Le village, d'une superficie de 451 hectares, est situé à 6 km au nord de Strasbourg à une altitude d'environ 140 mètres. Le chemin de halage du canal est emprunté par le grand itinéraire cyclable EuroVelo 5 (EV5 Via Romea Francigena de Londres à Rome/Brindisi). Il croise au niveau de l'écluse l'itinéraire cyclable franco-allemand de la piste des forts qui épouse l'ancienne ceinture de la place fortifiée de Strasbourg sur 85 kilomètres.
La Souffel, d'une longueur de 25 km, prend sa source dans la commune de Kuttolsheim et se jette dans l'Ill à Strasbourg, après avoir traversé 18 communes[3].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Ill Nappe Rhin ». Ce document de planification concerne la nappe phréatique rhénane, les cours d'eau de la plaine d'Alsace et du piémont oriental du Sundgau, les canaux situés entre l'Ill et le Rhin et les zones humides de la plaine d'Alsace. Le périmètre s’étend sur 3 596 km2. Il a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 660 mm, avec 8,9 jours de précipitations en janvier et 10,2 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Strasbourg-Entzheim », sur la commune d'Entzheim à 13 km à vol d'oiseau[7], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,7 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 38,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −23,6 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9].
Au , Souffelweyersheim est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle appartient à l'unité urbaine de Strasbourg (partie française)[Note 3], une agglomération internationale regroupant 23 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 4],[13],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (58,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (56,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (38,7 %), zones agricoles hétérogènes (20,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (20 %), terres arables (18 %), eaux continentales[Note 6] (3 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Voies de communication et transports
Une grande partie du triage de Hausbergen est située sur le territoire de la commune.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Wichersheim en 1165, Wiheresheim en 1280. En 1285 apparaît le nom préfixé Suvelwihersheim. Cependant il semble que l’ancienne appellation soit restée en usage. Encore en 1320, dans une description de biens, le village est appelé Wihersheim, mais le rédacteur s’empresse de préciser « qu’on appelle ”Soufel-Weyersheim” » (Wihersheim dem man küt Suvelwihersheim). Aujourd'hui ce serait l'équivalent de Weyersheim-sur-Souffel.
Le préfixe "Souffel" a probablement été donné au village pour le différencier du Weyersheim du canton de Brumath (Wihersheim zum Turme, 1267).
L’étymologie populaire du nom de Souffelweyersheim, le « village du vivier sur la Souffel. » est difficilement soutenable.
En dialecte alsacien, Souffelweyersheim se prononce « suffel + vir + cheu ».
La prononciation de Souffelweyersheim en français est « souffel + vaille + erre + sa + imm » (et surtout pas « cha + imm » !).
Dans la seconde moitié du XXe siècle, avec le recul de l'usage du dialecte alsacien, s'est installée l'habitude de désigner le village par « Souffel », forme raccourcie de sa dénomination administrative officielle.
En 1792, les émigrés, alliés avec les Austro-Prussiens débutent les hostilités pour reprendre le pouvoir en France. D'octobre à décembre 1793, les combats entre les troupes de la République française et des Austro-Prussiens se stabilisent sur un front Hœnheim - Griesheim-sur-Souffel - Dingsheim avant que les troupes austro-prussiennes ne soient repoussées hors de l'Alsace en janvier 1794.
En 1813, la campagne de Russie de Napoléon Ier se termine en catastrophe, il parvient difficilement à rejoindre la France, mais les troupes de la coalition le suivent. En janvier 1814, les troupes françaises se replient à Strasbourg devant les attaques des cosaques qui s'installent à Hœnheim, Bischheim et Schiltigheim. Puis, Napoléon Ier, battu, fut banni à l'île d'Elbe. Cependant son évasion entraîna le retour des troupes coalisées qui venaient juste de se retirer. À la suite de la défaite de Waterloo, le général Jean Rapp, ayant eu vent d'intentions d'annexion de l'Alsace, se rangea sous les ordres de Louis XVIII et continua à se battre sur la Souffel, aux portes de Hœnheim.
Le a eu lieu la bataille de Souffelweyersheim-Hœnheim, opposant le général Rapp et le Kronprinz de Wurtemberg. Les 16 000 hommes du général Rapp ne purent battre les 42 000 hommes des troupes de la coalition, mais en représailles, les Wurtembergeois incendient le village. Le maire, George Schaeffer, et 17 habitants du village sont conduits au quartier général ennemi, à Vendenheim, pour y être exécutés. C'est grâce à des interventions courageuses, notamment celle du pasteur Dannenberger, que les otages sont graciés.
Le , lendemain de la bataille de La Souffel, le Kronprinz de Wurtemberg fait incendier le village de Souffelweyersheim. Il faudra tout le XIXe siècle pour reconstruire le village. Toutes les maisons à colombage de Souffelweyersheim datent de cette époque (de 1816 à 1820).
1852 fut l'année de l'inauguration de deux nouvelles voies de communication passant par le territoire de Souffelweyersheim. La première est le canal de la Marne au Rhin qui relie Vitry-le-François à Strasbourg. La seconde est la ligne de chemin de fer Paris-Strasbourg.
