Cet article concerne la préfecture du Haut-Rhin. Pour la commune des Alpes-de-Haute-Provence, voir Colmars. Pour les articles homonymes, voir Colmar (homonymie).
Colmar est mentionnée pour la première fois au IXe siècle. Ville libre du Saint-Empire, elle est membre de la Décapole. Elle connaît un développement rapide à la fin du Moyen Âge et au cours de la Renaissance. Dotée d'une ceinture de remparts, elle souffre néanmoins des troubles liés à la Réforme, de la guerre des Paysans puis de la guerre de Trente Ans, à la suite de laquelle elle est annexée par la France. Colmar est cédée à l'Empire allemand en 1871 puis réintégrée à la France à la suite de l'armistice de 1918. Bien que n'étant pas chef-lieu de région, Colmar abrite une cour d'appel. Cette particularité (qu'elle partage notamment avec Aix-en-Provence, Douai ou Riom dans des régions dont le chef-lieu n'est pas non plus siège de Cour d'appel) est due à l'élévation de la ville au rang de capitale judiciaire par l'ancien Conseil souverain d'Alsace en 1698.
La ville possède un riche patrimoine architectural, notamment une ancienne collégiale, plusieurs couvents, un théâtre remarquable, des canaux (petite Venise) et des maisons du Moyen Âge. Sa situation, au centre du vignoble alsacien et proche du piémont vosgien, et son climat particulier propice à la culture de la vigne, lui valent le surnom de « capitale des vins d'Alsace ». C'est également une ville de culture, siège du musée Unterlinden abritant le retable d'Issenheim. Colmar est par ailleurs la ville natale du créateur de la statue de la Liberté à New York, Auguste Bartholdi et de Jean-Jacques Waltz, plus connu sous le nom de Hansi.
Géographie
Localisation
Carte de la commune avec localisation de la mairie.
Le territoire de la commune se situe au sein de la plaine d'Alsace. Ce fossé rhénan d'effondrement, séparant le massif des Vosges à l'ouest de celui de la Forêt-Noire à l'est, est né il y a 65 Ma à l'occasion de la surrection des Alpes. Des fissures orientées nord-sud se formèrent alors ; la partie médiane s'effondra et fut envahie par la mer à l'Éocène supérieur (vers -35 Ma) et à l'Oligocène inférieur (Rupélien, vers -30 Ma)[2]. D'abord comblée par des dépôts marins qui recouvrirent le socle hercynien, la plaine accueillit le cours du Rhin qui y déposa ses alluvions fluviatiles[3], il y a un million d'années seulement[2]. Dans la bordure ouest du fossé, où se trouve aujourd'hui Colmar, l'épaisseur des dépôts sédimentaires augmente avec des dépôts éocènes et oligocènes issus de l'érosion des Vosges[3].
Venant du sud, la Lauch[8] et ses affluents (le Brennbaechlein, le Muhlbach, le Sinnbach, le Gerberbach et la Thur) irriguent de nombreux quartiers de Colmar, dont celui de la Petite Venise.
Le canal du Logelbach, en partie couvert, traverse la cité d’ouest en est et l'Ill, à l’est, qui recueille tous les cours d’eau précités, la longe vers le nord[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 592 mm, avec 8,2 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[18]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 558 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22,5 °C, atteinte le [Note 2],[20],[21]. L'ensoleillement annuel moyen, mesuré par la station de Colmar-Meyenheim[22], est de 1 882,2 h.
Statistiques 1991-2020 et records COLMAR-INRA (68) - alt : 202m, lat : 48°03'47"N, lon : 7°19'48"E Records établis sur la période du 01-04-1972 au 04-01-2024
Au , Colmar est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[25].
Elle appartient à l'unité urbaine de Colmar[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant sept communes, dont elle est ville-centre[Note 4],[26],[27]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Colmar, dont elle est la commune-centre[Note 5],[27]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[28],[29].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (50,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (39,1 %), zones urbanisées (19,3 %), forêts (18,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (12,1 %), cultures permanentes (6,1 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,5 %)[30]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Quartiers
La ville est composée de neuf quartiers[31]. La voie de chemin de fer sert de séparation entre la partie ouest et est de Colmar. Le centre-ville est le quartier touristique de Colmar. Il est entouré des quartiers de Sainte-Marie, Europe / Schweitzer au sud-ouest, à l’ouest de Florimont / Bel Air puis au nord-ouest de Saint-Joseph / Mittelharth. De l’autre coté du chemin de fer, c’est d’abord Saint-Léon au nord, Saint-Antoine / Ladhof à l’est et au nord-est, puis Maraîchers au sud-est et Quartier Sud au sud.
Logements
Le conseil municipal crée en 1922, sous les efforts de son futur maire Édouard Richard, l'office municipal d'habitation à bon marché, dont il sera président de 1935 à 1964, et qui a pour but la création de logements sociaux et de cités-jardins. Entre 1925 et 1932, sont livrés plus de 700 logements dont la cité des Vosges, la cité de la Fecht ou encore la cité-jardin de Wintzenheim[32]. Cette organisation sera transformée en 1950 en société d'HLM.
Sous l'impulsion du futur maire Joseph Rey[33], entre 1945 et 1963, la ville fait construire dans des lotissements communaux, 5 000 nouveaux logements en particulier dans les quartiers ouest. Tout cela constitue actuellement le tiers du patrimoine immobilier de la commune. L'éclatement géographique de Colmar incite alors le conseil municipal à restaurer le cœur historique de la cité et à le transformer en secteur sauvegardé sur 35 ha (approuvé en 2002). De même, des plans de rénovation urbaine, essentiellement dans les quartiers ouest, visent à remplacer des immeubles devenus trop vétustes.
En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 33 573, alors qu'il était de 30 338 en 1999[I 1].
Parmi ces logements, 90,0 % étaient des résidences principales, 1,4 % des résidences secondaires et 8,7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 17,4 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 82,1 % des appartements[I 2].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 36,1 %, en hausse par rapport à 1999 (32,4 %). La part de logements HLM loués vides (logements sociaux) était de 30,7 % contre 31,1 % en 1999[I 3].
Projets d'aménagement
De nombreux édifices ont vu le jour depuis 1995 comme l'hôtel de police[34], la caserne des pompiers, le complexe sportif du Colmar Stadium, la piscine Aqualia ainsi que des parkings (place Rapp, place Lacarre[35], rue Saint-Josse, place de la Montagne-Verte : 711 places en sous-sol et parc urbain en surface[36]).
D'autres projets de construction sont à l'étude : un gymnase universitaire, un asile psychiatrique, une extension du tribunal après la fermeture de la maison d’arrêt de Colmar en juin 2021[38] ou une rocade sud[39],[40].
De nombreux parcs et jardins publics sont répartis à travers la ville, représentant au total 108 ha, auxquels s'ajoutent 33 ha de jardins familiaux. La ville est récompensée par quatre fleurs et par le Grand prix national du fleurissement depuis 1984 au palmarès du concours des villes et villages fleuris[41].
Le parc du Champ-de-Mars est situé entre la place Rapp au nord et la Préfecture du Haut-Rhin au sud. Il dispose de vastes espaces verts. Au centre, se trouve une fontaine surmontée de la statue de l'amiral Bruat édifiée en 1864 et construite par Bartholdi.
Dans sa partie sud-ouest est installé un carrousel avec sa galerie fermée, modèle unique en Europe par son envergure. L'agencement de ce parc rappelle la croix de la légion d'honneur[OT 1].
Le parc du château d'eau est situé à l'angle de l'avenue Joffre et de l'avenue Poincaré. Il est également appelé parc de la Cour d'appel[42]. Sa superficie est de 13 990 m2[M 1]. Il héberge, comme son nom l'indique, l'ancien château d'eau de la ville érigé en 1884 et classé monument historique. Une statue représentant Auguste Bartholdi est érigée à l'entrée sud-est du parc. La partie ouest est une magnifique roseraie s'étendant sur 450 m2 et composée de 990 plants répartis en 38 variétés.
Parmi les nombreux autres parcs et jardins de la ville, on peut relever le parc Saint François-Xavier (9 980 m2), le parc Méquillet (5 753 m2), le square Hirn (jardin à la française) ou le square de la Montagne-Verte (3 273 m2), renommé « Montagne-Verte - Parc Georges Pompidou » depuis 2020, à la suite de l’aménagement d’un parking souterrain et de l’extension subséquente du square en surface (1,7 ha), à l’emplacement de l’ancien parking[43].
À l'est de la ville se trouve le massif du Neuland/Fronholz qui s'étale sur 614 ha et dispose d'un parcours de santé et d'une maison de la nature, association qui a pour thème l'éducation à l'environnement et au développement durable[44].
Le massif du Niederwald/Rothleible quant à lui couvre 778 ha.
Le pavillon de chasse (Herrenhaus) dans la forêt communale.
Voies de communication et transports
Réseau routier
Deux contournements permettent de désengorger la ville, notamment sur l’axe Mulhouse - Strasbourg qui traversait la ville par l’avenue d’Alsace.
