Est/ouest par la route départementale 952 longeant la rive nord de la Loire.
Rail
La gare SNCF de Limeray est située à 1,5 km du centre ville. Construite par la Compagnie du chemin de fer d'Orléans à Bordeaux créée en 1845, elle a été inaugurée le . À partir de 1852, elle sera exploitée par la Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans jusqu'à son absorption par la SNCF en 1938. Le réseau a été électrifié en 1933.
Après un quasi-abandon du service, la station est actuellement desservie par cinq navettes quotidiennes reliant aux gares suivantes :
– le Haut-Chantier ; (sur les bords de Loire, les chantiers sont des sortes de quais naturels, des endroits plus hauts que les berges ordinaires du fait des dépôts d'alluvions, là ou le courant est plus fort[2]) ;
– le Buisson ;
– Fourchette.
Auxquels s'ajoutent de nombreux lieux-dits, ne comportant parfois qu'une seule habitation :
Moncé, l'Ouchonnerie, la Havrie, la Rivière, le Bois d'Enhus, la Lande, le Luat, la Cave aux Renards, la Lande, Avisé, Launay, la Roche Saulue, la Lamproie, le Moulin à vent, les Grillons, Cotterau, les Rottes, les Pillaudières, etc. Le hameau des Fougerets passe de Limeray à Pocé-sur-Cisse en 1931.
Le territoire communal est composé de trois entités morpho-topographiques distinctes :
– la plaine alluvionnaire de la Loire, large d'environ 1,5 km, à une altitude moyenne d'environ 57 m ;
– le plateau, sans relief remarquable, à une altitude moyenne d'environ 110 m ;
– la transition entre les deux s'effectuant par un coteau assez abrupt découvrant par endroits des parois verticales de tuffeau. Le bourg et la plupart des habitations sont situés au pied ou sur les pentes du coteau.
Géologie
Les plateaux sont recouverts d’une faible épaisseur de limon argilo-sablonneux apporté par le vent. Sous ce limon se trouve un poudingue polygénétique datant de l’éocène supérieur (priabonien), mélange d’argiles de couleurs variées et de cailloutis composés de silex roulés, de chailles du jurassique et de grains de quartz. La large vallée de la Loire est constituée d’un mélange de sable et de limon charriés par le fleuve. Les coteaux, situés de part et d’autre, sont constitués par un mélange d’argiles et d’éléments provenant des plateaux[3].
Hydrographie
La commune est bordée sur son flanc sud par la Loire (2,319 km) et traversée par la Cisse (4,018 km), qui s'écoule parallèlement à la Loire. Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 8,27 km, comprend en outre un petit cours d'eau[4],[5].
Le cours de la Loire s’insère dans une large vallée qu’elle a façonnée peu à peu depuis des milliers d’années. Elle traverse d'est en ouest le département d'Indre-et-Loire depuis Mosnes jusqu'à Candes-Saint-Martin, avec un cours large et lent. La Loire présente des fluctuations saisonnières de débit assez marquées. Sur le plan de la prévision des crues, la commune est située dans le tronçon de la Loire orléanaise, qui court entre la sortie de Sully-sur-Loire (Loiret et la sortie de Nazelles-Négron[6], dont la station hydrométrique de référence la plus proche est située à Blois. Le débit mensuel moyen (calculé sur 156 ans pour cette station) varie de 118 m3/s au mois d'août à 583 m3/s au mois de février. Le débit instantané maximal observé sur cette station est de 3 050 m3/s et s'est produit le , la hauteur maximale relevée a été de 5,05 m le [7],[8]. Sur le plan piscicole, la Loire est également classée en deuxième catégorie piscicole[9].
La Cisse, d'une longueur totale de 87,7 km, prend sa source à Rhodon[Note 2] en Loir-et-Cher, et se jette dans la Loire à Vouvray, après avoir traversé 28 communes[10]. Sur la commune, la Cisse est enjambée par un pont du XIVe siècle restauré au XVIIe siècle et au XXe siècle[11]. Une source, jaillissant dans le jardin de la mairie, alimente l'ancien lavoir. Plusieurs petites sources sont situées au pied du coteau. La station hydrométrique de Nazelles-Négron permet de caractériser les paramètres hydrométriques de la Cisse. Le débit mensuel moyen (calculé sur 21 ans pour cette station) varie de 0,99 m3/s au mois d'août à 4,22 m3/s au mois de janvier. Le débit instantané maximal observé sur cette station est de 29 m3/s le , la hauteur maximale relevée a été de 1,85 m le [7],[12]. Ce cours d'eau est classé dans les listes 1[Note 3] et 2[Note 4] au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement sur le Bassin Loire-Bretagne. Au titre de la liste 1, aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages s'ils constituent un obstacle à la continuité écologique et le renouvellement de la concession ou de l'autorisation des ouvrages existants est subordonné à des prescriptions permettant de maintenir le très bon état écologique des eaux. Au titre de la liste 2, tout ouvrage doit être géré, entretenu et équipé selon des règles définies par l'autorité administrative, en concertation avec le propriétaire ou, à défaut, l'exploitant[13],[14]. Sur le plan piscicole, la Cisse est classée en deuxième catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[9].
La Loire en amont de Limeray.
Source dans le jardin de la mairie.
L'ancien lavoir.
Pont sur la Cisse du XIVe siècle.
Le Mesland.
La Cisse à Limeray.
Passerelle sur la Cisse.
La Cisse à Limeray.
Inondations du XIXe siècle
Le rehaussement et les améliorations apportées au cours des siècles passés aux digues canalisant la Loire[Note 5] n'ont nullement empêché que des crues catastrophiques parviennent à y ouvrir des brèches, comme ce fut trois fois le cas au XIXe siècle :
En le débit atteignit 5 500 m3/s à Amboise, soit plus de deux fois le débit de la Seine à Paris au cours de l’inondation catastrophique de 1910. Une brèche ouverte en amont du pont d’Amboise, au lieu-dit la Croix-saint-Jean, provoqua l’inondation du Val de Cisse, de Limeray jusqu’à Vouvray.
