Le relief de la commune de Colmars est alpin : son territoire occupe la vallée en V du Verdon, les altitudes variant de 1 175 m en fond de vallée, à 2 747 m au sommet de la Frema[2].
La plupart des sommets de la commune sont situés sur la rive gauche du Verdon. Du nord au sud, les principaux points du relief sont[2] :
sur une crête ouest-est séparant Colmars d’Allos, se trouvent Roche Cline (2 415 m, en forme de pyramide), la tête de Valplane (2 624 m), le col de l’Encombrette (2 527 m) et la Grande Tour (2 745 m) ;
le sommet de Noncière (2 579 m), la Dent de Lièvre (2 667 m), le sommet de la Frema (2 747 m), point culminant de la commune, le Cairas (2 675 m), le pas de l’Âne (2 388 m), col franchi par sentier de randonnée, le puy du Pas Roubinous (2 516 m) sont situés sur la même crête allongée nord-sud, qui sépare la vallée du Verdon de celle du Var ;
cette crête est séparée de la suivante par le col de Lignin : on trouve ensuite, sur une crête orientée sud-est vers le nord-ouest, le Rocher du Carton (2 598 m), le Grand Coyer (2 693 m), le sommet du Carton (2 614 m), le Petit Coyer (2 580 m), la tête du Lançonet (2 514 m), et le Laupon qui domine la vallée du Verdon de ses 2 432 m. Cette ligne de crête est limitrophe de Thorame-Haute jusqu’au Petit Coyer, puis de Beauvezer. Le sommet de la Mole (2 514 m) et la tête de Mouriès (2 540 m) sont avancés dans le vallon de la Lance, au nord de cette crête.
L’Encombrette est un cirque glaciaire, bordé par le tête de l’Encombrette, le groupe des Tours, la tête du Moulin de Bertrand. Au centre du cirque, se trouve le lac de l’Encombrette. Enfin, le col de l’Encombrette donne accès au lac d'Allos[2].
Environnement
La commune compte 2 807 ha de bois et forêts, soit 34 % de sa superficie[1].
La rivière principale de la commune est le Verdon, encore proche de sa source, qui la traverse du nord au sud en passant au pied du bourg. Ses affluents rive gauche sont le ravin de Tronchon, descendant de Roche Cline et limitrophe d’Allos, le ravin de Clignon, le ravin de la Lance (dont une des cascades est un site classé)[2].
Les affluents rive droite coulent tous sur les flancs de l’Autapie : le ravin de la Cascade (qui produit la cascade de Chaumie), le ravin de Clot Charbonnier, le ravin de l’Adroit[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 984 mm, avec 6,2 jours de précipitations en janvier et 6,3 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Allos_sapc », sur la commune d'Allos à 7 km à vol d'oiseau[8], est de 8,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 043,5 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 34,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 1],[9],[10].
La départementale RD 2, qui débute peu après le bourg, dessert la station de Ratery et franchit le col des Champs. Deux départementales desservent les hameaux importants : la RD 326 pour Clignon, et la RD 426 pour Chaumie[2].
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton d'Allos-Colmars auquel appartient Colmars est en zone 1b (risque faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[16] et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[17]. La commune de Colmars est également exposée à quatre autres risques naturels[17] :
mouvement de terrain : certains versants sont concernés par un aléa moyen à fort[18].
La commune de Colmars n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture[19]. Le plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) de la commune a été approuvé en 2006 pour les risques d’inondation et de mouvement de terrain[19]et le Dicrim n’existe pas[20].
La commune a été l’objet de cinq arrêtés de catastrophe naturelle pour des inondations, glissements de terrain et coulées de boue en 1994 et 2003 ; elle a aussi été incluse dans le périmètre de l’arrêté pour le tremblement de terre de 1984[17], même s’il n’y a été que très faiblement ressenti[21]. Les tremblements de terre ressentis de la manière la plus sensible dans la commune sont ceux[21]:
du 18 juillet 1938, avec une intensité macro-sismique ressentie à Colmars de III et demi sur l’échelle MSK et Guillestre pour épicentre[22] ;
du 17 février 1949, avec une intensité ressentie de IV et un épicentre à Barcelonnette[23] ;
du 4 mai 1958, avec une intensité de IV et Valdieri en Italie pour épicentre[24] ;
du 5 avril 1959, avec une intensité ressentie de IV et demi et un épicentre à Saint-Paul-sur-Ubaye[25] ;
du 19 juillet 1963, avec une intensité de IV et demi et un épicentre en mer, au large d’Imperia (Italie)[26] ;
du 8 février 1974, avec une intensité de V et un épicentre très proche, à Thorame[27] ;
du 31 octobre 1997, avec une intensité ressentie de V et un épicentre à Prads-Haute-Bléone[28].
