On y trouve le genre Vitis. Ces vignes domestiques sont largement cultivées pour leur fruit en grappes, le raisin, que l'on mange ou dont on tire un jus, le moût, qui devient du vin après fermentation. Un terrain planté de vigne s'appelle un vignoble, sa culture est la viticulture. Les différentes variétés se nomment cépages. L'espèce principale cultivée est Vitis vinifera.
Les vignes-vierges font également partie de la famille des Viticeae.
Un plant de vigne cultivé développe des racines qui s'enfoncent généralement à une profondeur de 2 à 5 mètres et parfois jusqu'à 12-15 mètres voire plus[2],[3]. Les racines issues de semis et de bouture sont très différentes (avec même en condition humide de possibles racines aériennes apparaissant à la base de troncs issus de semis,selon P. Galet[3]).
La vigne domestiquée provient d'une vigne sauvage (lambrusque) dont les rameaux grimpants peuvent atteindre une trentaine de mètres[4].
Les vignes de cette famille développent un important polymorphisme génétique selon les cépages et espèces. Leurs fleurs, petites et verdâtres à blanches, sont regroupées en inflorescences et leurs fruits, de formes différentes selon les sous-espèces, sont des baies regroupées en grappes. A maturité, leur coloration varie selon chacune des variétés de vigne : blanche, jaune-pâle, violette, noire (cette dernière étant majoritaire pour les variétés dites sauvages ou lambrusque). Les graines de ces baies sont des pépins.
La vigne, ou vigne cultivée (Vitis viniferaL., 1753), est cultivée pour ses fruits en grappes. C'est la principale espèce de vignes cultivée en Europe et dans le monde. Elle est, en effet, à l'origine de très nombreux cépages (cabernet, merlot, pinot, sauvignon, etc.). C'est l'espèce qui fournit le moût le plus apprécié.
Une description fine des variations de forme des feuilles et des fruits est nécessaire pour identifier les cépages de la vigne domestique : c'est l'objet de l'ampélographie.
Toutes les vignes cultivées en viticulture sont des cultivars issus de diverses sous-espèces du genreVitis, principalement celles de l'espèceVitis vinifera. Ces cultivars sont dénommés cépages, l'Ampélographie étant la discipline de la botanique traitant de ces derniers. Les premières cultures de vignes du genre Vitis sont attestées dès le VIe millénaire av. J.-C. et localisées en Georgie[5], alors que la vigne elle-même a été trouvée sous forme de fossiles de feuilles datés de 65 millions d'années .
Une parcelle agricole plantée de vignes ou un ensemble plus ou moins important de ces parcelles est dénommé vignoble. Un climat est un lieu-dit consacré à la viticulture, un ensemble précis de climats ou éventuellement un climat en lui-même constituant une appellation. Outre un climat en lui-même, une appellation peut relever d'un seul terroir viticole ou d'un grand vignoble régional constituant une région viticole.
L'évolution lexicologique a entraîné l'apparition du terme viti-viniculture désignant la réunion des activités viticoles (viticulture) et vinicoles (viniculture). Les substantifsviticulteur et viniculteur ainsi que les adjectifs viticole, vinicole et viti-vinicole procèdent de cette même évolution lexicologique, un vigneron ou une vigneronne étant un exploitant agricole pratiquant la viticulture et la viniculture (vitiviniculteur).
L'œnologie est la discipline de l'agronomie traitant de l'ensemble des sciences et techniques se rapportant à la viticulture et à la viniculture.
Un pied de vigne qui n'est pas greffé est dit franc de pied ou à pied franc. Si quasiment tous les plants de vigne sont aujourd'hui greffés à la suite de l'infestation par le phylloxéra à partir de 1861, des expériences sont à nouveau tentées, notamment en Touraine avec le gamay[6].
Europe
Vitis vinifera L. est une espèce cultivée depuis des temps immémoriaux en Europe, dans l'ouest de l'Asie (Moyen-Orient, Caucase), le nord et l'extrême sud de l'Afrique, mais que l'on peut trouver à l'état subspontané, notamment dans le sud de la France.
La majorité des cépages est issue de la sous-espèce Vitis vinifera subsp. vinifera.
Vitis labrusca, la vigne américaine, vigne Isabelle ou vigne-framboise (en anglais fox grape, dont les raisins ont un goût « foxé » peu apprécié en Europe) ;
Vitis berlandieri, la vigne dite espagnole (Spanish grape), (syn. Vitis cinerea var. helleri (L.H.Bailey) M.O.Moore).
Peu sensibles au phylloxéra, ces vignes, ainsi que leurs hybrides, sont utilisées soit comme porte-greffes, soit par croisement avec des variétés de Vitis vinifera sous forme d'hybrides producteurs (non admis dans les appellations).
Le raisin de Vitis labrusca peut être vinifié mais donne un vin foxé, dont le goût rappelle la framboise. Un cépage de cette espèce, l’isabelle, est quelquefois cultivé en Europe centrale, notamment en Suisse, sous le nom de « gros framboisé ».
La plantation peut se faire à partir de novembre lorsque la vigne est en repos végétatif (chute des feuilles). Selon les régions, elle peut s'étaler jusqu'à la fin du printemps, notamment dans les régions où il peut y avoir des gels tardifs. Le réveil végétatif dépend d'un cumul de températures au-dessus de 10 °C pendant un certain laps de temps.
Le choix de la vigne à planter dépend de plusieurs facteurs :
la nature du sol ;
l'exposition ;
le climat (ensoleillement et précipitations annuelles).
Presque toutes les techniques de greffage sont appliquées sur la vigne.
bore : Les feuilles ont un aspect crispé, épais. Les sarments présentent des déformations et des écorces anormales. (voir coulure et millerandage) ;
magnésium : Les feuilles de la base surtout, présentent des décolorations inter-nervaires. Se manifeste tardivement en saison, à partir de la véraison ;
La viticulture consomme des quantités significatives de pesticides, avec des impacts suspectés sur la santé des viticulteurs et l'environnement (intoxications accidentelles, risque accru de certains cancers, délétion de la spermatogenèse…).
Un problème non résolu est posé par le cuivre, utilisé comme pesticide depuis l'antiquité, sous forme de bouillie bordelaise notamment, car il a une action toxique très importante sur les algues (mildiou) et les mousses et, comme c'est un produit non biodégradable, il s'accumule dans le sol des vignes ou en aval, où il atteint déjà localement des concentrations suffisantes pour tuer, par exemple, des moutons pâturant dans ces zones. Rien qu'en France, environ un million d’hectares de vignobles anciens sont ainsi si chargés de cuivre que, d'ici quelques années ou décennies, le seuil toxique pour les mammifères pourrait y être atteint, selon l'IFEN[7].
Les pesticides, associés à certaines pratiques, ont contribué à l'érosion et à une diminution de la qualité pédologique des sols (perte d'humus).
La prise en compte des facteurs température et hygrométrie permet de limiter le nombre et, surtout, la quantité des produits de traitement contre les maladies, concurrents et parasites de la vigne. L'agriculture bio, qui se développe, est une alternative aux pesticides de synthèse, mais n'a pas réglé le problème des impacts de l'usage répété des traitements au cuivre.
Importance économique et culturelle de la viticulture et de la viniculture
Extension du vignoble
La surface totale du vignoble mondial représentait 7,4 millions d'hectares en 2018[9].
La part de l'Europe se stabilise après avoir fortement baissé, celle des autres continents est en légère décroissance après une forte période de croissance, excepté pour l'Asie qui croît toujours mais moins rapidement et produit surtout des raisins de table[10].
Production de vin
La production mondiale s'établit à 292 millions d'hectolitres en 2018[11]. L'Europe représente 62 % du total (dont France 15 %, Italie 17 %), l'Amérique 20 %.
Les exportations portent sur 100 millions d'hectolitres. Les principaux exportateurs de vins sont dans l'ordre : Espagne 21,1 %, Italie 19,7 %, France 13,8 %, Chili 8,6 %, Australie 7,1 %, Afrique du Sud 4,1 %, États-Unis 3,2 %.
Tourisme
On assiste à un développement important de l'œnotourisme qui permet la valorisation économique et culturelle des vignobles. Il se déploie notamment via des « routes des vins » déployées un peu partout sur le territoire français pour attirer des touristes.
les vignes-vierges apparentées, appartenant aux genres Ampelocissus, Ampelopsis, Cissus, très proches du précédent et du genre Vitis
Étymologiquement, ces noms dérivent du grecἄμπελος / ámpelos), « vigne », et κισσός / kissós, « lierre ».
Autres familles
Par analogie avec la vigne[12], le substantif féminin est employé pour désigner des plantes grimpantes d'autres familles[12]. Ces plantes, qui se rapprochent vaguement de la vigne par le port, la forme des feuilles ou des fruits, portent également en français le nom de vigne. Ainsi on appelle :
vigne du mont Ida, l'airelle, Vaccinium vitis-idaea L., Ericaceae.
Notes et références
Notes
↑Les viticulteurs plantent parfois des rosiers de vigne aux extrémités des rangs, cet arbuste étant sensible à une forme d'oïdium (Podosphaera pannosa) différente de celui de la vigne (Erysiphe necator), il peut développer des symptômes plus précocement et alerter sur les conditions favorables au développement de l'oïdium de la vigne.