Le à midi, une brèche haute de 7,5 m et longue de 300 m[15] se produisit à nouveau au même endroit, puis une seconde vers huit heures du soir, longue de 400 m, au niveau d’Onzain, face au château de Chaumont-sur-Loire. La première conséquence de ces ruptures fut de faire baisser le niveau de l’eau dans le lit du fleuve et permit d’épargner les ponts d’Amboise qui étaient menacés. Par contre, le val a été de nouveau submergé de Chouzy-sur-Cisse à Vouvray, vingt maisons du hameau d’Ecures à Onzain furent emportées sans laisser de trace et une partie du faubourg du Bout-des-Ponts à Amboise fut détruit[16]. Limeray ne fut évidemment pas épargnée, comme en témoigne la liste des réparations à faire à l’intérieur de l’église établie en 1857[Note 6] et l'inscription commémorative gravée sur un mur de la ruelle de la Fontaine.
En la brèche d’Amboise s’ouvrit une troisième fois, provoquant à nouveau des dégâts considérables[17].
Malgré l'existence de digues, Limeray, commune riveraine de la Loire, est sur la partie sud de son territoire soumise au risque d'inondation[18],[19]. À ce titre elle fait l'objet d'un Plan de prévention du risque inondation. Les risques majeurs spécifiques concernant la commune de Limeray, identifiés dans le dossier d'information communal sur les risques majeurs (DICRIM) ont été transmis à la municipalité en . Il en a découlé la mise au point d'un plan communal de sauvegarde définissant les actions à mener en cas d'inondation majeure et la création, au printemps 2009, d'une « Réserve communale de sécurité civile », composée de volontaires et d'agents municipaux, pour leur mise en œuvre[20]. Une plaquette d'informations sur les risques majeurs[Note 7] concernant la commune et les dispositions à prendre pour y faire face, a été distribuée en à tous les administrés. Le public peut également s'informer à tout moment du niveau du fleuve en consultant un site internet dédié[21].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 684 mm, avec 10,7 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[22]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 670,2 mm[24],[25]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[26].
Statistiques 1991-2020 et records LIMERAY (37) - alt : 113m, lat : 47°27'40"N, lon : 1°00'42"E Records établis sur la période du 01-08-2004 au 30-09-2021
Source : « Fiche 37131002 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Au , Limeray est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[27].
Elle appartient à l'unité urbaine de Tours[Note 8], une agglomération intra-départementale regroupant 38 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 9],[28],[29]. La commune est en outre hors attraction des villes[30],[31].
Morphologie
Le centre du bourg a connu, ces dernières années, des réaménagements importants, tout en conservant son cachet rural :
Réfection de nombreuses façades de bâtiments privés et publics et arrivée de nouveaux commerces.
Réfection de la rue principale (rue de Blois) avec aménagement de chicanes de ralentissement des véhicules.
Construction d'un espace commercial constitué d'un bar-tabac et d'un commerce multiservices, subventionné en grande partie par la CC2R.
Création d'un vaste parking desservant ces deux commerces et le centre du bourg.
Le fait que le bourg, ainsi que la presque totalité du territoire de la commune situé dans la vallée, soit désormais classé en zone inondable, interdit tout développement immobilier significatif. Les éventuelles futures constructions devront donc nécessairement se réaliser sur le plateau. Un lotissement est actuellement en cours de réalisation en bordure de la route de Saint-Ouen-les-Vignes.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (86,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (45,6 %), cultures permanentes (22,1 %), zones agricoles hétérogènes (14,4 %), zones urbanisées (6,1 %), eaux continentales[Note 10] (4,4 %), forêts (4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,2 %)[32]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Limeray est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[33]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[34].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[36]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 98,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 655 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 653 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 91 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[37],[38].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[33].
Toponymie
Limariacus en 966[39], Limeriacum vers 980[40],[41] en 1174, 1184, 1196 (chartes de Fontaine-les-Blanches) et 1245 (chartes de Marmoutier), Lemereium en 1220, ecclesia de Limeriaco en 1225, Lumere en 1282 (chartes de Fontaine-les-Blanches), Lymere en 1290 (comptes du diocèse de Tours), ecclesia de Limereyo en 1330 (pouillé du diocèse de Tours), Limere en 1396 (Bibliothèque de Tours manuscrit 1310)[Note 11],[42],[43].
Parmi les origines proposées, on peut immédiatement évacuer la tradition populaire qui voudrait que ce nom provienne de la présence hypothétique d’une fabrique de limes[Note 12], lime, issu du latin lima, n’étant apparu qu’en 1175[44], alors que la racine lim figurait déjà depuis deux siècles dans les anciens noms de Limeray.
D'après les spécialistes, Limeray viendrait de *Lithomaracum ou *Liutmaracum, nom du domaine appartenant à un certain Lithomar[45] ou Liutmarus[46], propriétaire terrien des premiers siècles, anthroponyme d'origine germanique[Note 13]. La même origine étant proposée pour Limé (Aisne), Limersheim (Bas-Rhin) et Limeyrat (Dordogne)[47], suivi du suffixe -acum. On peut cependant préférer le nom de personne celtique Litumaros, bien attesté dans l'onomastique gauloise[48] étant donné son association avec le suffixe gaulois -acum et le nom de lieu analogue Limeyrat (LimeyracXIVe siècle) plus au sud en Dordogne, où les noms germaniques associés à ce suffixe sont plus rares.
Des vestiges datant de la préhistoire ont été découverts sur le coteau, à l'ouest du bourg, aux lieux-dits le Petit-Perrier, le Buisson et le Luat, attestant de l'occupation humaine du lieu depuis une période très ancienne. Il s'agissait de haches en silex local et d'un poignard en silex de la région du Grand-Pressigny[49].