Celui de l'autoroute A35, qui relie Strasbourg (40 minutes) au nord, Mulhouse (30 minutes) et Bâle (40 minutes) au sud[45]. Il dispose, à hauteur de la ville, de quatre échangeurs (no 26 à no 23) dans le sens sud-nord (Colmar Centre, Colmar Semm, Ladhof et Rozenkranz) et de deux échangeurs (no 23 et no 25) dans le sens nord-sud (Rosenkranz et Colmar sud).
Celui de la RD 83, qui relie, en Alsace, l’ouest mulhousien (et plus généralement le trafic en provenance de Belfort) à Strasbourg, permet quant à lui de contourner Colmar par l'ouest et le nord[46], évitant ainsi tout le transit des poids-lourds. C’est un boulevard urbain à 2 × 2 voies entre le village d’Ingersheim à l’ouest et le quartier colmarien du Ladhof au nord.
Depuis la mise en œuvre du nouveau plan de circulation du centre-ville à l'automne 2002, deux rocades, proches des anciens remparts, limitent le transit par l'hypercentre. Chacune circule en sens opposé.
Le projet d’une rocade sud-est reliant le RD 83 à l’A 35, est toujours à l’étude[Quand ?].
La ville compte environ 4 000 places de stationnement sur des parkings gratuits ou à disque, dont une soixantaine pour personnes à mobilité réduite (PMR)[47] (hors stationnement gratuit sur chaussée ou à cheval sur trottoirs). La ville dispose également de six parcs de stationnement payants[48] : le parc de stationnement souterrain de la place Rapp (900 places), le parc de stationnement souterrain et en silo de la place Lacarre (685 places), le parc de stationnement souterrain de la Montagne Verte (690 places), le parc de stationnement ouvert de la place Saint-Josse (487 places), le parc de stationnement souterrain de la place de la Mairie (367 places) et le parc de stationnement en silo « Gare/Bleylé » (200 places), situé à côté de la gare de Colmar.
Depuis le , la ville est reliée à la grande vitesse grâce à la mise en service du premier tronçon de la LGV Est européenne[50]. Deux allers-retours quotidiens vers Paris-Est sont programmés. La seconde phase de cette ligne à grande vitesse, ouverte en juillet 2016, a fait passer le meilleur temps de parcours entre Colmar et Paris à 2 h 30 min contre plus de 4 h 30 min auparavant. De plus, Colmar est à 3 h 15 min de Lyon et à 5h de Marseille depuis la mise en service de la branche Est de la nouvelle ligne à grande vitesse Rhin-Rhône entre Dijon et Mulhouse le .
Une liaison ferroviaire entre Colmar et Fribourg pourrait être rétablie à l'horizon 2026-2027[51].
Le port de plaisance de Colmar permet l'accostage de 60 bateaux sur huit pontons, desservis en eau et en électricité. Il dispose d'une capitainerie avec sanitaires, douches, lingerie, boutique avec accastillage et parking clôturé pour bateaux et voitures[M 2].
Il dispose depuis 2006 du pavillon Bleu d'Europe, qui récompense et valorise les communes et les ports de plaisance français qui répondent à des critères d'excellence pour la gestion globale de leur environnement[52].
Le port collectionne également de nombreux trophées et récompenses en matière de fleurissement[52].
Le port Rhénan Colmar/Volgelsheim avec 500 000 tonnes de fret ferroviaire par an est la plate-forme logistique « Eau-Fer-Route » du Centre-Alsace.
L'aéroport de Colmar-Houssen a vu le jour en 1953, il est utilisé essentiellement pour l'aviation d'affaires et sportive[53]. Depuis 1960, il permet également l'aviation d'affaire. Utilisé pour le transport médical d'urgence, il est de ce fait ouvert 24h/24. La gestion de la plate-forme aéroportuaire de Colmar, un temps menacée de fermeture, a été confiée depuis 2007 à l'entreprise Liebherr[54].
Le premier réseau de transports publics est inauguré en , quand la ville lance une première ligne d'omnibus entre l'ancienne gare et la place du Saumon[55]. Une seconde ligne est ouverte en . Le réseau est exploité successivement par trois sociétés privées[55].
En 1902, Colmar met en service sa première ligne de tramway[55]. En 1935, elle en comptait trois dont une ligne périurbaine Colmar-Wintzenheim. Dans les années 1960, à la suite de la hausse du prix du pétrole et de l'usage de plus en plus courant de l'automobile, l'exploitation du tramway est arrêtée, comme ce fut le cas également à Mulhouse et Strasbourg.
Le réseau de bus de la TRACE (TRAnsports de Colmar et Environs), créé en 1990, desservait à l'origine trois communes : Colmar, Horbourg-Wihr et Wintzenheim[56]. Actuellement, le réseau en compte vingt-deux pour environ 111 655 habitants.
En 2015, la TRACE exploite seize lignes du lundi au samedi (neuf lignes urbaines 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9) et sept lignes interurbaines (lignes 20, 21, 22, 23, 24, 25 et 26). S'y ajoutent trois lignes les dimanches et jours fériés (lignes A, B et C), une ligne événementielle (ligne E) ainsi qu'un minibus sur demande pour les personnes a mobilité réduite.
En 2007, 6 319 054 voyageurs ont emprunté les transports publics colmariens[57].
C'est l'un des premiers réseaux de France à avoir mis en service des bus fonctionnant au gaz naturel (GNV) à partir de 1998[55]. Le réseau Trace est actuellement l'un des réseaux de transport urbain les plus propres de France avec plus de 90 % des bus (37 sur un total de 41 exploités) circulant avec la motorisation au gaz naturel[58].
Depuis le 27 avril 2019, des petits bus électriques circulent en centre ville. Leur utilisation est gratuite[59].
Concernant l'aménagement des arrêts de bus, 73 sont équipés d'un système d'information des voyageurs leur permettant de connaître l'heure d'arrivée du prochain bus en temps réel et 54 % permettent l'accessibilité à des personnes à mobilité réduite[58].
Réseau interurbain
Schéma des villes traversée par la ligne de bus 1076.
Une quinzaine de lignes de bus départementales[60] ont leur origine et destination à Colmar.
Le point de correspondance de toutes les lignes interurbaines se situe à la gare de Colmar. Les lignes de bus circulant à Colmar sont la ligne 106 (Colmar - Route des vins - Ribeauvillé), la ligne 109 (Colmar - Ribeauvillé - Saint-Hippolyte), la ligne 145 (Colmar - Orbey - Le Bonhomme), la ligne 157 (Colmar - Trois-Épis - Labaroche), la ligne 208 (Colmar - Husseren - Obermorschwihr), la ligne 248 (Colmar - Munster - Soultzeren), la ligne 301 (Colmar - Neuf-Brisach - Balgau), la ligne 303 (Colmar - Neuf-Brisach - Biesheim), la ligne 316 (Colmar - Neuf-Brisach - Baltzenheim), la ligne 318 (Colmar - Neuf-Brisach - Ohnenheim), la ligne 326 (Colmar - Dessenheim - Weckolsheim), la ligne 346 (Colmar - Marckolsheim - Artzenheim), la ligne 437 (Colmar - Ensisheim - Mulhouse), la ligne 439 (Colmar - Ensisheim - Fessenheim) et la ligne 440 (Colmar - Ensisheim - Guebwiller).
La ligne 1076 permet un accès à l'Allemagne et la desserte des villes de Breisach et de Fribourg-en-Brisgau[61].
Depuis , cette liaison a été renforcée par l'augmentation des fréquences et le prolongement jusqu'à Breisach de la ligne départementale 301 (Colmar - Neuf-Brisach - Balgau) qui permet une meilleure interconnexion avec la gare de Breisach et le réseau ferroviaire allemand de la Deutsche Bahn.
Toponymie
Le nom de la localité est attestée sous les formes Columbrensi au VIIIe siècle[62] ; Columbarium Fiscum dans un texte du moine Notker Balbulus de Saint-Gall daté de 823[63].
Il est possible de rapprocher ce toponyme de la présence sur ce territoire d'un colombier[62] à l'époque carolingienne[64]. C'est en tout cas ce que semblent indiquer les formes anciennes, cette hypothèse a cependant été contestée par Raymond Schmittlein[65] qui suggère un nom de personne germanique Galamar pris absolument[62], il est cité par Albert Dauzat qui hésite à lui emboiter le pas, mais exclut Colmar de la série des toponymes français remontant à Columbarium, tels que Colmier-le-Bas, Colomars, etc.[62].
Histoire
Préhistoire et Antiquité
À la Préhistoire, entre 5000 et 4000 avant notre ère, des groupes humains venant du bassin du Danube ont peuplé les bords du Rhin, comme en témoignent les silex exposés au musée Unterlinden. Ces peuplements s'identifient à la culture rubanée et sont attestés dans les environs de Colmar[66]. La présence de l'Ill et de ses confluents (la Lauch, la Thur et la Fecht) a fortement contribué à l'implantation humaine sur le site[63].
Une présence celte est attestée entre 1200 et 800 av. J.-C. grâce à la découverte de plusieurs urnes funéraires[63]. Dans les derniers siècles avant notre ère et toujours aux environs de la ville, près du Hohlandsbourg, une agglomération remontant au bronze final et se rattachant à la civilisation des champs d'urnes a été découverte et fouillée en 1968.