Toponymie
La première mention de l'origine dans les chartes date de 1040[29], sous la forme Collo Martio, soit la « colline de Mars » selon les toponymistes Ernest Nègre[30] et le couple Fénié[31]. L’historien local Adrien Roux lit Collis Martis, et en fait une corruption de Collis Martini, la colline de saint Martin (d’Entraunes)[32]. L'usage s'est transmis d'appeler une colline proche de la ville la colline Saint-Martin.
La mairie agit activement pour établir le nouvel endonymeColmars-les-Alpes, qui permet de ne pas confondre la commune avec Colmar (sans la lettre s finale). Cet endonyme est utilisé par la mairie sur les panneaux routiers, ainsi que pour l'office de tourisme de « Colmars-les-Alpes Haut-Verdon », pour ses adresses postales, et pour son référencement payant dans les annuaires privés (pages jaunes)[33]. Le changement de nom de commune est voté par délibération du conseil municipal du 25 octobre 2001. Néanmoins il est constaté, après avoir entendu le Conseil d'État, que le changement de nom de commune n'est pas justifié par décret du 1er août 2003[34]. Un tel rapport du Conseil d'État est un cas d'école, qui laisse supposer un manque de cohérence de la délibération du conseil municipal, c'est-à-dire que la raison invoquée ne serait pas cohérente avec le nom délibéré. Par exemple l'adjonction d'un terme géographique les Alpes ne serait pas cohérente avec l'utilisation du nom Haut-Verdon. Autre exemple le risque de confusion ne serait pas établi, Colmars étant elle-même une référence pour la commune de Villars-Colmars. Toutefois les communes restent totalement libres de changer leur nom, notamment si elles ont envisagé toutes les suggestions (Colmars-sur-Verdon, Colmars-Haut-Verdon, Colmars-de-Haute-Provence, Colmars-en-Provence, Cormarç, Colmarç, Colmarce, Colmars-en-Mercantour...) suivi d'un référendum local consultatif. Mais au contraire il est vrai qu'en 1928 il a été constaté qu'était justifié le changement de nom de commune de Saint-André en Saint-André-les-Alpes.
Sur la route du col des Champs, la découverte d’une hache de l’âge du bronze atteste l’occupation humaine de la vallée à cette époque[35]. Quelques tombes sous tuiles de l’époque romaine ont également été découvertes[36]. Le nom du peuple installé dans la haute vallée du Verdon n’est pas certain, mais il peut s’agir des Eguiturii[37]. À la fin de l’Empire romain, la haute vallée du Verdon dépend de la civitas et de l’évêché de Thorame[38].
Moyen Âge
La communauté de Colmars[39] dépendait des comtes de Provence; le comte Raimond Bérenger V accorde le 27 novembre 1233 un consulat au bourg de Colmars, en même temps et selon les mêmes termes qu’Allos et Beauvezer[40],[39] ; le consulat est une institution collégiale comprenant un chevalier, désigné parmi les nobles de la localité, trois notables, et le bailli ou bayle, représentant le comte. La charte de 1233 précise quels sont les cas où la justice sera rendue par les consuls (la justice civile[41]) et limite le montant des cens et du droit de cavalcade prélevés par le comte[42].