Antiquité
Limeray était, à l’époque gallo-romaine, une étape militaire romaine sur la rive droite de la Loire, à mi-parcours des deux journées de marche de 30 km chacune séparant Blois de Tours[50]. Par ailleurs, la limite est du territoire des Turones, la Civitas Turonum Libera, passait près de Limeray[51]. Une pointe de lance à douille, datant de l'âge du bronze, a été découverte au XIXe siècle, lors du dragage de la Loire à hauteur du village[52],[53].
Du Moyen Âge à l'Époque moderne
Après avoir été, à l’époque gallo-romaine, une simple étape militaire sur la rive droite de la Loire, Limeray abrita peut-être un atelier monétaire à l'époque mérovingienne, car on lit sur certaines monnaies de cette époque : Limaricus vicus [42]. Toutefois, comme le note Maurice Prou :
« C'est une chose surprenante que la multiplicité des noms de lieux inscrits sur les monnaies de la période mérovingienne. Personne ne fait difficulté d'admettre qu'on ait frappé monnaie dans les chefs-lieux des cités et dans les centres commerciaux. Mais y a-t-il eu un atelier monétaire dans chacune des nombreuses localités, vici, castra, villæ, domus, dont on lit les noms sur les tiers de sou mérovingiens ? M. A. de Barthélemy [...] pense, contrairement à feu Charles Robert, « que l'on ne frappait pas monnaie dans tous les vicus, dans toutes les villas et les simples domus dont les noms sont révélés par la numismatique. » »[54]
Le village n'a probablement pas été épargné par les invasions normandes, en particulier celle qui, en 843, dévasta Bléré et brûla l'église du Bout-des-Ponts à Amboise puisqu'une église à « Luat près de Limeray » fut brûlée[Note 14],[55].
À partir du XIIe siècle et jusqu'à 1431, Limeray a appartenu aux seigneurs de la maison d'Amboise qui furent successivement[Note 15]:
Louis d'Amboise avait projeté d'enlever Georges Ier de La Trémoille, favori du roi Charles VII et de conduire le roi dans sa seigneurie d'Amboise. Il fut arrêté et jugé par le parlement, siégeant alors à Poitiers, qui le condamna à la peine capitale le . Charles VII gracia Louis d'Amboise en commuant sa peine de mort en prison à vie. Tous ses biens, parmi lesquels se trouvait la seigneurie de Limeray, furent confisqués par la couronne. Dès lors Limeray devint une prévôté royale, que les rois mirent en engagement en 1431, avant de la vendre en 1585.
Les seigneurs engagistes furent successivement :
En 1431, Philippe du Bois
En 1476, Jean du Bois
En 1548, Louis du Bois
En 1532, Jean du Bois
Pierre Molan, contrôleur et intendant général des finances, trésorier de l’Épargne, seigneur de Saint-Ouen-les-Vignes, acheta la prévôté le [Note 17]. Ses successeurs furent :
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, le mercredi , un détachement de sept ou huit uhlans se présenta à Limeray, en avant-garde d'une colonne de deux à trois mille hommes venant de Blois et se dirigeant vers Tours. Plusieurs habitants de la commune, renforcés par une demi-douzaine de réfugiés blésois, armés de fourches, de broches et de bâtons, attaquèrent les éclaireurs, blessant l'un d'entre eux à l'oreille d'un coup de fourche.
Le lendemain, à l'arrivée de la colonne, le commandant de l'unité annonça, qu'en représailles à cette agression, toutes les maisons du bourg seraient incendiées. Le maire et le curé intercédèrent auprès de lui, argumentant que seul un très petit nombre d'habitants de la commune avait participé à cette action. Sensible à cet argument, l'officier ordonna qu'en conséquence, seuls un ou deux habitants seraient punis et leur maison brûlée. Le choix tomba sur un certain Chiquet, charron, qui était absent. Sa femme et ses six enfants furent poussés dehors, sa maison mise au pillage puis incendiée. La colonne ne s'éloigna en direction de Chançay qu'après avoir vérifiée sa destruction totale au bout d'une demi-heure[57],[58],[59].
Première Guerre mondiale
Bien que n'étant pas directement impliqué par le conflit, Limeray subit la perte de 27 de ses administrés, dont une infirmière[Note 20] tuée près de Verdun[Note 21] en .
Seconde Guerre mondiale
Dans les derniers jours de la bataille de France, à la fin de l'offensive allemande de 1940, les efforts de l'envahisseur se portent sur le franchissement de la Loire, dernière ligne de résistance. Dans un ultime sursaut, le pont d'Amboise est détruit par l'armée française le à 16 h 30, dans l'espoir d'arrêter la Wehrmacht. Le , l'avant-garde motorisée du VIIIe corps d'armée allemande reçoit l'ordre de foncer sur Tours et Amboise pour traverser le fleuve. Dans cet objectif, des batteries de canons de 155 à longue portée sont installées devant et derrière Limeray pour bombarder Amboise. Le gros de l'armée allemande est stationné sur l'actuelle départementale 31, à la limite ouest de Limeray. Le à 10 h, les artilleurs français postés sur la rive sud, au lieu-dit la Tuillerie à l'ouest de Chargé, ouvrent le feu sur les troupes allemandes et provoquent un carnage par deux obus frappant successivement un camion citerne et un autre chargé de munitions :
« Il ne restera pas la moindre trace de ferraille, tout est volatilisé, il n'y aura pas de survivants. Ceux qui se trouvaient près du camion de munitions sont pulvérisés, éjectés : des entrailles, des membres vont se dessécher dans le haut des peupliers plus ou moins déchiquetés. Un mois après, pendant la moisson, les agriculteurs trouveront des membres, des bottes avec les ossements jusqu'à loin de l'explosion. Toutes les toitures du côté nord du village (sic) des Fougerets sont soufflées. »[60]
Finalement les Allemands parviennent à traverser la Loire à l'aide d'embarcations au lieu-dit les Pillaudières et prennent les défenseurs à revers, mettant fin vers 17 h à l'éphémère bataille d'Amboise[61].
