Frère cadet d'Augustin Thierry, il commence sa vie active comme journaliste après avoir été brièvement, comme son frère, maître d'école. Par l'entremise du journal romantique d'avant-garde Le Globe, il obtient un poste d'employé de bureau. Son premier ouvrage est une brève histoire de Guyenne, paru en 1825. Trois ans plus tard, il publie le premier volume d'une Histoire des Gaulois, dans laquelle l’historien Christian Goudineau décèle en 2001 la première vision d'un Vercingétorix romantique, prélude de « Nos ancêtres les Gaulois »[3]. L'ouvrage est accueilli très favorablement et lui permet d'obtenir, grâce au président du ConseilroyalisteMartignac, une chaire d'histoire à Besançon. Toutefois, il est jugé trop libéral par le gouvernement de Charles X, qui le renvoie. Après la Révolution de 1830, cet épisode lui assure le poste de préfet de la Haute-Saône, qu'il occupe pendant huit ans, sans rien publier.
Son fils, Gilbert Augustin-Thierry, né en 1840 et mort en 1915, qui avait entamé une carrière littéraire avec des articles sur Les Révolutions d'Angleterre en 1864 et des Essais d'histoire religieuse en 1867, se consacra, par la suite, à l'écriture de nouvelles.
Œuvres
Histoire des Gaulois, 3 vol. (1828, 1834, 1845 ; la 8e édition du vol. 1 parut en 1870), édition de 1828 lire en ligne sur Gallica
Histoire de la Gaule sous l'administration romaine 3 vol. (1840-1847 ; 2e éd. en 1871)
Histoire d'Attila, de ses fils et successeurs jusqu'à l'établissement des Hongrois en Europe (1856 ; 5e éd. en 1874)
Tableau de l'Empire romain (1862 ; 5e éd. en 1871)
Récits de l'histoire romaine au Ve siècle, saint Jean Chrysostôme et l'impératrice Eudoxie. La société chrétienne en Orient (1872)
Récits de l'histoire romaine au Ve siècle : la lutte contre les Barbares et les luttes religieuses (1860 ; 2e éd. en 6 vol. en 1880)