Lors de la crise ouverte par la mort de la reine Jeanne Ire, Charles de Duras et Marie de Blois, agissant pour le comte de son fils Louis II d'Anjou, s’affrontent pour recueillir l’héritage de la reine Jeanne. La communauté de Colmars adhère à l’Union d'Aix (1382-1387), soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou[45]. Ce ralliement est l’occasion pour les communautés d’Allos, Colmars et Beauvezer de négocier en août 1385 une extension de leurs privilèges : la position de faiblesse du comte leur permet de lui extorquer d’importantes concessions[46] : outre une réduction substantielle des impôts déjà limités en 1233, et des remises sur les droits déjà dus, le domaine de la justice rendue par les consuls est étendu, et ceux-ci percevront les revenus générés par cette activité à la place du comte. Les communautés obtiennent le droit d’établir moulins et jardins sans autorisation et sans payer de cens[47], les pouvoirs de police du comte sont limités, une partie des lods et treizains sont abolis, les habitants des trois communautés sont exemptés de droits de passage pour leurs troupeaux transhumants et les marchandises qu’ils transportent dans tout le comté. De plus, ils peuvent transporter du sel sans contrainte[48]. Enfin, les habitants peuvent construire des maisons en s’appuyant sur les murailles, percer celles-ci pour y établir des fenêtres ou des portes, aucune garnison ne sera installée sans l’accord des habitants et cela se fera aux frais des comtes, les habitants ont le droit de construire des fossés d’irrigation qui traversent les chemins, et enfin Charles III renonce au droit de vendre la seigneurie sur les trois communautés. Dans le cas contraire, et si les communautés se défendent, même les « armes à la main », aucune sanction ne sera prise contre elles et leurs habitants[49].
La communauté de Colmars fait partie des irréductibles à maintenir son soutien à Charles de Duras même après la reddition d’Aix[45]. Mais c’est le parti angevin de Marie de Blois qui l’emporte, et en février 1391, les trois communautés négocient la confirmation des privilèges accordés par Charles III. Mais Marie de Blois a gagné la guerre depuis quatre ans, et son fils Louis II est presque majeur : son pouvoir est désormais bien assuré, et elle revient sur certaines concessions abusives. Les droits de construction qui affaiblissaient les défenses des trois villages, et le droit excessif de dériver de l’eau à travers les chemins, ne figurent pas dans la charte de 1391. De même, le pouvoir comtal revient sur l’autorisation préalable donnée par la communauté pour l’installation d’une garnison : il peut désormais défendre les bourgs du Verdon comme il le souhaite[46]>. Marie de Blois accorde cependant une nouvelle foire franche à Colmars, et de nouvelles réductions d’impôts[51]. L’ensemble des privilèges et exemptions accordés sont à nouveau confirmés en 1399 et 1439[51].
En 1478, le roi René, en tant que comte de Provence, donne sa seigneurie sur Beauvezer à Thomas Jarente, un de ses conseillers, malgré la charte de 1385. Quand le conseiller vient prendre possession de son nouveau bien, les habitants de Beauvezer refusent de lui ouvrir les portes, et résistent les armes à la main. Les habitants de Colmars leur prêtent main-forte. À la suite de cette rébellion, le comte reconnaît sa méprise, confirme à nouveau les privilèges des communautés et annule les condamnations qui avaient frappés les rebelles[52].
Époque moderne
En 1540, la baillie de Colmars est élevée au rang de viguerie avec toutes les autres baillies du comté[53].
Les privilèges de la communauté sont confirmés en 1551[52], 1560 et 1574, les habitants craignant que, par ces temps troublés (on est en pleines guerres de religion), les archives se perdent et qu’ils ne puissent plus prouver leurs droits[54].
Lors de ces guerres, la place est la cible de plusieurs attaques :
un capitaine opérant pour son compte, Cartier, prend et rançonne la ville en 1583[29] ;
les Ligueurs la saccagent quelques années plus tard[29].
Le 8 août 1672, un incendie détruit entièrement le bourg[39],[56],[43]. En 1690, un détachement piémontais assiège la place et incendie Villars[57], ce qui pousse au renforcement des défenses de la ville.
Colmars est un centre de production d’une toile grossière, du genre du cadis et appelée cordeillat ; la production s’exportait vers le Dauphiné et le Piémont[58]. Son rôle de place forte frontalière entraîne l’installation de quelques administrations : la ville est le siège d’une viguerie jusqu’à la Révolution[59], et elle bénéficie d’un bureau de la poste royale[60].
Progressivement, si la communauté conserve ses privilèges, ceux-ci perdent de leur importance : les péages se réduisent, le consulat est une institution dont toutes les communautés bénéficient, le droit s’uniformise et efface les particularités locales, la fiscalité évolue, ce qui explique que ces privilèges n’aient pas été défendus au moment de la Révolution[61].