Le seul vestige matériel de l'occupation allemande qui a suivi est un petit blockhaus d'observation construit dans la propriété privée de l'Ouchonnerie.
Le taux de la taxe professionnelle est de zéro car elle est totalement transférée à l'intercommunalité. Si le taux de la taxe foncière sur les propriétés non bâties peut sembler important, il est à mettre en relation avec la faible valeur locative des terrains non bâtis qui en constitue l'assiette.
Sauf pour la taxe d'habitation non bâti, l'imposition par habitant en 2008 s'avérait inférieure à celle des communes de la strate de Limeray (communes de 500 à 2 000 habitants)[67].
Budget de la commune
En 2008, le budget de la commune s'élevait à 1 060 000 € et son endettement à 441 000 €[67].
Les variations du montant du budget communal proviennent essentiellement de celles des investissements car la partie fonctionnement du budget est relativement stable. Si les recettes de fonctionnement par habitant sont inférieures à la moyenne des communes de sa catégorie, les charges de fonctionnement le sont également. Pour autant sa capacité d'autofinancement par habitant est depuis 2003 légèrement supérieure à celle des communes similaires. Ceci explique un endettement de 266 € par habitant en 2008 (pour cette année-là uniquement) bien inférieur à la moyenne (597 €/hab) malgré un montant d'investissement (481 €/hab) relativement irrégulier[67].
Évolution de l'endettement (en milliers d’€)[67] :
Évolution des dépenses d’équipement (en milliers d’€)[67] :
En 2009, le budget communal accorde une très large place aux dépenses d'investissement et d'équipement : travaux de restauration de divers bâtiments, rénovation de l'éclairage public, remplacement du matériel informatique de la mairie et de l'école, matériel de voirie et construction d'une cinquième classe à l'école, etc. soit un montant total d'investissements de 438 800 €. La construction de la cinquième classe s'élevant à elle seule à 183 000 €. Ce budget, en forte hausse par rapport aux quatre dernières années, permet d’accélérer d'une année le remboursement de la TVA[68].
À l'initiative de Limeray, un jumelage a été créé avec une commune viticole alsacienne de caractéristiques comparables. Des liens très forts ce sont rapidement créés et des amitiés durables se sont installées. Le principe adopté a été celui de l'organisation chaque année, aux environs du 1er mai, d'un voyage d'environ trois jours, alternativement à Limeray et à Kientzheim. Les voyageurs sont reçus par les familles amies et le séjour alterne activités privées et en groupe, visites, intronisation dans les confréries bachiques locales, etc., et dîner dansant traditionnel. Les fêtes locales dans chaque commune sont souvent l'occasion de visites éclair d'habitants de l'autre village.
Population et société
Démographie
Le « La municipalité de Limeray, assemblée dans la maison du sieur Coellier, syndic, ayant exprimé le désir de connaître exactement la situation de la commune, il est donné communication d'un rapport établissant que Limeray compte exactement 258 feux et 540 habitants[Note 24], pendant qu'il est de même constaté que la paroisse relève de plusieurs seigneurs et qu'elle contient 14 fiefs »[70].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[71]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[72].
En 2021, la commune comptait 1 248 habitants[Note 25], en évolution de −2,5 % par rapport à 2015 (Indre-et-Loire : +1,19 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L'école primaire Jacques-Yves-Cousteau compte quatre classes recevant, en 2009, 125 élèves (ils étaient 116 en 2008), répartis en une classe de maternelle, une classe de CP, une classe de CE1-CE2 et une classe de CM1-CM2. La construction d'une cinquième classe, achevée en fin d'année 2009, recevant le transfert de la classe de CP, permet de récupérer la salle destinée à la garderie[75].
L'enseignement secondaire (collège et lycée) et professionnel (lycée agricole et viticole) est assuré à Amboise. L'enseignement supérieur est, quant à lui, assuré dans de nombreuses filières, y compris médicales, par l'université François-Rabelais de Tours.
Sports
La commune est dotée d'un vaste terrain de sport, partagé avec la commune voisine de Cangey, permettant la pratique de nombreuses activités : football, basket-ball, pétanque.
Il existe une union sportive de Limeray-Cangey, avec des effectifs régulièrement en hausse.
La section football comporte 4 catégories :
Les « seniors » à partir de 17 ans
Les « benjamins » de 9 et 10 ans
les « poussins » de 7 et 8 ans
les « débutants » de 5 et 6 ans
Manifestations culturelles et festivités
Marchés et foires
Un marché est organisé chaque jeudi sur le parking de la mairie.
Au début du XXe siècle, une grande foire aux oignons se tenait chaque année le et une foire aux melons du . Les étalages des forains s'étendaient du pont sur la Cisse jusqu'au palais de Justice, au bas de la rue d'Enfer[76].
Promenade gourmande
Le premier ou second dimanche de juillet est consacré à une promenade gourmande d'environ 5 km parmi les vignes du village, organisée avec le concours du Lions Club d'Amboise les Deux Vallées, au profit d'actions humanitaires. Elle permet aux vignerons de Limeray de faire découvrir leurs vins et les spécialités tourangelles, avec la complicité de la Commanderie des Grands Vins d'Amboise et des confréries gourmandes de la région : confrérie des rillons et rillettes de Touraine, confrérie du nougat de Tours, commanderie des fromages de Sainte-Maure-de-Touraine, etc. La promenade gourmande de Limeray est membre de la Confrérie européenne des parcours gourmands[Note 26].
Salon de peinture
Depuis 1991, un salon de peinture réunissant une cinquantaine d'artistes autour d'un invité d'honneur, se tient dans la salle des fêtes à la mi-octobre.
École de musique
L'école de musique de Limeray accueille chaque année une trentaine d'élèves de Limeray et des environs, depuis l'éveil musical, dès cinq ans, puis des cours de solfège et d'instruments ouverts à tous, enfants et adultes de tous niveaux. Après trois années de formation instrumentale, les élèves ont la possibilité d'intégrer l'harmonie municipale de Limeray.