En 378, l'empereur romain Gratien soumet ces envahisseurs germaniques, dont des contingents entiers vont intégrer l'armée romaine et qui dès lors vont commencer à coloniser la région. Ces auxiliaires alamans ne parviendront pas à s'opposer, malgré une résistance acharnée, au passage du Rhin par d'autres tribus germaniques et orientales, comme les Huns, en 406[68]. Cependant, les colons alémaniques vont devenir peu à peu majoritaires au sein d'une population gallo-romaine. Le bas latin, parlé par ces derniers, va alors disparaître au profit des langues germaniques[69].
C'est aux Ve et VIe siècles, lors de la conquête de la Gaule que les souverains francs occupent de grands territoires sur le futur domaine de la ville. Il s'agit là d'un peuple nomade qui construit de grands bâtiments de bois et de pisé (terre argileuse) : granges, écuries, pressoir, cuisine, basse-cour, colombier... et crée au centre une construction soignée pour son souverain[GB 1].
L'aristocratie alémanique va finalement être défaite et massacrée par les Francs, mettant un terme au conflit multiséculaire qui oppose ces deux fédérations de peuples germaniques. La région de Colmar va alors être dominée par les clans mérovingiens et christianisée.
L'acte de donation de Louis le Pieux, rédigé à Francfort le 12 juin 823, mentionne pour la première fois la ville sous le terme « Notre fisc nommé colombier ». L'empereur carolingien cède à l'abbaye de Munster une partie de forêt du fisc de Columbarium[GB 2], alors habité par quelques domaines fermiers[70].
À deux reprises, en 883 et 884, Charles III le Gros tient une assemblée où sont présents tous les dignitaires de l'Empire, entre la Meuse et l'Elbe, et au-delà des Alpes et de l'Italie du nord[GB 1].
Moyen Âge central
Vers 965, le domaine royal carolingien est scindé entre l'Oberhof (domaine d'en-haut), qui revient au monastère clunisien de Payerne (canton de Vaud en Suisse) ; et le Niederhof (domaine d'en-bas), qui devient propriété de l'évêque Conrad de Constance[GB 1]. Vers l'an mil, on y construit une église en lieu et place de l'actuelle Collégiale Saint-Martin. Elle se composait d'une abside carrée, d'un transept de 19 par 8 mètres ainsi que d'une nef de 15 mètres de long[GB 1]. Colmar est détruite par un incendie en 1106[GB 3]. La commune se développe progressivement sous l’autorité des Hohenstaufen qui possèdent le duché de Souabe et d'Alsace puis accèdent au trône du Saint-Empire romain germanique.
Le prévôt (Schultheiss) Jean Roesselmann, après avoir libéré les Colmariens de la domination du prince-évêque de Strasbourg en 1261, repousse une nouvelle attaque de ce dernier en 1262 au prix de sa propre vie[71].
Le départ des moines-chevaliers au XVIe siècle permet l'utilisation par les Chanoines de Saint-Martin puis par les Augustins. Le site est racheté en 1858 par les Sœurs de la Divine Providence de Ribeauvillé. L'ensemble a été remanié au XIXe siècle et il ne subsiste du bâtiment original que quelques éléments de façades sur rue et sur cour[76].
Elle abrite actuellement un établissement scolaire privé.
Moyen Âge tardif
Le premier port de Colmar, le Ladhof (étymologiquement « l'endroit où l'on charge les marchandises »), voit le jour en 1337, au confluent de la Thur et la Lauch. Les marchandises y étaient embarquées jusqu'à Strasbourg, puis vers les pays rhénans.
Une alliance entre les villes impériales de la plaine d'Alsace naît en 1342 grâce à l'agrément de Charles IV. Elle compte alors sept villes. Colmar la rejoint le , pour donner naissance à la confédération des dix villes impériales connue sous le nom de Décapole. Il s'agit du premier syndicat intercommunal de la région[GB 5]. Elles se promettent secours mutuel en cas d'agression extérieure mais n'écartent pas l'idée d'un conflit interne qui serait résolu à l'amiable[77]. Haguenau, siège du Grand-Bailliage d'Alsace qui gère depuis le XIIIe siècle le domaine impérial, peut être considéré comme chef-lieu administratif de l'alliance. Ce regroupement envoie des députés à la Diète d'Empire et aux assemblées des villes impériales.
Colmar se dote en 1360 d'une constitution stable[78],[79]. Le gouvernement est confié aux bourgeois et membres de la corporation[GB 6]. En 1376, elle obtient le droit de fabriquer de la monnaie et entre, en 1403, dans l'alliance monétaire du Rappenmünzbund.
Une grande épidémie de peste bubonique frappe la ville en 1418.
En 1469, l'archiducSigismond, qui représente l'empereur du Saint-Empire en Alsace, a d'impérieux besoins d'argent. Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, lui consent un prêt mais réclame en gage une partie de la province. Dans la région concédée, il délègue un bailli, Pierre de Hagenbach. Sa cruauté est telle que les villes d'Alsace se hâtent de rembourser le duc, mais Hagenbach refuse de céder la place. Battu et fait prisonnier, il est condamné à avoir la tête tranchée. L'honneur de l'exécution revient au bourreau de Colmar, en 1474[80]. La tête de Hagenbach, momifiée, est conservée au musée Unterlinden, ainsi que le glaive du bourreau.
En 1512, la communauté juive est exclue de la ville. Elle y était présente depuis le XIIIe siècle et ne trouvera plus droit de cité jusqu'à la Révolution[GB 7].
Le statut communal est modifié en 1521, le nombre de corporations est rapporté à vingt.
La ville devient un foyer de propagande luthérienne entre 1522 et 1525 grâce aux ouvrages de l'imprimeur Farckall. À la suite de la guerre des paysans, les premiers groupes de sympathisants de la Réforme se rassemblent[OT 2] (affaire du prédicateur Hans, tentative de sédition de l'aubergiste Bader). La ville échappe de peu aux violences de la guerre des paysans[GB 7] en 1525.
En 1528, le médecin-alchimiste Paracelse se réfugie à Colmar avant de reprendre sa vie errante[82].
Malgré la ralliement de nombreuses villes alentour, la Réforme ne parvient pas à s'introduire à Colmar. L'échéance est retardée notamment par le prédicateur dominicain Jean Fabbri et le prieur des Augustins Jean Hoffmeister.
Le gouvernement de Colmar réglemente, en 1538, la vie des clercs à l'intérieur des couvents à la suite d'abus constatés[GB 7].
La peste de 1541 fait 1 560 victimes dans la ville[83], les franciscains sont décimés.
Georges Wickram, considéré comme le créateur du roman populaire en langue allemande, crée en 1548 une école de chanteurs (Meistersingerschule).
En 1555, la paix d'Augsbourg rétablit officiellement la coexistence du catholicisme et du luthéranisme dans l'Empire[GB 7].
Le magistrat est renouvelé en 1564 et voit arriver des hommes neufs favorables à un changement de situation[84].
La réforme luthérienne est introduite en 1575[OT 2], un demi-siècle après Strasbourg ou Bâle. Le 14 mai, le conseil de la ville, sous la direction de l'Obristmeister Michel Buob, autorise le culte protestant à côté du culte catholique. Le lendemain a lieu le premier culte protestant en l'église des Franciscains, officié par le pasteur de Jebsheim Jean Cellarius[GB 7].
L'architecte strasbourgeois Daniel Specklin dote la ville de nouvelles fortifications en 1580.
Le traité d'Osnabrück permet à chaque confession de récupérer les biens et droits qu'elle possédait au . Quant au traité de Münster, il permet à la France de récupérer les possessions des Habsbourg, notamment le grand bailliage qui incluait les dix villes impériales de la Décapole, dont faisait partie Colmar[GB 9].
Guerre de Hollande (1672-1678)
Lors de la guerre de Hollande, Colmar tente de renouveler ses privilèges impériaux. Elle participe notamment à l'effort de guerre de l'Empire contre les Turcs. Cet effort est connu comme la Türkenhilfe, littéralement « aide turque »[GB 10].
Au printemps 1673, décision est prise de s'emparer de Colmar. Louvois et le marquis de Coulanges, accompagnés de 500 cavaliers, se présentent aux portes de la ville le . Il y pénètrent conjointement par les portes de Deinheim et de Rouffach. Les Colmariens sont désarmés le lendemain. 4 000 hommes sont mis à l'œuvre pour démanteler les fortifications qui avaient fait l'orgueil de la ville[GB 10]. Avec leurs restes sera construit un hôpital.
Le , le roi Louis XIV et son cortège de 200 carrosses se rendent dans la ville pour constater l'avancée des démolitions et prononce ces mots : « Messieurs les Colmariens ne sont plus si glorieux comme ils étaient ! »[GB 11].
Le , le vicomte de Turenne bat les hommes de l'Empire à Turckheim. La peur de subir les mêmes atrocités pousse Colmar à se soumettre aux Français. Le traité de Nimègue, signé le , met fin à la guerre. Le lys remplace désormais l'aigle germanique, la ville impériale de Colmar perd son indépendance et devient une ville royale française[OT 2].