Révolution française
En octobre 1790, alors que la crise frumentaire à l’origine de la Révolution persiste, le maire de la commune de Colmars vient à Villars y prendre du grain qu’il y stocke, pour le déplacer à Colmars. Les habitants de Villars s’y opposent, et seule l’intervention de la garnison de Colmars permet le transport. Cet accrochage, qui se double d’un second le 8 novembre[62] débouche sur la scission en deux communes de Colmars et Villars-Colmars en mai 1792.
La société patriotique de la commune y est créée à l’été 1792, après une première tentative qui avait rencontrée l’hostilité de la municipalité au printemps[63].
XIXe et XXe siècles
La production textile reprend au XIXe, dans des fabriques inspirées de la fabrique Honnorat de Saint-André-de-Méouilles[64],[39]. Ces deux fabriques emploient jusqu’à 25 ouvriers (1868)[65], et l’une d’elles se maintient jusqu’en 1926[66].
La Révolution et l’Empire apportent nombre d’améliorations, dont une imposition foncière égale pour tous, et proportionnelle à la valeur des biens de chacun. Afin de la mettre en place sur des bases précises, la levée d’un cadastre est décidée. La loi de finances du 15 septembre 1807 précise ses modalités, mais sa réalisation est longue à mettre en œuvre, les fonctionnaires du cadastre traitant les communes par groupes géographiques successifs. En 1827, le cadastre dit napoléonien de Colmars est achevé[67].
Comme de nombreuses communes du département, Colmars se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en compte déjà trois, dispensant une instruction primaire aux garçons au village chef-lieu, à Clignon et Chaumie[68]. Les filles sont aussi concernées, grâce à la loi Falloux (1851) qui rend obligatoire d’ouvrir l’école aux filles dans les communes de plus de 800 habitants[69].
D'azur à un monde d'argent, croisé du même, chargé de la lettre O de gueules, adextré de la lettre C d'or et senestré de la lettre L du même[72].
Le monde d'argent surmonté de la croix est un symbole papal[73]. Les lettres C, O et L sont les trois premières lettres du nom de la commune (armes parlantes).
Économie
Aperçu général
En 2009, la population active s’élevait à 174 personnes, dont 17 chômeurs[74] (23 fin 2011[75]). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (71 %)[76] et travaillent majoritairement hors de la commune (63 %)[76]. Le principal secteur d’activité de la commune est le tourisme.
Agriculture
Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 10 établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non professionnels inclus) et aucun emploi salarié[77].
Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de six en 2010. Il était de 5 en 2000[78], de 10 en 1988[79]. Actuellement[Quand ?], ces exploitants pratiquent l’élevage ovin et bovin, ainsi que la polyculture[78]. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a fortement baissé, de 1 310 ha à 492 ha[79]. La SAU a continué sa chute lors de la dernière décennie, pour arriver à 206 ha[78].
Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait 42 établissements (avec 57 emplois salariés), auxquels s’ajoutent les 16 établissements du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant 13 personnes[77].
D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est très importante pour la commune, avec plus de cinq touristes accueillis par habitant[80], l’essentiel de la capacité d'hébergement étant non marchande[81]. Plusieurs structures d’hébergement à finalité touristique existent dans la commune :
deux campings dont un classé deux étoiles[86], et une aire naturelle de camping[87] ; le camping classé ayant une capacité de 40 emplacements en 2012[88] ;
Les résidences secondaires apportent un complément important à la capacité d’accueil[92] : au nombre de 482, elles représentent les deux tiers des logements. Un tiers de ces résidences secondaires (159) possèdent plus d’un logement[88],[85].
Au , Colmars est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[104].
Elle est située hors unité urbaine[105] et hors attraction des villes[106],[107].
En 2022, Colmars comptait 548 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (2007, 2012, 2017, etc. pour Colmars). Les autres « recensements » sont des estimations.
Parmi les principales ruptures dans l’histoire démographique de Colmars, on note la saignée des XIVe et XVe siècles et le long mouvement de croissance jusqu’au début du XIXe siècle. La séparation d’avec Villars-Colmars en 1792 explique l’écart entre 1765 et 1793. La population atteint ensuite vers 1841 un niveau d’« étale », où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure jusqu'en 1876. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de baisse de la population de longue durée. En 1921, la commune enregistre la perte de plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1861[125]. La Première Guerre mondiale, dont les effets démographiques combinés au déclassement de la place, et donc au retrait de la garnison, entraîne encore une baisse importante de la population. Le mouvement de dépopulation se prolonge jusqu'aux années 1970, puis s'inverse jusqu'à nos jours. Le niveau de 50 % de la population de 1861 n’a pas été de nouveau atteint.
Histogramme de l'évolution démographique
Lieux et monuments
Aujourd'hui le chemin de ronde de la cité est accessible en passant par la Maison-Musée du Haut-Verdon[126].
Architecture civile
Les vieux ponts, le Vieux pont (au sud, à quelques mètres du pont plus moderne) et le pont Haut (au nord) sont classés :
le pont Haut : long de 17,1 m et large de 2,8 m, il repose sur une arche de 6 m de portée, avec une hauteur sous clef de 17 m. Il est doté d’une trompe d'élargissement rive gauche du Verdon, et on voit les trous de boulin ménagés pour soutenir le cintre lors de la construction. Il est établi au XVIIe ou au début du XVIIIe siècle pour faire passer la route sur l’adret, moins sensible aux gelées et aux crues. Il est classé monument historique[127],[128] ;
le pont Saint-Roch, Vieux Pont ou pont Bas : construit en aval de Colmars, il fait 22,5 m de long pour une largeur de 2,5 m. L’arche segmentaire mesure 11 m de long et la hauteur du pont est de 7,4 m. Là aussi, les trous de boulin sont visibles. Des demi-arcs de décharge ont été ajoutés lors d’une restauration. Sa date de construction est incertaine, mais il est désaffecté en 1894 et classé monument historique en 1927[129],[130] ;
le pont de Misson sur la rivière de la Lance est signalé dans D'une rive à l'autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours[131].
Pont Saint-Roch, en aval du village sur le Verdon. Les trous de boulins supportant le cintre de construction sont encore visibles.
Les deux ponts avals. On voit comment les arcs de décharge aval du vieux pont (à droite) facilitaient le virage aux attelages.
Pont moderne, en aval, toujours sur le Verdon, avec l’échafaudage volant d’inspection.
Pont moderne, en aval (1er état de 1894, élargi par la suite).
Architecture militaire
La construction d’une place forte se justifie par la présence de la frontière avec l’Ubaye à quelques kilomètres au nord de Colmars, Allos relevant alors du duché de Savoie. Colmars fait partie des places royales dès 1593[132]. Cependant, le col d'Allos n’est franchissable que quelques mois dans l’année, et uniquement par une troupe réduite, sans artillerie : aussi, la fortification de la ville n’a à faire face qu’à des assauts à l’échelle, repoussables par des feux de mousqueterie[133]. C’est ce qui explique son aspect léger, voire peu solide, très éloigné de la massive fortification bastionnée construite par Vauban dans le nord et l’est de la France.
Le bourg est fortifié dès le Moyen Âge. Ses fortifications sont reconstruites après le passage de Raimond de Turenne (1390), puis reprises au XVIe siècle. Avant le raid savoyard de novembre-décembre 1690 sur Seyne et Colmars, l'ingénieur en chef de la Provence, Niquet, propose des corrections. Les tours bastionnées sont construites à ce moment-là[50]. Vauban fait un voyage dans les Alpes en 1693, mais ne visite pas la ville : il se contente de signer les plans qui lui sont proposés par ses subordonnés à Saint-Paul-de-Vence[50], commandant les deux redoutes appelées « forts »[134]. Ces redoutes et améliorations sont construites par Richerand, ingénieur en chef pour le Dauphiné et les places de la Haute-Provence. Il visite par contre la place en 1700, pour inspecter les travaux qu’il avait commandé, et y trouve de nombreux défauts[135], qui n’ont pas été corrigés selon ses instructions. En effet, en 1713, le traité d'Utrecht rattache l’Ubaye à la France, et Colmars devient alors une place de seconde ligne, puis de troisième ligne après le rattachement de Nice en 1860[136].
L’enceinte urbaine
L’enceinte fortifiée trouve son origine au Moyen Âge : les murailles sont en partie du XIIe siècle, en partie du XIVe siècle (pour Henri Ribière[50]), ou seulement du XIVe siècle (pour la DRAC[137]). Raymond Collier, qui ne tient compte que des améliorations les plus récentes, la date de la fin du XVIIe siècle[138]. Des travaux y ont été faits sous François Ier ; malgré ceux-ci, la ville n’est à l’abri que des coups de main et des attaques surprises. Elle est défendue par cinq tours bastionnées et deux tours carrées[137].
Les deux tours carrées, Gravier et Claran, datent, au plus tôt du XIVe, au plus tard du XVIe siècle[50]. La tour Saint-Joseph, rectangulaire, a été construite entre 1693 et 1695, sous la supervision de l'ingénieur Richerand, d'après les projets de l'ingénieur Niquet datés d’octobre 1690[139]. Les quatre tours restantes, du Clocher, du Verdon, Dauphine et Garcin, sont de forme pentagonale et dites bastionnées. Conçues par Niquet en 1690, elles avaient déjà été modifiées sous François Ier[140],[137]. Les murs de toutes ces tours ont 80 cm d’épaisseur, et sont donc uniquement des défenses contre le feu de mousqueterie : elles ne peuvent résister ni à l’artillerie névro-balistique (catapultes), ni aux canons[50].
À l’origine, l’enceinte n’a que trois portes. Au sud, la porte Saint-Pierre, puis la porte de France dont le nom a varié depuis le XIVe siècle : porte de l'Ayguière, puis Basse aux XVIe et XVIIe siècles ; au nord, la porte Saint-Martin devenue de Savoie à la fin du XVIIe siècle[141]. Les deux premières sont défendues par des tours médiévales et par un « réduit » de forme pentagonale construit au-devant. Ces réduits sont imaginés par l'ingénieur Niquet dans son projet du 15 octobre 1690, mais ils ne sont construits qu'en novembre-décembre 1691[142],[143]. La porte de Savoie est en outre dotée d’une bretèche[138]. La porte Saint-Pierre est située au sud de l'enceinte, au quartier des moulins du Plan-Estel, proche du Verdon : son linteau est encore visible dans la muraille. Elle mettait en communication les moulins et le quartier des Granges ou de la Citadelle (actuellement le Barry). La porte Saint-Pierre est attestée dans les cadastres de 1645, puis de 1663 et de 1674. Dans le cadastre de 1645, il existe une « rue de la Porte Basse à la Porte Saint-Pierre » qui correspond à l'actuelle rue Saint-Pierre. Cette porte n'est plus mentionnée dans le cadastre de 1714 : elle semble avoir été murée lors des réparations aux murailles durant l'été et l'automne 1690[141],[144]. Deux autres portes ont été ouvertes au XXe siècle : la porte de la Lance et celle du Barry.
Toute l’enceinte n’est équipée que pour résister au feu de mousqueterie, et mal pourvue en postes d’artillerie. Les forts de Savoie (au nord) et de France (au sud) constituent des défenses avancées, mais seul le fort Desaix est équipé pour accueillir de l’artillerie[132].
Muraille extérieure de la porte de France et église Saint-Martin.
Porte de France.
Porte de Savoie.
Tour Garcin face au fort de France
Fort Desaix
Le fort Saint-Martin, puis de Savoie, puis fort Desaix (1887), est dû à Richerand, qui dessine les plans, et en dirige l’exécution de 1693 à 1695[146],[147]. L’ancienne église Saint-Martin collégiale qui se trouvait sur son emplacement est abattue[43].
Il est renforcé de guérites, pont-levis, d’un ha-ha et de casemates au début du XIXe siècle[147]. Son plan est trapézoïdal ; du côté de la ville, un avant-fort et une tour à canons ronde le renforcent (mais la tour à canon n’a jamais été dotée de système d’évacuation des fumées). Enfin, une communication semi-enterrée et en zigzags relie le fort à la ville. Il possède les seuls logements construits pour la troupe de toute la place : ils ne servaient cependant qu’en cas de siège et en temps de paix, pour abriter la garde tournante. Le reste de la garnison logeait chez l’habitant. Les dortoirs sont équipés de cheminées de ventilation.
Il sert actuellement de salle de spectacles et d’exposition.
Une exposition immersive permanente est présentée depuis 2022 durant l'été et en période de vacances. Intitulée "Le récit de Vauban", réalisée par Dominik Barbier et Anne Van den Steen et produite par l'agence de création image/espace Fearless, elle évoque l'imaginaire de la montagne et du passage des Alpes, l'histoire du Fort et le passage de Vauban à Colmars-les-Alpes sous une forme spectaculaire.
Les forts.
Fort Desaix.
Fort Desaix vu de Colmars.
Fort de France.
Fort de France relié à la fortification de Colmars par une double caponnière.
Fort de France
Le fort Sud, ou du Calvaire, puis de France, puis Soult (1887), est construit à la même époque que le fort Desaix, également par Richerand. Il est doté de locaux de réserve enterrés (dont un magasin à poudre), une citerne et une caserne. L’enceinte carrée a 25 m de côté, avec des murs épais de quatre mètres à la base. Les fossés qui l’entourent ont 7 m de large mais moins d’un mètre de profondeur. La terrasse offre un espace restreint pour la manœuvre des canons ; pour rendre les artilleurs invisibles aux vues d’ennemis placés sur les hauteurs voisines, des parapets en pierre sèche sont construits[148]. Il dispose également d’un magasin à poudre et d’une citerne voûtée, ce qui lui donne une certaine autonomie vis-à-vis du corps de place[149].
Diverses améliorations lui ont été apportées au XIXe siècle :
Une première restauration, après défrichage et déblaiement, a eu lieu en 1980 par Etudes et Chantiers.
Autres installations militaires
L’arsenal est construit dans la première moitié du XIXe siècle[150]. L’ancien hôpital des Bourgeois, à trois étages et datant du XVIIIe siècle, est transformé en caserne au XIXe siècle et appelé depuis caserne Gassendi[151].
Bien que n’ayant jamais eu un rôle militaire, et s’étant retrouvée loin des frontières à partir de 1713 et du traité d'Utrecht (rattachement de l’Ubaye à la France), la place n’est déclassée qu’en 1921[132].
Monuments de Colmars.
Ancien hôpital des Bourgeois et ancienne caserne.
Ancien magasin à poudre.
Monument aux morts devant l'église Saint-Martin.
Art religieux
L’église Saint-Martin de Colmars est entièrement reconstruite après l’incendie de 1672, entre 1681 et 1696[152]. D’architecture gothique, ses quatre travées sont voûtées d’ogives. Son chœur est voûté d’ogives. Elle n’a qu’un seul collatéral : il est simplement voûté d’arêtes, et la séparation d’avec la nef se fait avec des arches en plein cintre[153]. L’église est imbriquée dans l’enceinte, et le clocher est construit dans un bastion ; sa toiture est faite de tuiles multicolores[154]. Son classement comme monument historique a été annulé[155]. La chapelle de la Vierge accolée est l’ancienne chapelle des pénitents blancs[156].
Plusieurs éléments de son mobilier ont fait l’objet d’un classement comme monument historique au titre objet :
La cascade de la Lance est un site classé depuis 1941. La Lance coule dans des gorges étroites et profondes d’une centaine de mètres. La cascade en elle-même fait une vingtaine de mètres de haut. Les eaux de la rivière sont toujours limpides[166].
La cascade de Chaumie, située à proximité de l'hameau de Chaumie a une hauteur de 35 mètres et est accessible par un sentier balisé. Il est possible d'admirer le Col des Champs une fois arrivée[167].
Sur la porte de France, se trouve un cadran solaire aux couleurs et à l’aspect militaires, face au sud[169]. Sur la place du presbytère, le cadran date de 1893, époque tardive pour un cadran (l’heure légale datant de 1881 en France)[170]. Raymond Collier précise sa devise : « Si sol deficit, respicit me nemo »[171].
Personnalités liées à la commune
Laurent Macte ou Macty, médecin originaire de Colmars et fils d'un premier consul de cette ville, Alexis Macte, et de son épouse Catherine Ratery. Il quitta cette ville en 1564 pour étudier la médecine à Montpellier puis, en 1567, alla exercer sa profession à Rodez dans le Rouergue. Il a laissé un livre de raison évoquant les troubles de son époque que la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron a étudié et relaté dans le tome 25 de ses Mémoires en 1942. Laurent Macte est décédé au début du XVIIe siècle à Rodez.
Adrien Roux (1864-1947), notaire durant 46 ans, maire en 1892 à 1926, conseiller général, réélu pendant 42 ans de 1895 à 1937, élu président du conseil général le 17 septembre 1912, il devient le doyen de cette assemblée en 1928. Officier de l'instruction publique en 1901, chevalier du Mérite agricole en 1904, il était promu officier de la Légion d'honneur le 21 janvier 1938[173].
Julien Ventre, berger-écrivain, né le 31 août 1935 à Colmars.
Mémoires d'Adrien Roux, notaire à Colmars et conseiller général, mort dans les années 1950. L'original se trouve aux archives départementales de Digne.
Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Imprimé en Italie par Gruppo Editoriale Fabri, Milano, Editions Publitotal Strasbourg, 3e trimestre 1987
Colmars, p. 350
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Annales de Haute-Provence, Bulletin n°296. La place-forte de Colmars-les-Alpes : pp. 15 à 24
Coordination générale : René Dinkel, Élisabeth Decugnière, Hortensia Gauthier, Marie-Christine Oculi. Rédaction des notices : CRMH : Martine Audibert-Bringer, Odile de Pierrefeu, Sylvie Réol. Direction régionale des antiquités préhistoriques (DRAP) : Gérard Sauzade. Direction régionale des antiquités historiques (DRAH) : Jean-Paul Jacob directeur, Armelle Guilcher, Mireille Pagni, Anne Roth-Congés Institut de recherche sur l'architecture antique (Maison de l'Orient et de la Méditerranée-IRAA)-Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Suivez le guide : Monuments Historiques Provence Alpes Côte d’Azur, Marseille, Direction régionale des affaires culturelles et Conseil régional de Provence – Alpes - Côte d’Azur (Office Régional de la Culture), 1er trimestre 1986, 198 p. (ISBN978-2-906035-00-3 et 2-906035-00-9)
Guide présentant l'histoire des monuments historiques ouverts au public en Provence – Alpes – Côte - d'Azur, avec cartes thématiques : 5. Architecture militaire classique (traduit en allemand et anglais en septembre 1988). Colmars-les-Alpes, Fort de Savoie : p. 17
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↑Un buste à sa mémoire est érigé dans un jardin public au cœur de la commune. En outre, il est interviewé dans un reportage de novembre 1994 relatif aux inondations subies par la commune : [2]
↑Groupement de gendarmerie départementale des Alpes-de-Haute-Provence, « Carte des Brigades de Gendarmerie », Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, consulté le 15 novembre 2014.
↑Notice qui lui est consacrée par Guy Barruol in Guy Barruol, Philippe Autran et Jacqueline Ursch, D'une rive à l'autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours, Les Alpes de Lumière (no)153, Forcalquier 2006, p. 70.
↑Notice qui lui est consacrée par Guy Barruol in Guy Barruol, Philippe Autran et Jacqueline Ursch, D'une rive à l'autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours, Les Alpes de Lumière no 153, Forcalquier 2006, p. 71.
↑Cité dans Philippe Autran, Guy Barruol, Jacqueline Ursch, D'une rive à l'autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours, Les Alpes de Lumière (no)153, Forcalquier 2006.
↑Olivier Joseph, « Guerre et paix dans le Haut-Verdon. 1690-1715. Une vallée des Alpes de Provence au temps de Vauban », Les Montagnes Imaginées, 2010.
↑ a et bOlivier Joseph, « 8 août 1672, L'incendie de Colmars et autres incendies dans le Haut-Verdon, XVIIe – XVIIIe siècles », Les Montagnes Imaginées, 2006.
↑Olivier Joseph, « Colmars et ses fortifications au temps de Vauban », juin 2013, p. 3.
↑Olivier Joseph, « Le siège de Colmars – décembre 1690. Une introduction aux guerres dans les Alpes à la fin du règne de Louis XIV », in « Au cœur des Alpes : Utrecht. Actes du colloque de Jausiers, Colmars et Entraunes. Septembre 2012 », co-édition Roudoule, Maison-Musée et Sabença de la Valeia, janvier 2013, p. 99-119.
↑« Guerre et Paix dans le Haut-Verdon. 1690-1715. Une vallée des Alpes de Provence au temps de Vauban », Les Montagnes Imaginées, 2010.