Fête de la musique
Depuis 2005, chaque quartier ou hameau de Limeray se charge, à tour de rôle, de l'organisation de la fête de la musique sur son territoire en y accueillant la musique municipale.
Saint-Vincent tournante
Limeray a accueilli, en , la traditionnelle fête de la Saint-Vincent tournante, patron des vignerons, qui se déroule chaque fin janvier[Note 27]. À ce titre elle a été dépositaire jusqu'à cette date de la statue de saint Vincent qui trônait dans la salle des mariages de la mairie.
Vie associative
Bibliothèque municipale ;
Musique municipale ;
Amicale des retraités et anciens de Limeray (ARAL).
La présence d'une ou plusieurs églises chrétiennes est attestée depuis le haut Moyen Âge. La cure constituait un fief appelé « fief de Saint-Saturnin » qui relevait du château d'Amboise. Le droit de présentation au titre curial appartenait à l'archevêque de Tours.
De nos jours, l'église de Limeray est un « clocher » rattaché à la paroissecatholique de Saint-Martin-Val-d'Amboise qui l'administre depuis le presbytère de l'église Saint-Denis à Amboise. Une messe hebdomadaire est célébrée chaque mercredi à 18 h 30 et un messe dominicale environ tous les deux mois[Note 28].
Économie
Secteur primaire
Limeray est la plus importante commune viticole de l'AOC Touraine-amboise, avec de nombreux vignerons indépendants et une cave coopérative située au cellier Léonard de Vinci, à la sortie du bourg. La production agricole est secondaire, la culture du maïs dans la vallée profite des possibilités d'irrigation offertes par le passage de la Cisse. L'élevage est très marginal.
Secteur secondaire
Il n'y a pas d'industrie notable dans la commune.
Secteur tertiaire
Depuis quelques années, une activité commerciale significative est revenue dans le centre :
Boulanger-pâtissier ;
Supérette ;
Bar-tabac et presse ;
Salon de coiffure ;
Pharmacie ;
Médecin ;
Garage automobile.
Bureau de poste
Jusque dans la première moitié de l'année 2010, Limeray a disposé d'un bureau de poste ouvert le matin, du lundi au samedi. La menace de fermeture totale de l'agence postale a provoqué une très forte mobilisation de la population derrière son maire pour obtenir son maintien. Finalement cette agence sera fermée et remplacée en par un relais commerçant poste, aux prestations limitées, hébergé dans la supérette du village. Cette décision a fait l'objet d'un reportage diffusé dans le journal télévisé de 13 h de TF1 le [78].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église paroissiale Saint-Saturnin
Construite vers 1032 par le seigneur Hugues de Limeray, l'église Saint-Saturnin fut remaniée de nombreuses fois aux XIIe, XVIe et XVIIIe siècles et jusqu'au XXe siècle. Elle est classée monument historique depuis le .
Au n°1 de la rue d'Enfer se trouvent les vestiges d'un ancien auditoire (également appelé audience) construit au XIVe siècle qui servit de palais de Justice au prévôt royal de Limeray. L'ensemble est très dégradé, notamment sur l'arrière du bâtiment, rue Montluma où subsistent une porte en ogive et une fenêtre dans un pan de mur. L'édifice servait déjà de grange lorsque Pierre Molan, seigneur de Saint-Ouen-les-Vignes, acheta la prévôté de Limeray le « C'est assavoir une grange située audit bourg de Limeray vulgairement appelé le palais... »[Note 29],[80].
Le nom de rue d'Enfer vient très probablement de la déformation du latin via inferior ou infera qui désignait une voie basse, généralement par opposition à une via superior située plus en hauteur. Les deux notions étant d’ailleurs très proches, les régions infernales étant traditionnellement situées « en bas », le nom enfer dérivant du latin infernus désignant un lieu… inférieur. L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert a d’ailleurs définitivement tranchée la question il y a plus de deux siècles : « L'enfer, c'est un lieu bas, du latin inferus ; via infera, la rue d'enfer, rue inférieure par rapport à une autre qui est au–dessus. »[81]
Château et abbaye de Moncé
Propriété privée - ne se visite pas.
Le château de Moncé, de style néo-Renaissance, a été édifié, de 1845 à 1846, par Charles Alphonse de Sain de Bois-le-Comte[Note 30] à l'emplacement de l'église de l'abbaye cistercienne de Moncé, fondée en 1209 par Sulpice III d'Amboise avec l'approbation de Jean de la Faye, archevêque de Tours (1208-1228). Déclarée bien national, elle fut détruite pendant la Révolution française, entre 1792 et 1798. Il ne subsiste de l'abbaye qu'un pavillon du XVIIe siècle, ayant servi d'infirmerie, à la droite du château, une fuie (colombier) et quatre colonnes servant de piliers de portails à l'ouest.
Le jardin d'agrément du château, datant du milieu XIXe siècle, a été enregistré au pré-inventaire des jardins remarquables le [82].
Propriété privée - se visite partiellement en été[Note 31].
Moulin de Moncey dans le cadastre de Limeray, les deux orthographes sont admises. Depuis une origine très ancienne, le moulin de Moncé appartenait à l’abbaye de Moncé dont il était voisin. À la suite de sa destruction par un incendie en 1748, les religieuses cédèrent l’emplacement à Michel Georget dans le cadre d’un bail emphytéotique, en contrepartie de sa reconstruction à ses frais. Charles Alphonse de Sain de Bois-le-Comte, nouveau propriétaire du site de l’abbaye, le fit raser en 1845 pour reconstruite les bâtiments actuels. Le moulin cessa définitivement de fonctionner en 1916[83]. Acheté par Claude Pras à Pâques 1936, il fut transformé en résidence secondaire et est encore habité par son petit-fils. Il subsiste une partie des engrenages (avec certaines dents en bois) de l'ancien mécanisme.