XVIIe et XVIIIe siècles
En 1683, Colmar accueille la commanderie militaire de la Haute-Alsace (commissaires des guerres, commissaire régional d'artillerie, contrôleur de l'hôpital royal militaire, commissaire provincial des poudres et salpêtres)[GB 8]. Une nouvelle division territoriale relevant de l'Intendant d'Alsace voit le jour en 1695 : Colmar devient chef-lieu de subdélégation[GB 8]. La ville obtient en 1698[OT 2] le siège du Conseil souverain d'Alsace[91] (anciennement à Ensisheim), devenant ainsi la capitale judiciaire de la province d'Alsace. La première séance date du 22 mai et a lieu dans la maison dite du Wagkeller[GB 12].
En 1714, la ville fait l'acquisition de la seigneurie du Hohlandsbourg et cède le prieuré de Saint-Pierre aux jésuites qui sont installés dans la ville depuis 1698[GB 13]. L'architecte strasbourgeois Jean-Jaques Sarger édifie l'église des Jésuites entre 1735 et 1750, actuellement sur le terrain du lycée Bartholdi[GB 13].
C'est en 1751 que l'historien Jean-Daniel Schoepflin publie le premier tome de l'Alsatia Illustrata[92].
Voltaire séjourne à Colmar pendant l'hiver 1753-1754[93], à la suite de son renvoi de la cour du roi de Prusse Frédéric II. Il y effectue des recherches sur l'histoire de l'Empire, avec l'aide appréciable des conseillers et avocats du Conseil souverain dont il dira : « J'ai trouvé à Colmar des avocats qui sont plus instruits de l'histoire de l'Empire qu'on ne l'est à Vienne. Gens d'un mérite solide, communicatifs qui ont de belles bibliothèques et sont entièrement à notre service. Je suis dans le seul pays de France où l'on puisse trouver des secours sur cette matière qu'on ignore parfaitement à Paris. » Les jésuites contestent ses talents d'historiens et dès lors il gardera un souvenir mitigé de son séjour à Colmar. Il parlera de la ville comme d'une « petite ville dévote, remplie de tracasseries, où tout le monde se confesse, tout le monde se déteste ».
Dans un climat d'anti-judaïsme partagé par une partie de la population et des élites, le marchand juif Hirtzel Lévy de Wettolsheim est condamné à mort par le Conseil Souverain d'Alsace et rompu vif sur la place du marché aux Bestiaux de Colmar[94] le 31 décembre 1754. Sur cassation par le conseil privé du Roi à Versailles, il sera réhabilité par le Parlement de Metz le 24 septembre suivant et ses coaccusés seront acquittés.
Théophile Conrad Pfeffel fonde l'Académie militaire[OT 2] en 1773. Il s'agit en fait d'un lieu ne s'adressant qu'à des enfants protestants, nobles le plus souvent, et qui leur permettaient de se destiner à une carrière militaire. Il en dira : « Notre établissement n'est pas une école d'élite pour des soldats ou des commerçants, mais une pépinière pour tous ceux qui veulent émerger du vulgaire. » L'école a accueilli 288 élèves en vingt ans[GB 14].
Époque contemporaine
La Révolution et le XIXe siècle
La ville, promue chef-lieu du Haut-Rhin en 1790, compte alors plus de 13 000 habitants. Étienne Ignace Salomon en devient le premier maire[GB 14]. En 1791, la ville devient siège de l'évêché constitutionnel du département et la collégiale Saint-Martin est érigée en cathédrale, et ce jusqu'au concordat de 1802[GB 14]. Hérault de Séchelles convertit le tribunal criminel du Haut-Rhin en tribunal révolutionnaire en 1793. Treize exécutions seront prononcées en quelques mois[GB 15]. En 1800, la ville accueille son premier préfet, Jean-Baptiste Harmand[GB 15]. Son siège se trouve initialement dans l'abbaye cistercienne de Pairis (actuel hôtel de ville), avant de déménager en 1866. La ville redevient capitale judiciaire et reçoit un tribunal d'appel qui deviendra une cour d'appel en 1804. À la suite du plébiscite pour l'Empire, elle devient une cour impériale et la ville retrouve un maire, François Antoine Richter.
Au XIXe siècle, Colmar est marquée par de nombreuses émeutes. La première se tient en 1833. Surnommée « émeute de la piquette ». Elle fait suite à la volonté de l'administration fiscale de taxer un petit vin local, le Bubberi, comme les vins des grandes tables. La révolte gronda fin octobre : les ouvriers rejoignent les maraîchers et les vignerons. Des barricades sont dressées. La garde nationale fut requise mais le texte fut retiré sous la menace du déversement de la piquette dans le ruisseau de la Sinn. Le vicomte de Croismare fut destitué[GB 17].
L'inauguration de la ligne de chemin de fer Bâle-Colmar-Strasbourg a lieu en 1841[GB 16]. L'année suivante se tient l'émeute dite « des fagots » : en 1842, la municipalité, conduite par le maire Chappuis, décida de taxer le bois de chauffage. Des manifestants occupent la mairie en juin et, devant leur détermination à en découdre avec le maire, il fait intervenir un escadron de lanciers venu de Sélestat[GB 18].
La ville atteint les 20 000 habitants en 1845[GB 16]. En 1854, une épidémie de choléra sévit sur la ville[OT 2] : 505 personnes sont touchées, et 349 décèdent des suites de la maladie. La cause principale en est la propreté des rues et des maisons[GB 19]. Au plus fort de l'épidémie et effrayée par l'hygiène déplorable, l'administration décide d'interdire les aliments à risques, dont le concombre. S'ensuit une troisième émeute, dite « des concombres ». Les maraîchers, et notamment trois sœurs, s'en prirent au marché à un sergent et à son escouade. Ils furent bombardés de légumes. La police et l'armée durent intervenir pour rétablir le calme. Le maire Chappuis se serait bien passé de cette nouvelle émeute[GB 20].
En 1855, Colmar est encore marquée par une émeute, dite cette fois « des corbillards ». Les Colmariens avaient la tradition de leur dernière demeure au Rappendantz (l'endroit où dansent les corbeaux), accompagnés par des charpentiers, serruriers, sculpteurs et porteurs. Cette année-là, la ville voulut confier les enterrements à une société de pompes funèbres. Les premiers corbillards durent travailler entourés de gendarmes et de policiers. L'affaire déplut au préfet qui finit par destituer le maire Chappuis[GB 20].
L'Alsace est particulièrement meurtrie ; de nombreux combats ont lieu. Le bombardement de Strasbourg a notamment entraîné la destruction d'un manuscrit du XIIe siècle, le Hortus deliciarum[GB 21].
Le conflit prend fin le et la France, défaite, signe le traité de Francfort le suivant[95] et donne l'Alsace et la Moselle. Colmar devient chef-lieu du district de la Haute-Alsace dans le Reichsland d'Alsace-Lorraine. Le Conseil municipal reste en place et les élections à l'Assemblée constituante française sont tolérées par les nouvelles autorités. Une disposition libérale du traité permet à plus de 3 000 habitants de prendre la nationalité française[GB 21].
Le français est banni des textes officiels en 1883[GB 22].
Le XXe siècle
Début du siècle
En 1902, une ligne de tramway est ouverte entre la gare et le canal. Une seconde ligne verra le jour en 1914 entre les routes de Bâle et de Strasbourg[GB 23].
En 1910, la ville compte 43 800 habitants, dont 4 000 militaires[GB 24].
Première Guerre mondiale
La première Guerre mondiale débute le . Le , des patrouilles de chasseurs à cheval français pénètrent dans la ville et laissent croire à une conquête rapide. L'armée se repliera sur les Vosges[GB 25].
Quatre personnes meurent dans des bombardements le . D'importants dégâts sont occasionnés aux bains municipaux et à l'école d'Unterlinden[GB 25]. Le , un combat aérien oppose 14 appareils allemands à des avions français.
La guerre prend fin le . Le 22, la ville acclame l'arrivée du commandant en chef des armées de l'est, le général de Castelnau[GB 26]. Les représentants du gouvernement Clemenceau et Poincaré arrivent en ville le [GB 26]. D'autres personnalités suivront comme Joffre et Foch.
En 1928, a lieu le « procès de Colmar » contre les chefs autonomistes alsaciens. Cela fait suite au malaise suscité entre autres par les déclarations d'Édouard Herriot (le ) qui voulait introduire l'ensemble de la législation républicaine dans la région[GB 27], et au « dimanche sanglant de Colmar », le , où eurent lieu des échauffourées entre autonomistes alsaciens et Alsaciens pro-français.
Le 3 août 1931 a été inaugurée la station uvale. Le président en est le maire de la ville, Eugène Hertzog. La station uvale d'Avignon a servi de modèle pour l’élaboration des statuts de celle de Colmar. Son but est de dynamiser la consommation de raisin au point de vue hygiénique et thérapeutique, ainsi que l’organisation dans toute l'Alsace d'une journée de propagande en faveur du raisin de table de la région viticole alsacienne. Par la suite, une fédération regroupant 13 villes de France fut créée : Colmar, Avignon, Béziers, Fontainebleau, Lamalou-les-Bains, Le Thor, Moissac, Montpellier, Nîmes, Prayssac, Port-Sainte-Marie, Tarascon et Tours[98].
