerFieldsPhysicsInstitutions...
Pandemi COVID-19 di ArubaPenyakitCOVID-19Galur virusSARS-CoV-2LokasiArubaTanggal kemunculan13 Maret 2020(3 tahun, 8 bulan, 2 minggu dan 1 hari)AsalWuhan, Hubei, TiongkokKasus terkonfirmasi2.589[1] (2020-09-07)Kasus dirawat1.281Kasus sembuh1.293Kematian15Situs web resmiarubacovid19.org Pandemi COVID-19 di Aruba adalah baguian dari pandemi viral penyakit koronavirus 2019 (COVID-19), yang terdokumentasi untuk pertama kali di Aruba pada 13 Maret 2020. Pada 29 Mei, selu...
2001 film by Mohamed Khan This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: The Days of Sadat – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (June 2019) (Learn how and when to remove this template message) Days of SadatDVD coverDirected byMohamed KhanWritten byAhmed BahgatProduced byAhmad ZakiStarringAhmad Zaki...
Susanna Dickinson Susanna Wilkerson Dickinson (1813 – October 7, 1883) and her infant daughter, Angelina, were among the few American survivors of the 1836 Battle of the Alamo during the Texas Revolution. Her husband, Almaron Dickinson, and 185 other Texian defenders were killed by the Mexican Army. Early Life Susanna was born in 1813 in Williamson County, Tennessee, and apparently never learned to read or write. She married Almaron Dickinson on May 24, 1829, when she was only 15 years ...
Guns Blazing redirects here. For the Eminem song, see Music to Be Murdered By. 1998 studio album by UnklePsyence FictionStudio album by UnkleReleased24 August 1998 (1998-08-24)RecordedAugust 1996 – 1998StudioThe Site (San Rafael, California)Record Plant (Hollywood, California)Strongroom (London)Milo (London)CTS (London)GenreTrip hopalternative rockLength54:59LabelMo' WaxProducerUnkleUnkle chronology Psyence Fiction(1998) Never, Never, Land(2003) Singles from Psyence F...