Le hameau d'Avisé, appelé Aviretum en 1202 (chartes de l'abbaye de Fontaine-les-Blanches) et Aviré en 1482 (Mémoires de Castelnau) est un ancien fief relevant d'Amboise.
En 1335, Jean d'Avisé, valet, est seigneur de ce fief. L'un de ses successeurs Raymond de Dezest, écuyer, re-construisit le manoir à l'emplacement d'une ancienne ferme fortifiée.[réf. nécessaire]
Le manoir d’Avisé, est un logis datant de la seconde moitié du XVe siècle, caché au milieu des bois du coteau à la sortie du bourg. Il possède une chapelle à deux travées voûtées d’ogives, fondée en 1498 et mentionnée dans un registre des visites des chapelles domestiques du diocèse de Tours en 1787[85].
Château du Plessis
Propriété privée - ne se visite pas.
Appelé Plessis-lès-Iles-Bardes en 1678 et le Plessis-Limeray en 1682. Son nom proviendrait du latin plessiacum qui a donné plaissié en vieux français[86], qui signifie haie, clôture ou palissade faite de buissons entrelacés, mais aussi place forte[87]. Le château du Plessis est dissimulé dans les arbres, à la sortie du bourg, au 20 de la rue de Pocé. Construit au XVIe siècle, le bâtiment a connu de nombreuses transformations. Il fut étendu une première fois au XVIIe siècle, puis par deux fois au XVIIe siècle, pour être finalement partiellement démoli au milieu du XXe siècle. Il fut successivement habité par Jacques Levillain, Henri et Paul de l'Épinois, M. Le Calvez et Michel-Georges Micberth.
Relais de Poste
Propriété privée - ne se visite pas.
Aussi appelé « La Vieille Poste ». Comme beaucoup de villages situés en bordure d’un axe routier important, Limeray possède sur la levée de la Loire, au lieu-dit le Haut Chantier, un relais de la Poste aux Chevaux construit à la fin du XIVe siècle et resté actif jusqu’à la fin du XVIIIe siècle[Note 32]. En 1960 son propriétaire d'alors, Pierre Paul, y créa un « Musée de la Vieille Poste » qui fut légué à la ville d'Amboise en 1971. Installé dans l'hôtel de Joyeuse, 6 rue Joyeuse, le musée fut définitivement fermé en 2000, faute d'un nombre suffisant de visiteurs, et ses collections déposées au Musée de la Poste à Paris[88].
de son vrai nom Vassili Dimitrievitch Bystrov (en russe : Василий Дмитриевич Быстров), archevêque et théologien russe de l'église orthodoxe et confesseur de la famille du tzar Nicolas II de Russie. Après son exil, il vint s'installer à Limeray en 1931. Il y vécut en ermite, retiré dans une habitation troglodytique au lieu-dit la Cave aux Renards, jusqu'à sa mort survenue le . Il est inhumé dans l'allée centrale du cimetière de Limeray, tombe N° 432[Note 33].
écrivain burlesque du XVIIe siècle, est surtout connu pour être le mari de Françoise d’Aubigné, de 25 ans sa cadette, petite-fille du poèteAgrippa d'Aubigné et future Madame de Maintenon. Il possédait les métairies des Fougerêts et de la Rivière. Il les visita en compagnie de son épouse au cours de l'hiver 1652-1653 alors qu'il séjournait au manoir de la Guêpière à Nazelles-Négron qui lui venait de son père.
militant syndical né à Limeray en 1882. Membre très actif du syndicat des employés de l'épicerie de Paris, il fonde en 1920 le syndicat des gérants et employés de l'alimentation de la Seine. En 1922, il est élu à la commission exécutive de la Confédération générale du travail unitaire (CGTU) et le demeure jusqu'en 1927.
« Avec un remarquable courage et le plus grand calme a aidé au sauvetage des blessés et leur a prodigué ses soins pendant le bombardement et l’incendie de l’hôpital, le . Sa présence et son attitude au milieu du danger ont été pour tout le personnel un bel exemple de courage et de sang-froid. S’est de nouveau signalée pendant le bombardement du au cours duquel elle a été mortellement blessée. »
Elle était l’épouse de Paul Marie Charles de Buchère de l’Epinois, né le , polytechnicien et propriétaire du château du Plessis, fils de l'archiviste et historien Henri de L'Épinois[98]. Cavalier émérite, il avait choisi de faire carrière dans l’armée. Il termina la guerre sans une blessure, avec la Légion d’honneur[99] et le grade de lieutenant-colonel. Terriblement marqué par le décès de sa femme qui le laissait sans enfants, il décida d’entrer au séminaire pour accéder à la prêtrise. Il devint le vicaire de la basilique Sainte-Clotilde à Paris et mourut en 1954[100].
Pamphlétaire, anarchiste de droite, candidat évincé à l'élection présidentielle de 1969, il fut le locataire du château du Plessis de 1968 à 1972. Il y fonda le Centre d'études et de recherches expérimentales du Plessis et y publia l'éphémère journal pamphlétaire Actual-Hebdo[101]. Sa présence, et celle de son important entourage, fut à l'origine de nombreux troubles qui ne cessèrent définitivement qu'à son départ[102].
Limeray dans la littérature
On doit à l'écrivain régionaliste Robert Morin (1893-1925), qui habita dans les années 1920 le manoir de Ménard à Pocé-sur-Cisse qui jouxte le hameau de Fourchette, l'écriture de son chef-d'œuvre Mélie buttelière, publié après sa mort en 1926. Mélie réside dans un habitat troglodytique, situé à mi-coteau, entre les hameaux de Fourchette et de Moncé. Son métier de buttelière consistait à remonter en haut des coteaux, à l'aide d'une petite hotte appelée « buttelet », la terre ravinée par les pluies pour rechausser les ceps de vigne. À travers quelques moments de son existence, l'auteur évoque avec bonheur la vie et le parler savoureux des vignerons locaux au début du XXe siècle. Dans l'extrait suivant, Mélie chemine de nuit en direction du bourg sur l'actuelle rue de Pocé :
« Voici Moncé, le village aux vieilles maisons étroites et grises, appuyées tout contre le rocher et surmontées de sapins qui font sur le ciel des arabesques noires : voilà entre les branchages immobiles de son parc, Moncé, le château blanc encore hanté des légendes monastiques ; puis voici au détour de la route le moulin qui chante toujours, parce que les jours de peine comme les jours de joie, il faut que la chanson du moulin broie le froment et le seigle, qui feront le pain bis ; sous la roue, l'écume de l'eau est toute blanche, comme si elle était saupoudrée de fine fleur, et maintenant, vers Limeray, la route ira toute droite, bordée par le bief, tout droit aussi, parce que ce cours d'eau fut creusé de mains d'hommes, naguère au temps lointain des moines blancs. »[103]
D'or à un soleil levant de gueules, rayonnant de sable, surmonté de trois grappes de raisin aussi de gueules mal ordonnées, issant d'une rivière ondée d'azur mouvant de la pointe, le reflet dudit soleil aussi de sable chargé d'un cor de postillon du champ.[Note 34]
Jacques-Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de TouraineT4, Société archéologique de Touraine, 1882
Jacques-Xavier Carré de Busserolle, Itinéraire historique et monumental en Touraine, 1891. Réédition en 1999 (ISBN2-7455-0060-0)
Denis Jeanson, Sites et monuments du val de Loire T1, publié à compte d'auteur, 1976
Jean-Luc Flohic, Le Patrimoine des communes d'Indre-et-Loire, Éditions Flohic, 2001 (ISBN978-2842341152)
↑Avis favorable du Conseil national des villes et pays d'art et d'histoire émis en novembre 2008, officialisé en février 2009. Source : Mag Loire Touraine n°3 année 2009 p. 22.
↑Le classement en liste 1 est réservé aux cours d'eau qui sont en très bon état écologique, ou identifiés par les SDAGE des eaux comme jouant le rôle de réservoir biologique nécessaire au maintien ou à l'atteinte du bon état écologique des cours d'eau d'un bassin versant, ou dans lesquels une protection complète des poissons migrateurs est nécessaire.
↑Ce classement est attribué aux parties de cours d'eau ou canaux sur lesquels il est nécessaire d'assurer le transport suffisant des sédiments et la circulation des poissons migrateurs.
↑Relevé des causés dans l'église par la crue de 1856 : Dégradation des murs intérieurs et extérieurs, détrempage du sol et enfoncement du carrelage à l'emplacement d'anciennes caves ou sépultures, bouleversement du mobilier, bancs, stalles, autel et marches, augmentation considérable de l'humidité dans les murs.
↑Incluant, outre le risque d'inondation, les risques naturels liés aux effondrements ou éboulements et les risques technologiques liés au transport de matières dangereuses par route ou rail.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Tours, il y a une ville-centre et 37 communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Le latin étant une langue utilisant des désinences, Limariacus, Limeriacum, Limériaco sont le même mot utilisé à un mode différent
↑Il a effectivement existé une fabrique de limes dans la région, mais elle était située à Amboise et avait été créée au XVIIIe siècle.
↑Cependant, il y a peut-être eu une confusion de lieu avec la « Villa de Limiriaco » située entre le château de Saint-Martin de Tours et la Loire, même si ça ne remet pas en cause les fondements de cette explication.
↑Luat est un lieu-dit, occupé par quelques maisons, à mi-chemin entre le château de Moncé et le hameau de Fourchette, au pied du coteau
↑Il semble régner une certaine confusion au sujet de la maison d'Amboise dans Wikipédia.
↑Lorsqu'il hérite de ce fief, Jean de Berrie (Jean Ier d'Amboise), seigneur d’Amboise et de Limeray, accorde diverses exemptions et privilèges aux habitants de Limeray (taille et autres droits onéreux). Archives départementales de Tours, Archives ecclésiastiques antérieures à 1790, Clergé régulier, série G, 856 : copie d’une charte de 1256.
↑Pierre Molan, trésorier de l’Épargne, avait frauduleusement amassé une somme de 250 mille écus d’or, qui fut découverte le 5 mars 1589 par les soins de Machault, et dont le conseil de la Ligue profita. Voir Satyre Menipee sur Wikisource : Page:Satyre Menippee.djvu/053
↑Le 4 septembre 1689 on relève une « Transaction avec Charles Vigarany, écuyer, sieur de Saint-Ouen, engagiste de la prévôté de Limeray, au sujet de la rente d'un porc sans tète due chacun (chaque) an à ladite seigneurie de Limeray, ladite rente assise sur les prés Montan en la paroisse de Nazelles »
↑Verdun est l'inscription figurant sur le panneau des « Morts pour la Patrie » dans l'église de Limeray. En fait, elle fut mortellement blessée à Vadelaincourt, un village situé à une quinzaine de kilomètres de Verdun, à proximité de la Voie sacrée
↑. Il s’agit de Gabriel Alexandre Apert, né à Paris le 17 mai 1907. Déporté dans le convoi I.173 parti de Compiègne le 27 janvier 1944, il fut d’abord interné au camp de concentration de Buchenwald sous le n° 43746, puis transféré à Dachau, probablement début avril 1945, au cours des terribles « marches de la mort ». Source : Base de données du Mémorial de la Fondation pour la mémoire de la déportation. Le camp de Dachau ayant été libéré le 29 avril 1945 par la 45e division d'infanterie de la septième Armée américaine, son décès, survenu le 2 juin, n'a pas eu lieu au camp lui-même, mais il fit suite aux mauvais traitements subis, avant qu'il puisse être rapatrié.
↑Charles Roy démissionna le 11/3/1918, mais le préfet refusa une élection anticipée pendant le conflit. Le conseil municipal désigna Georges Lenoble pour assurer l'intérim. Lors des élections du 10/12/1919 il est élu maire mais refuse, au second tour Abel Moreau est élu mais refuse, c'est finalement Auguste Guichard qui est élu au troisième tour et accepte la charge. (Lettre d'information municipale de Limeray N°45 p.6
↑Ce chiffre de 540 habitants est surprenant, le nombre moyen d'individus par feux (foyer) étant généralement de 4 à 5, ce qui est confirmé par le recensement officiel de 1062 habitants en 1793, six ans plus tard.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Cette tradition de la fête de la Saint-Vincent tournante, initiée en Bourgogne en 1938, s'est progressivement étendue à d'autres régions vinicoles dont les vins de Touraine-Amboise.
↑Les dates et horaires des messes sont affichés dans l'église.
↑Une tradition locale non vérifiée voudrait que Louis XI y ait rendu la justice
↑Charles Alphonse de Sain de Bois-le-Comte a été maire de Limeray. Selon Généanet, il était le fils de Claude Christophe, seigneur des Arpentis, lieutenant des maréchaux de France.
↑Visites sur invitation, en faire la demande écrite au propriétaire.
↑En juillet 1785, un procès opposa Jean Isaïe Pierre Cullère, maître de la poste aux chevaux du Haut Chantier, à un marchand forain de Limeray. (Archives départementales d'Indre-et-Loire 3 B 35)
↑Les dates de naissance et de décès figurant sur sa tombe sont celles du calendrier julien et il y porte le titre de cardinal.
↑Créé par Dominique Morche et adopté par délibération du conseil municipal de Limeray en date du 8 février 1982
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Pierre Deschamps, Dictionnaire de géographie ancienne et moderne, Firmin Didot, 1870, p. 719.
↑Ch. de Grandmaison, Fragments de chartes du Xe siècle provenant de Saint-Julien de Tours, Alphonse Picard, Paris, 1886, pp. 71-75.
↑Adrien de Valois, Notitia Galliarum, Paris, 1675 p. 572.
↑ abc et dJacques-Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine, tome 4, 1882, p. 73.
↑Denis Jeanson, Sites et monuments du val de Loire T1, publié à compte d'auteur, 1976, p. 35.
↑Le Robert - Dictionnaire historique de la langue Française, 1998
↑P-H Billy, Origine des noms de villes et des villages de France, Famot, 1981
↑Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions errance 2003.
↑Christian Guyon (conseiller général et maire d'Amboise, Le Canton d'Amboise, publié vers 2002, p. 24.
↑Bulletin municipal de Limeray n°47 du 4e trimestre 2006.
↑Joëlle Doron, Les Noms celtiques de la forêt et du marais dans le canton d'Amboise, in Revue du Cercle Ambacia n°2, 1985, p. 27.
↑Jacque-Pierre Millote, Éléments de pré et protohistoire européenne, Annales littéraires de l'université de Besançon, Les Belles Lettres, Paris, 1984 p. 309 Lire en ligne
↑Maurice Prou, Les ateliers monétaires mérovingiens, extrait de La Revue numismatique, 4e trimestre 1888.
↑Abbé Bourassé, Recherches historiques et archéologiques sur les églises romanes en Touraine, Ladevèze, Tours, 1869, p. 25.
↑Charles Loizeau de Grandmaison, Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790: Indre-et-Loire, Série C -Bureau des finances de la généralité de Tours, 1878 p. 103.
↑Journal L'impartial Dauphinois no 1654 du 1er janvier 1871 p. 2 Lire en ligne
↑Hector de Condé, La Prusse au pilori de la civilisation, E.M. Devillé, Bruxelles p. 198.
↑Édouard Fournier, Les Prussiens chez nous, E. Dentu, Paris, 1871 pp. 369-371.
↑Robert Huart, Amboise et sa région (1939-1945), Imprimerie des Platanes, 1995, p. 20.
↑Thierry Vivier, Amboise dans la tourmente de la guerre et de l'occupation, éditions Alan Sutton, 2006, pp. 36-41.
↑Léon Javary, Histoire du département de l'Indre-et-Loire, avec la biographie des personnages remarquables qui en sont originaires, Éditeur : C. Guérin, 1889 p. 8 Lien Gallica
↑Base Mérimée[1] Référence PA00097817 pour les façades et les toitures.
↑Marie-Ève Sheffer et Sylvie Serre, Le palais de Limeray : une étude de bâti en Indre-et-Loire, in Revue archéologique du Centre de la France tome 36, 1997, pp. 161-173[2]
↑Base Mérimée[3] Référence IA37001283 pour le pigeonnier, la terrasse en terre-plein, la rampe d'accès, les communs, la clôture de jardin, le jardin potager, l'avenue de jardin et l'escalier indépendant.
↑Denis Jeanson, Sites et monuments du val de Loire T1, publié à compte d'auteur, 1976, pp. 47-48.
↑Base Mérimée[4] Référence PA00097816 pour : chapelle, escalier, cheminée, élévation, décor intérieur et toiture.
↑J.-X. Carré de Busserole, Dictionnaire géographique historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine, tome 1, 1878, p. 91.
↑Denis Jeanson, Sites et monuments du val de Loire T1, publié à compte d'auteur, 1976, p. 47.
↑Charles Louandre et Félix Bourquelot, La Littérature française contemporaine 1827-1844, Félix Daguin, Paris, 1846, p. 48
↑J.-X. Carré de Busserole, Dictionnaire géographique historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine, tome 1, 1878, p. 265
↑Dictionnaire des Parlementaires français 1789-1889 p. 353.
↑L'Art pour tous, encyclopédie de l'art industriel et décoratif. N°32, août 1888. Émile Reiber, directeur-fondateur, A. Morel & cie - Librairies-imprimeries réunies (Paris)
↑Jean Adhémar, Bibliothèque nationale, département des estampes, inventaire du fonds français après 1800, tome 4, Paris, 1949, p. 531.
↑A. Picard, Liste des victimes du tribunal révolutionnaire de Paris, Paris, 1911, p. 35.
↑Dossiers du tribunal révolutionnaire de Paris, Centre historique des archives nationales, Paris, 2000.