Dans cette ville proche de la frontière, la conclusion des accords de Munich fin suscite un soulagement et une joie profonde : contrairement aux usages, le conseil municipal attribue le nom du président du Conseil en exercice et encore en vie à une rue, Daladier, qui l’année suivante organise la chasse aux noms de rues évoquant le communisme[99].
Seconde Guerre mondiale
La France entre en guerre le et les Allemands entrent à Colmar le , l'Alsace est annexée de fait. Il s'ensuit une brutale germanisation et nazification. Des monuments sont saccagés comme le monument à l'amiral Bruat et le monument au général Rapp[GB 27]. Environ 20 % des noms de rues sont modifiés (celles qui pouvaient rappeler le France) comme l'« avenue de la République » qui devient la « Adolf Hitler-Straße »[100]. La région reste cependant juridiquement sous souveraineté française.
En 1942, les Allemands démantèlent le réseau de résistance colmarien, actif depuis 1940, et emprisonnent ses responsables[GB 27]. Le 25 août, une ordonnance rend obligatoire le service militaire, et 123 000 jeunes sont contraints d'endosser l'uniforme de la Wehrmacht ou de la Waffen-SS, 40 000 n'en reviendront pas[GB 27].
Le , un train de munitions explose à la gare de marchandises, provoquant des dégâts dans un rayon d'un kilomètre[GB 27].
Fin janvier 1945, Colmar est l'objectif de l'attaque en tenaille montée par le général de Lattre de Tassigny pour liquider la poche dangereuse que les troupes allemandes conservent en Alsace.
Le , les lignes allemandes sont percées au Nord de Colmar par l'infanterie américaine du 21e corps qui arrive aux abords de la ville. Un beau geste met alors en valeur la fraternité d'armes franco-américaine : Étant la dernière ville alsacienne à être libérée de l'occupation nazie[101] le colonel du 109e régiment d'infanterie US, sur ordre du général Milburn, cède le pas pour l'entrée dans Colmar au général Schlesser qui commande une fraction des chars de la 5e DB de la 1re armée Française. Négligeant toute préparation d'artillerie, les Français se jettent dans la ville, qu'ils cueillent intacte le 2 février dans l'après-midi[102]. À cette occasion, l'insigne Rhin et Danube prendra les armes de la ville de Colmar. Le général de Gaulle se rendra dans la ville libérée le et y reviendra en tant que président de la République le [GB 28].
Colmar depuis 1945
Le 30 juin 1948, la ville reçoit la croix de guerre 1939-1945 avec palme[GB 29]. La première foire régionale des vins d'Alsace, ancêtre de l'actuelle foire aux vins d'Alsace, a lieu en 1948[GB 29].
Colmar lance sa reconversion industrielle en créant une vaste zone industrielle au nord de la ville en 1958. La société américaine Timken s'y installe en 1959[GB 30]. La ZUP est créée la même année afin d'accueillir 12 000 personnes[GB 31]. L'aéroport de Colmar - Houssen est ouvert en 1964[GB 31].
En 1966, à la suite d'un arrêté interministériel, une grande partie de la ville historique devient secteur sauvegardé[GB 32]. Il sera étendu en 1972. Le quartier des tanneurs est restauré entre 1968 et 1974[GB 33]. En 1975, Colmar compte 64 000 habitants et inaugure sa première zone piétonne[GB 34].
La rocade de contournement est de Colmar est livrée en 1995[GB 35]. En 2000, la ville retrouve un théâtre flambant neuf, une place Rapp redessinée et débarrassée de ses voitures ainsi qu'un théâtre de plein air agrandi et modernisé[GB 36].
Le 1er janvier 2021, les départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin sont regroupés au sein de la Collectivité européenne d'Alsace. L'État a cependant confirmé que les deux préfectures, à Strasbourg et Colmar, seront maintenues.
Colmar Agglomération, créée en 2004, est composée de 14 communes. Elle est administrée par 46 conseillers communautaires élus par les conseils municipaux des communes membres et selon leur démographie.
Cette communauté est présidée par Éric Straumann, maire de Colmar, assisté de 10 vice-présidents.
Le Grand Pays de Colmar se déploie sur 1 118 km2, de la Montagne Vosgienne au Rhin. Il intègre 97 communes (dont 7 structures intercommunales) et représente 203 985 habitants[105].
L'Eurodistrict Mulhouse - Colmar - Fribourg-en-Brisgau est né en 2003 sous l'impulsion du maire de Colmar, Gilbert Meyer, et celui de Fribourg-en-Brisgau, le Dr Dieter Salomon. Il couvre une superficie de 5 197 km2 pour plus d'1,2 million d'habitants. La convention de coopération marquant la création de celui-ci a été signée le [M 3].
Lors des élections municipales françaises de 2008, à la suite d'irrégularités constatées par l'opposition, le tribunal administratif de Strasbourg a annulé le le second tour de cette élection[112].
La population a été appelée à élire un nouveau conseil municipal les et . Gilbert Meyer a été réélu maire au premier tour avec 50,44 % des suffrages[M 4].
Les élections municipales de 2014 se déroulent le et le , la liste UMP de Gilbert Meyer est élue dès le premier tour avec 51,31 % des voix[113], fait suite à cette victoire la réélection de Gilbert Meyer au poste de maire de Colmar pour la période 2014 - 2020. Le premier adjoint est Yves Hemedinger (UMP)[114].
Les élections municipales de 2020 se déroulent le et le , la liste d'Éric Straumann est élue 63,88 % des voix au second tour.
Finances locales
Depuis l'année 2000, la capacité d'autofinancement[Note 6] reste quasiment toujours supérieure à la moyenne de la strate (communes de 50 000 à 100 000 habitants appartenant à un groupement fiscalisé)[116] :
Capacité d'autofinancement par habitant (en euros)
2013
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
Colmar
254
250
255
182
99
178
196
192
208
208
191
159
194
143
Moyenne de la strate
166
172
176
169
146
136
150
160
168
166
198
179
171
192
La ville de Colmar s'est ainsi vu attribuer en 2012, la meilleure note possible pour sa gestion par l'agence internationale d'évaluation Fitch Ratings[M 5] :
« AA » (à long terme) : qualité de crédit très élevée et aptitude très forte à honorer les engagements financiers à leur échéance ;
« F1+ » (à court terme) : qualité de crédit la plus élevée.
En 2021, le budget de la commune était constitué ainsi[117] :
total des produits de fonctionnement : 98 321 000 €, soit 1 409 € par habitant ;
total des charges de fonctionnement : 81 669 000 €, soit 1 170 € par habitant ;
total des ressources d'investissement : 38 537 000 €, soit 552 € par habitant ;
total des emplois d'investissement : 37 582 000 €, soit 539 € par habitant ;
endettement : 70 392 000 €, soit 1 009 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
taxe d'habitation : 18,15 % ;
taxe foncière sur les propriétés bâties : 33,00 % ;
taxe foncière sur les propriétés non bâties : 54,93 % ;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Solidarité
La ville de Colmar est membre du réseau de l'Unicef, ville amie des enfants, depuis 2002[118]. De la petite enfance aux jeunes adultes en passant par l'enfance et l'adolescence, Colmar favorise le développement des activités sportives, culturelles et sociales par le biais des structures de proximité et par un soutien permanent aux nombreuses associations locales[119]. Elle favorise également le développement des activités scolaires et périscolaires par un investissement permanent dans les structures d'animation de proximité et les écoles.
En 1698, la ville est élevée au rang de capitale judiciaire par l'ancien Conseil souverain d'Alsace. Elle devient la capitale judiciaire de l'Alsace (bien que le chef-lieu en soit Strasbourg) et accueille alors un tribunal d'appel (future cour d'appel à partir de 1804)[91].
La maison d'arrêt, fermée le [38]et disposant de 110 places, accueillait les hommes en attente de jugement ou ayant des peines inférieures à un an.
Antérieurement, la ville disposait de trois prisons :
le Hexenturm (tour des sorcières) ou Gerberturm (tour des tanneurs) situé sur le terrain de la Montagne Verte ;
le Henkersturm (tour des bourreaux) à l'extrémité nord de la rue des Prêtres ;
la prison du Narrenhäusle (chambre des fous) sur l'actuelle place de l'École.
La commune a une superficie de 66,57 km2 (541e rang national). Au dernier recensement de 2021 , elle comptait 67 730 habitants, , ce qui faisait de Colmar la 68e commune la plus peuplée de France.
Son aire urbaine comporte 36 communes pour une superficie de 346 km2. Elle compte 126 300 habitants (recensement de 2008)[126].
Au niveau régional, elle est classée 3e tant pour la superficie que pour la population et respectivement 1re et 2e dans le département.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[127],[Note 7].
En 2021, la commune comptait 67 730 habitants[Note 8], en évolution de −3,63 % par rapport à 2015 (Haut-Rhin : +0,59 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2001, 10,6 % de la population municipale était issue de l'immigration[130]. Pour comparaison, ce chiffre est de 12,9 % à Strasbourg et de 15,1 % à Mulhouse.