Le débuta la Guerre franco-prussienne de 1870-1871. Le , au lendemain de la bataille de Frœschwiller-Wœrth, les troupes Allemandes arrivent à Souffelweyersheim. Les troupes s'installèrent à Reichstett et commencèrent le siège de Strasbourg le 12 août, charge aux habitants des alentours de pourvoir à l'approvisionnement des troupes. Le , Strasbourg, incendié par les bombardements continus, se rend. Le traité de Francfort, signé le met fin à la guerre, parmi les conditions la France doit céder les trois départements de l'Alsace-Moselle, conservant uniquement le Territoire de Belfort.
En 1906, la gare de triage de Hausbergen est inaugurée. Elle s'étend sur le territoire de plusieurs communes dont Souffelweyersheim.
Le , les habitants des communes en avant de la ligne Maginot sont évacués dans la vallée de la Bruche. Le le Royaume-Uni, l'Australie, la Nouvelle-Zélande (à 11 h) et la France (à 17 h) déclarent la guerre à l'Allemagne. Le , un deuxième voyage attend les habitants évacués, cette fois-ci destination le Sud de la France, ils ne reviendront en Alsace, annexée de fait par les Allemands, qu'en août 1940.
Le , Strasbourg est libérée par la 2e DB du général Leclerc, qui laisse aux Forces françaises de l'intérieur locaux le soin de libérer les faubourgs. En janvier 1945, la bataille des Ardennes entraine un redéploiement des troupes Alliées et une offensive Allemande sur le Nord de l'Alsace. Le général de Gaulle refuse l'ordre américain d'évacuer Strasbourg et les troupes françaises finissent par repousser l'offensive Allemande qui était arrivée jusqu'à Offendorf. Cependant Souffelweyersheim et ses alentours restèrent sous le feu des batteries allemandes jusqu'en avril 1945.
Une loi de 1966 créa la communauté urbaine de Strasbourg et y intégra Souffelweyersheim.
Infirmier libéral Vice-président de l'Eurométropole de Strasbourg (? → 2020) Vice-président de la CTS Réélu pour le mandat 2020-2026[20]
Élections municipales du 15 mars 2020
À la suite du premier tour des élections municipales du , la liste "Vivons Souffel Ensemble" est élue avec 86,57 % des suffrages exprimés[21].
Jumelages
La commune de Souffelweyersheim est jumelée avec la ville de Peymeinade, située dans les Alpes-Maritimes.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].
En 2021, la commune comptait 8 120 habitants[Note 7], en évolution de +4,17 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est plus âgée que celle du département. En 2019, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,5 %, soit un taux inférieur à la moyenne départementale (35,8 %). Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (27,3 %) est supérieur au taux départemental (24,5 %).
En 2019, la commune comptait 3 839 hommes pour 4 155 femmes, soit un taux de 51,98 % de femmes, supérieur au taux départemental (51,37 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2019 en pourcentage[I 2]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
1,7
7,2
75-89 ans
10,1
17,2
60-74 ans
17,9
20,6
45-59 ans
20,7
20,6
30-44 ans
18,6
17,3
15-29 ans
15,7
16,6
0-14 ans
15,4
Pyramide des âges du département du Bas-Rhin en 2021 en pourcentage[26]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,6
6,6
75-89 ans
8,7
16,2
60-74 ans
16,7
20,7
45-59 ans
20
19
30-44 ans
18,8
19,5
15-29 ans
18,5
17,5
0-14 ans
15,7
Sports et loisirs
Souffelweyersheim compte plus d'une quarantaine d'associations[27] actives dans la commune. Parmi elles, 17 associations sportives (dont le Basket Club de Souffelweyersheim qui évolue en Pro B et le Souffel Escrime Club où Vincent Anstett est licencié), 2 écoles municipales de danse (jazz et classique), 1 École Municipale de Musique (ÉMUS), 1 École Municipale des Arts et des Sports (ÉMAS), 1 orchestre (l'OHSouffel) ainsi que 6 associations à portée plus civique.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-Georges fut construite en 1781 dans le style néo-classique. D'après le style de la façade, les plans sont probablement de Nicolas-Alexandre Salins dit de Monfort, architecte de l'évêché. Actuellement[Quand ?], seule une partie de la tour est d'origine. En 1935, l'église a été agrandie de trois travées.
Écluse sur le canal de la Marne au Rhin.
Maisons à colombages dans Souffelweyersheim.
Maisons à colombages dans Souffelweyersheim.
Personnalités liées à la commune
Aloïse Lorentz (1858-1910), horloger et facteur d'orgues né dans la commune[28] ;
Vincent Anstett, escrimeur français et champion olympique par équipe lors des Jeux Olympiques de Pékin est licencié dans le club d'Escrime de Souffelweyersheim.
Les armes de Souffelweyersheim se blasonnent ainsi : « Parti : au premier d'argent à la croix de gueules, au second de gueules à bande d'argent. »[29].
Pour approfondir
Bibliographie
Jean-Marie Holderbach, « Souffelweyersheim / Histoire », Encyclopédie de l'Alsace, t. 11, Strasbourg, 1985.
Jean-Marie Holderbach, « Souffelweyersheim », dans Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, éd. Flohic, 1999, t. II, p. 856-861.
Jean-Marie Holderbach, Notice « Souffelweyersheim » dans FLOTTÉ (Pascal), FUCHS (Matthieu), Carte archéologique de la Gaule : Le Bas-Rhin (67/1), Paris, 2000, p. 607-608.
Jean-Marie Holderbach, Jean Vogt, Souffelweyersheim entre ville et campagne, 2000.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Strasbourg (partie française) comprend une ville-centre et 22 communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )