Onzain est située sur la rive droite de la Loire, au sud-ouest de Blois. Elle est également arrosée par la Cisse et le Cissereau, deux affluents de la Loire.
Selon le linguiste Albert Dauzat, mot Onzain provient de Osanus, qui dériverait du nom gallo-romain « Os » suivi du suffixe « -ain » indiquant la provenance[2].
En 1816, la propriété a été saisie puis vendue en lots. Le premier château a été démoli de 1823 à 1826 et ses matériaux vendus.
Onzain, la commune
En 1824, la partie nord du domaine est achetée par Charles-Louis Panckoucke, alors éditeur et libraire à Paris, cousin et successeur du fondateur du journal « Le Moniteur » de 1789. Il ne garde que le bois du Pavillon et c'est son fils, Ernest Panckoucke, qui fait édifier entre 1845 et 1865 le château du Pavillon et ses annexes (correspondant aujourd'hui au domaine des Hauts de Loire). Il est maire d'Onzain de 1860 à 1865. Après sa mort en 1886, son gendre, Oscar de Vallée, magistrat de la Cour d'appel de Paris et sénateur inamovible, fait grandement agrandir le domaine, avec des serres, des écuries, des remises et des logements pour le personnel.
La maison sise actuellement au milieu des douves de l'ancien château est construite vers 1850, après qu'ont été abandonnées en 1843 à la Commune les rues du Château, de la Justice, de l'Ecrevissière, du Jardin Anglais (intégrée depuis à la rue de l'Ecrevissière), et de la Fontaine. La rue du Parc et la rue Traversière naissent quant à elles en 1868 de la division sud de la propriété appelée « Jardins bas d'Onzain ».
La commune d'Onzain d'une superficie de 3 000 hectares environ est en pleine expansion. Elle avait en 1789 une population de 1 400 habitants, contre environ 3 500 en 2014.
Onzain n'est chef de canton que de à . La Loire est alors une barrière administrative.
Entre le et le , plus de 3 100 réfugiés espagnols fuyant l'effondrement de la république espagnole devant Franco, arrivent en Loir-et-Cher. Devant l'insuffisance des structures d'accueil (les haras de Selles-sur-Cher sont notamment utilisés), 47 villages sont mis à contribution[5], dont Onzain[6]. Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants, sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré[7]. Au printemps et à l'été, les réfugiés sont regroupés à Bois-Brûlé (commune de Boisseau)[8].
Actuellement, depuis que la vallée de la Loire a été inscrite au Patrimoine mondial de l'UNESCO, celle-ci devient de plus en plus un axe de développement économique et surtout touristique.
Des locaux du pensionnat Gougeon né en 1839, va naître en 1881 l'école primaire supérieure, devenue aujourd'hui collège de près de 650 élèves.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[12],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 3 456 habitants, en évolution de +0,2 % par rapport à 2009 (Loir-et-Cher : +1,74 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (27,6 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (26,3 %).
À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,9 %) est supérieur au taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
47,1 % d'hommes (0 à 14 ans = 19,9 %, 15 à 29 ans = 15,8 %, 30 à 44 ans = 18,2 %, 45 à 59 ans = 21,3 %, plus de 60 ans = 24,8 %) ;
52,9 % de femmes (0 à 14 ans = 18 %, 15 à 29 ans = 13,2 %, 30 à 44 ans = 19,2 %, 45 à 59 ans = 19,5 %, plus de 60 ans = 30,1 %).
Pyramide des âges à Onzain en 2007 en pourcentage[15]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ans ou +
1,9
9,7
75 à 89 ans
13,4
14,5
60 à 74 ans
14,8
21,3
45 à 59 ans
19,5
18,2
30 à 44 ans
19,2
15,8
15 à 29 ans
13,2
19,9
0 à 14 ans
18,0
Pyramide des âges du département de Loir-et-Cher en 2007 en pourcentage[16]
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Jeanine Sodigné-Loustau, « L'accueil des réfugiés civils espagnols de 1936 à 1940. Un exemple : la région Centre », Matériaux pour l'histoire de notre temps, no 44, , p.43 (lire en ligne).