En 2015, le Biopôle abrite[135] un centre de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) présent sur le site depuis 1965 (devenu en 2020 Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement INRAE), des locaux de l'Université de Haute-Alsace, l'office national des forêts, le laboratoire vétérinaire départemental (LVD), le centre technique interprofessionnel de la vigne et du vin (IFV France), l'organisation professionnelle de l'agriculture biologique en alsace (OPABA), l'institut du végétal Arvalis, l'institut transfrontalier d'application et de développement agronomique (ITADA), le centre de recherche innovation et transfert de technologie pour les matières fertilisantes organiques (RITTMO).
Le centre RITTMO.
Une partie de l'université de Colmar.
Locaux et serres d'INRAE.
L'ITADA et le LVD.
L'ONF.
Santé
Hôpitaux civils
Les Hôpitaux civils de Colmar[136] ont une capacité totale de plus de 1 400 lits et places, l'établissement compte en 2018[137] environ 3 700 personnels soignants, médico-techniques, techniques et administratifs au service de la population. L'établissement emploie 234 médecins, 69 praticiens attachés et 97 internes[138].
Ils sont composés de trois sites géographiques.
L'hôpital Louis Pasteur est une structure semi pavillonnaire de près de 800 lits qui est consacrée essentiellement à la prise en charge de court séjour des adultes. Il a été inauguré le par le ministre de la Santé publique Marc Rucart, entouré du maire de Colmar Édouard Richard et du Dr Joseph Duhamel, respectivement président et vice-président de la commission administrative du nouvel hôpital[139]. Il est l'œuvre de l'architecte William Vetter (1902-1986). L'hôpital Pasteur met à disposition des patients la majorité des disciplines médicales et chirurgicales et est équipé d'un plateau technique ultra-moderne composé d'une IRM, trois scanners dont un pour la simulation virtuelle, deux accélérateurs de particules, deux gamma-caméra ; trois salles d'angiographie numérisées dont une salle de cardiologie interventionnelle. Le SAU (Service d'Accueil des Urgences) prend en charge les urgences médicales de jour comme de nuit. Un héliport permet l'atterrissage des hélicoptères de secours.
Le centre de la mère et de l'enfant dit le Parc possède plus de 170 lits. Il dispose de quatre services (gynécologie-obstétrique, pédiatrie avec une unité de néonatalogie, chirurgie pédiatrique et pédo-psychatrie) et offre un plateau technique performant et des consultations spécialisées. Le regroupement sur un seul site de ces services rend possible la préservation de la relation mère-enfant, notamment dans l'environnement de l'accouchement.
Le centre pour personnes âgées comprend un secteur de médecine gériatrique destiné à la prise en charge en court séjour des patients âgés. Il est composé d'un hôpital de jour de 20 places de médecine, d'une unité d'hospitalisation complète de 25 lits de court séjour et d'un secteur de soins et de réadaptation de 70 lits assurant le prolongement temporaire des soins médicaux après une hospitalisation. Un EHPAD permet également une prise en charge globale d'une capacité de 259 lits assurant les soins, l'hébergement, la restauration, les services de la vie courante et l'animation.
Les Hôpitaux civils de Colmar disposent d'un institut de soins infirmiers (140 étudiants par promotion), d'une école d'aides-soignants (60 élèves par an) ainsi que d'une école régionale d'infirmiers de bloc opératoire.
D'après deux journalistes du magazine L'Express, ces Hôpitaux sont classés parmi les 50 meilleurs hôpitaux de France depuis de nombreuses années (variant de la 24e à la 37e place)[140].
Hôpital Albert Schweitzer
Ouvert au printemps 2007, l'établissement privé regroupe deux cliniques (Saint-Joseph et Sainte-Thérèse) qui étaient auparavant réparties dans la ville. Il dispose de 233 lits. L'hôpital est spécialisé dans les domaines des maladies cardio-vasculaires et de la maternité. Les urgences sont assurées 24h/24[141].
Clinique du Diaconat
La clinique, également maison d'accueil, est vouée à la gériatrie et à la gérontologie[141] pour des séjours courts et les hospitalisations de jour. Elle assure des soins de suite et de réadaptation ainsi que des soins de longue durée polyvalents et psychogériatriques. Elle prend également en charge l'hébergement de personnes âgées dépendantes atteintes de la maladie d'Alzheimer.
Environnement
Dans les années 60/70, environ 750 tonnes de lindane, un pesticide cancérigène, ont été versés dans une ancienne gravière du site PCUK à Wintzenheim, polluant la nappe phréatique. Depuis 2015, un arrêté préfectoral interdit l'usage de l'eau de la nappe pour la consommation, l'irrigation, l'arrosage ou encore l'abreuvage dans la commune de Wintzenheim et une partie ouest de Colmar (de la zone d'activités Europe à Wintzenheim à l'hôpital Pasteur côté est)[142].
Sports
On dénombre 125 associations sportives[143] pour environ 65 disciplines pratiquées. Le nombre de licenciés atteint 16 000 personnes. Pour les satisfaire, Colmar dispose de 46 installations couvertes (dont 23 gymnases, 6 courts de tennis, 5 salles de musculation, 3 piscines, 2 dojo et 1 patinoire) ainsi que 39 installations de plein-air (notamment 9 terrains de football, 2 de rugby, 19 courts de tennis, 1 base nautique, 1 vélodrome et 1 centre d'hippisme).
D'autres sports sont représentés au niveau national comme le handball masculin (Colmar handball club)[145] et féminin (Colmar Centre Alsace Handball)[146] tous deux en nationale 3, le hockey (Les Titans) en division 3[147] et le water-polo (Sports Réunis Colmar - Natation) en nationale 2.
D'autres disciplines sont pratiquées à des niveaux inférieurs : le badminton (Colmar Badminton Racing) en nationale 3, le rugby (Colmar Rugby Club) en fédérale 3, le baseball (Les Hawks) en régional grand est, le football américain (Libérateurs Football Colmar) en régional, le patinage artistique (Club de Patinage Artistique de Colmar) ou l'escrime (Sports Réunis Colmar - Escrime).
Dans le domaine des activités de la danse, Colmar compte sept écoles dont les principales sont le CERAC[148], et l'école de danse Brangbour.
Événements sportifs
En juin, Colmar accueille l'arrivée de la plus grande épreuve de marche du monde : le Paris-Colmar à la marche et dont la distance varie généralement de 450 à 500 km pour les hommes et de 300 à 350 km pour les femmes.
Colmar fut à plusieurs reprises ville-étape du Tour de France lors du passage de la grande boucle en Alsace, en 1949, 1955, 1957, 1997, 2001 et 2019. En 2009, la ville a été l'arrivée d'une étape et départ le lendemain.
En se sont déroulés à la patinoire de Colmar les championnats de France Élite de patinage artistique[151]. Cette épreuve qualificative pour les championnats européen et mondial a réuni 150 patineurs et 30 juges internationaux.
Des champions ont évolué à Colmar. Parmi eux la championne para-olympique de natation Béatrice Hess (1961), le champion du monde d'ultratriathlon Guy Rossi ou le champion d'Europe de lutte Didier Païs (1983).
Garnison
Le 152e régiment d'infanterie (152e RI), surnommé les « Diables rouges »[152] est présent à Colmar depuis 1919. Il est caserné aux quartiers Walter et Bruat. La garnison comprend également la 40e antenne médicale.
Jusqu'en 1994, Colmar disposait également d'un hôpital militaire, l'hôpital des armées Victor Baur[155].
Le quartier Lacarre est occupé par la Gendarmerie nationale, l'ancien quartier Macker est devenu une cité administrative, l'ancienne caserne Franchessin est aujourd'hui une résidence de la Société nationale immobilière et la caserne Rapp — ancienne caserne d'infanterie — bel exemple de l'architecture militaire prussienne de la fin du XIXe siècle, a été réhabilitée et accueille désormais le « Pôle Européen d'Activités » (certains bâtiments appartiennent toujours à l'armée).
La ville dispose d'une chaîne de télévision locale, TV7[161] qui diffuse en boucle tout au long de la journée des informations pratiques (météo, agenda des sorties, horaires des services publics...), ainsi que des émissions et reportages. Elle est disponible sur le réseau câblé de l'opérateur local Vialis.
Toute la commune est desservie par un réseau câblé qui a commencé à être déployé dès 1994 et qui permet l'accès à plus de 200 chaînes de télévision et de radios, à Internet à très haut débit (jusqu'à 1 G/bits[162]) et à la téléphonie.
Les sept fournisseurs français à Internet sont présents et desservent l'ensemble de l'agglomération colmarienne.
Depuis la fin 2007, la télévision numérique terrestre (TNT) est disponible pour tous les foyers. Le signal analogique a disparu le au profit du tout numérique[163].
Le territoire de la commune dépend de l'archidiocèse de Strasbourg. Au sein de la « zone Colmar Plaine », le doyenné de Colmar regroupe huit paroisses regroupées en quatre communauté de paroisses[165] : Saint-Joseph ; Saint-Martin et Saint-François-d'Assise au sein de la communauté de paroisses « Saint Jean-Baptiste d'Unterlinden » ; Sainte-Marie, Saint-Paul et Saint-Vincent-de-Paul au sein de la communauté de paroisses « Terre de rencontre - Colmar »[166] ; Saint-Antoine et Saint-Léon-IX au sein de la communauté de paroisses « Les Rives de l'Ill - Colmar »[167]. Le culte est pratiqué dans les églises de ces huit paroisses, notamment la collégiale Saint-Martin et l'église des Dominicains.
Les Colmariens disposent également de lieux de culte relevant d'églises n'appliquant pas le concordat de 1801, et appliquant donc la loi de séparation des Églises et de l'État.
Les Témoins de Jéhovah disposent d'un lieu de culte (112A route de Rouffach), au sein de l'« association locale pour le culte des témoins de Jéhovah de Colmar ».
En 2009, 48,1 % des foyers fiscaux n'étaient pas imposables[I 4].
En 2011, le revenu fiscal médian par ménage était de 24 448 €, ce qui plaçait Colmar au 25 714e rang parmi les 31 886 communes de plus de 49 ménages en métropole[183].
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2020 : médiane en 2020 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 510 €[184].
Emploi
En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 44 624 personnes, parmi lesquelles on comptait 74,3 % d'actifs dont 62,9 % ayant un emploi et 11,5 % de chômeurs[I 5].
On comptait 44 360 emplois dans la zone d'emploi, contre 39 717 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 28 247, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 9] est de 157,0 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre un emploi et demi par habitant actif[I 6].
Colmar est un moteur économique et touristique du centre Alsace. Ses principaux domaines de l'économie sont l'électromécanique, l'industrie pharmaceutique, les centrales d'achat et les matériaux de construction.
Entreprises et commerces
Au 31 décembre 2010, Colmar comptait 6 103 établissements : 82 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 271 dans l'industrie, 374 dans la construction, 4 396 dans le commerce-transports-services divers et 980 étaient relatifs au secteur administratif[I 7].
Les zones industrielles de Colmar nord et Colmar est couvrent 382 ha (aéroport inclus).
Les sociétés Liebherr et Timken Europe avec respectivement 1 340 et 1 073 salariés sont les plus grands employeurs privés de la ville[M 9].
Le , la société Liebherr a inauguré sa deuxième usine colmarienne spécialisée dans les pelles minières. L'investissement a été de 82 millions d'euros. Huit mois plus tard, la société a annoncé la construction d'un centre de recherche et de développement[185] qui entraînera la création d'une centaine d'emplois hautement qualifiés ainsi qu'une nouvelle unité de fabrication. Le budget prévu pour cet investissement est évalué à 80 millions d'euros.
La ville dispose d'un tissu commercial très dense, surtout au centre-ville, de nombreuses boutiques et restaurants y sont implantés. Un grand nombre se trouve dans la zone piétonne de 5,1 km.
Des marchés de plein-air se tiennent dans différents quartiers de la ville du mercredi au samedi[M 10].
En périphérie nord de la ville se trouve la zone commerciale de Colmar-Houssen qui regroupe plusieurs dizaines de commerces, restaurants et hôtels.
Tourisme
« On dit de Colmar que c'est un condensé de l'Alsace dans ce qu'elle a de plus typique.[…]. Colmar est aussi une ville de plaisirs et ville gourmande par excellence. Restos prestigieux et winstubs, sortes de tavernes gourmandes qui offrent des plats du terroirs, s'y côtoient »
C'est pendant les Trente Glorieuses que la ville connait un formidable essor, notamment grâce à Joseph Rey. De nombreux aménagements ont été apportés tel que le port ou l'aérodrome mais surtout l'ambitieux programme de restauration du centre-ville qui est à l'origine de la vocation touristique de Colmar[33].
Colmar, ville d'art et d'histoire, très restaurée et entretenue, en grande partie piétonne ou « semi-piétonne » attire chaque année près de 3,5 millions de touristes du monde entier provenant principalement d'Europe, d'Amérique et du Japon. Meilleure destination touristique 2020 pour l’Europe selon le guide de voyage Lonely Planet[187], la ville voit sa célébrité portée jusqu’en Malaisie, où l’ancien Premier ministre, Mahathir Mohamad, tombé amoureux de la ville, a fait construire à Bukittinggi une réplique de la ville appelée Colmar Tropicale[188].
Noël à Colmar
En période de fêtes, les illuminations de Noël s'intègrent aux éclairages valorisant le patrimoine.
La route verte croise la route des vins d'Alsace à Colmar et s'étend sur 205 km d'ouest en est, de Contrexéville en Lorraine au lac Titisee en Allemagne. Elle fut créée en 1960 grâce à l'effort de la France et de l'Allemagne, sur une initiative de Joseph Rey, maire de Colmar. Son nom provient des sapins qui se trouvent sur ses côtés[190].
Restauration
La restauration est très développée dans le centre-ville. On y trouve de nombreux winstubs, trois restaurants étoilés[191] et de la gastronomie étrangère (marocaine, brésilienne, asiatique...)[192].
Colmar, capitale des vins d'Alsace
Le vignoble d'Alsace, apprécié depuis le Moyen Âge[193] et omniprésent à l'ouest de la ville dans le piémont vosgien, bénéficie d'un climat particulièrement favorable. La ville, située à proximité de la route des vins d'Alsace, dispose de son propre domaine viticole qui s'étend sur 25 ha Il fut fondé en 1895 par Chrétien Oberlin et exploite des vignes sur les terroirs de grands crus tels que Pfersigberg (à Eguisheim), Hengst (à Wintzenheim), Florimont (à Ingersheim) et Mambourg (à Sigolsheim). Le domaine propose une large gamme de vins de sélection, de réserve, de grands crus, de vendanges tardives, de cuvées spéciales, de crémants, de liqueurs et d'eaux-de-vie. Rappelons que si des AOC Alsace Grand Cru sont vendus dans ce domaine, la commune viticole de Colmar ne se situe pas sur l'aire géographique des Grands Crus, cependant elle a l'autorisation de produire uniquement les AOC Alsace et Crémant d'Alsace[194].
Le Conseil interprofessionnel des vins d'Alsace (CIVA), regroupant de multiples syndicats de vignerons-propriétaires, négociants et coopérateurs, siège à Colmar. Cet organisme facilite les relations entre producteurs et acheteurs et procède à des études sur la production et la commercialisation des vins d'Alsace. Il informe également les consommateurs[195].
Énergie
Quatre centrales solaires citoyennes d'une puissance de 100 kWc chacune ont été installées sur les toits d'anciens bâtiments industriels[196].
L'incinérateur de Colmar alimente le chauffage urbain à hauteur de 60 pour cent[197].
La ville possède un grand nombre de bâtiments en pan de bois (châtaignier pour la plupart) typiques de l'architecture alsacienne[M 12]. Leurs couleurs variées, caractéristique tout à fait singulière, sont dues à l'interdiction par les Bâtiments de France d'utiliser la couleur blanche, qui serait trop dominante. Sur bon nombre de façades, on remarque la présence de linteaux ou d'enseignes qui fournissent des informations sur le propriétaire du bâtiment.
Construction dans les années 1570 par un couple de viticulteurs dont les initiales sont VK et MK.
On peut citer la maison Pfister avec ses colombages, oriel et peintures murales[202], le Koïfhus ou ancienne douane qui est un des plus vieux bâtiments publics de la ville (1480[203]), le corps de garde qui servait de maison de police et était construit à l'emplacement d'une ancienne chapelle[204] ou la maison Adolph, l'une des plus anciennes de la ville (citée dès 1371)[205].
Le style Renaissance allemande est également présent dans la ville avec la maison des Têtes qui doit son nom aux masques grotesques qui ornent sa façade[OT 5] ou la cour d'appel[OT 1] qui est la plus haute juridiction d'Alsace à la suite de l'élévation de la ville au rang de capitale judiciaire en 1698.
La maison des Têtes.
La cour d'appel.
Ces monuments baignent dans des quartiers pittoresques : la petite Venise qui doit son nom à l'alignement original des maisons de part et d'autre de la rivière Lauch[OT 1], le quartier des tanneurs où les tanneurs faisaient autrefois sécher leurs peaux aux fenêtres ou encore le quartier de la poissonnerie qui servait de lieu de vente de poissons frais[OT 1].
Le quartier de la petite Venise.
Le quartier des tanneurs.
Le quartier de la poissonnerie.
Au début du XXe siècle, quelques immeubles de style Art nouveau sont construits. Parmi ceux-ci, on peut citer la villa Boeschlin et la maison aux raisins implantées au sud de la vieille ville.
En venant de Strasbourg, sur un rond-point situé à l'entrée de la ville. La statue de la Liberté « colmarienne », d’une hauteur de 12 mètres au flambeau, a été réalisée en 2004 en matériau composite teinté dans la masse pour lui donner l’aspect du cuivre patiné[207]. Elle fut réalisée pour marquer l'année du centenaire de la mort d'Auguste Bartholdi né à Colmar. Avec ses trois tonnes pour douze mètres de haut, elle dépasse de cinquante centimètres son aînée parisienne du pont de Grenelle, jusque-là la plus grande des copies en France.
L'école nationale de musique et de théâtre de Colmar.
La salle de spectacle du Grillen.
La ville dispose également du centre dramatique national d'Alsace (comédie de l'Est) et du théâtre de l'École Buissonnière.
La ville dispose de salles de spectacles comme Le Grillen[M 13] ou le centre culturel (Europe). Un « théâtre de plein air » au parc des expositions lors de la foire aux vins d'Alsace.
La ville accueille deux orchestres d'harmonie l'harmonie colmarienne[209] et l'harmonie Saint-Martin[210]. Mais aussi le Chœur de clarinettes de Colmar depuis 2001, et la maîtrise de Garçons de Colmar depuis 1985.
Le conservatoire à rayonnement départemental[211] est ancré dans le paysage musical depuis de nombreuses années. Sa réputation dépasse largement les portes de la ville.
Événements culturels
De nombreux festivals sont organisés tout au long de l'année. Les plus réputés sont le festival international de musique en juillet ou encore le festival du film « 7 Jours pour le 7e Art » en octobre[OT 6].
De nombreux salons et foires sont proposés par la ville. La plupart ont lieu au parc des expositions de la ville. On peut citer le salon régional formation emploi en janvier (22 000 visiteurs en 2008), le salon mode, forme et beauté en mars (10 000 visiteurs en 2007), la foire éco-bio en mai (45 000 visiteurs en 2011), la foire aux vins d'Alsace en août qui accueille chaque année 370 exposants (254 000 visiteurs en 2010) ou encore le salon international du tourisme et des voyages en novembre avec ses 500 exposants de 40 pays (33 000 visiteurs en 2010)[OT 6].
D'autres manifestations sont organisées dans la ville, parmi elles la foire aux vins d'Alsace en août avec sa dizaine de concerts, la fête du printemps en avril, la fête de la musique en juin, la nuit multicolore le 13 juillet ou encore la fête de la science en novembre[OT 6].
Vie nocturne
Cinq discothèques sont également implantées à Colmar et dans son agglomération.
Il y a également deux galeries d'art : l'espace d'art contemporain André Malraux[M 15] et l'espace Lézard[215].
Musée d'Unterlinden.
Musée Bartholdi.
Musée du jouet.
Musée des usines municipales.
Musée Hansi.
Muséum d'histoire naturelle et d'ethnographie.
Bibliothèque
La ville dispose d'une médiathèque et de quatre bibliothèques qui lui sont liées : les bibliothèques patrimoniale des Dominicains, jeunesse Grillenbreit, Bel'Flore et Europe[M 16].
Pôle Media-Culture.
Bibliothèque patrimoniale des Dominicains.
Bibliothèque jeunesse Grillenbreit.
Bibliothèque Bel'Flore.
Bibliothèque Europe.
Cinéma
La première salle de projection de la ville remonte à 1907 : le Walhalla était située sur des Remparts. Après le premier conflit mondial, il devient le Cinéma Palace puis l'Eden. En 1908, création du Schützenhof (rue du Tir), en 1909 du Weltkino (rue des Clefs), en 1911 l'hôtel Central inaugure également une salle. L'Eden est rénové en 1955 puis devient le Colisée en 1986. Il ferme définitivement ses portes en juin 2018, laissant un unique cinéma à la ville, le Mega CGR, complexe de 12 salles, depuis décembre 2006[216].
Dans le film d'animation japonais le Château ambulant de Hayao Miyazaki sorti en 2004, certaines maisons typiques de Colmar[220] apparaissent mais également quelques bâtiments d'autres communes de la région. Les équipes du studio sont venus à Colmar, Riquewihr et Eguisheim pour prendre des photos et des croquis.
En juin 2018, la chaîne chinoise Hunan a démarré, dans les locaux d'un bistrot de la Petite Venise, le tournage, pendant 3 semaines, d'une série télé de 12 épisodes intitulée Chinese Restaurant[221] rassemblant 5 stars chinoises de télé-réalité.
Parmi les personnalités qui ont marqué la ville on peut citer le peintre et graveur Martin Schongauer (1450-1491), le sculpteur Auguste Bartholdi (1834-1904) ou le dessinateur et illustrateur Jean-Jacques Waltz (1873-1951).
Le fantôme de la laitière : on pourrait observer certaines nuits dans la rue des Augustins la silhouette d'une femme en chemise de pénitente blanche. La laitière, qui aurait ajouté de l'eau à son lait, a été condamnée à revenir sur les lieux de son forfait et à plonger sa jatte dans le puits se trouvant dans la rue[GB 38].
La bête de la ville : un veau terrifiant, le Nachtkalb, roderait les nuits dans la rue des Clés. Il chargerait les animaux égarés et les touristes avinés[GB 39].
La mystérieuse tête de cheval : certains jours de l'année à minuit, dans certains escaliers, on pourrait entendre hennir et voir courir la tête décharnée d'un cheval[GB 39].
Les armes actuelles de Colmar se blasonnent ainsi : « Parti de gueules et de sinople à la masse d'armes d'or posée en barre brochant sur le tout »[222].
Le plus ancien sceau de la ville, utilisé en 1214, fait apparaître les armoiries sous la forme de trois manches munis de boules posées en pal au-dessus du lion de Hohenstaufen. Depuis 1425, la masse d'armes figure sur le sceau du tribunal. À la fin du XVe siècle, ce blason est représenté avec ses émaux :
Les anciennes armes de Colmar au Moyen Âge se blasonnent ainsi : « D'argent à la masse d'armes de sable, pointes de gueules, posée en bande »[223].
Lors de la confection de « l'Armorial général » sous Louis XIV, on combina les anciennes armes avec le rouge et le vert, couleurs de la ville utilisées pour les habits de livrée du personnel municipal.
Une légende locale raconte qu'Hercule, revenant du jardin des Hespérides, se serait arrêté entre Vosges et Rhin afin de se désaltérer de vin du pays[224]. Il tomba dans un sommeil profond et le lendemain il oublia sa massue. Cette dernière fut retrouvée par les Colmariens qui la rangèrent dans le blason de la ville. Dès lors, les habitants ont hérité du sobriquet Kolbnarren (les fous de la massue)[GB 38].
Le blason de la ville de Colmar est devenu l'emblème de la 1re armée française, le 10 février 1945, à l'initiative du général Jean de Lattre de Tassigny. Le 21 avril, une maquette fut proposée par Gérard Ambroselli, artiste et officier maquettiste de l'état-major et approuvée par le général de Lattre ; elle ajoutait aux couleurs de Colmar et à l'or de la masse d'arme quelques lignes bleues symbolisant en plus des flots du Rhin et du Danube, ceux de Saint-Tropez rappelant le courage des soldats qui débarquèrent le 15 août 1944[225].
Michel Hérold et Françoise Gatouillat, Les vitraux de Lorraine et d'Alsace, Corpus vitrearum, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Paris, CNRS Editions Inventaire général, , 328 p. (ISBN2-271-05154-1)
Recensement des vitraux anciens de la France, Volume V :** Ancienne collégiale Saint-Martin, pp. 267 à 271** Église Notre-dame de l'ancien couvent des Dominicains, pages 271 à 277** Église protestante, ancienne église du couvent des Franciscains, pp. 277 à 281** Musée d'Unterlinden, pp. 281 à 286** Musée Bartholdi, p. 286
Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck, Guy Bronner, Dictionnaire des monuments historiques d’Alsace, Strasbourg, La Nuée Bleue, , 662 p. (ISBN2-7165-0250-1)
Colmar, pp. 79 à 103
Marie-Joseph Bopp, Ma ville à l'heure nazie : Colmar, 1940-1945, édition établie par Nicolas Stoskopf et Marie-Claire Vitoux, avec avant-propos, notes et notices biographiques, La Nuée Bleue, Strasbourg, 2004, 494 p. (ISBN978-2-7165-0629-8)
Gabriel Braeuner, Colmar, Mémoire d'une ville, Jérome Do Bentzinger Éditeur, 2000
Gabriel Braeuner (photogr. Christophe Hamm), Colmar : un itinéraire à travers l'histoire, ID L'Edition, coll. « Guide découverte », , 128 p. (ISBN2-913-30256-5 (édité erroné)) (BNF39023528)
Gabriel Braeuner, Colmar, l'esprit d'une ville, Éditions du Belvédère, Pontarlier, Fleurier, 2011, 205 p.
Georges Livet (dir.), Histoire de Colmar, Privat, Toulouse, 1983, 331 p.
Jean-Georges Samacoïtz, Voltaire à Colmar de 1753 à 1754 : quand Voltaire était colmarien, Journal des ménagères, 2008
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Colmar comprend une ville-centre et six communes de banlieue.
↑La « capacité d'autofinancement » (CAF) est l’excédent dégagé en fonctionnement. Cet excédent permet de payer les remboursements de dettes. Le surplus (CAF - remboursements de dettes) s’ajoute aux recettes d’investissement (dotations, subventions, plus-values de cession) pour financer les dépenses d’équipement. Ce montant représente le financement disponible de la commune[115].
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'Insee.
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